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Arturia FX Collection
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Test de l'Arturia 3 Compressors You'll Actually Use

Autre pack d'effets et multi-effets de la marque Arturia

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Prix public : 399 € TTC
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Test écrit
37 réactions
Love actually
9/10
Award Valeur sûre 2019
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En mars 2018, Arturia s’attaquait au monde du plug-in audio avec les bundles 3 Filters You'll Actually Use et 3 Preamps You'll Actually Use. Un an plus tard, voilà que les Grenoblois remettent le couvert avec trois nouveaux plug-ins dédiés à la compression. Ces nouveaux joujoux sont-ils à la hauteur des autres produits de la marque ? Vous le saurez en parcourant ce banc d’essai…

Test de l'Arturia 3 Compressors You'll Actually Use : Love actually

Retour vers le futur

Dispo­nibles aux formats VST (2 & 3), AAX et AU en 64 bits pour Mac et PC, ces trois compres­seurs virtuels sont vendus à l’unité ainsi qu’au sein d’un nouveau bundle logique­ment baptisé 3 Compres­sors You’ll Actually Use. L’ins­tal­la­tion et l’au­to­ri­sa­tion se déroulent le plus simple­ment du monde grâce au logi­ciel Artu­ria Soft­ware Center. Fidèle à la démarche mise en place avec les deux précé­dents bundles, l’édi­teur français nous convie à un véri­table voyage dans le temps en terri­toire sonore avec la modé­li­sa­tion de trois compres­seurs ayant marqué l’his­toire du monde de l’au­dio à diffé­rentes époques :

  • Le Comp TUBE-STA basé sur le fameux compres­seur à lampes Gates STA-Level sorti à la fin des années 50 ;
  • Le Comp FET-76 calqué sur le non moins célèbre Urei 1176 apparu en 1968 ;
  • Le Comp VCA-65 modé­lisé à partir des compres­seurs dbx 165A datant de la fin des 70s si je ne m’abuse.

CompsLa tech­no­lo­gie maison TAE (True Analog Emula­tion) sur laquelle repose l’en­semble des émula­tions de synthé­ti­seurs vintages de la marque est une fois de plus mise ici à profit afin de repro­duire le plus fidè­le­ment possible les carac­té­ris­tiques audio de ces vieux coucous, mais nous y revien­drons plus tard. Commençons plutôt par jeter un œil atten­tif aux fonc­tion­na­li­tés annexes n’ayant aucun rapport avec le son, mais qui placent d’em­blée ces plug-ins sauce « analo­gique » au cœur de la MAO du 21e siècle.

Tout d’abord, les sublimes inter­faces photo­réa­listes ont la bonne idée d’être redi­men­sion­nables, mais c’est désor­mais une habi­tude chez l’édi­teur. Ce qui l’est moins en revanche, c’est le support de la molette de souris pour la modi­fi­ca­tion des para­mètres lors du survol d’un potard ainsi que l’ap­pa­ri­tion d’une fonc­tion de compa­rai­son A/B parti­cu­liè­re­ment bien fice­lée. Je ne sais abso­lu­ment pas si ceci est le résul­tat de la prise en compte des remarques faites à l’oc­ca­sion du banc d’es­sai consa­cré à leurs trois préam­plis virtuels, mais en tout cas, bien joué Artu­ria ! Vive­ment l’in­té­gra­tion de tout ça à l’en­semble de vos engins diabo­liques !
Autre excel­lente idée, chacun des compres­seurs propose un tuto­riel inter­ac­tif lors de sa première ouver­ture permet­tant de décou­vrir le fonc­tion­ne­ment de la bête sans avoir à ouvrir le moindre manuel. Je vous invite cepen­dant à tout de même parcou­rir les notices de ces trois plug-ins tant ils sont instruc­tifs.

