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Théorie musicale

réactions au dossier [Bien débuter] Comment déterminer la tonalité d’un morceau de musique ?

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Sujet de la discussion [Bien débuter] Comment déterminer la tonalité d’un morceau de musique ?
Comment déterminer la tonalité d’un morceau de musique ?
Comme nous l’avons vu précédemment, la construction d’une gamme nécessite le respect de certains intervalles bien précis entre les notes. Pour cela, en fonction de la tonique choisie, il faudra employer un certain nombre de dièses ou de bémols – des altérations, représentées en début de chaque ligne de la partition à côté de la clef – pour pouvoir coller au mode (majeur ou mineur) voulu.

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Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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101
Citation :
Pour la plupart des gens (dont moi) quand on parle de gamme relative, on parle de la gamme mineure naturelle!


Pas d'accord! Pour moi, la relative de Do Majeur c'est la mineur ( avec donc la sensible sol#)

Citation :
La note sensible, c est la note qui se trouve à un demi ton de la tonique a l octave supérieur.


Pas d'accord non plus! La sensible, quelle qu'elle soit, se trouve à n'importe quelle octave. La sensible est à 1/2 ton en dessous de la tonique à n'importe quelle registre...!

:non:

   moi, j'ai pas d'blé mais j'ai du son...

102
MaiMai

icon_facepalm.gif

Bien sûr que la sensible est valable pour toutes les octaves, on est d'accord!

Je parlais dans le cadre d'une seule octave, à titre d'exemple.

Tout comme j'aurais pu m'amuser dans l'article à reproduire les accords de C-2 à C8, aussi... Ce que je n'ai pas fait car j'ai la faiblesse de croire que les gens ne sont pas crétins et vont comprendre par eux-mêmes que ce qui est valable pour une octave le sera pour toutes les autres, sauf indication contraire.


Et concernant la relative, je suis fatigué d'argumenter, je te renvoie aux références que j'ai proposées à ike06100 quelques posts plus haut.

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

[ Dernière édition du message le 11/09/2015 à 20:41:16 ]

103
Citation de MaiMai :
Citation :
Cerveau et perception sensorielle s'enrichissent mutuellement, mais dans le message initial, j'ai justement rien vu de sensoriel du tout, juste de l'intellect, et rien pour ouvrir au sensoriel


Peut-être parce qu'on se trouve dans un forum de "THÉORIE musicale"...!? :?!:


"In tonality, the tonic (tonal center) is the tone of complete relaxation, the target toward which other tones lead"

La théorie musicale elle même décrit le sensoriel musical.
Ca fait partie intégrante de la théorie.

Faire le lien entre les description et le sensoriel n'est pas évident, car en général c'est expliqué comme si c'était évident.
Par exemple qu'est ce que veut dire la complete relaxation ?
C'est vraiment une question de sensation auditive.

Par exemple on peut penser qu'on sait ce qu'est la couleur jaune, parce-qu'on sait que la fréquence de la lumière jaune c'est 575 — 579 nm. On connait une donnée factuelle, mesurable.
Mais si on nous montre du rouge et du jaune, et qu'on arrive pas à déterminer lequel est jaune parmis les deux, sans utiliser un spectromètre ou je sais pas quoi pour mesurer, alors c'est qu'on a pas intégré sensoriellement ce qu'est du jaune pour le sens de la vue.

Ca ne parait pas concevable de pas savoir le faire pour des couleurs, benh en musique si on veut vraiment exploiter la théorie entièrement, il faut intégrer cette aspect sensoriel.

Et quand on a bossé un peu ça, déterminer la tonalité, sentir quelle note donne cet état de relaxation complète, c'est aussi instantané pour l'oreille, que de reconnaître du jaune pour la vue.

Citation de newjazz :
@mirak63

Je suis assez d'accord avec toi, mais tu serais surpris du nombre de gens -je le vois parmi mes élèves - qui croient ne pas avoir d'oreille parce qu'ils ne savent pas distinguer intellectuellement ce qu'ils entendent.
2-3 explications théoriques et hop, le barrage du cerveau est franchi! ;-)

A part ça, je reconnais que le format écrit n'est pas forcément le plus adapté à l'ouverture sensorielle.


Non je ne peux pas être surpris, car je fais partis de ceux qui ont buté sur ce barrage.
Mais j'ai finis par passer :bravo:

Un déclic, un flash, un réminiscence de la prof de musique de 6ième expliquant comment entendre la tonique, et là tout c'est emboîté :oo:
A chaque fois que j'ai tenté d'expliquer à des personnes, c'était extrêmement difficile.
Et c'est d'autant plus frustrant que les gens savent le faire instinctivement.
Ils sentent très bien quand une cadence se termine. Si on arrête une cadence en plein milieu ils sauront qu'il manque un truc. Mais dès qu'il s'agit d'en prendre conscience, hop, blocage.
Toi qui est prof ça doit être extrêmement frustrant, sans doute autant qu'expliquer l'informatique à ses parents :mdr:
104
Citation de MaiMai :
Citation :
Pour la plupart des gens (dont moi) quand on parle de gamme relative, on parle de la gamme mineure naturelle!


