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Editorial du 21 juillet 2018 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 21 juillet 2018 : commentaires

CharonneMême en été, alors que la chaleur est là, les douches froides ne sont pas forcément agréables et on aurait vraiment adoré pouvoir discuter quelques semaines encore des mérites de Kanté, de la bonhommie de Griezmann ou de l’avenir de Mbappé, se gargariser de cette jeunesse porteuse d’espoir qui est allée chercher sa victoire à force de travail et de solidarité. Profiter, quoi ! Seulement voilà, au milieu de cette France qui gagne, il a fallu que revienne seulement trois jours après l’État qui tabasse, nous ramenant à cette autre discipline dont nous fumes les Champions du Monde en février 1962. Il n'y a bien heureusement pas de mort à déplorer cette fois, mais disons que le pronostic vital de la confiance est clairement engagé, et notre président va avoir bien du travail pour prouver au peuple qu'il est à même de le protéger de ses propres collaborateurs et de ses propres choix.

Cet été, il y aura donc de quoi faire pour les musiciens : des hymnes à la joie comme des chansons colères, et sans doute plein de choses au milieu pour raconter les paradoxes du monde ou s’en soustraire. Et pour cela, on pourra se servir du Pocket Amp Acoustic de Palmer pour les grattes et du DrumBrute Impact d’Arturia pour le beat, le tout rentrant dans une Arrow d’Universal Audio en passant par les plus improbables pédales pour guitare qui soient. Gageons qu’il y a sans doute moyen grâce à tout cela de choisir la température de la douche…

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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71
:?!:
c'est étonnant le nombre de nouveaux "AFfiliés" , qui débarque pour critiquer un petit édito ...:-D

pour ce qui est de la chanson non-engagé politiquement... :langue:

mon chouchou ....mon lapinou !


72
Citation de Los :

(...) aucun de ces gens représentant l'état, jusqu'aux plus hauts fonctionnaires visiblement qui étaient au courant du problème dès le début du mois de mai, n'a cru bon d'observer l'article 40 mais que c'est un journal qui sort l'affaire.

C'est là qu'on diverge.
Je comprends tout à fait l'indignation, elle est légitime, mais je pense qu'elle pousse à poser les mauvaises questions.

Si je comprends ton point de vue, tu vois cette affaire depuis un point de vue moral et tu remontes la chaîne de responsabilité pour en arriver à la conclusion que la position de Macron est moralement intenable et que ça nuit à l'acceptation que le peuple peut avoir de l'autorité.
Ça se tient, tant qu'on reste dans le point de vue moral.
Mais voila, à mon sens, la posture morale (sans sous-entendu ni jugement de valeur) est rarement tenable, car en la prenant, quelque part, on s'engage moralement à la prendre tout le temps.
Et des gens qui sont 100% en accord avec 100% de leurs principes 100% du temps, ça reste du domaine de l'exceptionnel.

À mon sens, cette affaire doit poser des questions mais pas celles que je vois la majorité des réactions poser, car si on doit prendre la posture morale, et donc organiser les institutions selon des critères moraux, on compte sur le fait que les gens qui auront le pouvoir vont prendre cette posture morale et s'en servir pour prendre 100% de leur décisions 100% du temps.
C'est évidemment illusoire et générateur d'instabilité, par exemple quand on lit des gens qui considèrent sérieusement se servir de leur bulletin de vote pour sanctionner Macron à cause de cette affaire.
Et demain? Et bien le prochain président ne sera pas plus capable d'être 100% en accord avec la posture morale 100% du temps, donc quoi? On le sanctionne aussi? Puis le suivant? Et le suivant?

à mon point de vue, la question qu'on devrait se poser face à ce genre d'affaire n'est pas la question morale, mais plutôt: comment robustifier les institutions pour réduire le plus possible la possibilité que ce genre d'affaire existe, et ce, quelles que soient les personnes au pouvoir?. Et c'est pas simple.