Comme d’ha­bi­tude, le gestion­naire de presets est un modèle du genre, les habi­tués des joujoux greno­blois comme les novices s’y retrou­ve­ront en un tour­ne­main. Cerise sur le gâteau, et pas des moindres, Artu­ria a inté­gré dans ces plug-ins la fonc­tion Sound Design Tips inau­gu­rée en décembre dernier avec leur synthé virtuel Pigments. Pour faire court, cette fonc­tion s’ac­tive en cliquant sur la petite ampoule située en haut à droite de l’in­ter­face et permet de mettre en avant les réglages que le desi­gner du preset vous suggère de titiller de façon à atteindre le rendu souhaité. Là où c’est carré­ment génial, c’est que la zone de réduc­tion de gain cible est indiquée sur les VU-mètres virtuels. Et comme si cela ne suffi­sait pas, l’uti­li­sa­teur peut éditer les Sound Design Tips, ce qui ne manquera pas de faci­li­ter la réuti­li­sa­tion de ses propres presets. Perti­nence indis­cu­table, effi­ca­cité maxi­mum : chapeau bas Messieurs !

Pour en finir avec les « détails » pure­ment fonc­tion­nels, sachez que ces compres­seurs sont parti­cu­liè­re­ment peu gour­mands en ressources CPU – seule­ment 0,2 % par instance sur mon Mac Pro (modèle fin 2013 Hexa­coeur Xeon 3,5 GHz – 32 Go DDR3). En revanche, ils entraînent quelques samples de latence, ce qui est somme toute logique comme nous le verrons d’ici peu…

Bien, voyons à présent les spéci­fi­ci­tés de chacune de ces trois bestioles.

Doc

Edit TipsCommençons par le Comp TUBE-STA qui émule un compres­seur à lampes emblé­ma­tique du son radio des 50's et 60's. Sachez tout d’abord qu’Ar­tu­ria semble surtout s’être inspiré de la réédi­tion signée Retro Instru­ments qui offre beau­coup plus de possi­bi­li­tés que le modèle origi­nal. En effet, là où le célèbre rack de Gates se conten­tait d’un simple switch deux posi­tions pour jouer sur les constantes tempo­relles de compres­sion, la version virtuelle greno­bloise propose un premier potard permet­tant de choi­sir entre trois modes ainsi qu’un deuxième variant de façon conti­nue entre 2 et 8 secondes pour le Reco­very Time, ce qui ne manque pas de rendre la bête autre­ment plus poly­va­lente.

Bien entendu, l’édi­teur ne s’est pas arrêté là et propose donc en sus un réglage dry/wet ainsi qu’une fonc­tion Link débrayable qui chaîne les réglages d’en­trée et de sortie de façon à dimi­nuer le second lorsque vous augmen­tez le premier, diable­ment utile pour ne pas vous explo­ser les esgourdes lors de vos mani­pu­la­tions. La beauté de la chose, c’est que contrai­re­ment à certains concur­rents offrant le même type de fonc­tion, ce Link est bien pensé puisque rela­tif ! C’est-à-dire que vous pouvez tout de même régler le niveau de sortie pour compen­ser la perte de niveau sonore due à la compres­sion sans que cela ne touche au gain d’en­trée, mais le chaî­nage est toujours valide lors de la modi­fi­ca­tion du niveau d’en­trée rela­ti­ve­ment à votre nouveau réglage en sortie. Cela paraît bête comme chou et pour­tant, ce n’est pas si courant que ça. Encore une fois, bien joué !

Une bonne nouvelle n’ar­ri­vant jamais seule chez Artu­ria, d’autres « goodies » vous attendent en déployant le panneau infé­rieur des réglages avan­cés via un clic sur la double flèche située en haut à droite de l’in­ter­face. Ici, vous aurez accès à plusieurs contrôles pour le circuit de détec­tion :

  • Side-chain interne ou externe ;
    Un potard de gain pour le side-chain externe – néces­saire car ce type de compres­seur ne possède pas de réglage seuil ;
    5 modes de détec­tion lors d’une utili­sa­tion sur des pistes stéréo : Rever­sed, Dual, Linked, Mid Only et Side Only ;
    Un égali­seur avec filtre passe-haut, passe-bas et filtre en cloche afin de mieux cibler la zone du spectre qui déclen­chera la compres­sion ;
    Un bouton Listen de façon à pouvoir écou­ter le signal présent dans le circuit de détec­tion.

