Musique : art ou science ?
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a.k.a
Je me pose régulièrement la question, sans jamais pouvoir y répondre. Des avis éclairés et divergents si possibles seraient les bienvenus. Il est bien entendu que ce topic ne concerne que la musique, et en aucun cas la peinture ou la sculpture. Il n'est bien sûr pas interdit de citer des oeuvres pour étayer son propos, mais notre "objet d'étude" reste la musique
Il est évident que j'attends des positions solidement argumentées , courtoises et bienveillantes (même si je sais qu'à un moment ou à un autre, ça va chauffer...).
J'ouvre le débat :
En considérant l'exemple du dodécaphonisme, peut-on dire que la musique devient une science ? Pour moi, oui car le microcosme "organisationnel" qu'est la série dans l'organisation macrocosmique qu'est déjà la musique relève d'une scientificité : il faut recenser les occurences de chaque demi-ton afin de ne pas le répéter avant l'exposition de la série entière, se tenir à un principe compositionnel strict. Même dans le traitement de la série, par exemple en la rétrogradant, il faut le faire strictement. Cela ne relève-t-il pas d'une certaine scientificité ?
Cette remarque s'applique également dans le système tonal, puisqu'on ne peut rien écrire sans tenir compte de ce qui précède. Le seul art serait-il dans le Tristan de Wagner et dans le post-romantisme (période charnière entre la tonalité et l'atonalité ?
Head Minerve
Y'a pas encore de "emozzionato" dans les partoches !
a.k.a
Il va falloir à un moment où à un autre, poser la question de l'ontologie des oeuvres d'art : Où est la musique : dans la partition (dans le cadre des musiques écrites, ne me sortez pas le coup de la tradition orale), dans l'enregistrement, dans l'esprit du compositeur, quelque part dans un monde différent ?
karlos73
Désolé je ne suis pas suffisemment calé en musicologie pour illustrer mes propos aussi aisément qu'avec le support des Arts Plastiques.
Cela dit il semble certain que chaque musicien, chaque compositeur possède une approche personnelle de l'instrument, de l'harmonie et du rythme. Il suffit alors de transposer le pinceau par le piano ou la partition, et le choix du toucher, de la couleur et de la composition, par celui de l'harmonie, du rythme et de la structure.
Jaco Pastorius c'est perpetuellement posé la question de l'approche de son instrument, Mozart c'est perpetuellement posé la question de l'approche de sa partition, et cela afin de parfaire l'expression de leur art. Or sans expression, point d'Art.
En ce sens L'Art(la musique) n'est pas un langage mais bien un métalangage car sa caracteristique première est de perpétuellement repenser et réinventer sa propre écriture et son propre discours dans son langage de l'invisible (celui du sensible, de l'irrationnel, de l'intuition, du divin...), et ses langages formels (solfege, pratique d'un instrument, règles de la perspective et de la composition, couleur complementaires, concepts rationnalistes etc...).
Et en ce qui concerne l'ontologie de la musique je recite à nouveau Ligeti :
« Je m’imagine la musique comme quelque chose de très loin dans l’espace, qui existe depuis toujours, et qui existera toujours, et dont nous n’entendons qu’un petit fragment... »
Hors sujet : Bon courage etc... pour ta rage de dent, ouille!
Anonyme
Citation : Et en ce qui concerne l'ontologie de la musique je recite à nouveau Ligeti :
« Je m’imagine la musique comme quelque chose de très loin dans l’espace, qui existe depuis toujours, et qui existera toujours, et dont nous n’entendons qu’un petit fragment... »
Anonyme
Citation : tu fais manifestement allusion aux parole des morceaux alors que je te parle uniquement du rythme et de la musqique (comme quoi, certains focalisent trop sur les paroles et leur sens dans la musique...), auxquels viennent s'accocier, une fois que l'effet de la musique a eu lieu sur l'alteration de la conscience, des mots provenant d'une autre source (sermon, discours...)
