THOMANN M'A TUER - à l'attention des musiciens professionnels
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froussel
C'est un fait : désormais, l'objectif de ce magasin-entrepôt perdu dans une zone franche allemande est la politique de la terre brûlée. En se faisant passer pour le gentil agneau innocent auprès de consommateurs peu soucieux du tissu économique local, cet entrepôt a été responsable de la fermeture de centaines de magasins de musique en europe, faisant disparaître au passage des décennies de savoir-faire de valeur non quantifiable.
Thomann veut clairement finir seul, sans concurrence, ce qui est une erreur stratégique Kolossale : en effet, ce n'est pas en visant l'hégémonie totale que l'on peut valoriser le métier. Si de nombreux magasins n'ont pas su s'adapter au conquérant allemand, et ont donc rapidement mis la clef sous la porte (la valeur ajoutée étant le conseil du professionnel et la proximité), le combat n'est pas perdu.
Au départ, voici le problème : nous sommes les premiers, en tant que musiciens professionnels, à chercher le matériel correspondant le mieux à nos attentes, ou alors celui que personne d'autre n'aura. Pour cela, de mauvaises habitudes de consommation ont été prises, à vouloir commander pour essayer, puis renvoyer le produit pour finalement ne plus trop savoir ce que nous voulions au départ. Mais libre à chacun de nous de vivre ses expériences, heureuses ou malheureuses (voir forums sur les désillusions du service Toto).
Mais ce qui ne va pas, c'est que lorsque dans notre entourage, des personnes qui souhaitent un conseil pour débuter ou persévérer dans la musique, ou lorsqu'un élève nous demande quelle guitare choisir pour bien commencer, nous avons perdu le réflexe de les orienter vers les magasins physiques spécialisés, qui proposent finalement des produits sélectionnés et qui sauront se mettre à la place du client, contrairement à des fiches produits biaisées par des pseudo évaluations.
Que nous, en tant que musiciens professionnels, commandions des pièces détachées spécifiques en ligne, peut se concevoir, mais envoyer les nouveaux musiciens vers des réflexes de consommation occultant le facteur humain est une erreur. D'autant plus que cette entreprise bénéficie, entre autres, d'avantages fiscaux déloyaux et ne paye pas ses impôts en France.
Bref, il ne s'agit pas forcément de patriotisme économique, mais plutôt d'un peu de bon sens, pour éviter que tous les musiciens en herbe ne soient dégoûtés de la musique suite à la réception de leur première guitare Squ**r non réglée et quasi injouable (dans son carton original "sortie d'usine") avec un ampli Ma**hall 10w Made in Taiwan qui sonnera comme une planche à pain fissurée, ou de leur premier "piano" Mi***nium à "mécanique aléatoire" et à la musicalité fuyante.
Faisons au moins l'effort de faire travailler à nouveau nos magasins de musique, avec intelligence et respect pour ce métier, qui tend à disparaître sous une pluie de clics en faveur d'un entrepôt allemand déshumanisé (qui emploie en conséquence des community managers avides de blagues sur les batteurs). Merci pour votre attention.
Ayons le courage de résister et de partager cette tribune nécessaire.
Nick Zefish
côté ceux qui défendent le commerce local, de proximité seraient 'poujadiste' et feraient preuve de 'patriotisme nauséabond'
Non. Comme je l'ai écrit:
Je fais une grande différence entre "acheter en France" et "acheter dans un commerce de proximité". Évidemment, les commerces de proximité sont en France, mais l'inverse n'est pas vrai. Et autant je suis d'accord pour préserver le commerce de proximité, autant le magasin Français juste parce qu'il est en France, ben bof quoi.
Etre de proximité n'est pas pour moi un critère absolu. Je ne vais pas dans un commerce de proximité si j'estime que ce sont vraiment des gros blaireaux. Je ne vais qu’occasionnellement dans les commerces de proximité dont j'estime que ce sont de purs vendeurs (mais ça me suffit!). Et je vais plus souvent dans les commerces de proximité en qui j'ai confiance.
Je sélectionne mes fournisseurs en fonction de leur sérieux, en fait...