Dans cette affaire, les dysfonctionnements sont multiples, et mon propos était seulement qu'on peut tout à fait imaginer que Macron soit réticent à remettre en question, du jour au lendemain, sa relation avec Benalla qui, malgré son apparente propension à laisser ses bas instincts dicter sa conduite, est certainement un employé très compétent et efficace dans ses fonctions principales (assurer la sécurité de Macron, notamment pendant sa campagne).

Citation de Los :

Donc, oui, ce n'est pas Charonne : ce ne sont pas les mêmes enjeux, ce n'est pas la même violence. Mais dire que l'état n'a rien à voir là-dedans, au point qu'on croirait presque que c'est pas de chance que cet obscur employé ait ainsi pêté les plombs, ça me semble faire preuve de beaucoup d'indulgence à l'égard du roi, de sa cour et de son garde suisse.

Là, tu déformes quelque peu mes propos.
La séquence que j'imaginais était plutôt que Benalla est un employé particulièrement efficace, ce qui a conduit à sa promotion et a la possibilité pour lui de prendre de plus en plus d'autonomie et que, se croyant a l'abri, il s'est laissé aller, ce qui a mené la personne qui l'a promu dans une impasse dont il s'est sorti en prenant ce qui semble être la plus mauvaise décision qu'il pouvait prendre.
On est quand même loin de l'obscur employé et de la faute à pas de bol

Citation :

dommage de lire certains commentaires qui vont dans un sens ou l'omission, l'oubli seraient préférés à l'engagement et la franchise ; essentiels dans une démocratie qui si elle n'existe pas vraiment dans les faits, tend à survivre dans la pensée de certains citoyens.

C'est quasiment hors sujet.
En l'occurrence, ne pas être attaché à la démocratie reviendrait à nier le droit au Monde de relater cette affaire, sous prétexte qu'elle déstabiliserait le pouvoir en place, ce que personne n'a fait.
La démocratie existe donc dans les faits puisque Le Monde publie l'histoire et qu'elle est ensuite largement discutée à tous les échelons de la société.
Encore une fois, la posture morale n'est que très rarement tenable.

Resistance is not futile... it's voltage divided by current

[ Dernière édition du message le 22/07/2018 à 10:57:51 ]

73
Moi, ce qui m'amuse, ce sont les gens qui se déclarent vieux membres ou vieux lecteurs et qui s'offusquent que l'édito parle de "politique" ou d'autre chose que de la musique alors que ça fait 14 ans que ça dure.
Deux solutions : soit vous pipeautez et c'est la première newlsetter d'AF que vous lisez (dans ce cas, pourquoi ne pas le dire honnêtement ?), soit vous ne trouvez scandaleusement "politique" que ce qui met en cause votre idole*, ce qui montre un largeur d'esprit assez particulière. :-D

* j'ai bien écrit "met en cause" et non "attaque".
74
Citation :
Si je comprends ton point de vue, tu vois cette affaire depuis un point de vue moral et tu remontes la chaîne de responsabilité pour en arriver à la conclusion que la position de Macron est moralement intenable et que ça nuit à l'acceptation que le peuple peut avoir de l'autorité.
Ça se tient, tant qu'on reste dans le point de vue moral.


Je ne crois pas que mon point de vue soit moral à la base. Un point de de vue moral, ce serait faire intervenir une critique sur un acte ou une attitude qui, bien que respectant la loi, semble contraire à des valeurs communes.

Là, on est loin de cela, car on est au bête niveau légal : il y a des lois et elles ont été violées par ceux qui ont la charge suprême de les faire appliquer : Un homme proche du président commet plusieurs délits, et au mépris de la loi et de leurs responsabilités, notre président et notre ministre de l'intérieur enfreignent l'article 40 (et c'est un délit). Que les lois qui sanctionnent la violence ou la complicité soient morales ou pas n'est pas le problème en l'occurence car c'est là le travail de l'assemblée. En attendant, ces lois existent, elles ont été violées : il n'y a rien d'autre à voir que cela.

