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L'apprentissage du savoir et parcours musicaux

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Sujet de la discussion L'apprentissage du savoir et parcours musicaux
.

Citation : Message de Laurent :
"Tu sais Rainbow je suis d'accord sur tout ce que tu dis, mais je te trouve un peu trop scolaire et dur en ce qui concernne d'autres points de vues concernant l'harmonie et l'écriture. Nous avons eus apparemment plu sou moins le même parcours, et ce que j'ai remarqué c'est que si le conservatoire t'inculque un certain savoir faire et une certaine somme de connaissances, il te forme aussi le goût que tu le veuilles ou non. Et l'ésthètique classique n'est pas une loi universelle même si elle est là mère de bien des choses, mais cela est dû à la chronologie. Et d'ailleur je commence à me dire qu'il est possible d'échanger des points de vues entre musiciens appartenants à des mondes différents, mais qu'il est très difficile de se comprendre au fond, car chacun se raccroche à ce qu'il connait et le rassure, et ça c'est tout à fait normal. Surtout pour des artistes en proie au doute et à la réflèction continuellement.

Mais si vous voulez continuons ce débat ailleur, pour ne pas gêner la lecture de ceux qui veulent des renseignements techniques.



Laurent



Salut Laurent
Comme proposé, je commence un nouveau fil... je ne sais pas si le fil est bon...

Bien sûr quand on est en apprentissage, il est normal d'être encore fort rattaché à l'école (d'une part la scholastique, d'autre part l'esthétique du professeur même). Et étant étudiante (j'ai commencé de manière systèmatique il y a trois ans), j'ai encore difficile à prendre des distances. Bien sûr je ne peux aussi parler que de ce que je connais : la musique classique européenne d'une part et la musique classique d'Inde du Nord d'autre part. Déjà que les esthétiques de ces deux mouvements est à l'opposé l'une de l'autre... et ce n'est pas évident d'en trouver l'essence, encore moins l'essence commune...

Corinne - étudiante en composition classique
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201
Tu sembles penser qu'il n'existe qu'une approche dans les conservatoires, mais chaque conservatoire est plus ou moins libre. De nombreuses expériences pédagogiques sont menées et le système a énormement changé et, par exemple, il y a des cours de formation musicale (anciennement cours de solfège) qui ont lieu sur instrument (les élèves font tout le cours avec leur instrument).

Citation : le diplôme ne garantit pas l'emploi, et enseigner ne doit pas être l'activité refuge des musiciens qui ne peuvent pas en vivre. 



Mais le diplôme ne sert pas qu'à enseigner. Il ouvre aussi des portes dans le monde artistique.

Citation : C'est bien dommage, on est d'accord, et un même contexte pour des musiques actuelles, non merçi.



Ok, mais ça renforce le statut précaire du musicien.
202
Au contraire, je ne crois pas qu'il existe une seule approche au conservatoire:
je précisais qu'il y a debons enseignants dans les consevatoires.
Je ne vais pas rentrer dans le débat du "bon et du mauvais enseignant".

Les conservatoires évoluent.
heureusement- malgré le paradoxe naturel, conservatoire/évolution
:oops:
Elle était facile celle là
:clin:

Une des spécificités du système éducatif du conservatoire est la validation d'un diplôme.
L'enseignement qu'on y fait est de qualité: je ne remets pas celà en cause.

mais il existe d'autres modes de transmission , parallèles à l'approche du conservatoire qui méritent d'être développées, puisqu'elles évitent le travers d'un système parfois "rigide", et comme tu le dis- compétitif.

je suis géné par la "nécessité" d'aller au conservatoire,
et le coté "on apprend à jouer au conservatoire mieux qu'ailleurs et c'est reconnu."
et d'avoir le diplome.

c'est un terrain balisé,
mais il y en a d'autres à essayer, voire à baliser.

car parlons du fond.

le but de toute personne qui pratique la musique est d'être "musicant".
C.a.d. de communiquer aux yeux des autres sa propre musique, d'exister en étant musicien, en jouant avec des notes, des sons.

