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Sujet Editorial du 29 juin 2024 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 29 juin 2024 : commentaires

Dans une ambiance à couper au couteau, il semble bien que chacun veuille sauver la France à sa manière à la fin de cette semaine : la sauver d’un bord pour les premiers, du bord opposé pour les seconds, ou de toute bordure pour les derniers. Et sans présager le moins du monde de ce qu’il va advenir de ces sauvetages contradictoires, on souhaitera surtout à la France dans son ensemble d’avoir un électorat suffisamment concerné par son devenir pour prendre vingt minutes du dimanche afin de se rendre aux urnes.


D’abord parce que des millions de personnes ont, au fil des siècles, donné leur vie pour que nous héritions de ce droit et que c’est le moindre des respects à leur témoigner que de faire son devoir civique. Ensuite parce que, suivant les petites lignes qu’on trouve sur les différents programmes en regard des slogans simplistes et tapageurs, bien des choses peuvent changer et que ce n’est pas une fois que l’aléa s’en sera allé jacter à l’est que les remords ou les regrets seront d’une quelconque utilité…


Quel que soit le lapin qui sorte du chapeau à fente, il est toutefois évident que la musique aura toujours son mot à dire pour amener calme et réflexion autour de tout cela. Gageons que certains d’entre vous sauront ainsi quoi faire du très sympathique synthé Mantis de PWM, de la non moins sympathique interface Oria d’Audient, ou du légendaire Auto-Tune


Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.


Los TeignosFrom Ze AudioTeam



Message de modération :



Afin d’éviter tout débordement, la modération vous rappelle amicalement


- que la bonne ambiance, le respect entre membres est une valeur cardinale de ce forum.


- de respecter la loi dans vos réactions : sont ainsi des délits tout appel à la haine en raison de l’orientation sexuelle, religieuse, ou des origines d’une personne par exemple.


- que quand bien même cet édito a pour sujet l’actualité politique française, nous vous demandons d’éviter tout prosélytisme pour un quelconque parti politique.


- de même, nous vous demandons de ne pas taper à bras raccourcis sur les manifestations d’opinions politiques différentes des vôtres. Cf règles de la charte.


Nous vous souhaitons à tous bon vote demain.


La modération.



 


__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Une réforme que je trouverait démocratiquement intéressante, serait de formaliser, uniformiser et "anonymiser" les programmes.
Pas de nom de partis, pas de slogans racoleurs, pas d'emblème ni logo, pas de "marketing" politique.
On définis un certain nombre de thèmes (éducation, santé, énergie, pouvoir d'achat, travail, défense, sécurité etc...) et pour chaque thème des questions simples, les mêmes pour tout le monde: qu'est-ce vous voulez faire? pourquoi? comment vous le financez? En combien de temps vous le mettez en place?
On peut même imaginer mettre des mini/maxi sur le nombre de caractères pour pousser à être clair et exhaustif sans se perdre dans un discours technique imbuvable.
Mais surtout, derrière il y aurait une entité (indépendante du pouvoir), qui aurait autorité pour juger du respect de ce programme par ceux qui ont été élu et qui a pouvoir à obliger à faire ce qui a été promis.

Ca me semble pas être un truc de fou à mettre en place, et ça pourrait déjà changer pas mal de choses.:noidea:

[ Dernière édition du message le 04/08/2024 à 13:59:37 ]

152
On pourrait même pousser le curseur un cran plus loin, en ne votant plus pour un candidat qui pourra être désigné ultérieurement(méthode et modalités à définir) mais directement pour un programme et donc pour un projet, pas pour une gueule ou des punchlines.
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mmm. Pour revenir (avant de repartir) sur le dernier post de Will Zegal, je ne comprends toujours pas pourquoi les anarchistes se refusent le pouvoir du vote (j'ai un bon ami qui tient exactement le même propos et se déclare anar, avec une excellente connaissance historique de ce mouvement).
Je comprends évidemment l'argument de ne pas justifier le système, mais le personnel politique se fout complètement que les anars votent ou pas. Ils ont simplement besoin de la justification des institutions pour gouverner : en l'absence de reconnaissance légale et/ou institutionnelle du vote blanc ou de l'abstention, ils ont uniquement besoin de 51% des votes exprimés (ou même d'une majorité relative). On tourne en moyenne à 50% d'abstention depuis des années, et ça n'a pas empêché nos derniers présidents (Hollande et Macron en l'occurence) de bastonner avec la plus grande violence toute forme d'opposition politique venant de la sphère citoyenne (gilets jaunes, ZADs, plus récemment Soulèvements de la Terre etc. etc.)
Ce que je ne comprends pas c'est le caractère quasi sacré que les anarchistes confèrent au vote, comme si cela engageait le citoyen d'une façon métaphysique. Au final, ils sont plus royalistes que le roi (enfin, vous voyez ce que je veux dire) !
J'accepte le qualificatif de pragmatiste que l'un d'entre vous m'a collé sur le dos : pour moi, le vote est un pouvoir, au même titre que les manifs, l'activisme associatif, le respect et la valorisation de l'amitié, le fait de cultiver soi-même son potager ou de rouler en vélo... Il n'y a pas opposition mais complémentarité entre tous ces aspects (et par ailleurs, je suis TRÈS loin d'être moi-même exemplaire, sinon qu'en tant que smicard précaire je pollue et participe sans doute moins au système que mes concitoyens plus fortunés).
Mais en même temps, vu la situation et l'état de nos représentants (assez déprimante globalement), je n'en veux pas à ceux qui ne votent pas de ne pas vouloir s'impliquer, et il vaut effectivement mieux s'impliquer à fond dans plein de bon projets que de voter une fois de temps en temps pour la gauche tout en passant son temps en avion tout en optimisant ses impôts pour s'acheter plus de voitures de sport.