J'ai un peu de mal à saisir le sens de tes propos. Si je te comprends bien (dis-moi si je me trompe), tu affirmes que la musique est utilisée pour mieux faire passer un message, comme si elle jouait le rôle de conducteur en quelque sorte. C'est possible qu'on l'ait utilisée à cette fin mais rien ne permet de dire que cela fut probant. Ce qui est certain, c'est que certaines musiques aident à atteindre des états de conscience proches de l'hypnose. Pour autant, ce ne sont jamais des "messages" qui s'inscrivent dans la conscience à ce moment là. Il a, par exemple, été démontré que le récitation de "mantra" provoquait des états de consciences particuliers (également proche de l'hypnose) mais que cela tenait moins à la signification du mantra (contenue dans le son caractère "magique" ) qu'à la régularité (rythme et mélodie) avec laquelle il était récité. En d'autres termes, ce n'est pas le contenu verbalisé qui est agissant mais bien la façon dont il est dit. Cela montre que si la musique peut aider à faire passer un message, elle ne permet pas de l'inscrire dans la conscience comme élément exploitable. Il n'est pas mémorisé pour son contenu logique. Il n'a aucune signification. A ce titre la musique n'a pas de pouvoir rémanent, contrairement à certaines injonctions au moment de la petite enfance (surmoi). Si elle avait ce pouvoir, ça se saurait et il suffirait d'apprendre ses cours de math ou de philo en écoutant de la musique. Bizarre, mais c'était pour moi le meilleur moyen de ne rien intégrer du tout
L'avatar
Je pense avoir bien intergré tes propos! (que je trouve tres interressants)
En admettant que la musique ne permet pas d'intergrer une idée (au sens large)...la musique, paradoxalement, n'aurait aucune finalité dans la "sphere publique"?, alors que c'est là qu'elle prend tout son sens! (la musique se communique à autruis)
et n'aurait comme fonction...(comme l'a dis Xj'merappeleplu)que de "fixateur" temporel d'émotions?.....ce qui renvoie bien au psyché de l'auditoire?
...coeur qui brule, prends garde à ses grands appétits !....
karlos73
http://ditwww.epfl.ch/SIC/SA/SPIP/Publications/article.php3?id_article=106
Pov Gabou
Citation :
poser la question de l'ontologie des oeuvres d'art :
Je pense que la musique a ceci de particulier en art (comme d'ailleurs les maths en science) que son objet est loin d'etre evident. Pour tout autre activite artistique qui me vient a l'esprit, l'objet est assez facile a entrevoir. Mais pas pour la musique. Ca renvoit aux problematiques dont certains avaient discute au sujet de l'art conceptuel.
fredian
Citation : Le langage de la musique n'est pas ce qui est écrit sur les partitions.
Justement si : ce sont les seuls signes qui sont objectifs, peuvent être lus par tous. Le son ne renvoie qu'à une interprétation subjective. Et encore, c'est un type de langage bien singulier puisqu'unilatéral
ce n'est pas un langage au même titre qu'une langue! un mot possède un sens qu'on lui a attribué; un enchainement de mots forment une phrase qui veulent dire quelque chose d'intelligible (pour peu qu'on ordonne correctement les mots). or, en musique, il y' a un langage des notes; or, celui ci n'a aucun sens! si tu entends un do-sol-si, ça ne renvoit à rien de particulier ni d'intelligible, ça ne t'apporte rien sur un quelconque sens musical (c'est juste une description formalisée et conventionnelle de ce que tu entends, mais ça ne renvoit à aucune émotion ni à un quelconque sens intelligible)!