Par ailleurs, la stabilité de notre système de gouvernement repose sur la séparation des trois pouvoirs : le legislatif, l'executif et le judiciaire. Quand des fonctionnaires de l'executif aident à faire disparaitre des preuves du judiciaire, qu'en penser ? Qu'en penser lorsque le gouvernement qui gère tout ça s'apprête à réformer la Constitution ?

Il me faut en outre le souligner : après des élections présidentielles calamiteuses entachées par les délits des uns et des autres, ce n'est pas de moi que vient l'idée de moralisation de la vie publique (note que je ne réclame pas de la moralité, hein, juste le fait de respecter la loi). De fait, je suis curieux de voir comment les choses vont se passer face à ce qui pourrait se transformer en crise de régime. J'imagine que Collomb va servir de fusible.

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

[ Dernière édition du message le 22/07/2018 à 13:08:15 ]

75
De fait, il ne s'agit pas de "moralité", notion très relative à la personne individuelle, qui aura toujours, vis-à-vis d'elle-même, le droit de décider ce qui 'bien' et 'mal'. Il s'agit de "légalité" - du respect et d'une application de la loi, qui est, par définition, le fait de la collectivité : élaborée, promulguée, etc. par une collectivité, par les représentants de cette collectivité, responsables devant celle-ci, etc. Il y a là un formalisme tout à fait étranger au domaine de la morale bien comprise.

Ici, le problème - légal - n'est pas dans le comportement du Rambo : bavure parmi d'autres. Il est dans la façon dont le gouvernement voudrait "couvrir" cette bavure - au mépris de la légalité en vigueur.
(Ce pourquoi la référence à 'Charonne 1962' était incongrue...)

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 22/07/2018 à 13:17:43 ]

76
Un résumé des prouesses de Alexandre Benalla, attention, il y a du lourd... : :bave:

https://mobile.twitter.com/DavidLaunay1/status/1020448529754574848

Le type est vraiment un débile profond, d’une violence extrême, et n’a absolument rien à faire dans les jobs où il s’est trouvé.

[ Dernière édition du message le 22/07/2018 à 14:05:14 ]

77
Patrick, même si je partage en partie tes propos, je trouve hallucinant qu'on en soit à écrire :
Citation :
Ici, le problème - légal - n'est pas dans le comportement du Rambo : bavure parmi d'autres.


Il ne s'agit pas de toi en particulier, mais qu'on est tellement habitué à ce que les flics tapent et tabassent, souvent sans raison qu'on finit par trouver ça normal.
On finit par être tellement habitué que les flics restent impunis qu'on finit par trouver ça normal.

Or, même les flics n'ont pas le droit de tabasser un manifestant. Je n'ai plus la formule exacte en tête, mais l'utilisation de la violence par les forces de l'ordre doit être juste et proportionnée à la menace ou à la nécessité du maintient de l'ordre.
ça n'est clairement pas le cas dans ce cas. Et on note d'ailleurs la totale indifférence et passivité des flics présents, ce qui en dit long sur leurs habitudes et leurs pratiques.

A ça s'ajoute que, même dans le cadre d'une violence juste et proportionnée, cette personne n'aurait pas le droit de l'exercer, ne faisant pas partie des forces de l'ordre.

ça fait un gros dossier quand même.
78

Citation de : Will Zégal

Moi, ce qui m'amuse, ce sont les gens qui se déclarent vieux membres ou vieux lecteurs et qui s'offusquent que l'édito parle de "politique" ou d'autre chose que de la musique alors que ça fait 14 ans que ça dure.
Deux solutions : soit vous pipeautez et c'est la première newlsetter d'AF que vous lisez (dans ce cas, pourquoi ne pas le dire honnêtement ?), soit vous ne trouvez scandaleusement "politique" que ce qui met en cause votre idole*, ce qui montre un largeur d'esprit assez particulière. :-D

* j'ai bien écrit "met en cause" et non "attaque".