Pas d'accord! Pour moi, la relative de Do Majeur c'est la mineur ( avec donc la sensible sol#)


NewJazz à raison, il parle de gamme, pas de tonalité.
En fait tu aurais raison si tu disais qu'on peut aussi penser à la tonalité relative mineure, quand on parle de relative mineure, puisqu'a priori quand on pense à la tonalité mineure, ça évoque forcément les 3 gammes naturelle, harmonique et mélodique.
Mais comme tu dis que c'est exclusivement ça, alors ça ne va pas.

Citation de MaiMai :
Citation :
La note sensible, c est la note qui se trouve à un demi ton de la tonique a l octave supérieur.


Pas d'accord non plus! La sensible, quelle qu'elle soit, se trouve à n'importe quelle octave. La sensible est à 1/2 ton en dessous de la tonique à n'importe quelle registre...!

:non:


Là aussi NewJazz à raison, parce-que c'est évident que la structure tonale ne change pas quand la tonique change.
105
@mirak63 : "In tonality, the tonic (tonal center) is the tone of complete relaxation, the target toward which other tones lead"
x
Hors sujet :
Cela m'a surpris un moment, puis fait sourire, ta traduction de 'relaxation' par... relaxation, parce qu'on a plutôt toujours nommé cela 'détente'... tension/détente. Mais, ceci dit, tu as raison : 'relaxation', c'est assez imagé !

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

106
oui c'est marrant, relaxation en anglais ça se traduit détente en français, dans le traducteur google.
Par contre relaxation en français, ça se traduit relaxation en anglais.
Et j'ai en fait spontanément fait comme dans le second cas.
107
x
Hors sujet :
Belle leçon de solfège...! :oo:

   moi, j'ai pas d'blé mais j'ai du son...

108
C'est-à-dire?

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

109
Citation de newjazz :
C'est-à-dire?


Je pense qu'il voulait dire que se lancer dans un débat sur les anglicismes n'est pas le plus court chemin pour apprendre l'harmonie :bravo:
110
Ce que le débutant doit se dire, c'est que les règles d'harmonie peuvent changer d'un style de musique à l'autre. En tous cas ce se sont mes observations. Du coup cela peut mener à certaines confusions ou désaccords.

Par exemple :
En musique classique, on utilisera très rarement ( voir pas du tout ) la gamme mineure naturelle ( ou mélodique descendante ) pour harmoniser. Mais dans la musique plus contemporaine, Pop/Rock/Electro/RNb/Hip Hop, on harmonise très souvent avec cette gamme.
D'ailleurs il me semble que quand un Musicien de classique parle gamme mineur sans rien préciser, ils parlent du mineur harmonique.

Dans le blues, on utilise un mélange de gamme mineur et majeur, tout en rajoutant la blue note !

Dans certains styles de musiques Electronique on utilise des gamme chromatiques...

Bref, le problème que me pose les cours de solfège, c'est que l'étude se porte sur des musiques datant de plusieurs siècles. Les peu cours de solfège que j'ai eu, le prof disait des trucs comme " Il ne faut JAMAIS harmoniser avec une gamme mélodique descendante". Ce genre de phrase, qui fige la musique à tout jamais dans des règles qui n'ont plus lieu d'être d'aujourd’hui. Par ce qu'en plus, une fois qu'on ses règles en tête c'est difficile de s'en défaire... Preuve en est avec Ike06 qui ne parvient pas à prendre ses distances par rapport à un bouquin qui à été écrit il y a 150 ans !

Alors étudier l'harmonie, c'est très très bien, très utile, mais il ne faut pas prendre pour argent comptant toutes les règles établies et se distancer parfois des infos qu'on peut glaner ci et là...

Si ça sonne, ça sonne, faut pas réfléchir plus loin !

[ Dernière édition du message le 12/09/2015 à 22:18:51 ]

111
Citation :
Preuve en est avec Ike06 qui ne parvient pas à prendre ses distances par rapport à un bouquin qui à été écrit il y a 150 ans !


et bien dis toi que ce bouquin ( qui est toujours d'actualité !) a permi de comprendre la différence , entre

le systeme tonal et modal à de nombreux musiciens de jazz , y compris moi meme .



Et cette reférence date de 150 ans peut etre ? :

va dans la rubrique - articles - puis harmonie et systeme tonal - et remarque les références de l'article .

https://www.compositeur.org/

Citation :
Ce que le débutant doit se dire, c'est que les règles d'harmonie peuvent changer d'un style de musique à l'autre. En tous cas ce se sont mes observations.


tu me donnes l'impression de confondre systeme tonal et systeme modal .( qui peuvent toutefois se succeder dans

un meme morceau )



il serait préferable d'argumenter avec des sources accessibles plutot que de lancer des affirmations

gratuites ,et de conclure:

Citation :
faut pas réfléchir plus loin !
112
Ah ben forcément, quand l'enseignement de la musique se fait sous la forme de vérités balancées sans justification, ca entraîne des incompréhensions et des conflits.
ike06100, ton site affirme, de manière tout aussi péremptoire que les autres sources qui affirment l'inverse, qu'il n'y a de gamme mineure que la mineure harmonique, et que la mineure naturelle n'en est qu'une variation.
Citation de https://www.compositeur.org/articles/harmonie_gamme.htm :
Le mode mineur, appelé couramment Mineur Harmonique, a la particularité d'être construit à partir du sixième degré de la gamme majeure et de voir sa sensible augmentée d'un demi-ton.