le bagage harmonique et mélodique dispensé par le conservatoire est un bagage pratique, puisqu'il permet de placer
- le support écrit comme véhicule d'un univers sonore,
- un traitement spécifique du rythme, partageable par tous les membres d'un orchestre ou d'une formation de chambre.
-un rapport entre l'interprétant et l'oeuvre interprétée.

le conservatoire nous livre une vision de ces élèments, offre un parcours pour la compréhension de la musqiue, pour poser un univers mental aux yeux des autres.
c'est un bagage devenu universel, le reflet de la domination d'une pensée de la musique: celle de la musique européenne occidentale.

Attention, je ne dis pas ça, avec mépris, c'est l'histoire...c'est comme, ça
il existe d'autres musiques aux "musicants" tout aussi qualifiés pour transmettre leur vision de ce qu'est" la musique", leur musique:
Il y a mille façons de rationnaliser l'acte musical.
203
Le débat est très intéressant et je te remercie de la haute tenue que tu y apportes.

Ce qui me gène dans le domaine de la musique actuelle, c'est justement que, l'absence de structure et de cadres entraîne la promotion de musiciens souvent médiocres. Je ne peux m'empêcher de frémir lorsque j'allume la radio.
Je ne sais pas comment se débrouillent les américains, mais leur musique commerciale est toujours faite extrêmement proprement.
Lorsque j'entends Vincent Delerm, Yann Tiersen ou Carla Bruni, je suis désolé de dire que c'est mal chanté et mal interprêté.
On ne trouve pas d'équivalent en musique classique. Les musiciens qui enregistrent le font très bien.
Attention, il ne s'agit pas d'un mépris vis à vis de la musique actuelle, mais de la constatation que dans ce domaine musical, ce n'est pas la qualité et le travail qui permet la réussite. Il y a évidemment de nombreuses exceptions, mais la grande majorité de ce qui est diffusé est fait médiocrement, il faut bien le reconnaître.
204
Mais c'est exactement cela, on ne peut pas comparer. Le conservatoire est beaucoup critiqué, or à mon avis il vaudrait mieux réfléchir comment trouver une structure équivalente qui enseignerait d'autres musiques, avec leur propres codes et histoires. Beaucoup de personne sont déçues par l'enseignement classique simplement parce que ce n'est simplement pas leur culture. Isl se dirigent vers cet enseignement par manque d'un autre enseignement, c'est tout.
205

Hors sujet :

Citation : Lorsque j'entends Vincent Delerm, Yann Tiersen ou Carla Bruni, je suis désolé de dire que c'est mal chanté et mal interprêté.


Je suis bien d'accord ! J'ai tendance à dire que je suis très sensible aux voix (Dianne Reeves, Cesaria Evora...) et à leur "beauté" (donc un peu aussi la technique qui permet d'avoir une bonne "colonne d'air" etc...) Cela dit ça ne m'empêche pas d'apprécier de temps en temps des gens qui ne chantent pas très bien, comme Arthur H ; pas mal à cause de sa musique sûrement... bizarre.

Il y a aussi une question qui me travaille depuis longtemps: dans "Joe le Taxi", le parolier Etienne Roda-Gil cite Yma Sumac parmi les musiciens qu'écoute Joe dans sa caisse. Etant donné la voix misérable de Vanessa ainsi que celle absolument hors normes (4 octaves de tessiture, puissance, habileté...) de Yma Sumac, est-ce qu'il a glissé ça dans la chanson pour se moquer de son interprète ?

Enfin tu es sûr qu'il n'existe pas des lampées de chanteurs ne sachant pas chanteur aux USA ? De toute façon est-ce que ça une importance ? Je crois que c'est inutile de se lamenter sur le fait qu'il existe une musique commerciale. Est-ce moins décevant si elle est techniquement correcte ? Franchement, les rares minutes où j'ai vu la starac et où les musiciens qui accompagnent sont certainement compétents, je n'ai pas trouvé que ça sauvait les arrangements dégoulinants de mauvais goût...