Citation : Si je te comprends bien (dis-moi si je me trompe), tu affirmes que la musique est utilisée pour mieux faire passer un message, comme si elle jouait le rôle de conducteur en quelque sorte. C'est possible qu'on l'ait utilisée à cette fin mais rien ne permet de dire que cela fut probant. Ce qui est certain, c'est que certaines musiques aident à atteindre des états de conscience proches de l'hypnose. Pour autant, ce ne sont jamais des "messages" qui s'inscrivent dans la conscience à ce moment là. Il a, par exemple, été démontré que le récitation de "mantra" provoquait des états de consciences particuliers (également proche de l'hypnose) mais que cela tenait moins à la signification du mantra (contenue dans le son caractère "magique" ) qu'à la régularité (rythme et mélodie) avec laquelle il était récité. En d'autres termes, ce n'est pas le contenu verbalisé qui est agissant mais bien la façon dont il est dit.
c'est à peu près çela; sauf que, si tu profites de l'état de conscience altérée que cela provoque, un discours peut tout de même percuter ou s'immiscer dans l'inconscient, et donc être absorbé tout de même, à l'insu de celui qui l'entend (puisque sa conscience est altérée par la transe). par exemple, en hypnose (forme d'état de transe), on peut te faire faire ou dire des trucs dont tu ne te souviendras pas à ton "réveil", ce qui n'empêche pas que tu les as intégrés!
Anonyme
Citation : c'est à peu près çela; sauf que, si tu profites de l'état de conscience altérée que cela provoque, un discours peut tout de même percuter ou s'immiscer dans l'inconscient, et donc être absorbé tout de même, à l'insu de celui qui l'entend (puisque sa conscience est altérée par la transe). par exemple, en hypnose (forme d'état de transe), on peut te faire faire ou dire des trucs dont tu ne te souviendras pas à ton "réveil", ce qui n'empêche pas que tu les as intégrés!
Ce que tu fais sous hypnose, tu ne le refais (en principe) pas en état de veille, précisémment parce que des barrières psychologiques ou morale ou tout ce que tu voudras t'en empêchent, contrairement à un formatage psychologique dont tu serais "convaincu" (intégration). En d'autres termes, et c'est ce sur quoi j'insistais, l'effet de la musique (ou de l'hypnose) n'est pas rémanent. Pour qu'il y ait rémanence par ce biais là, il faut reproduire à nouveau l'état de porosité de la conscience par un processus autogénéré (par exemple en déclenchant un état de manque). On peut parfaitement imaginer que les kamikases, par exemple, aient été formatés par l'usage répété de substances menant à l'addiction.
a.k.a
Citation : ce n'est pas un langage au même titre qu'une langue!
oui, c'est vrai, c'est pourquoi j'insistais sur le caractère singulier de ce langage : seule les notes écrites sont objectivement appréhendées. Tout à fait d'accord pour dire qu'une succession de son est objectivement inintelligible. Le formalisme logique relève apparemment du même problème : les symboles auxquels on a recours ne renvoient à rien objectivement.
Karlos : tu entends donc métalangage dans la mesure où tu considères la musique comme une expression, mais je ne vois pas de récursivité dans ce cas....
Anonyme
Citation : pourtant la musique, COMME une langue, a son vocubulaire, sa grammaire (solfège etc...).
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purement artificiel(point de vue typique occidental rationnaliste). Comme je disais précedemment, certains peuples ignorent tout du solfège , des gammes , etc...
purement artificiel, surement, cependant cela reste une réalité !!! le vocabulaire et la grammaire d'une langue reste aussi quelquechose d'artificiel, puisque il varie selon les differentes langues, il n'y a donc rien de naturel la dedans.
et tu ne peux pas dire que c'est un point de vue uniquement occidental rationaliste, puisque dans toutes le musiques du monde tu as des codes, des modes, differents des notres, mais qui existent bel est bien.
la difference est que nous, nous le notons sur papier, alors que dans les autres pays, tout se fait par tradition oral
tient regarde, un exemple bien precis: les modes et rythmes indous ! on est pas en occident là, pourtant la musique s'articule autour d'une grammaire bien precise, qui d'ailleur nous echappe totalement puisque nous n'y avons pas été initié...ce n'est pas du n'importe quoi.
souvent un élève de sitar, vas accompagner son maitre pendant plus de 10 ans avec une tampura, afin de s'imbiber de ces modes bien particuliers.
est ceci est valable pour la plupart de tout les pays non occidentaux.