Moi ce qui m'amuse c'est la caricature des positions des "contre" car ramener ça à deux solutions - on pipeaute où on est un soutien de Macron car on trouve scandaleux la mise en cause de "notre" idole" -  c'est effectivement caricatural et totalement réducteur. Et ce, surtout en politique. Car on peut  aussi (entre autres positionnements/engagements politiques) ne pas soutenir la politique de l'actuel président mais ne pas souhaiter voir la politique être présente dans un forum de musique via un édito et les commentaires qui s'en suivent. Et dont la fin de cette phrase "caricaturale" m'en donne un bon exemple : "soit vous ne trouvez scandaleusement "politique" que ce qui met en cause votre idole*, ce qui montre un largeur d'esprit assez particulière." En un, on désigne l'ennemi - c'est une façon de parler/d'écrire - et en deux on lui taille des croupières en mettant en cause sa largeur d'esprit assez particulière. Sympa pour ceux qui soutiennent Macron, ils sont habillés pour l'hiver... Donc, si on en tire la conclusion, il est très mal venu ici de se déclarer favorable à la politique du président actuel, non ? Otez-moi un doute...
Sinon, comme je l'ai écris plus haut, je fais partie du clan des contre, des pipeautaux, et je l'ai toujours souligné. Et je réagis, notamment sur le manque de rigueur éditoriale sur le plan politique, quand on fait allusion aux évènements de Charonne en 1962 mais sans rappeler ce qui s'était déroulé à l'époque, les neuf morts et les conditions de cette répression sous De Gaulle, l'OAS, la guerre d'Algérie. Un rappel qui n'était pas neutre dans cet édito et qui avait pour objectif conscient ou insconscient de faire, quoi qu'en dise Los Teignos, un parralèle avec les évènements de Charonne, de suggérer aux lecteurs qu'on était quasiment dans le même cas de figure, même si cette fois-ci il n'y avait pas eu de mort. Et c'est d'autant plus pernicieux que je suppose qu'il y aura des lecteurs de cet édito qui ne connaissant pas les évènement de Charonne, où les ayant oubliés, colporteront en toute bonne foi dans des discussions futures cet almagame avec les évènements réellement tragiques de février 1962. Deux pierres, deux coups... 

PS :25 ans de presse écrite quotidienne amène à lire les articles, et notamment les éditos, avec un certain regard... 

79
x
Hors sujet :
Citation :
Sympa pour ceux qui soutiennent Macron, ils sont habillés pour l'hiver... Donc, si on en tire la conclusion, il est très mal venu ici de se déclarer favorable à la politique du président actuel, non ? Otez-moi un doute...

Et c'est toi qui m'accuse de caricaturer des positions ? :-D


Sur le fond, en tant que personne présente de longue date (ce que je sais bien) tu dois bien savoir quelle est la position et le Los Teignos, et d'Audiofanzine sur cet éditorial puisque cette position est très régulièrement rappelée.
C'est quoi le but de protester, alors ? De pousser LT et AF à changer leur fusil d'épaule ? Qu'est-ce que ça t'apporterait ? La joie d'avoir plié des gens à ta propre volonté, de les avoir poussé à renoncer à quelque chose d'important (14 ans que ça dure, il doit bien y avoir un petit attachement) pour complaire à tes souhaits ?
Parce que si on n'aime pas l'édito (ce qui est un droit), c'est vraiment, vraiment pas sorcier de sauter la première rubrique de la newsletter pour aller directement à la suite qui annonce tout aussi bien les tests et articles de la semaine. Outre qu'on peut se désabonner de la newsletter hebdomadaire, on peut y rester abonné sans lire l'édito.
Mais c'est tellement mieux de chercher à en priver ceux qui l'apprécient ?
80
Citation :
Donc, si on en tire la conclusion, il est très mal venu ici de se déclarer favorable à la politique du président actuel, non ? Otez-moi un doute...

Ce qui est malvenu, ici ou ailleurs, c’est de défendre des choses illégales et immorales.


Le pipeau dont parle Will concerne :
Citation :
les gens qui se déclarent vieux membres ou vieux lecteurs et qui s'offusquent que l'édito parle de "politique" ou d'autre chose que de la musique alors que ça fait 14 ans que ça dure


Parce-que oui, ce n’est pas nouveau du tout.