Il existe aussi deux autres modes mineurs, issus de la musique ancienne, le mode Mineur Mélodique Ascendant et le Mineur Mélodique Descendant (aussi appelé Mineur Naturel). Leur construction est basée sur le mode mineur harmonique, seuls changent les sixième et septième degrés.


De ce que j'ai compris, les modes sont les différents décalages d'une échelle. Si on a besoin d'altérer des notes ensuite, eh bien ce n'est plus un mode (ou alors c'est celui d'une autre échelle). Et même en musique tonale "pure", on parle bien de mode mineur ...

Mais de manière générale, ca ne sert à rien de s'écharper sur des questions de vocabulaire (qui est déjà bien assez abscons et daté comme ca), si on pouvait essayer d'expliquer pourquoi ca marche comme ca on aiderait bien plus les débutants.
113
Certains, ici, se gargarisent de "références" picorées ici ou là. Mais l'on peut bien avaler des kilomètres de rayonnages de bibliothèques, sans que cela soit bien nourrissant, si on se trouve incapable d'en digérer la première miette.
Par ailleurs, certaines de ces prétendues références se révèlent, une fois observées "dans le texte", n'être que des pataquès dont les auteurs, à la mode de beaucoup de gourous auto-proclamés, doivent penser qu'ils vont impressionner leurs auditoires à la mesure de leur obscurité.
Bref, dans ce sens là, ce "compositeur.org" fait très, très fort...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

114
Citation de Jimbass :
Ah ben forcément, quand l'enseignement de la musique se fait sous la forme de vérités balancées sans justification, ca entraîne des incompréhensions et des conflits.
ike06100, ton site affirme, de manière tout aussi péremptoire que les autres sources qui affirment l'inverse, qu'il n'y a de gamme mineure que la mineure harmonique, et que la mineure naturelle n'en est qu'une variation.
Citation de https://www.compositeur.org/articles/harmonie_gamme.htm :
Le mode mineur, appelé couramment Mineur Harmonique, a la particularité d'être construit à partir du sixième degré de la gamme majeure et de voir sa sensible augmentée d'un demi-ton.

Il existe aussi deux autres modes mineurs, issus de la musique ancienne, le mode Mineur Mélodique Ascendant et le Mineur Mélodique Descendant (aussi appelé Mineur Naturel). Leur construction est basée sur le mode mineur harmonique, seuls changent les sixième et septième degrés.


A mon avis l'explication citée est incorrecte.
Le système tonale, avec la gamme majeure marchait bien grâce au mouvement V I, dont la force est due à la sensible, qui est attirée fortement par la tonique.
Ensuite ils ont du se dire qu'ils voulaient pas se limiter à une gamme joyeuse, tout en conservant les avantages du dynamisme de la cadence V I.
Donc ils ont pris des modes plus stones, comme le aolien (mineur naturel), et juste transformé la sous tonique en sensible quand c'était judicieux de le faire, afin d'émuler ce qui se faisait en majeur.

Et on le voit bien dans les compositions ou les impros, puisque la degré sept est soit évité, soit joué mineur généralement, et joué majeur sur le V.

Citation de Jimbass :
De ce que j'ai compris, les modes sont les différents décalages d'une échelle. Si on a besoin d'altérer des notes ensuite, eh bien ce n'est plus un mode (ou alors c'est celui d'une autre échelle). Et même en musique tonale "pure", on parle bien de mode mineur ...


Si on note un mode : 1 1 1/2 1 1 1 1/2 ou 1 2 3 4 5 6 7, on comprendra que c'est la gamme majeure.
La première notation met l'accent sur une perception d'un mode seulement des écarts entre notes consécutives.
La seconde notation met l'accent sur une hiérarchie de notes, et leur rapport avec une note centrale, la note numéro 1, qui décrit le mieux ce qu'on ressent à l'écoute.

Un mode ça se représente, se ressent et s'entend en premier lieu comme décrit dans la seconde notation, un rapport des notes avec un point central, plutôt que des écarts entre notes consécutives.

Quand on dit que tel mode se construit à partir du degré de tel mode, c'est juste un moyen mnémotechnique pour retrouver les bons écarts.
Ainsi il suffit de mémoriser une seule suite de ton et demi tons, celle de la gamme majeure, puis de la décaler. Au lieu d'apprendre 7 suites de ton et demi tons.
C'est une construction mnémotechnique, pas une construction musicale.

Citation de Jimbass :
Mais de manière générale, ca ne sert à rien de s'écharper sur des questions de vocabulaire (qui est déjà bien assez abscons et daté comme ca), si on pouvait essayer d'expliquer pourquoi ca marche comme ca on aiderait bien plus les débutants.


Est ce qu'un type qui fait du saut à la perche à besoin de savoir l'explication théorique de pourquoi quand il saute, il redescend, c'est à dire connaitre la valeur de la gravité, les théories de Newton etcetera ?
Ce dont il a besoin en premier lieu, c'est de bien percevoir et ressentir la force de la gravité, et l'influence qu'elle a sur ses mouvements.