Citation : la musique pré existait à tout ce langage, encore une fois, je le répète, non nécessaire àl'écoute ou la pratique de la musique (j'en suis le parfait exemple, comme tant d'autres musiciens; mais peut être penses tu que celui qui ne connais pas le langage auquel tu fais allusion n'est ni musicien ni capable d'apprécier la musique? ça me semble très élitiste...), contrairement à ce que certains académiciens imbus d'eux même ou de leur "savoir" veulent faire croire.
tu ne m'a pas compris.
depuis ta plus jeune enfance tu beigne dans le monde tonal occidental. tu en est imbibé, un peu comme l'éléve de sitar en inde qui est imbibé des modes indous.
si je te demande d'improviser sur une gamme de DO majeur, tu y arrivera sans grande difficulté...par contre si je te demande la meme chose, sur un mode indou, ya de grande chances que tu soit pommé !
finalement, meme si tu n'a pas été dans une institution pour apprendre la grammaire de la musique occidental, tu la comprend quand meme. car tu l'a appris, un peu a ton insu, par tradition oral.
Citation : ce n'est pas un langage au même titre qu'une langue!
oui, c'est vrai, c'est pourquoi j'insistais sur le caractère singulier de ce langage : seule les notes écrites sont objectivement appréhendées. Tout à fait d'accord pour dire qu'une succession de son est objectivement inintelligible.
TOUT COMME N'IMPORTE QUELLE LANGUE ! pour qui ne comprend pas ou ne connais pas le vocabulaire de celle ci.
une phrase en russe, pour un francais, n'as aucun sens intelligible. pourtant c'est sensé etre une langue non ?
alors language ou pas ?
Anonyme
Citation : la musique pré existait à tout ce langage
je ne sais plus qui a sortit la fameuse formule: la musique c'est du bruit organisé
on pourrait donc dire que les BRUITS préexitaient a tout ce language...a partir du moment ou l'on a commencé a les organiser, cela a donné ce que l'on appel "musique"
un peu comme les grognements des premiers hommes prehistoriques qui, au fil du temps ce sont organisés pour finalement donner naissance aux langues...
Nyl auster
Citation : "Se parler à soi, faire de la musique pour soi, est un langage sur soi", ca me surprend. Un langage "a soi" est-il vraiment encore un langage ?
c'est la question que je voulais soulever en prenant l'exemple du seul survivant d'une guerre nucléaire qui continue à tripper avec sa guitare.
amanitsounds
Hors sujet : Pas le temps de tout lire, j'ai jeté un oeil en diagonale, mais je voulais juste donner mon avis sur la question des textes sur des chansons.
Il me parait évident, que dès qu'un texte est apposé sur une musique (dans le cadre de la chanson, je ne parle pas d'opéra par exemple), il devient le centre d'intérêt principal du morceau. A ce titre il convient je crois de porter un jugement dessus non seulement sur un plan musical, mais surtout sur un plan poétique, au sens littéraire du terme. Il s'agit d'agencement de mots dont le but est, au delà de faire passer un message, de créer un jeu soit sémantique, sémiologique, ou sonore. Lourde de tâche à partir de cela de rajouter du sens, de la profondeur, un peu de philosophie, bref du sens, un brin pertinent... D'où mon profond dégoût pour la chanson française contemporaine qui se contente de rimes de merde, alors que la poésie en prose existe depuis plus de 100 ans, sans parler du reste.
Anonyme
Citation : la chanson française contemporaine qui se contente de rimes de merde
Faut qd même pas exagérer (je parle en tant qu'auteur de chansons françaises). La recherche de rimes est une exigence au même titre que l'est celle de la recherche d'une écriture mélodique et/ou harmonique cohérente. Par "cohérente", j'entends qu'elle trouve justement sa place. Certes, on pourrait se passer de rimes mais je n'en vois pas ce que cela apporterait de plus. La chanson se chante en vers, traditionnellement et respecter ce protocole me paraît une bonne chose.
On peut toujours discuter de la qualité de certaines rimes mais on peut le faire tout autant de certaines proses. Je crois que le problème est de savoir si on a, oui ou non, quelque chose à dire.