Tout cela est on ne peut plus fonc­tion­nel et diable­ment utile. Par exemple, voici un exemple utili­sant le mode de détec­tion Rever­sed qui compresse le canal droit en fonc­tion du canal gauche et vice-versa de façon à subli­mer le mouve­ment de l’image stéréo de cette batte­rie :

01_So_Pretty-Drums_dry
00:0000:24
  • 01_So_Pretty-Drums_dry00:24
  • 02_So_Pretty-Drums_wet00:24

Si vous tendez l’oreille, vous devriez consta­ter que le jeu sur la ride est beau­coup plus vivant. Inté­res­sant, n’est-ce pas ?

Voici un nouvel extrait un poil outran­cier avec une instance travaillant allè­gre­ment sur un son de synthé réver­béré afin de bien colo­rer l’en­semble tout en insti­guant une fois de plus un léger mouve­ment chaloupé au champ stéréo grâce au mode Rever­sed :

03_Synth_dry
00:0000:36
  • 03_Synth_dry00:36
  • 04_Synth_Unstable Color00:36

Nous verrons tout à l’heure d’autres exemples musi­caux, mais sachez qu’à l’usage, ce Comp TUBE-STA est extrê­me­ment musi­cal et surtout, beau­coup plus poly­va­lent que sa simpli­cité ne pour­rait le lais­ser croire de prime abord.

Biff

Arturia 3 Compressors You'll Actually Use : Screenshot-Fet-76Passons à présent au Comp FET-76. Ce dernier reprend de base l’en­semble des fonc­tion­na­li­tés de son illustre modèle avec, bien entendu, l’ajout du réglage dry/wet ainsi que de la fort utile fonc­tion Link que nous avons déjà vue. Quant à la section des réglages avan­cés du circuit de détec­tion, elle comprend les mêmes joyeu­se­tés que le Comp TUBE-STA avec tout de même deux nouveaux para­mètres pas piqués des vers…

Situé en bas à droite du panneau, le poten­tio­mètre Compres­sion Range permet de restreindre la réduc­tion de gain à une valeur maxi­male (de +100 à 0 dB). Ce genre de réglage se rencontre habi­tuel­le­ment sur les compres­seurs virtuels plus « chirur­gi­caux », mais c’est à ma connais­sance une première sur un compres­seur émulant un modèle maté­riel vintage. Pour­tant, c’est extrê­me­ment pratique et cela rend ce FET-76 telle­ment plus malléable. En outre, lorsque ce potard est calé sur 0 dB, il est possible d’uti­li­ser l’en­gin pour de la colo­ra­tion pure et dure comme ici :

05_Bass_dry
00:0000:22
  • 05_Bass_dry00:22
  • 06_Bass_wet00:22
  • 07_Bass_NY00:22

Le premier extrait se résume au son de basse source. Le deuxième est habillé d’une bonne grosse dose de distor­sion. Pour le troi­sième, le réglage dry/wet est mis à profit de façon à équi­li­brer le rendu global. Plutôt joli, ne trou­vez-vous pas ?

Deuxième nouveauté par rapport au TUBE-STA – et quelle nouveauté ! – j’ai nommé le réglage Time Warp. Ce dernier est certai­ne­ment respon­sable de l’ajout des quelques samples de latence dont je vous ai déjà parlé. Pourquoi donc ? Eh bien tout bonne­ment car ce Time Warp avance ou retarde le signal présent dans le circuit de détec­tion, un peu comme une fonc­tion looka­head, mais dans les deux sens… Une fois de plus, c’est une fonc­tion pour le moins inha­bi­tuelle sur un compres­seur de ce genre et c’est cepen­dant diable­ment attrayant, voire addic­tif. Dans les faits, le Time Warp permet de rendre ce FET-76 soit encore plus violent avec les tran­si­toires que l’ori­gi­nal qui n’était déjà pas un tendre, soit beau­coup plus laxiste. Jugez plutôt sur ce son de caisse claire prove­nant d’une Linn­Drum :

