L'apprentissage du savoir et parcours musicaux
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Anonyme

Citation : Message de Laurent :
"Tu sais Rainbow je suis d'accord sur tout ce que tu dis, mais je te trouve un peu trop scolaire et dur en ce qui concernne d'autres points de vues concernant l'harmonie et l'écriture. Nous avons eus apparemment plu sou moins le même parcours, et ce que j'ai remarqué c'est que si le conservatoire t'inculque un certain savoir faire et une certaine somme de connaissances, il te forme aussi le goût que tu le veuilles ou non. Et l'ésthètique classique n'est pas une loi universelle même si elle est là mère de bien des choses, mais cela est dû à la chronologie. Et d'ailleur je commence à me dire qu'il est possible d'échanger des points de vues entre musiciens appartenants à des mondes différents, mais qu'il est très difficile de se comprendre au fond, car chacun se raccroche à ce qu'il connait et le rassure, et ça c'est tout à fait normal. Surtout pour des artistes en proie au doute et à la réflèction continuellement.
Mais si vous voulez continuons ce débat ailleur, pour ne pas gêner la lecture de ceux qui veulent des renseignements techniques.
Laurent
Salut Laurent
Comme proposé, je commence un nouveau fil... je ne sais pas si le fil est bon...
Bien sûr quand on est en apprentissage, il est normal d'être encore fort rattaché à l'école (d'une part la scholastique, d'autre part l'esthétique du professeur même). Et étant étudiante (j'ai commencé de manière systèmatique il y a trois ans), j'ai encore difficile à prendre des distances. Bien sûr je ne peux aussi parler que de ce que je connais : la musique classique européenne d'une part et la musique classique d'Inde du Nord d'autre part. Déjà que les esthétiques de ces deux mouvements est à l'opposé l'une de l'autre... et ce n'est pas évident d'en trouver l'essence, encore moins l'essence commune...
Corinne - étudiante en composition classique

Dr Pouet

J'imagine que ça a déjà du être expliqué dans un thread, mais je n'ai pas trouvé. Si une âme charitable peut me guider, merci d'avance !

Dr Pouet

Néanmoins je trouve qu'il y a un peu un problème dans l'enseignement de la musique: c'est de ne pas faire une différence assez grande entre la formation destinée à un amateur (qui fait ça pour s'amuser) et un futur professionnel (qui doit avoir un savoir au moins un peu plus exhaustif). Dans le cas de Laurent, j'imagine que ses clients s'attendent à ce qu'il sache composer dans une douzaine de styles complètement différents, d'où un background sérieux (j'ai écouté et apprécié "les bouts de ton travail" ;) ).
Imaginons quelqu'un qui a fini ses études depuis longtemps, pas spécialement scientifique, et qui se découvre tout d'un coup une curiosité pour un tout petit domaine des mathématiques et qui cherche autour de lui des gens pouvant l'aider à apprendre "des trucs qui l'amusent". Il est évident qu'on ne va pas lui dire: retourne en seconde, puis fait une prépa scientifique...
Il faut une formation centrée sur le plaisir de la découverte, qui lui servira d'ailleurs uniquement qu'à s'amuser. Il y a même des bouquins dans cet esprit: "le livre qui rend fou", "le théorème du perroquet", la défunte revue "jeux et stratégie"...
En musique, il y a peut-être 75% des gens qui prennent des cours dans un but pas du tout professionnel. Malheureusement il est difficile de trouver des formations qui ont cet objectif, on dirait que la plupart sont vraiment "académique", donc systématique, exhaustives... Peut-être moins aujourd'hui qu'il y a 15 ans, mais c'est quand même assez étonnant. Et démotivant malheureusement.
Il y a des contre-exemples, dans le magazine "Piano method" je trouve que Frédéric Dautigny a une bonne approche. Les bouquins Connexion / play-music en général me semblent bien. Cela dit je crois qu'il est plus difficile d'enseigner une matière (musique, science ou n'importe quoi) quand on a toujours eu des facilités pour ça que quand on y a un peu galéré, qu'on a cherché des explications, une méthode pour progresser...etc
Bref, je crois que dans l'enseignement des arts on peut progresser:
- bien distinguer une formation "sérieuse" d'une formation "pour s'amuser"
- trouver une démarche adaptée à ceux qui veulent simplement s'amuser.

KoalaMan

L'autre problème, que j'ai pu rencontrer : vas aller au CNR quand tu habites à 2h30 de celui-ci, et que tu es en 3ème au collège !

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.

Ggn






Ma petite guitare était dans mes bras mais elle ne vivait plus !











C’est un bien grand bonheur de l’avoir retrouvée

Alors avec toi ma guitare je rie, je pleure, je vie, je joue, je m’émerveille, seul ou avec mes potes et c’est bien promis : Jamais au grand jamais je ne te re-travaillerai mon amour, car je ne veux que simplement te faire l’amour.




KoalaMan

Citation : j’ai bien compris la fragilité de sa passion
Comme je te l'ai déjà dit, je pense que le fait de prendre des cours a été le déclencheur de quelque chose plus profond, qui se serait sans doute passé à un moment ou un autre.
Allez, arrêtes de taper des posts aussi longs, et vas donc lui faire l'amour à ta gratte !

Bonne musique retrouvée !

Hors sujet : J'avais jamais vu un instrument de musique avant ma première journée à l'école de musique !
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.

Dr Pouet

Alors je suis d'accord avec Cocoman quand tu écris:
Citation : Le gros problème est en fait que la majorité des écoles de musique veulent se la jouer "sérieux" et dispenser des cours type CNR.
C'était exactement ça ! A la seule différence que l'on pouvait jouer directement d'un instrument sans passer par la case "2 ans de solfège". En revanche, je ne crois pas que:
Citation : le fait de prendre des cours a été le déclencheur de quelque chose plus profond, qui se serait sans doute passé à un moment ou un autre.
Néanmoins, à la décharge des profs de musique, il n'est pas forcément facile d'inventer un enseignement complètement différent de celui que l'on a connu, et peut-être encore moins facile d'enseigner à quelqu'un de complètement différent de soi: pas très doué et avec une motivation fragile... Il me semble que c'est en train de changer.
Enfin on est un peu loin du sujet initial !

Dr Pouet



Anonyme

En fait c'est simple... comme tu le sais sans doute le mouvement d'un accord dominant vers l'accord de tonique est dicté par la tendance du triton à se résoudre... la plupart des enchainements d'accords sont de nature modulante c'est pourquoi il est bien pratique de comprendre la différence entre un accord diatonique et un accord non diatonique...
Si l'on prends Dm7... il est diatonique à C Majeur. il suffit d'une seule note étrangère à la tonalité pour que l'accord soit non diatonique... En CMajeur D7 est non diatonique à cause de sa tièrce Fa#.. par contre, il est diatonique dans les tonalités de G Majeur, Sol mineur mélodique et harmonique, Do Lydien ainsi que dans toute les tonalité qui contient un Ré, un Fa#, un La et bien sûr Do... hi hi hi... Regarde sur la map Progression en C... et regarde les deux accords.. C7 et F... Chaque fois qu'un accord ''Dom7'' est utilisé comme V7 c'est à dire chaque fois qu'il descend d'une quinte juste dans l'accord suivant... tu peux l'identifier en fonction de sa destination.... Ainsi dans la tonalité de Do Majeur... C7 allant vers F est identifié comme la dominante du quatrième degré... tout comme D7 vers G7 est identifié comme V7/V vers V7... puis A7 vers Dm7 comme V7/II vers IIm7...
Marie


Dr Pouet



Laurent Juillet

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