Anonyme
dieu sait qu'il yen a
euh tu fais de la musique francaise
ta po un morceau a nous balancer là ?
Head Minerve
Après vous avoir lu, je constate que le parlé ou la musique font passer des choses au-delà de ce qu'on entend superficiellement(intellect).
La sensation ou l'émotion peut nous parvenir par l'énergie qui émane du parlé ou de la musique.
Cependant, il n'y a qu'en parlé (terme que j'utiliserai pour décrire toutes les langues parlées codifiées) qu'on peut recevoir une sensation par la superficialité de celui-ci.
Je m'explique (et je suppose):
- "Va te faire foutre !"
> voilà une phrase que je comprends par l'intellect.
> Cette compréhension me fait un effet sur mon corps et mon esprit, par exemple, je suis triste, et colérique, et je comprends qu'il ne veut plus me voir.
> Je reçois donc en plus du message intelligible une sensation qui nait de l'intention de celui qui m'a dit ça. Sans doute de l'énergie, ou/et quelque chose d'immatériel qui communique d'un être à un autre (part de magie, d'éso/mésotérique).
- "Fugue de Bach"
> voilà un morceau que j'entends via mon ouïe, mon corps reçoit ça naturellement (ondes fréquences...).
> Cette énergie me fait un effet, je frissonne, j'ai peur, je pleure, mais je ne comprends rien d'intelligible.
> J'écoute la musique telle quelle, sans savoir à quelle époque elle a été écrite, sans avoir vu de film usant ce morceau pour donner un effet réminiscent, qui attraperait mon intellect pour faire coréler les infos "fugue>triste et peur". Je dis ça car c'est comme ça que j'appréhende la musique, malgré l'intention du compositeur (je cherche à recevoir l'ultime vérité du morceau). Sans doute l'énergie, ou/et quelquechose d'immatériel qui communique d'un être à un autre.
Bilan personnel : si on ne cherche pas le côté technique, comment c'est joué, quelles gammes etc...qui émane du morceau (approche intellectuelle), on reçoit uniquement l'énergie du morceau (selon l'interpète tout peut changer).
Ce qui est impossible pour le parlé, on comprend par automatisme ce que dis superficiellement la personne.
Pourtant quand on nous dit "non" mais que ça veut dire oui, n'userait-on pas de notre sensibilité corporelle, en mettant de côté notre intellect ?
Après tout, il nous faut "deviner" ce oui, comment fait-on ? Par notre intellect ? Je ne crois pas, pas toujours en tout cas. Je dirais par notre instinct, soit les énergies qui émanent du corps, et non pas la manière dont ce "non" est dit.
claustrophile
Le mode tonal occiendental à pris le dessus sur la majeur partie du globe
(même en orient, il ne faut pas rever, la tradition se perd beaucoup -surtout dans les capitales - je l'ai en tout cas constaté lors de mes voyages en asie)
pour plusieurs raisons :
Le fait que la sphére occidentale-anglo-saxonne, techniquement avancée, à bien plus que tout autre sphére influente, répendu sa culture.
C'est ni plus ni moins la même chose que l'effet nike.
L'héstétique d'une nike n'est pas universelle "en soit", de manière ontologique, c'est la puissance de frappe commerciale de nike qui la fait paraitre comme telle.
> Bref principe de propagation dominant-dominé est évident est indiscutable.
Mais également (cet argument n'émane évidement pas de moi, je ne fais que le rapporter) :
il se trouve que d'après légion d'études récentes, l'intervale occidental (12 notes par octave donc) est le mode dont les caractéristiques physico-accoustiques correspondent le mieu à l'appareillage auditif humain.
En sommes, l'intervale 12-par-octave serai le plus approprié à l'appréciation humaine.
Donc, sur ce sujet, la critique ethno-centriste (sur bien d'autre point relatif à la musique, elle reste pertinante), ne vaudrait peut-être pas,
du moins, elle ne devrait pas être utilisée de manière si doctorale.