08_Linn_Snare_dry
00:0000:04
  • 08_Linn_Snare_dry00:04
  • 09_Linn_Snare_No-Time Warp00:04
  • 10_Linn_Snare_Snap-Time Warp00:04
  • 11_Linn_Snare_Loose-Time Warp00:04

Le premier extrait n’est autre que le signal source. Sur le deuxième, une instance du plug-in travaille avec un ratio de 8:1, un temps d’at­taque au plus rapide et un temps de relâ­che­ment au plus lent. Le troi­sième « attrape » direc­te­ment les tran­si­toires avec un Time Warp réglé sur Snap (looka­head de 5 milli­se­condes). Quant au dernier, il laisse large­ment passer les tran­si­toires avec un Time Warp retar­dant le signal de 10 milli­se­condes (Loose). Notez que j’ai essayé d’har­mo­ni­ser la sensa­tion de niveau sonore perçu entre chacun des samples autant que faire se peut. Mora­lité, si vous souhai­tez bien vous rendre compte des diffé­rences sonores, je vous invite à télé­char­ger les versions Loss­less des fichiers dispo­nibles en fin d’ar­ticle afin de les écou­ter dans de bonnes condi­tions sur vos enceintes de moni­to­ring. De plus, cela vous donnera l’oc­ca­sion de mieux vous rendre compte des varia­tions de niveaux crêtes. En atten­dant, pour vous faire une meilleure idée de ce qu’il se passe réel­le­ment, voici trois captures d’écran corres­pon­dant aux trois exemples sonores (No Time Warp, Snap Time Warp et Loose Time Warp) avant harmo­ni­sa­tion des volumes avec en blanc le signal source et en rouge le signal compressé :

  • 01-No Time Warp
  • 02-Snap
  • 03-Loose

Sur ces images réali­sées avec l’ex­cellent plug-in Osca­ri­zor de Sugar Audio, vous voyez bien l’im­pact impres­sion­nant que le réglage Time Warp peut avoir sur la réac­tion de ce compres­seur. À l’usage, c’est juste jouis­sif !

Avant de passer au petit dernier, je tiens tout de même à rele­ver un léger point noir. Le bouton Listen de ce Comp FET-76 n’est pas très « lisible » et j’ai plus d’une fois eu du mal à savoir s’il était enclen­ché ou non au premier coup d’oeil. C’est dommage, mais abso­lu­ment pas rédhi­bi­toire non plus. Sachez égale­ment que les deux autres compres­seurs ne souffrent pas de ce problème.

Marty

VCA-65Modé­lisé à partir du dbx 165A, le Comp VCA-65 pour­rait passer pour le « gentil » de la bande. Pour­tant, si j’avais choisi d’as­so­cier chacun de ces compres­seurs à l’un des person­nages du chef-d’oeuvre de Sergio Leone, le Bon aurait été le TUBE-STA, la Brute aurait collé au FET-76 et à n’en pas douter, ce VCA-65 aurait tenu le rôle du Truand. Pourquoi cela ? Eh bien tout simple­ment car à l’ins­tar du 165A origi­nal, ce plug-in utilise le niveau RMS du signal pour son circuit de détec­tion ainsi qu’un mode de compres­sion baptisé Over Easy par dbx qui corres­pond peu ou prou à ce que l’on nomme aujour­d’hui soft knee. De plus, son design plus « moderne » laisse suppo­ser moins de colo­ra­tion… Mais si tout cela lui permet d’être doux comme un agneau, bien d’autres carac­té­ris­tiques le rendent tout aussi sauvage que la mythique bête du Gévau­dan.

Il y a tout d’abord sa topo­lo­gie feed-forward qui implique une réac­ti­vité des constantes tempo­relles plus signi­fi­ca­tive, même lorsque le mode Auto est activé. Ensuite, les ratios dispo­nibles vont de 1:1 à 1:∞, ce qui est loin d’être anodin. Enfin, il ne faut pas oublier que ce compres­seur dispose en sortie d’un limi­teur qui ne fait pas dans la dentelle comme vous pouvez l’en­tendre sur cette caisse claire de Linn­Drum sérieu­se­ment limi­tée :

08_Linn_Snare_dry
00:0000:04
  • 08_Linn_Snare_dry00:04
  • 12_Linn_Snare_Limit00:04