C'est peut-être encore plus déprimant de se dire que ces gens ont les moyens techniques de faire des trucs terribles... A la réflexion je crois que c'est mieux de se dire: ok Carla et Delerm c'est consternant, mais bon ils s'amusent à faire ce qu'ils font et ils ne pourraient pas tellement faire mieux...


Pour le diplôme, musique ou autre métier, je crois qu'il y a un fond qui reste: c'est juste une preuve simple qu'on a une maîtrise au moins minimale dans une liste de compétences liées au diplôme.

Après, doué / pas doué, passionné / pas passionné, innovant ou pas... Ca ça n'a jamais été garanti ou interdit par aucun diplôme... Vous ne croyez pas ?

Et enfin d'acccord avec Laurent: il y a une structure pour le classique, il en faudrait pour d'autres musiques. Est-ce ce que Didier Lockwood ne cherchait pas à créer de telles structures à un moment ?
206

Hors sujet : Je me disais un jour qu'il faudrait que je fasse une compil de mauvais chanteurs. Dernières découvertes dans l'absence de son: Amélie Simon... Mais la couronne revient à Elisa Point : l'ingé colle sûrement le micro à sa glotte pour capter quelque chose !! :diable:
Désolé, il fallait que ça sorte :oops:

207

Citation : Est-ce ce que Didier Lockwood ne cherchait pas à créer de telles structures à un moment ?[


Lockwood a fait une école de jazz privée à dammaris les lys.
Un circuit déjà très balisé et utilisé.

Laurent, je ne vais pas du tout contre tes arguments

Citation : Le conservatoire est beaucoup critiqué, or à mon avis il vaudrait mieux réfléchir comment trouver une structure équivalente qui enseignerait d'autres musiques, avec leur propres codes et histoires.



Et je pense que tu diras comme moi,
que ce qui fait l'âme d'un conservatoire, ce sont avant tout des bons pédagogues.
Pas le diplôme( en plus tous l'ont).
Il n'y a pas un "système pédagogique" identique pour chaque conservatoire.

Je dirais alors: de même pour chaque "système pédagogique", que ce soit dans le cadre d'un conservatoire ou dans le cadre d'une autre structure.
Puisque la pédagogie est l'expérience, la part d'autodidactisme, eh oui!, des enseignants qui composent cette musique.

Cet autodidactisme s'identifie et se spécifie par leur approche de la pratique instrumentale, des écoutes qui ont façonné leur univers musical, des constatations effectuées après mise en jeu d'un phénomène musical.
Elles sont inhérentes à chaque musiquant, profs ou élèves.

l'autodidactisme se traduit aussi par la faculté d'observer la capacité d'exposition d'un univers musical chez un élève.
C'est le domaine de l'expérience, chez l'enseignant.
elle se traduit par la capacité de nourrir la faculté d' exposer la voix de quelqu'un d'autre que soi au sein d'un contexte musical.
Donc, la pédagogie, qui nait aussi pour une grande part, des constations que nous avons fait seul, face à la partition, ou au pc, ou au dictaphone.
Cette part de "recul" nous permettant d'élaborer une méthodologie afin d'éxécuter un dessin sonore au départ iréalisable.

Citation : Beaucoup de personne sont déçues par l'enseignement classique simplement parce que ce n'est simplement pas leur culture. Ils se dirigent vers cet enseignement par manque d'un autre enseignement, c'est tout.



Un peu pessimiste tout ça....

Mais c'est aussi parce que le monde change.
Les gens veulent tout tout de suite, et le premier réflexe c'est imiter ce qui passe à la radio pour assouvir leur désir de consommation.
"Et l'histoire de la musique, le solfège à apprendre, et tout le tralala...non merçi"
( faut voir ce que mes élèves me demandent de chanter...le mercredi c'est NRj!!!:lol: ).