Anonyme
mais j'ai po bien compris le sens en fait
tu voulais dire que 12 notes par octave , c'été le plus aproprié pour nos oreilles..
mais des notes dans une octabe on pourré en mettre beaucoup plus que 12..
fredian
Citation : on pourrait donc dire que les BRUITS préexitaient a tout ce language
...mais la musique est avant même d'être nommée musique, du bruit, non?
Citation : epuis ta plus jeune enfance tu beigne dans le monde tonal occidental. tu en est imbibé, un peu comme l'éléve de sitar en inde qui est imbibé des modes indous.
si je te demande d'improviser sur une gamme de DO majeur, tu y arrivera sans grande difficulté...par contre si je te demande la meme chose, sur un mode indou, ya de grande chances que tu soit pommé !
finalement, meme si tu n'a pas été dans une institution pour apprendre la grammaire de la musique occidental, tu la comprend quand meme. car tu l'a appris, un peu a ton insu, par tradition oral
d'accord avec ça...
Citation : TOUT COMME N'IMPORTE QUELLE LANGUE ! pour qui ne comprend pas ou ne connais pas le vocabulaire de celle ci.
une phrase en russe, pour un francais, n'as aucun sens intelligible. pourtant c'est sensé etre une langue non ?
... mais pas avec ça... Il y'a une différence entre ce que tu comprends ou pas du fait d'un sens objectif et intelligible (une langue par exemple, les mots ayant un sens préétablis, après, tu les connais ou pas) et ce qui n'a pas de sens et qui ne relève que d'une description conventionnelle: comme je disais plus haut, la-do-si n'ont aucun sens, ce n'est qu'une description arbitraire de ce qu'on entend (de sons, donc): tu ne peut pas dire la-do-si veulent dire ça, ré-mi-fa signifiant autre chose...
tout ça ne renvoie à aucune émotion ni sens intelligible, ce n'est rien d'autre qu'un système de classification, variant effectivement selon les cultures: te rejoignant sur les cultures, je dirais donc que la musique est un langage emotionnel ET culturel (tu expliques d'ailleurs bien le rôle de la culture dans la transmission d'un patrimoine (ou d'une tradition) musicale. quant à la connaissance des gammes, les gammes orientales (ulisées en oud par exemple) me parlent beaucoup plus q'une gamme de do. Pourtant, je n'ai appris aucune gamme, c'est là une question d'émotion, le langage émotionnel de ces gammes "orientales" m'ayant davantage touché que celles "occidentales".
Anonyme
je ré-invite les gens à mon post de la page 48 du thread, post 472 dans lequel je cite un large extrait du livre de Julia Kristeva "Le langage cet inconnu".
Anonyme
Citation : ... mais pas avec ça... Il y'a une différence entre ce que tu comprends ou pas du fait d'un sens objectif et intelligible (une langue par exemple, les mots ayant un sens préétablis, après, tu les connais ou pas) et ce qui n'a pas de sens et qui ne relève que d'une description conventionnelle: comme je disais plus haut, la-do-si n'ont aucun sens, ce n'est qu'une description arbitraire de ce qu'on entend (de sons, donc): tu ne peut pas dire la-do-si veulent dire ça, ré-mi-fa signifiant autre chose...
je suis d'accord avec toi, la-do-si n'ont aucuns sens comme ca extrait de tout contexte.
si je suis ton raisonement, chaque mots a une signification qui nous permet d'en comprendre le sens contrairement a la musique.
fredian, peut tu me dire ce que cette phrase ci dessous signifie:
torpille manger bleu j'aime convention dormir robert choux
????
est-ce que tu vois ou je veux en venir ?
Nyl auster
Citation :
torpille manger bleu j'aime convention dormir robert choux
je suis pas d'accord avec ça.
La vérité c'est que les cylclotrons épileptiques ont trop peur des boîtes aux lettres pour survivre via leur propre triphaseur à klong.
Bien sûr, certains vont encore me taxer de nihilisme ou d'être une entité pop régressive. soit.
Head Minerve
C'est tout ce que j'ai à chanter.
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