Et puis bien sûr, il y a les ajouts d’Ar­tu­ria qui font une fois de plus des ravages ! Étant donné que ce VCA-65 utilise un réglage du niveau seuil plutôt qu’un seuil fixe avec réglage du niveau d’en­trée, il ne dispose pas de la fonc­tion Link. En revanche, l’en­semble des autres raffi­ne­ments sont de la partie, y compris le Time Warp et le Compres­sion Range. Mais ce n’est pas tout… Le beau joujou possède égale­ment un mode de déclen­che­ment manuel de sa compres­sion, à savoir un switch contrô­lable via l’au­to­ma­tion ou un péri­phé­rique MIDI qui déclenche la compres­sion maxi­male lorsqu’il est actionné. En voici une illus­tra­tion sonore :

03_Synth_dry
00:0000:36
  • 03_Synth_dry00:36
  • 13_Synth_wet00:36

Sur l’ex­trait arbo­rant le suffixe « wet », le limi­teur sert à satu­rer le son et l’au­to­ma­tion du switch manuel permet de jouer avec le signal sur le dernier accord. Cela ouvre des pers­pec­tives on ne peut plus ludiques. Un bémol cepen­dant, j’ai réalisé cet extrait en utili­sant l’au­to­ma­tion car la latence induite, dont nous avons déjà parlé, ne permet­tait pas une préci­sion suffi­sante pour un jeu live avec un contrô­leur MIDI.

Dernier ajout par rapport à ces deux comparses, le VCA-65 offre deux modes de détec­tions supplé­men­taires : Mid \> Side qui compresse le signal laté­ral en fonc­tion du signal Mid et Side \> Mid qui fait exac­te­ment l’in­verse. Voici ce que cela donne sur une batte­rie :

01_So_Pretty-Drums_dry
00:0000:24
  • 01_So_Pretty-Drums_dry00:24
  • 14_So_Pretty-Drums_S2M00:24
  • 15_So_Pretty-Drums_M2S00:24

Pour en finir avec ce VCA-65, je tiens à souli­gner un détail de taille : le réglage du niveau de sortie se situe avant le limi­teur, comme sur le modèle origi­nal. Il ne faut pas l’ou­blier car cela peut créer des surprises du genre : « Mais pourquoi le niveau n’aug­mente pas lorsque je pousse en sortie ? En plus, le son devient hyper cradin­gue… ». Il aurait été oppor­tun qu’Ar­tu­ria ajoute un autre potard de façon à pouvoir ajus­ter le niveau global post-limi­teur. Cela dit, je dois bien avouer que ce VCA-65 n’en reste pas moins mon petit chou­chou !

Bien, que diriez-vous à présent d’une petite séance d’écoute en compa­gnie de ces trois bestioles en situa­tion de mix ?

The power of love

Quoi de mieux pour travailler que des prises réali­sées dans le cadre de notre guide de l’en­re­gis­tre­ment en home studio ? À commen­cer par la basse :

16_None­the­less_Bass_dry
00:0000:22
  • 16_None­the­less_Bass_dry00:22
  • 17_None­the­less_Bass_wet00:22

Comme d’ha­bi­tude, le premier extrait se résume au signal source. Sur le second, une instance du TUBE-STA et pas moins de deux instances du VCA-65 sont à l’œuvre afin de colo­rer et contrô­ler le signal. Pourquoi un trai­te­ment aussi dras­tique ? Pour coller avec la batte­rie, voyons !

18_None­the­less_Drums_dry
00:0000:22
  • 18_None­the­less_Drums_dry00:22
  • 19_None­the­less_Drums_wet00:22

Ici, la grosse caisse carbure avec une combi­nai­son FET-76/VCA-65 des plus agres­sives, la caisse claire gagne un solide claquant par l’en­tre­mise d’un VCA-65 et les overheads sont « sale­ment » main­te­nus dans le fond avec un autre couple FET-76/VCA-65.