En musique c'est pareil. Pour comprendre le système tonal, le système modal, et même la musique atonale, il faut entendre, ressentir ce qu'est un centre tonal.
L'explication n'est pas trop dans la logique mais plus dans le ressenti physique, ensuite la logique tente d'expliquer ce ressenti.

[ Dernière édition du message le 13/09/2015 à 20:08:59 ]

115
Citation de mirak63 :
Et on le voit bien dans les compositions ou les impros, puisque la degré sept est soit évité, soit joué mineur généralement, et joué mineur sur le V.

Tu peux préciser ? Tu parles de faire des entorses à la gamme ?

Citation de mirak63 :
Si on note un mode : 1 1 1/2 1 1 1 1/2 ou 1 2 3 4 5 6 7, on comprendra que c'est la gamme majeure.

Dans le second cas tu listes les degrés (présupposant une échelle diatonique majeure), et pas des intervalles par rapport à la fondamentale => grosse confusion pour un débutant. Apparemment on écrit ca plutôt en chiffres romains, précisément pour distinguer ca.
Ce qui me parle plus, c'est quand on compte les intervalles par rapport à la fondamentale :
F 2 4 5 7 9 11

Citation de mirak63 :
Quand on dit que tel mode se construit à partir du degré de tel mode, c'est juste un moyen mnémotechnique pour retrouver les bons écarts [...]pas une construction musicale.

Ah ? Alors pourquoi on se restreint à ces décalages plutôt que de prendre toutes les combinaisons de 7 notes parmi 12 ?

Citation de mirak63 :
Est ce qu'un type qui fait du saut à la perche à besoin de savoir l'explication théorique de pourquoi quand il saute, il redescend, c'est à dire connaitre la valeur de la gravité, les théories de Newton etcetera ?
Ce dont il a besoin en premier lieu, c'est de bien percevoir et ressentir la force de la gravité, et l'influence qu'elle a sur ses mouvements.

Pour filer cette métaphore, je perçois le solfège comme la formule mathématique de la gravitation, avec une notation totalement dogmatique, qu'on te demanderait d'apprendre par cœur avant d'avoir pu toucher une perche. Ce qui est important c'est justement de comprendre "avec les mains", expliquer ce qui va se passer, visualiser ce que représente la formule dans le monde réel. Si on ne te dit pas qu'il faut plier la perche (= stocker de l'énergie) tu n'iras pas bien haut.
116
Citation de Jimbass :
Citation de mirak63 :
Et on le voit bien dans les compositions ou les impros, puisque la degré sept est soit évité, soit joué mineur généralement, et joué mineur sur le V.

Tu peux préciser ? Tu parles de faire des entorses à la gamme ?


Il n'y a pas de loi disant qu'il faut se limiter aux notes d'une gamme donnée.
Le principal c'est que ça sonne.
Et des compositeurs se sont rendu compte que la force de la cadence V I, de la gamme majeure, fonctionnait aussi dans la gamme mineure, et ça implique bien entendu de ne pas se restreindre aux seules notes de la gamme mineure.

Citation de Jimbass :
Citation de mirak63 :
Si on note un mode : 1 1 1/2 1 1 1 1/2 ou 1 2 3 4 5 6 7, on comprendra que c'est la gamme majeure.

Dans le second cas tu listes les degrés (présupposant une échelle diatonique majeure), et pas des intervalles par rapport à la fondamentale => grosse confusion pour un débutant.


Un degré est un intervalle.
C'est l'intervalle entre une note et la tonique.
Degré 5, c'est un intervalle de quinte, l'intervalle entre le degré 5 et la tonique.

A priori je dirais que c'est toi qui fait une confusion, en effet la fondamentale c'est la note sur laquelle un accord est fondé.
Une fondamentale, ce n'est pas la même chose que la tonique, qui est la note sur laquelle la tonalité est fondée.
On utilise aussi les chiffres pour arabes pour désigner les notes des accords, mais il y a pas de confusion possible, puisqu'on se rend bien compte quand c'est pour désigner des notes d'accords.

La notation c'est secondaire du moment qu'on a compris ce que c'est censé désigner musicalement.
Ainsi Guido Arezo avait nommé les degrés "do re mi fa sol la si" (le si est arrivé plustard en fait)
John Curwen a voulu utiliser des signes de la main pour les désigner et aider à mieux les reconnaitre à l'oreille.

220px-Curwen_Hand_Signs_MT.jpg

Citation de Jimbass :
Apparemment on écrit ca plutôt en chiffres romains, précisément pour distinguer ca.

Pour les accords on utilise toujours les chiffres romains.
Mais si on veut noter une mélodie en degrés, alors ça sera bien plus pratique avec des chiffres arabes, et ça se fait.

Citation de Jimbass :
Ce qui me parle plus, c'est quand on compte les intervalles par rapport à la fondamentale :
F 2 4 5 7 9 11


Ce n'est pas la même chose.
Là c'est pour noter le rapport des notes de l'accord à la fondamentale de l'accord, pas les notes par rapport à la tonalité.

Citation de Jimbass :

Citation de mirak63 :
Quand on dit que tel mode se construit à partir du degré de tel mode, c'est juste un moyen mnémotechnique pour retrouver les bons écarts [...]pas une construction musicale.