Enfin, nous avons échangé ici plein d'idées intéressantes, et je constate comme d'autres que si des personnes de bonne volonté mais aux idées considérées a priori comme incompatibles se mettent à discuter, on trouve plein de lignes communes sur lesquelles s'accorder. Cela dit, nous sommes tous (a priori) issus du même milieu. En tout cas, nous avons tous en partage l'idée que le système est toxique et injuste.
Maintenant, si on se met autour d'une table avec Elon Musk, Mark Zuckerberg ou Bernard Arnault, je doute très fortement qu'on tombe d'accord sur quoi que ce soit : tout simplement parce que ces gens-là n'ont rien en commun avec nous, et ont des intérêts radicalement opposés aux notres (ils ont toujours la possibilité de fuir sur une île en Nouvelle Zélande si la vie chez nous devient insupportable avec le changement climatique : même sur des décisions qui impliquent la survie de l'humanité, ils sont prêts à tout pour conserver leurs milliards).

Malheureusement ce sont eux qui décident, pas nous ! Ce sont eux qu'il faut affronter, pas nos concitoyens qui ne partagent pas les mêmes opinions, la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes goûts musicaux (et je fais un réel effort concernant ce dernier point).

Je trouve donc qu'on oublie un peu vite, dans notre discussion, l'aspect conflictuel de la situation et la violence extrême qui nous est infligée à toutes et à tous en tant que personnes normales (les 99%, pour aller vite). Il y a en France des dizaines de millions de gens normaux qui veulent travailler dans de bonnes conditions, gagner décemment leur vie et vivre dans un quartier sûr et agréable, avec des services publics qui fonctionnent et un avenir pour leur enfants, mais il y a aussi quelques centaines de gens qui décident à leur place et leurs imposent (à travers leurs journaux, leurs chaînes de télé et leurs liens familiaux ou amicaux avec nos "élites" politiques) un mode de vie et des choix de société insupportables et même collectivement suicidaires.

Quand on prend conscience de ça, personnellement je me fous de ne pas être d'accord 100% avec untel ou untel : je vote immédiatement pour le parti qui me semble porter un début de projet de société dans lequel ces gens là auront moins de place (et je parle poliment). Ça passe par la fiscalité et un tas d'autres dispositions législatives (concentration des médias, subventions aux entreprises, garanties syndicales...), et aucune action anarchiste ou localisée ne peut atteindre frontalement les intérêts de ces gens là à moins que 100% de la société devienne subitement anarchiste et parvienne (en plus) à trouver les moyens de se protéger contre ces gens-là (selon des dispositions clairement non anarchistes, par exemple en alimentant une armée). Rappelons-nous que la commune de Paris a été écrasée par l'armée, dans le cadre d'une guerre contre la Prusse dans laquelle la France a finalement pactisé avec l'ennemi pour massacrer plus aisément les communards. Là comme dans les années 30, c'était "les Nazis plutôt que le Front Populaire"/"La Prusse plutôt que les communards".