Est ce que chaque pédagogie valide doit être cadré dans une structure normalisée.
(valides....mais pas par un diplôme forcément?(:clin: )
208

Hors sujet :
Je ne dirais rein sur la différence de qualité entre les musiques actuelles et la daube qui passe sur
les radios, ce sont souvent des musiciens plus que qualifiés qui se cachent en pseudos et qui répondent à une offre de production alléchante- et pas forcément rémunérante...

209
Personnellement, je vois trois problèmes essentiels et j'aimerais que vous me donniez vos avis :
1 : une absence de structure publique pour enseigner les musiques actuelles (qu'on soit pour ou contre l'autocicactisme, il faudrait au moins quelques établissements pour accueillir les élèves qui souhaitent se former et ce, sans débourser des sommes folles)
2 : les élèves ont de moins en moins de patience. Plusieurs de mes élèves ont arrêté le saxophone au bout du 2ème cours. J'essayai d'expliquer à l'élève et à ses parents que nous n'avions rien vu (juste emboucher l'instrument et sortir quelques sons), et les parents me disaient que leur enfant avait beaucoup d'activités à côté (théatre, gymnastique, dessin...) et pas de temps à consacrer à l'instrument. La société évolue rapidement, tout s'accélère, mais l'apprentissage d'un instrument reste un travail assez long et qui nécessite un effort que les élèves ont de moins en moins envie de fournir (même si il y a de nombreux élèves qui ne rechignent pas, mais c'est une tendance grandissante).
3 : Le musicien a toujours sur lui une image de saltimbanque qui gagne sa vie en se faisant plaisir. C'est pourquoi de nombreuses personnes sont étonnées de devoir payer des musiciens. La frontière devient d'ailleurs de plus en plus floue entre amateurs et professionnels.
210
Pour ce qui en est des établissements et des structure à l'enseignement je ne peux répondre... je ne connais pas la situation étant pas Francaise ni Européenne... C'est vrai que le ''I wanna Be Musician in 5 Minutes'' est véhiculer... et que devant tout le travail à accomplir plusieurs élèves décrochent... mais moi je pense que vous (Les profs) êtes là justement pour nous guider, aider à acquérir une indépendance intellectuelle musicale... L'élève se doit d'acquérir très tôt une méthodologie de travail... Méthodologie qui le guidera dans toute sa vie future de musicien(ne)... En tout cas à te lire Mathieuuuu, à lire Laurent... à lire les autres... j'ai aucun doute... vous êtes d'excellents profs... c'est certain car vous parler de la musique avec passion... je le sais et pourquoi je le sais...? parceque je vous lis hi hi hi.... Pour ce qui de l'image même du musicien et de la frontière je suis oui et non d'accord... tout dépendament du secteur d'activité... Comme j'ai déjà dit plus haut dans ce thread... Un employeur ( C.A d'un Orchestre Symphonique ) paie sans étonnement un musicien. Et je ne pense pas qu'un musicien autodidacte répondrait à une annonce pour être musicien de studio à NY... Par contre pour une soirée comme un marriage ou dans un petit Pub je suis d'accord... c'est peut être moins évident et la personne qui t'engage peut avoir des réticence à sortir les gros sous... Ici au Québec nous avons la Guilde des Musiciens du Québec qui a signé il y a deux ans je crois un contrat de partenariat avec la Guilde des musiciens Américains. Ils offrent un bon encâdrement auprès des musiciens et cela nous offrent la possibilité d'avoir de bons contrats rémunérée selon les barêmes de la guilde et aussi de traverser les States pour y jouer de la musique comme à Boston ou NY... Dites il y a une guilde ou une association en France ? en Europe ?