Ah ? Alors pourquoi on se restreint à ces décalages plutôt que de prendre toutes les combinaisons de 7 notes parmi 12 ?
[/quote]

Bah on ne s'y restreint pas ...
La gamme mineure harmonique en est un exemple.


Citation :
Citation de mirak63 :
Est ce qu'un type qui fait du saut à la perche à besoin de savoir l'explication théorique de pourquoi quand il saute, il redescend, c'est à dire connaitre la valeur de la gravité, les théories de Newton etcetera ?
Ce dont il a besoin en premier lieu, c'est de bien percevoir et ressentir la force de la gravité, et l'influence qu'elle a sur ses mouvements.

Pour filer cette métaphore, je perçois le solfège comme la formule mathématique de la gravitation, avec une notation totalement dogmatique, qu'on te demanderait d'apprendre par cœur avant d'avoir pu toucher une perche. Ce qui est important c'est justement de comprendre "avec les mains", expliquer ce qui va se passer, visualiser ce que représente la formule dans le monde réel. Si on ne te dit pas qu'il faut plier la perche (= stocker de l'énergie) tu n'iras pas bien haut.


Bah justement non, le solfège est une méthode censée te faire comprendre la structure musicale, tel qu'on la perçoit par le ressentit.

Ainsi à l'époque Guido d'Arezzo avait inventé "do re mi fa sol la si", avec do qui est le centre tonal, ré le degré 2, mi le degré 3 etcetera.

"Normalement", tu dois faire le lien instinctivement.
Au clair de la lune, c'est "do do re mi re do mi re re do".
J'ai du bon tabac c'est "do re mi do re re mi fa fa mi mi".
Tu es censé entendre et sentir que la syllabe "do" a toujours cette fonction de note qui apporte la plus grande détente, quelque soit la hauteur absolue à laquelle tu places do. ( et l'identifier sur des morceaux quelconques, contines, pop, rock etcetera)

Ce qui complique la simplicité originelle du truc, c'est qu'on a choisit par la suite d'utiliser ces syllabes pour désigner des hauteurs absolues.
Donc do est maintenant fixé à une hauteur donnée, et si on veut jouer en fa, alors on doit transposer, et faire comme si fa était en fait do.
D'où l'intérêt de se dire que Fa est en fait 1. Le degré 1 quoi.

Les anglos saxons ont un jeu de syllabe pour les hauteurs absolues "A B C D E F G", et ils utilisent "do re mi fa sol la si", en relatif, tel que ça a été conçu à la base.

Le but d'origine du solfège, c'est pas d'être une formule mathématique, c'est d'être une méthode, mais il faut le prendre par le bon bout.

[ Dernière édition du message le 13/09/2015 à 21:22:51 ]

117
x
Hors sujet :
Un petit mot pour Jimbass : je comprends bien comment et pourquoi tu peux être rebuté par le solfège tel qu'il se présente. Sans doute, s'il était le produit d'une pensée "ergonomique" claire, beaucoup de ses aspects seraient plus directement compréhensibles (pour des débutants). Mais, malheureusement pour certains, le solfège tel qu'il est... est le produit d'une (longue) histoire plus ou moins confuse ; et, surtout , celui d'une transmission entre personnes pour lesquelles, en effet, bien des choses allaient d'elles-mêmes, sans que l'on doive en justifier toutes les prémisses. C'est dommage mais c'est ainsi.
Ceci dit, Jim, cela ne signifie pas que la notation (dans son ensemble) soit incohérente. Au contraire, elle a été, au fil du temps, produite par des professionnels pour des professionnels, soucieux, avant tout, d'efficacité.
Tout ça pour dire que : cela vaut largement la peine, "apprendre le solfège" tel qu'il est (quitte à se donner la peine - en plus - de trouver par soi-même sa logique propre).
Je t'assure.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

118
x
Hors sujet :
suite pour Jim : le solfège (le système de notation de la musique occidentale) est effectivement parfois peu "intuitif" - pour les raisons que j'ai dites. Mais de s'y retrouver peut virer à "Mission Impossible"quand, en plus, il faut se coltiner des couches de charabia comme celui de
https://www.compositeur.org/articles/harmonie_gamme.htm :
"Le mode mineur, appelé couramment Mineur Harmonique, a la particularité d'être construit à partir du sixième degré de la gamme majeure et de voir sa sensible augmentée d'un demi-ton."
Etc. Ad nauseum...

C'est vraiment du grand n'importe quoi...