[ Dernière édition du message le 10/07/2019 à 15:25:54 ]
totounet
totounet, tu ne cesses d'être odieux avec tous les membres qui ne vont pas dans ton sens (pas seulement moi, tous). Tu utilises toutes les techniques de troll et les magouilles verbales, le ton hautain, interpréter à ta sauce... Ne joue pas les victimes après ça. Si tu crois qu'un membre lambda ne se rend pas compte de ton attitude, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu'au coude.
Non je reprend exactement tes propres phrases, notamment tes affirmations grossières et généralistes sur les magasins que tu affirmes être pratiquement tous mauvais.
C’est toi qui l’affirme pas moi.
Et je te repond avec des arguments aussi valables que les tiens.
Alors si ta seule stratégie pour te donner raison est de pointer ton contradicteur de manière agressive comme tu le fais (en plus en m’accusant d’etre agressif moi meme et en me mettant tout les defauts du monde sur le
dos ) et bien vas y tu es moderateur ici tu n’auras donc jamais tort face a moi.
Mais ne sois pas trop sur de ce que les gens pensent de moi parce que je ne te répéterai pas ce que les gens ( en dehors de ceux qui pensent comme toi ici ) me répètent quand ils lisent tes propos tres accusateurs.
Mais ce qui me surprend aussi c’est le fait que tu sois modo pour dire tout ca (pour etre franc) ce qui inviterait a un peu plus de respect vis a vis des professionnels du circuit Français.
Imagine ce qu’ils pensent eux de tes propos et des miens.
Tu t’accordes au moins autant de droits sur le negatif que tu ne sembles me le reprocher tu vois.
[ Dernière édition du message le 10/07/2019 à 15:36:42 ]
kosmix
Je suis contre l’assistanat comme par-exemple notre agriculture qui survit à peine tout en étant sous perfusion. Des producteurs qui vendent à perte mais qui continuent grâce aux aides de l’État. C'est ubuesque, on marche sur la tête.
Une entreprise c'est avant tout un service qui répond à une demande. Si cette demande disparaît ou se déplace il faut réagir, pleurnicher en accusant les autres c'est se mettre la tête dans le sable (bouh c'est pas juste, c'est de la triche) et s'assurer d'un échec définitif. Dans les années 70 les supermarchés sont arrivés en France et on les a accusés de tuer les petits commerces et pourtant certains survivent en offrant ce que les supermarchés ne peuvent offrir (proximité, horaires, accueil). Essayer de se battre sur le même terrain que ce genre de concurrent est une aberration, il faut être malin.
Pour ma part je me considère comme un petit commerçant de proximité : petit cinéma associatif de quartier, une seule salle, petit écran, programmation Art et Essai. Et pourtant comme tous les cinémas nous avons subi une grosse crise dans les années 2000 (internet, home cinémas et gros multiplexes suréquipés qui ont rapidement réagit dans la démesure : numérique, 3D, son de ouf, retransmissions en direct etc.) Nous nous avons tardé à passer au numérique (coût important) et nous avons galéré pendant un certain temps car en plus dans ma ville la situation au niveau cinéma est ultra concurrentielle : on se bat contre un cinéma A&E (notre concurrent direct donc) de 3 salles énormément subventionné par la mairie, et d'autre part contre 3 multiplexes pour un total de 25 salles dont 5 en centre ville et qui empiète sur notre programmation (A&E et VO). Malgré ça on s'est adapté, proposant des choses exclusives (événementiel, soirée débats, partenariats avec des asso locales, diversification de la prog etc.) si bien qu'on a explosé les entrées (record historique pour l'exercice 2018-2019). La situation est toujours compliquée, c'est un combat de chaque instant, mais on a su réagir et proposer à nos spectateurs des choses qu'ils ne peuvent trouver ailleurs (identité forte, ambiance unique, programmation exigeante et variée, événements très nombreux, animations, ateliers jeune public etc. etc.) Personnellement mon travail à considérablement changé (travailler en numérique n'a plus rien avoir avec les bobines de film argentique du passé) d'ailleurs j'ai perdu ma qualification de projectionniste, ce métier n'existe plus officiellement. Et pourtant je suis encore là.
Bref comme dans la nature il faut savoir réagir et s'adapter.