Marie :coucou:
211
Excellent question Marie, en fait, en France, les musiciens appartiennent à des groupes tellement différents (enseignants avec 3 statuts différents, musiciens d'orchestre, intermittents..), du coup les syndicats n'ont aucun pouvoir. On est très mal défendus à ce niveau là (cf le rattachement des enseignants à la Fonction Publique Territoriale qui a entrainé des dérvies gravissimes).
212
Il n'existe pas de syndicats à l'image des syndicats de
s Usa ou du quebec en France, je crois...
En France, on fait des syndicats pour gueuler.
La guilde des musiciens: c'est un annuaire, avec desadresses et des gens.
..
La France, c'est un peu "un pour un" et "dieu pour tous".

par contre, je suis sur que les musiciens professionnels se font toujours payer.
Et même qu'ils gueulent pour celà!
Puisque celà devient même difficile de les intégrer dans un projet de créations, si les heures de répets ne sont pas payées.
priorité aux cachets les plus importants, privilégier l'argent facile (des reprises trois quatre, tagada...)...donc eux aussi c'est l'urgence maintenant...
Aux States et au canada, je suis sur qu'il ya plus de musiciens qui sont près à jouer gratuit dans un projet qui leur semble-si ce projet leur permet d'apprendre ou de construire une carrière.

Normal que les amateurs jouent à la place des professionnels: eux aussi vont dans les écoles, eux aussi ont des prix, de conservatoire, et ils savent jouer gratuit....
Tant mieux, puisqu'il faut être avant tout amateur.

Ce qui distingue l'amateur du professionnel c'est juste que le second tire son cachet et se taille tout de suite après avoir joué.

J'ai rien contre les pros, c'est aussi ça le monde aujourd'hui...
Le musicien, il suit bêtement les modes du tout tout de suite, pro ou pas pro...


Marie,
:bravo: ,
c'est bien la méthodologie que l'on doit transmettre, en tant que prof' ou en tant que zicos...
A partir de ce qu'ils savent déjà faire.
213

Citation : je suis sur que les musiciens professionnels se font toujours payer



il faudrait définir de qui on parle et de quoi on parle

un requinos de studio, un musicien d'orchestre, un compositeur pour jeux vidéos, un chanteur seul et un groupe, rien à voir.... quand tu es dans une structure subventionnée, pas de problème en général ; quand tu es pris en charge par une grosse structure privé, c'est le pied. Quand tu fais ta sauce toi-même, tu te démerdes et tu paye tous les frais et les pots cassés. Comme tous les groupes qui tournent pendant dix ans, apprennent toutes les ficelles du monde de la musique en gagnant des clopinettes, et petit à petit réussissent à s'installer (en travaillant comme des brutes non seulement comme musicien mais aussi comme manager, relations presse, disque, tournée....) Tout ça pour dire que musicien professionnel ça veut pas dire grand chose. Et quand tu traverses l'europe dans ton camion pourri pour essayer de gagner ta vie, tu fais ça pour le plaisir, mais tu te déplaces pas pour jouer gratuitement, ça me paraît EVIDENT.

Citation : Puisque celà devient même difficile de les intégrer dans un projet de création, si les heures de répets ne sont pas payées.

encore une fois ça dépend de qui on parle. Mais des mecs très bien installés financièrement parlant se bougent en général le cul pour les projets qui les intéressent sans demander des cachets énormes

Citation : Aux States et au canada, je suis sur qu'il ya plus de musiciens qui sont près à jouer gratuit


Marie, dis-moi si je me trompe, mais j'ai jamais vu que c'était facile d'être musicien aux états-unis ; là-bas comme ici un mec jouera gratuit s'il gagne déjà bien sa vie.... or là-bas y a pas d'intermittence par exemple

Citation :
Ce qui distingue l'amateur du professionnel c'est juste que le second tire son cachet et se taille tout de suite après avoir joué.


encore une fois ce genre de phrase n'a pas de sens en soi, et je suis pas sûr que tu saches de quoi tu parles.
214
Merci, vengeur...
absolument d'accord avec ce que tu viens de dire. ca marche aussi....
Donc, il n'y a pas de stricte définition du musicien professionnel


Là je parlais du requin...
Mais dans le jazz, c'est pas tout le temps ca...dans la salsa c'est requinos...et dans la varièt, bonjour....

Bon sur le zicos pro qui se taille à la fin du concert- oh ....
:lol:
humour....