Passons au bus de guitares :

20_None­the­less_Gtr_dry
00:0000:22
  • 20_None­the­less_Gtr_dry00:22
  • 21_None­the­less_Gtr_wet00:22

C’est une nouvelle fois le VCA-65 qui est à l’œuvre afin d’ob­te­nir une couleur plus « analo » et une image stéréo sensi­ble­ment plus ouverte.

Jetons à présent une oreille à l’ins­tru­men­ta­tion dans son ensemble :

22_None­the­less_Instru_dry
00:0000:22
  • 22_None­the­less_Instru_dry00:22
  • 23_None­the­less_Instru_wet00:22

L’ex­trait « wet » comprend l’en­semble des trai­te­ments précé­dents avec en sus une instance du TUBE-STA en mode Rever­sed sur la boucle de guitares aiguës de façon à lui impri­mer un mouve­ment stéréo plus « groovy ». En compa­rant la mise à plat source avec le rendu traité, il me semble que nous amélio­rons la sensa­tion d’es­pace 3D avec plus de profon­deur et plus de largeur tout en maîtri­sant plus avant la dyna­mique du titre.

Reste à inté­grer la voix…

24_None­the­less_dry
00:0000:22
  • 24_None­the­less_dry00:22
  • 25_None­the­less_Vox_dry00:22
  • 26_None­the­less_Vox_wet00:22

Le premier extrait est bien entendu la mise à plat source. Sur le second, l’ins­tru­men­ta­tion est trai­tée comme décrit ci-dessus, mais la voix est toujours « sèche » et s’in­tègre donc mal à l’en­semble. Heureu­se­ment, une instance du FET-76 suivie d’un TUBE-STA permet de remé­dier très faci­le­ment à cela.

To be conti­nued-—\>

Artu­ria avait déjà su me séduire lors du banc d’es­sai consa­cré à leurs trois préam­plis et comme vous devez vous en douter, suite à la lecture de ce nouveau test, l’édi­teur greno­blois m’a une nouvelle fois subju­gué ! Ces compres­seurs sonnent, ils se marient très bien les uns avec les autres et les fonc­tion­na­li­tés supplé­men­taires, tant sur le plan sonore que du point de vue ergo­no­mique et didac­tique, sont d’une perti­nence rare. Comme quoi, ce n’est pas parce qu’on donne dans la modé­li­sa­tion de vieux coucous analo­giques qu’on ne peut pas inno­ver !

Bien entendu, je vous encou­rage à ne pas me croire sur parole. Télé­char­gez donc les versions d’éva­lua­tion, vous m’en direz des nouvelles ! Mais dépê­chez-vous, car l’offre de lance­ment se termine dans quelques jours à peine… Même si le coût « normal » reste une très bonne affaire, il serait tout de même dommage de passer à côté d’une offre pouvant faire descendre le tarif du bundle jusqu’à 49 € selon les produits de la marque que vous possé­dez déjà.

Pour conclure, je dirais que mon seul véri­table « regret » tient en une simple phrase : j’en veux plus ! Pourquoi pas un modèle optique, ou un compres­seur sauce API dont je suis tant friand ? Et les EQ monsieur Artu­ria, on en parle ?

Bref, vive­ment la suite…

  • Comps
  • VCA-65
  • Arturia 3 Compressors You'll Actually Use : Screenshot-Fet-76
  • Edit Tips
  • Tips
  • 01-No Time Warp
  • 02-Snap
  • 03-Loose

 

9/10
Award Valeur sûre 2019
Points forts
  • Bundle bien pensé
  • Compresseurs complémentaires
  • Véritable voyage dans le temps sonore
  • Le son
  • Le formidable VCA-65
  • Link bien ficelé
  • La fonction Time Warp
  • Le réglage Compression Range
  • Panneau des réglages avancés dans son ensemble
  • Belles interfaces redimensionnables
  • Comparaison A/B
  • Tutoriel interactif
  • Sound Design Tips
  • Gestionnaire de Presets
  • Plug-ins peu gourmands
  • Logiciel Arturia Software Center
  • etc.
Points faibles
  • Quelques samples de latence
  • Absence d’un réglage du niveau de sortie global sur le VCA-65
  • Bouton Listen peu visible sur le FET-76

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