Comme je l'ai déjà dit j'ai enrichi les magasins de musique à une époque ou c'était ça ou rien. Mais le monde a changé. Je continue de fréquenter les 2 seuls magasins qui restent près de chez moi mais je n'y achète quasiment rien à part des accessoires : il n'y a jamais ce que je veux et les prix sont trop chers pour moi. D'ailleurs pour tout vous avouer j'achète à 99% du matos d'occasion : Easy Cash et brocantes sont mes magasins de proximité préférés. Et bien-sûr les annonces AF et LBC. Acheter du neuf en magasin oui mais il faudrait déjà que j'y trouve mon bonheur et qu'on me fasse des facilités de paiement, ce qui n'est pas évident.
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
[ Dernière édition du message le 10/07/2019 à 16:27:04 ]
L-Scarlett
Essayer de se battre sur le même terrain que ce genre de concurrent est une aberration, il faut être malin.
Non, il faut avoir de la chance. C'est bien beau de dire aux gens qu'il faut être malin, se redynamiser, innover, etc etc. Tu fais cela comment quand ça fait des années que tu finis le mois avec moins 300€ et que tes ressources te permettent seulement d'essayer de survivre le plus longtemps possible ?
Anonyme
Je suis contre l’assistanat comme par-exemple notre agriculture qui survit à peine tout en étant sous perfusion.
ok mais penses-tu que le cinéma d'Art et d'essai que tu diffuses dans ton cinéma (en tout cas celui produit en france) pourrait survivre sans aides publiques et notamment celles du CNC ?
Et aussi bon nombre de théâtres, musées, salles de spectacles et associations qui oeuvrent dans le domaine 'culturel' au sens large (certes pas la tienne apparemment, mais peut-être d'autres avec lesquelles tu collabores) ?
[ Dernière édition du message le 10/07/2019 à 17:30:16 ]
Anonyme
Citation de kosmix :Essayer de se battre sur le même terrain que ce genre de concurrent est une aberration, il faut être malin.
Non, il faut avoir de la chance. C'est bien beau de dire aux gens qu'il faut être malin, se redynamiser, innover, etc etc. Tu fais cela comment quand ça fait des années que tu finis le mois avec moins 300€ et que tes ressources te permettent seulement d'essayer de survivre le plus longtemps possible ?
Tu change de métier ou tu vends ce qui se vend, en étant sérieux, au point techniquement et de bon conseil (établir au mieux les besoin du client). Et ça, je ne l'ai presque jamais vu dans les nombreux magasins que j'ai fréquenté ces 30 dernières années.
Je dis "tu", mais ce n'est pas contre toi.
lebubar
Je n'ai acheté que très rarement chez Thomann mais au niveau du service il n'y a pas grand chose à dire. Cela dit ça reste un supermarché.
J'ai la chance d'habiter à Paris et il est évident que ça change tout. Le quartier de Pigalle, même si les boutiques disparaissent les unes après les autres, fait partie des quartiers où la concentration de magasins est l'une des plus fortes du monde, voire la plus forte. Il n' y plus ça ni à Londres ni même aux USA.
J'ai eu l'occasion avec un ami de relier Chicago à la Nouvelle-Orleans en m'arrêtant dans quasiment tous les guitar shop sur la route. Ils disparaissent les uns après les autres. Tous écrasées par Guitar Center, le Auchan de la musique là-bas. Et c'était avant que Chicago Music Exchange (magnifique boutique au demeurant) ne fonde le site Reverb et ne finisse de défoncer tout le monde...
Si je veux des bâtonnets de surimi de chez Fleury Michon, je les achète sans sourciller en grande surface ; ce seront les mêmes que dans un petit commerce. Par contre si je veux offrir un bon repas à la femme que j'aime, j'irai chercher de bons produits au marché. Et la démarche sera la même en matériel musical. Thomann niquera toujours tout le monde si il s'agit de cordes, de câbles, de petites percussions, de logiciels ou de matos midi. Si on recherche des choses plus personnelles, avec lesquelles on est susceptible d'avoir un rapport plus intime comme le manche d'une guitare, le toucher d'un clavier ou la réponse d'un ampli, faire ses choix en ligne dépendra de la société qui a le meilleur marketing et non pas du produit qui vous est le plus approprié. Si je veux avoir le son du voisin, je peux tout checker en ligne et commander sur Thomann. Si je cherche quelque chose de plus personnel, Thomann n'a pour moi aucun sens. Mais le surimi est chez eux au meilleur prix.