Et pourtant, je m'occupe aussi d'un projet Timba, muisque mi écrite, mi improvisée
(Salsa Cubaine Funkisée, Soulisée, dynamitée...)ou
on cherche à éviter les requins et c'est pas facile...chez les cuivres, ou chez les pianistes (accessoirement, souvent les musiciens les plus "avancés solfégiquement parlant et théoriquement parlant).

Quant aux musiciens qui veulent s'investir dans un projet et s'occuper du reste, si dans ce groupe il y en avait, ça m'éviterait de le faire tout seul et je pourrais passer peut être plus pratiquer la musique que pratiquer la facture de téléphone portable.

C'est encore plus rare ce m
usicien dont tu parles...vengeur.
Dommage, mais bon...
215
C'est super rare, c'est vrai, un musicien ne fait ça que s'il n'a que le choix de faire ça OU crever! :mrg:

ouais, j'en ai vu aussi, des requinos de la variété "fils de...", les mecs qui arrivent 5mn avant le concert, la batteur n'a même pas de baguettes, le guitariste demande un jack... merci eurobackline pour le reste, ensuite ils pillent leurs loges et se cassent après avoir emballé deux trois pouffes. Ca existe.
216
Désolé, mais un musicien, c'est un type qui a travaillé son instrument pendant des années, et que ce soit pour un mariage pour un concert ou pour un enregistrement, je trouve normal qu'il soit payé. Est-ce que votre boulanger accepte de donner son pain plutôt que le vendre? Et s'il le fait, il désorganise sa profession dans sa ville (plus personne ne voudra aller payer son pain).
Ex : je propose de travailler pour mettre des films en musique dans une école de ciné. Je le fais bénévolement parce que c'est un travail d'étudiant. Par contre, les musiciens auxquels je vais m'adresser pour jouer mes musiques, j'aimerai qu'ils soient payés. Et bien on me retorque que ce n'est pas possible car on n'a aps prévu de budget et que le notoriété de l'école est en elle-même un coup de pub pour les musiciens. Vous trouvez ça normal? Si je vais faire de la plomberie chez Brad Pitt, vous croyez que ça va me suffire de savoir que c'est Brad Pitt pour pas être payé?
Et tout est comme ça, on abuse royalement du travail des musiciens. Le clou, ça a été un élève en cours particuliers qui m'a demandé si je ne faisais pas des tarifs étudiants, parce qu'il trouvait mes tarifs trop élevés (30 euros une heure de cours au domicile de l'élève et 30 minutes de déplacement aller-retour)!
217
218
Normal, normal, oui et non matthieuuuuu....

On est payé parce que c'est comme celà qu'il faut vivre.
Ne pas jalouser ceux qui sont payés autant que toi , et qui ont moins travaillé que toi..
.
tant qu'on et sur de notre valeur , tout va bien...

Mais moi aussi j'essayes de payer les zicos, mais bon, je vais pas plomber mon projet pour faire jouer ces gars...faut que le projet avance et pour celà faut le financer et pour le financer, c'est l'argent des concerts..
et l'investissement de temps,d'argent perso, de cheveux gris...

J'ame bien filer du taf' aux autres, mais j'aime que les musiciens que j'engage s'investissent au moins dans ce qu'ils jouent alors.
On abuse royalement du travail des musciens,
mais il y aussi des musiciens qui abusent royal (même s'ils ont un diplôme et qu'ils ont taffé des années sur leur instru', ce qu'on veut c'est qu'ils jouent avec coeur, et précision.)
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Sur le professorat...