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119
x
Hors sujet :
Je reste dans "hors-sujet" - parce que je déborde en effet du sujet annoncé ('la formation des accords') en particulier... mais pourtant je suis dans le sujet général : 'pour bien débuter'...
Pour répondre à des demandes comme celle de Jimbass, il faudrait sans doute, effectivement, commencer par décrire la façon dont les choses (de l'harmonie tonale) ont été générées au cours de l'histoire...
Vaste programme.
Cependant, ce serait sans doute le bon moyen de bien "faire débuter" - dans la compréhension des choses comme elles sont -, que de montrer comment les choses sont devenues ce qu'elles sont ?
(à suivre ? )

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

120
Citation :
ike06100, ton site affirme, de manière tout aussi péremptoire que les autres sources qui affirment l'inverse, qu'il n'y a de gamme mineure que la mineure harmonique, et que la mineure naturelle n'en est qu'une variation.


alors en voilà un autre: ;)

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0CCEQFjAAahUKEwin1NmP_vTHAhVLWhQKHf6PBpU&url=http%3A%2F%2Fwww.cnpmusic.com%2Fanalyse_harmonique%2Ftheorie.pdf&usg=AFQjCNHED0KBNLRCd4PJYE08KRS4D3Z25Q
121
x
Hors sujet :
Merci Patrick !
Je distingue trois choses dans la théorie musicale :
- Le système tonal, qui peut bien se comprendre une fois qu'on a assimilé le vocabulaire, qu'on découvre quelques principes de base bien cachés et qu'on surmonte l'impression de "rigidité".
- La notation avec des portées, que je n'arrive vraiment pas à assimiler. Autant pour la partie rythmique j'ai pas de souci, autant les hauteurs de notes et les transpositions je ne m'y retrouve pas ... cinq lignes et presque la moitié des notes qui sont dissimulées derrière des altérations, j'admire ceux qui arrivent à lire ca en temps réel.
- La manière d'enseigner les deux précédents, qui dans mon expérience personnelle est catastrophique. J'ai sans doute pas eu de bol, de passer à côté des bons pédagogues.
Cette série d'articles, et les discussions associées sont l'occasion de repartir de zéro. Je me concentre sur le premier point, essayer de piger le système tonal.
L'aspect historique de la construction de la théorie musicale peut être très intéressant, mais je pense qu'on doit pouvoir s'en passer pour expliquer la musique d'aujourd'hui (je n'ose pas dire musique moderne ou musique contemporaine, c'est connoté). Et si ce n'est pas possible, alors c'est qu'il est grand temps de dépoussiérer la théorie de ses archaïsmes.


Citation de mirak63 :
Il n'y a pas de loi disant qu'il faut se limiter aux notes d'une gamme donnée.
Le principal c'est que ça sonne.

Ouf, ca me rassure. Ca semble tellement contraint, ces accords parfaits, ces cadences parfaites, etc.

Citation de mirak63 :
La notation c'est secondaire du moment qu'on a compris ce que c'est censé désigner musicalement.

Totalement d'accord !
Citation de mirak63 :
Citation de Jimbass :
Ce qui me parle plus, c'est quand on compte les intervalles par rapport à la fondamentale :
F 2 4 5 7 9 11

Ce n'est pas la même chose.
Là c'est pour noter le rapport des notes de l'accord à la fondamentale de l'accord, pas les notes par rapport à la tonalité.

Si, je compte bien les demi-tons de chaque degré de la gamme majeure.
Mais effectivement je confondais fondamentale et tonique. Promis je l'ferai plus. :oops:

Citation de mirak63 :
Ce qui complique la simplicité originelle du truc, c'est qu'on a choisit par la suite d'utiliser ces syllabes pour désigner des hauteurs absolues.
Donc do est maintenant fixé à une hauteur donnée, et si on veut jouer en fa, alors on doit transposer, et faire comme si fa était en fait do.

Ah, ca explique cette manie de faire les exemples en Do ! :idee:

Citation de mirak63 :
le solfège est une méthode censée te faire comprendre la structure musicale, tel qu'on la perçoit par le ressentit. [...] Le but d'origine du solfège, c'est pas d'être une formule mathématique, c'est d'être une méthode, mais il faut le prendre par le bon bout.

À la recherche du bon bout !
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Citation de Jimbass :
x
Hors sujet :
Merci Patrick !
Je distingue trois choses dans la théorie musicale :
- Le système tonal, qui peut bien se comprendre une fois qu'on a assimilé le vocabulaire, qu'on découvre quelques principes de base bien cachés et qu'on surmonte l'impression de "rigidité".
- La notation avec des portées, que je n'arrive vraiment pas à assimiler. Autant pour la partie rythmique j'ai pas de souci, autant les hauteurs de notes et les transpositions je ne m'y retrouve pas ... cinq lignes et presque la moitié des notes qui sont dissimulées derrière des altérations, j'admire ceux qui arrivent à lire ca en temps réel.
- La manière d'enseigner les deux précédents, qui dans mon expérience personnelle est catastrophique. J'ai sans doute pas eu de bol, de passer à côté des bons pédagogues.
Cette série d'articles, et les discussions associées sont l'occasion de repartir de zéro. Je me concentre sur le premier point, essayer de piger le système tonal.
L'aspect historique de la construction de la théorie musicale peut être très intéressant, mais je pense qu'on doit pouvoir s'en passer pour expliquer la musique d'aujourd'hui (je n'ose pas dire musique moderne ou musique contemporaine, c'est connoté). Et si ce n'est pas possible, alors c'est qu'il est grand temps de dépoussiérer la théorie de ses archaïsmes.


Tu as tord. :mdr:
Tu as tout autant tord qu'une personne qui croit qu'on doit pouvoir comprendre le théorème de pythagore sans avoir à apprendre l'addition et la multiplication.