Aux vendeurs d'être effectivement malins et de savoir suffisamment regarder le client pour l'orienter vers ce qu'internet ne saura jamais pointer.
La musique, jusque dans son aspect matériel, est aussi une histoire de personnalité
[ Dernière édition du message le 10/07/2019 à 18:21:17 ]
L-Scarlett
Push-Pull
Si je cherche quelque chose de plus personnel, Thomann n'a pour moi aucun sens. Mais le surimi est chez eux au meilleur prix.
Et globalement: belle analyse.
Anonyme
Oui, car changer de métier est tellement facile, il suffit de traverser la route...
C'est sût, yakafokon, non, ça n'est pas forcément facile (J'ai changé de métier plusieurs fois dans ma vie, de façon forcée ou voulue...) Mais il faut se remettre en question, ne pas se lamenter en critiquant les magasins en ligne. Ceux qui durent sont ceux qui fidélisent le client, par la qualité de service rendu (ça peut aller du matos en vente à l'attitude du vendeur).
Anonyme
dernier exemple ce matin, dans un magasin de lunettes de soleil .
j'y rentre pour acheter une paire de wayfarer de ray ban, je demande ça exactement au vendeur , et bien le mec me fait essayer trois paires de persol et 4 autres modèles de rayban ( dont un tellement moche que je comprend même pas pourquoi ils le foutent pas au feu directement)....
obligé d'insister pour acheter juste le produit que je suis venu chercher.
bref, c'est le sentiment que j'éprouve généralement aussi dans les mag de musique ....
pour moi, ces enseignes comme thotho ou music store, elles nous ont libéré de tous ces vendeurs insupportables, et on peut enfin acheter ce qu'on veux simplement et efficacement.
pour moi, les enseignes en ligne n'ont absolument pas tué les mags de proximité, elles font juste leur taf de façon plus transparente et donc plus efficacement.
dernière analogie , c'est comme si TF1 gueulait après netflix que ça leur fait perdre des parts de marché.
pendant des années, on s'est tapé des pubs interminables jusqu'a 21h , des programmes de merde , les seuls films bien à 23h30, et encore coupés par plus de pub débiles..... netflix offre à certaines personnes exactement ce qu'ils veulent .
comme thotho ou d'autres offrent à certains exactement ce qu'ils veulent .
stigmatiser les clients n'y changera rien .
on peut défendre les vidéoclubs aussi si on veut
[ Dernière édition du message le 10/07/2019 à 19:13:24 ]
lebubar
Thomann ne proposera jamais la même chose qu'une bonne boutique, sauf si tu cherches un truc ultra répandu et produit en masse (ce qui ne veut pas dire que ça ne puisse pas être de qualité)
Personnellement j'adore les pédales d'effet pour guitare et parfois un vendeur m'a montré des modèles dont j'ignorais l'existence et que j'ai adoré.
Encore une fois, sur Thomann j'achèterais des cordes, une bécane de chez Roland ou au maximum un violon d'étude pour ma fille de 7 ans si je me doute qu'elle va arrêter au bout de trois mois. jamais je n'achèterai une guitare sans l'essayer et regarder tous les guitaristes du monde l'essayer pour moi sur YouTube n'y changera rien.
Ce n'est pas le même service, voilà tout.
L'évolution de ces marchés est inévitable et je n'accuse pas Thomann de tuer les petits commerces hormis ceux qui veulent faire tout leur chiffre avec du M-Audio ou du Fender d'entrée de gamme. Eux, clairement, ils sont voués à mourir et c'est ainsi.
Et évidemment, certaines boutiques sont tenues par des cons ou embauchent des crétins. D'autres se croient les tenants du bon goûts et oui, ils ont tous envie de vendre ce qu'ils ont en stock. Il me semble qu'on trouve des profils tout à fait équivalents aux guichets SNCF ou dans une boutique de corn flakes bio
[ Dernière édition du message le 10/07/2019 à 19:41:37 ]
kosmix
Citation de r95 :ok mais penses-tu que le cinéma d'Art et d'essai que tu diffuses dans ton cinéma (en tout cas celui produit en france) pourrait survivre sans aides publiques et notamment celles du CNC ?