.merci, on sait bien que c'est pas toujours bien payé:
19€ de l'heure pour moi avec 2 élèves par 1/2h, ça fait pas beaucoup!....
Mais bon, la structure vaut le coup, et je suis jeune...
On peut encore abuser de moi, c'est ça ou je retaffe à la Fnac, ou à la manut'...
Et oui, j'ai pas de diplôme...
mais je suis HEUREUX de faire ce métier, vu toutes les merdes que j'ai faites avant... et je taffe tout les jours, mon pote...
( tiens faut que j'y aille; concert ce soir-La Tumba , CC Paul Baillart, massy ..si ça vous dit)
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Attends, 19€ de l'heure dans une structure c'est très bien payé. Moi en école de musique on me payait pas plus de 14€ de l'heure. Par contre en cours particulier, c'est normal que ce soit plus cher : on se déplace chez l'élève, il ne paye pas s'il n'y a pas de cours, et puis le cours dure une heure...
Mais pour en revenir aux musiciens : je trouve ça parfaitement normal de les payer. C'est leur boulot, et comme tout boulot, ça nécessite une rémunération. Parce qu'en plus, quand on fait les concerts gratos on est c-souvent traité comme de la merde. Alors que quand tu te fais payer, bizarrement, il y a un peu plus de respect pour toi.
221
Euh....

Non, je ne vois pas ça, désolé, pusique je choisis les endroits ou je joue gratuit, parce que je sais qu'ils m'accueilleront bien...
Mais les amateurs que tu payes- deviennent de fait des musiciens professionnels...
Il ya des amateurs au niveau terrible, aux states un musicien professionnel peut être postier en journée...

Mais il étudie la musique et il joue grave...
(pensez pas que je sois pro-américain...je suis plutôt meme un peu méfiant de ce qui se passe là bas aujourd'hui...mais les musiciens là bas...chapeau!).

Un pro mérite d'être payé...oui....!!!
Tu n'engages pas un pro pour sa compétence de déchiffreur au bout d'un moment...tu l'engages par la capacité qu'il a à faire avancer ton projet parce qu'il prend la peine de communiquer avec toi, en musique ou en paroles...
Et l'humain, il est là!

Ou sinon, quelle différence entre un "pro" et un "autre "
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Voici un copier d'un email reçu de la guilde... juste à titre d'info...