Il faut partir d'abord des concepts simples, et ça passe par de la musique plus simple, ou plus ancienne, qui n'utilisent pas des concepts plus compliqués.

De plus tu as tord aussi dans ta façon de penser qu'il existe un théorème mathématique qui va te permettre de résoudre le mystère de la musique.
Il y en a pas.
Il y en a pas plus qu'un théorème permettant d'expliquer un tableau de Picasso.
Parce-que la musique, tout comme la peinture, c'est de l'art.

Le système tonal décrit une base, et un cadre qui à l'époque correspondait à un style, mais de toute évidence, les compositeurs sont allés au delà, selon leurs envies, là encore il suffit d'écouter historiquement pour s'en rendre compte.

Par contre le système de notation est toujours utilisable, et des ajouts se sont faits, tout comme le système tonal à ajouté par rapport solfège de Guido D'Arezzo, et c'est plus simple que de repartir de zéro, avec plus de systèmes qui ne fonctionneront eux aussi parfaitement que dans certains cas, et avec certains styles de musique.

Citation de Jimbass :
Citation de mirak63 :
Il n'y a pas de loi disant qu'il faut se limiter aux notes d'une gamme donnée.
Le principal c'est que ça sonne.

Ouf, ca me rassure. Ca semble tellement contraint, ces accords parfaits, ces cadences parfaites, etc.

Citation de mirak63 :
La notation c'est secondaire du moment qu'on a compris ce que c'est censé désigner musicalement.

Totalement d'accord !
Citation de mirak63 :
Citation de Jimbass :
Ce qui me parle plus, c'est quand on compte les intervalles par rapport à la fondamentale :
F 2 4 5 7 9 11

Ce n'est pas la même chose.
Là c'est pour noter le rapport des notes de l'accord à la fondamentale de l'accord, pas les notes par rapport à la tonalité.

Si, je compte bien les demi-tons de chaque degré de la gamme majeure.
Mais effectivement je confondais fondamentale et tonique. Promis je l'ferai plus. :oops:

Citation de mirak63 :
Ce qui complique la simplicité originelle du truc, c'est qu'on a choisit par la suite d'utiliser ces syllabes pour désigner des hauteurs absolues.
Donc do est maintenant fixé à une hauteur donnée, et si on veut jouer en fa, alors on doit transposer, et faire comme si fa était en fait do.

Ah, ca explique cette manie de faire les exemples en Do ! :idee:

Citation de mirak63 :
le solfège est une méthode censée te faire comprendre la structure musicale, tel qu'on la perçoit par le ressentit. [...] Le but d'origine du solfège, c'est pas d'être une formule mathématique, c'est d'être une méthode, mais il faut le prendre par le bon bout.

À la recherche du bon bout !


Pour moi, le bon bout, c'est de chanter.
En Do :bravo:
Parce-que c'est là qu'on apprend à ressentir intérieurement ce qu'est un degré I, un degré V et les autres degrés et intervalles.
Et ensuite on comprend les explications théoriques, parce-que les explications sont basées là dessus.

De la même manière qu'un bouquin sur les parfums, si il parle de senteur des bois, part du principe qu'on sait se rappeler d'une telle odeur. Le bouquin ne dira jamais qu'il faut aller sentir pour savoir, c'est juste évident qu'il faut faire l'effort de recherche et d'initiation.

Mais je pense que le problème c'est que tu n'as pas l'intention de faire cet effort, tu penses qu'il y a un raccourcis, alors qu'en fait il n'y en a pas.:bravo:

[ Dernière édition du message le 14/09/2015 à 02:32:50 ]

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Hors sujet :

Citation :
Citation de Jimbass :

Merci Patrick !
Je distingue trois choses dans la théorie musicale :
- Le système tonal, qui peut bien se comprendre une fois qu'on a assimilé le vocabulaire, qu'on découvre quelques principes de base bien cachés et qu'on surmonte l'impression de "rigidité".
- La notation avec des portées, que je n'arrive vraiment pas à assimiler. Autant pour la partie rythmique j'ai pas de souci, autant les hauteurs de notes et les transpositions je ne m'y retrouve pas ... cinq lignes et presque la moitié des notes qui sont dissimulées derrière des altérations, j'admire ceux qui arrivent à lire ca en temps réel.
- La manière d'enseigner les deux précédents, qui dans mon expérience personnelle est catastrophique. J'ai sans doute pas eu de bol, de passer à côté des bons pédagogues.
Cette série d'articles, et les discussions associées sont l'occasion de repartir de zéro. Je me concentre sur le premier point, essayer de piger le système tonal.
L'aspect historique de la construction de la théorie musicale peut être très intéressant, mais je pense qu'on doit pouvoir s'en passer pour expliquer la musique d'aujourd'hui (je n'ose pas dire musique moderne ou musique contemporaine, c'est connoté). Et si ce n'est pas possible, alors c'est qu'il est grand temps de dépoussiérer la théorie de ses archaïsmes.


Bonjour Jim.

Je ne dirais, moi que "tu as tort" - et ce n'est pas pour ne pas te fâcher ;)
... pour une raison - qui me reste de mes années passées à enseigner :
"Quand un élève ne comprend pas, si quelqu'un a tort, c'est l'enseignant."