Et aussi bon nombre de théâtres, musées, salles de spectacles et associations qui oeuvrent dans le domaine 'culturel' au sens large (certes pas la tienne apparemment, mais peut-être d'autres avec lesquelles tu collabores) ?
Pour ce qui est des subventions il faut savoir que l'état subventionne ce qui lui semble utile et dans le but de déléguer ses propres missions à des associations. On ne peut comparer la recherche de profit individuel à une mission pour la collectivité. Là je parle d'associations qui œuvrent pour la collectivité, pas des films de merde qui ne verraient jamais le jour sans subvention puisque personne ne voudrait les produire vu que c'est de la merde. Là-dessus je suis bien d'accord, il n'y a bien qu'en France qu'on dépense ainsi l'argent public pour des films inutiles, nuls et chiants. Pour info dans mon métier (l'exploitation Art & Essai) il est exaspérant d'être stigmatisé comme des petits cinémas (ce qui est faux au vu des chiffres*) qui ne passent que des films chiants (comme tout un chacun on fuit les films prétentieux et pseudo-intellos) et engloutissent les subventions de la culture (les subventions nous aident à survivre mais ne nous font pas vivre, les recettes financent à 70% notre activité).
Donc il faut comparer ce qui est comparable. Un musée ou un hôpital n'a pas pour vocation de faire du profit et si l’État les subventionne c'est parce que ces établissements répondent à une mission d'utilité publique.
* pas en termes d'entrées globales car bien-sûr les multiplexes "grand-public" (donc pas Art & Essai) ont un tel parc d'écrans qu'ils sont largement au-dessus mais en terme de fréquentation (taux de remplissage/occupation de chaque fauteuil) bien des petits cinémas sont beaucoup plus compétitifs. Il ne faut pas croire que tout le monde n'aspire qu'à voire du Disney/Lucas/Marvel/Dany Boon etc. plein de gens recherchent autre chose.
Pour terminer, l'asso pour laquelle je bosse (et qui vous vous en doutez m'a rendu riche au point de me payer le luxe de ne même pas bosser à plein temps) a un projet culturel qui s'inscrit dès ses statuts à savoir "la culture par l'image". Bizarrement c'est pas "faire du pognon". Donc nous aussi on se bat pour survivre (ciné-club dans les années 50 puis ciné associatif depuis 1984) le cinéma a failli fermer plusieurs fois mais on s'est mobilisé, des grands noms du cinéma français nous ont soutenus et aujourd'hui encore l'équilibre budgétaire est délicat à obtenir. Mais ça sert à rien de gueuler contre internet, la VOD, le streaming et les films dispos 6 mois après leur sortie (quand j'étais enfant c'était 2 ans, puis 1 ans sur Canal+) et les changements des modes de consommation (le cinéma s'il est vecteur de culture n'en reste pas moins un produit de consommation) il faut réagir, réfléchir et proposer ce qu'eux ne proposent pas.
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
Anonyme
Je suis d’accord avec ton argumentation, je ne trouvais juste pas indispensable, dans ce contexte, ta critique de ‘l’assistanat’ (on peut aussi appeler ça ‘aide publique’), dans la mesure où toi aussi quelque part tu en dépends. L’état choisi de subventionner ce qui lui semble utile en effet, et peut-être considère-t-il l’agriculture comme tel (d’un point de vue du patrimoine historique, culturel et géographique et de la souveraineté alimentaire du pays ça se défend). Moi ça ne me semble pas choquant qu’on aide les uns et les autres, même des films, des expos et des pièces de théâtre ‘chiants’ comme tu dis, qui n’existeraient pas sans ça. Dans le domaine où je bosse (culturel aussi) je dépends aussi en partie d’argent public (français et étranger) mais ‘Projet culturel’ ou pas, tu ne bosse pas gratuitement j’imagine…
Anonyme
Je connais même un très bon musicien de studio qui a fait son beurre dans la variété des années 90 et 2000....qui aujourd'hui gagne sa vie en louant sur Airbnb différents apparts....