N'oublions pas que la lutte est inégale, et que nous ne pouvons pas lutter contre ces gens là en adoptant comme ici, entre nous, de telles moeurs si policées. Il faut être stratégiques (et je trouve que Martin Luther King, par exemple, a accompli avec la non violence plus que les Black Panthers pour les droits civiques aux Etats-Unis, même si les Black Panthers ont précisément émergé parce que les noirs en avaient marre d'attendre pour obtenir dans les faits plutôt qu'uniquement théoriquement l'égalité des droits), mais il ne faut pas oublier que nos ennemis n'ont aucun scrupule ni aucun frein moral à exercer leur violence. Et qu'à ce titre, dans la limite d'une stratégie qui porte réellement ses fruits (il faut toujours distinguer ce qui est efficace de ce qui défoule : pas sûr que les Black Blocs qui crament des poubelles aient la moindre utilité), il y a un moment où il faut aussi arrêter d'être "gentil".
Je trouve à ce titre que les Soulèvement de la Terre ont une stratégie admirable et un comportement impeccable (même si ça ne suffit pas).
(pour rappel, le seul moment où les gilets jaunes ont été écoutés, c'est quand les émeutes ont gagné le XVIe arrondissement et que des voitures de CSP++++ ont été cramées - attention, je n'appelle pas à l'insurrection, je ne fais que constater :mrg:)...
154
@Dock's
Bah je t'avoue que je suis pleinement favorable, je m'entends encore faire les mêmes propositions en parlant avec ma copine ou dans des espaces de réflexions. Ajouté avec le fait de ne plus voter pour un seul choix, mais ranger toutes les propositions par ordre de préférence ce qui permet d'être beaucoup plus fin (et aussi de mettre en lumière des oppositions fortes qu'un gagnant, même majoritaire, ne saurait ignorer...).
Évidemment, le processus de "vote" serait autrement plus chronophage. Ça peut sembler normal étant donné l'importance que ça peut avoir dans nos vies (une direction politique c'est jamais neutre), mais en fait dans nos sociétés il y a pas mal de monde qui n'a pas vraiment ce temps, déjà voter et prendre le temps de le faire un temps soit peu en conscience c'est sacrifier le peu de temps libre que certaines personnes ont. Le processus dont on parle a donc l'inconvénient pas négligeable qu'il pourrait pousser hors du vote des tas de gens... Je pense toujours que c'est une excellente idée, mais je ne pense pas qu'on puisse (ni même qu'on doive) la mettre en œuvre aujourd'hui.

 

The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)

[ Dernière édition du message le 04/08/2024 à 15:07:57 ]

155
@ Calagan: on parlait justement de violence(s) avec Will y'a quelques jours dans je sais plus quel fil (navrauto je crois)
Et oui la violence sociale est un réel problème, qu'il faudra bien traiter à un moment si on veut pas que ça se finisse avec les "puissants" alignés contre un mur avec un foulard sur les yeux.

@ Noisey Houtan: les membres du CSE dans les entreprises ont bien des heures allouées, perso ça ne me choquerait pas qu'on ait un temps démocratique alloué pour prendre connaissance des projets et faire nos choix.
Et pour le financer, si on réinjecte ce que chaque parti dépense en marketing, meeting et déplacements, ça devrait déjà couvrir une partie du truc. :cobra:
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Certes, mais tu vois bien que pour mettre la mesure en place il faut déjà légiférer en amont pour instaurer un tel droit de "mise à disposition démocratique" à faire valoir auprès des employeurs. Je pense même qu'il faut que ce soit quelque chose qui s'impose aux employeurs sinon, à n'en pas douter, ils feront du chantage à l'embauche sur les plus précaires. D'ailleurs, je ne sais pas comment on fait pour faire valoir un tel droit dans le cas des auto-entrepreneurs et intérimaires (qui sont précisément les plus précaires et celles et ceux qui risquent de subir de tels chantages à l'embauche).
En fait, que ce soit finançable pour que les citoyens ne prennent pas ce temps au risque de leurs moyens de subsistance... soit. Mais si on ne compense pas les entreprises.. je suis pas sûr qu'elles joueront le jeu gentiment quand leurs employés annonceront qu'ils prennent leurs 2/3j de break démocratique. Je pense même que tous les patrons en TPE/PME feront campagne contre l'acquisition d'un tel droit si on leur bourre un peu le mou (et du centre autoritaire libéral à l'extrême droite, personne ne se gênera pour le faire...). Bref.. je reste favorable, mais c'est clairement une idée à affiner pour qu'elle obtienne l'adhésion sans mettre de côté les plus précaires.
Je dis ça mais je n'ai aucune idée des chiffres, peut-être que les frais de campagne suffirait effectivement à couvrir toutes ces dépenses...(du moins une partie de ce qui est remboursé par l'état, donc une manne financière à disposition de l'état qu'on pourrait transférer à un autre poste de dépense... je dis "une partie" parce qu'évidemment écrire un programme, expliquer des mesures etc... ça prend du temps, ça coûte, et si il n'y a que les plus fortunés qui peuvent pondre des programmes parce qu'on ne rembourse pas les partis pour ce travail même lorsqu'ils bénéficient de succès électoraux on n'aura que des partis favorables aux politiques libérales)

 

The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)

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Non mais on est d'accord, d'où mon smiley.
J'ai bien conscience que ça n'est pas simple et que ça serait sûrement très impopulaire pour certains.
Mais comme disait l'autre:
"il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles"
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Tant que le droit de vote existe, le boycotter me semble au pire contre-productif. Imaginons un monde ou plus personne n'exerce son droit de vote alors qu'il existe toujours, aux prochaines élections,
je me présente,
je vote pour moi,
je suis élu
et je vous emmerde ...!

Il y a deux façons d'enculer les mouches : Avec ou sans leur consentement -- Boris Vian

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C'est pas dit de la manière la plus courtoise qui soit, mais oui, c'est un bon moyen d'expliquer que l'absence d'usage du droit de vote a plutôt tendance à favoriser les ambitions despotiques :mrg:

 

The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)

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