Depuis plus de cent ans, la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec, en partenariat avec la Fédération américaine des musiciens des États-Unis et du Canada, défend les intérêts de ses membres, lesquels œuvrent dans tous les secteurs de l’industrie québécoise de la musique..
La Guilde des musiciens et musiciennes du Québec compte présentement 3600 musiciens professionnels, mais la Guilde est aussi membre de la Fédération internationale des musiciens qui, elle, regroupe plus de 250 000 musiciens à travers le monde entier.
.
La Guilde est aussi membre de la Fédération internationale des musiciens qui regroupe plus de 250 000 musiciens dans le monde entier.
La Guilde, dont les bureaux se trouvent à Montréal et à Québec, est établie comme syndicat de professionnels et est accréditée par la Commission de reconnaissance des associations d’artistes et des associations de producteurs.
La Guilde des musiciens et musiciennes du Québec a pour mission de défendre et de promouvoir les intérêts économiques, sociaux, moraux et professionnels de ses membres. Dans la poursuite de sa mission, la Guilde agit collectivement au nom de ses membres lorsqu’elle estime que leur intérêt est touché. À cette fin, elle collabore avec toute organisation dont les objectifs sont semblables.
Au centre des moyens mis en œuvre pour promouvoir les intérêts professionnels et économiques des membres de la Guilde, se trouve le formulaire de contrat d’engagement. Ce formulaire, que la Guilde met à la disposition de ses membres et dont la signature est obligatoire, procure aux musiciens un document contenant des clauses contractuelles qui déterminent le cachet de base et les autres conditions minimales de travail telles qu’établies par la Guilde, comme par exemple : l’obligation pour le producteur de payer la cotisation à la caisse de retraite du musicien.
En plus d’établir les conditions minimales de travail des musiciens, la Guilde fait la promotion des intérêts de ses membres en leur offrant notamment des services juridiques et des régimes d’assurance.
La Guilde exerce également des activités de lobbying visant à promouvoir la musique et les musiciens auprès des instances gouvernementales et des communautés locales, nationales et internationales.
Fondée le 12 septembre 1897, la Guilde des musiciens et musiciennes a reçu peu de temps après la charte la confirmant en tant que section locale 62 (la première au Canada) de l’ « American Federation of musicians » (l’AFM). Le président fondateur, Elward Hardy, dirigeait au départ une section qui comptait 25 membres, nombre porté à 98 un an plus tard.
Après seulement trois ans, soit en 1900, le congrès de l’AFM réuni à Philadelphie révoqua pour des motifs maintenant oubliés, l’adhésion de la section locale de Montréal. On pense qu’un syndicat rival de l’ « American Federation of Labour », les « Knights of Labour », aurait pu inciter les Montréalais à quitter l’AFM.
Cependant, cette sécession fut de courte durée, puisque le 29 avril 1905, la « Musician’ Protective Union of Montreal » regagnait le giron de l’AFM en tant que section locale 406. Le président de cette nouvelle section était Charles Lavallée (frère de Calixa Lavallée, le compositeur de l’hymne national du Canada).
L’Association des musiciens du Québec a reçu une charte de l’AFM le 17 décembre 1917. Son premier président était Reese Hansen.
En 1955, l’Association se constitua sous le régime de la Loi sur les syndicats professionnels, établissant ainsi le fondement juridique de la fusion des sections locales qui devait donner naissance à l’actuelle Guilde des musiciens du Québec.
La Guilde des musiciens du Québec est donc née de la fusion, le 1er novembre 1988, de la Guilde des musiciens de Montréal, section locale 406 de l’AFM, et de l’Association des musiciens du Québec, section locale 119. Auparavant, les deux sections locales fonctionnaient de façon relativement indépendante, mais l’avènement de la Loi sur le statut de l’artiste (entrée en vigueur en décembre 1987), les a incitées à s’unir pour former un syndicat de professionnels.
Un coup d’œil aux procès-verbaux des assemblées des sections locales 406 et 119 révèle que la nature humaine et les problèmes fondamentaux auxquels se heurtent les artistes ont bien peu changé depuis le tournant du siècle.
Comme c’est le cas encore aujourd’hui, les musiciens devaient faire des pieds et des mains pour gagner leur vie au sein des orchestres, des boîtes de nuit ou des théâtres. En 1914, ils touchaient 20$ par semaine !
L’avènement du cinéma parlant dans les années 20 fit perdre aux musiciens des milliers d’emplois.
Plus récemment, des injonctions ont faites en sorte qu’il est permis d’utiliser, sans aucune restriction, des bandes sonores enregistrées en guise de support musical à certains événements diffusés dans les grands théâtres et les grandes salles de spectacle. Cette pratique prive les musiciens d’un travail légitime.
L’histoire de la Guilde révèle à quel point les musiciens du Québec ont toujours su, tout au long du XXe siècle, relever les plus grands défis.
Le XXIe siècle s’inscrira à coup sûr dans la foulée de cette fière tradition.

Marie :coucou:
223
Aux vues se tes documents Marie, c'est évident qu'en France, ce n'est pas pareil...

Les musiciens se fédèrent petit à petit, mais ne partagent pas tous la même chapelle...
Ce qui est bien dommage, puisque, toutes les musiques et tous les musiciens ont à s'apporter
224
Oui je me suis rendue compte au fil du temps qu'il y a beaucoup de différence de chaque côté de la maison des petits poissons qui font des bulles... Ici c'est plus North American Style, genre qu'il n'est pas accepté de faire (pour un chanteur) du Lipsync à la télé... mais une chose est certaine... tu as tout à fait raison quand tu dis que toute les musiques et tous les musiciens ont à s'apporter... :bravo2:

Marie :coucou:
225
Vous identifieriez comment la part d'autodidactisme dans votre apprentissage , vous?
:clin:

je repasse après une édit...
le lipmachin?...c'est la technique pour le playback, c'est ça?

marrant, moi je l'utilise comme technique de chant pour obliger les chtites à AR-TI-CU-LER...(aye aye aye...)