(Bon, j'ai rencontré plusieurs centaines de personnes dans mes cours, et, c'est vrai, parmi eux, il s'est trouvé trois ou quatre unités - pas plus - dont le cas m'a semblé désespéré. Quantité infinitésimale, donc, et que je ne prendrai pas ici en considération...)

Un élève, quand il émet une opinion, peut aussi bien avoir tort, ou raison, qu'un autre - comme tout un chacun. Par contre, quand il dit "je ne comprends pas", il n'émet pas une opinion, mais il manifeste ce qui est de l'ordre du sentiment. Et ça, ça ne se discute pas. Ce n'est pas contestable, un sentiment.
Il ne comprend pas ? Bon. Dont acte. Et recherche immédiate d'une autre approche pédagogique, d'une autre façon de présenter les choses... Jusqu'à ce que la lumière soit !
Alléluia !

Ceci dit, tu as raison (opinion) de distinguer, dans la théorie musicale, le système (tonal), la notation, et les manières d'enseigner.
Quand aux méthodes pédagogiques, diverses et avariées, je crois me souvenir que nous en avons déjà parlé ?
(En un mot : "Ce n'est pas parce qu'on enseigne de façon nulle, que ce qu'on enseigne est nul".)
Non, t'as peut-être pas tiré le bon numéro à la loterie... :(

Oui, le système tonal est... un système. En tant que tel il peut être "rigide".
Mais ça c'est pas grave : certains se sont déjà chargés de le dynamiter, dans leur pratique de la composition.
Si tu composes, tu fais ce que tu veux. Mais si tu joues (ou écoutes !) une musique composée selon un certain système, je crois qu'il vaut mieux avoir compris ce système.
Pour revenir au système tonal, quand on a compris sa logique, il n'y a plus beaucoup de problèmes de vocabulaire à redouter.
Je crois aussi qu'il en est de même pour la notation. Même si elle n'est qu'une codification (relativement arbitraire comme toutes les codifications...), une bonne part de sa logique propre est liée à la logique propre au système tonal. Donc : si tu piges l'un, tu n'es pas loin de tout piger de l'autre.

Un dernier mot - genre "petit rectificatif" :
Tu me dis que "L'aspect historique de la construction de la théorie musicale peut être très intéressant, mais je pense qu'on doit pouvoir s'en passer pour expliquer la musique d'aujourd'hui."
Je ne faisais pas du tout référence à l'histoire des historiens ! (Savoir quand qui a fait quoi, c'est pas la question ici). J'ai parlé de ce qui génère...
Savoir comment ça s'est fait, pour savoir comment c'est fait.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

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Citation :
"Quand un élève ne comprend pas, si quelqu'un a tort, c'est l'enseignant."


Pour ma part je suis pas enseignant.
J'ai buté sur les mêmes choses que Jim bass, donc je lui parle pas en tant qu'enseignant, mais en tant que personne qui a fait exactement les mêmes erreurs. :bravo:
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Hors sujet :
Je suis un gars tordu, et ca me causera du tort ...

Citation de mirak63 :
Tu as tout autant tord qu'une personne qui croit qu'on doit pouvoir comprendre le théorème de pythagore sans avoir à apprendre l'addition et la multiplication.

Je ne refuse pas d'apprendre, au contraire. Je dis juste que c'est compliqué de faire des multiplications avec une vieille notation comme les chiffres romains. Et que comme j'ai la chance de vivre au XXIe siècle, j'ai facilement accès à une calculatrice.

Citation de mirak63 :
De plus tu as tord aussi dans ta façon de penser qu'il existe un théorème mathématique qui va te permettre de résoudre le mystère de la musique.
Il y en a pas.
Il y en a pas plus qu'un théorème permettant d'expliquer un tableau de Picasso.
Parce-que la musique, tout comme la peinture, c'est de l'art.

Là encore, ce n'est pas ce que je dis. Le côté formule mathématique, c'est justement la rigueur de la méthode classique et de son enseignement qui me l'inspirent. Quand je joue et que je compose "au feeling", je ne pense pas de manière scolaire. Le résultat n'est peut-être pas très original, mais on se fait plaisir avec mon groupe. J'aimerais juste être capable de pondre des harmonies un peu plus riches que des gros power-chords qui tachent.

Citation de mirak63 :
Pour moi, le bon bout, c'est de chanter.
En Do :bravo:

Argh, le chant c'est un autre truc que j'aimerais pouvoir faire mais qui n'est vraiment pas gagné ... icon_facepalm.gif

Citation de patrick_g75 :
Savoir comment ça s'est fait, pour savoir comment c'est fait.

Oui, tout ce qui permet de comprendre pourquoi ca marche comme ca, y compris comment on en est arrivé là, est bon à prendre !


Tiens, pour revenir dans le sujet : c'est quelle tonalité cette suite d'accords : Em D CM7 Am ?
En regardant la version mineure de mon tableau ca m'a bien l'air d'être du Mi mineur naturel, sans accroc particulier. A ma grande surprise je retombe bien sur les bons intervalles pour que ca reste dans la gamme. C'est un truc que j'ai harmonisé "au feeling" à partir d'un riff en E5 D5 C5 A5, sur une des premières compos de mon groupe.