Quant aux achats de musique, vous avez vu l'opulence du marché de l'occasion ?
kosmix
Citation :‘Projet culturel’ ou pas, tu ne bosse pas gratuitement j’imagine…
Bien-sûr que non, l'argent on en a besoin pour vivre, mais clairement en gagner ce n'est pas mon but dans la vie.
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
[ Dernière édition du message le 10/07/2019 à 21:21:24 ]
MetallicRiffer
Quant aux achats de musique, vous avez vu l'opulence du marché de l'occasion ?
On en a déjà parlé un peu avant...
L'occaz' au quasi prix du neuf non merci, tant que les vendeurs croiront qu'ils ont de l'or entre les mains.
Les Epi LP à 450 balles faut arrêter à un moment...
Jeg Folay
Rock, rock 'til you drop!
Anonyme
Anonyme
Citation de DistopIA :Quant aux achats de musique, vous avez vu l'opulence du marché de l'occasion ?
On en a déjà parlé un peu avant...
L'occaz' au quasi prix du neuf non merci, tant que les vendeurs croiront qu'ils ont de l'or entre les mains.
Les Epi LP à 450 balles faut arrêter à un moment...
C'est sûr que si ton modèle consumériste consiste à te réveiller un matin avec la ferme intention d'acquérir tel ou tel modèle d'instrument avant midi, tu seras sous le joug des vendeurs.
L'achat d'occasion nécessite un rapport au temps plus élastique.... Un peu de recherches et d'opportunisme et tu peux faire de très belles économies. Autre avantage, c'est que tu ne perds rien à la revente (en état comparable) et que l'impact écologique a déjà été absorbé en amont.
Personnellement, j'y vois beaucoup plus d'avantages que d'inconvénient.
Quant aux vendeurs qui surestiment la valeur de leur matériel, il n'est pas rare que le temps (sans vente ni touche) les ramène à un peu plus de réalisme....
totounet
Les guitaristes qui jouent sur des vintage sont plus chanceux que les clavieristes qui perdent beaucoup sur les instruments numeriques (je met de coté la niche des synthés vintage).
L’achat compulsif existera toujours, se lâcher sur un coup de coeur reste un moteur de notre consommation, et le marketing y travaille sans relache.
Mais cet achat est plus fiable si on peut mettre les doigts sur l’instrument en magasin.
Si plus de magasin on choisira son instrument sur une photo et une vidéo utube.
Ca se concoit facilement sur l’objet, un peu moins sur l’aspect artistique.
J’ai du mal a imaginer que je puisse acheter un clavier sans meme ressentir son toucher par exemple.
Et en un clic c’est plus compliqué.
Anonyme
lebubar
Pour ce qui est du marché de l’occasion, vouloir faire une bonne affaire est naturel mais il ne faut pas abuser non plus.
Encore une fois, un instrument n’est pas un laptop. Vouloir que le marché de l’occasion soit à 30% du prix du neuf est carrément absurde et même vexant. J’ai parfois eu des réflexions sur les petites annonces parce que je vendais un produit récent et en parfait état à 60% du prix neuf. Ben oui. Et ça me paraît logique ; dans dix ans, une guitare, un ampli ou une batterie sonneront tout aussi bien voire mieux qu’a l'état neuf. On peut aussi aller faire un scandale chez Christie’s un jour de vente de Stradivarius. Après tout c’est vieux et c’est amorti. Et il y a de superbes violons en carbone chez Thomann au dix millième du prix
Pardon mais à l’heure d’internet, le marché de l’occasion est ultra régulé et référencé dans tous les sens. Vous trouverez même la cote d’un adaptateur mini-jack/jack 6.35 d’occasion. L’immense majorité des vendeurs jouent le jeu. Et si certains essaient de se faire 100€ de plus, il n’y a d’abord aucune raison de leur en vouloir et ensuite ça se discute toujours...
Si on part du principe qu’avec internet on peut tout avoir à 10 balles et que c’est normal, alors autant acheter l’intégralité de la gamme Harley Benton, des pré amplis Thon et ça roule. Après, concernant la qualité du rendu et surtout le plaisir de produire, on est susceptible d’en reparler
[ Dernière édition du message le 11/07/2019 à 10:14:09 ]
BBmiX
oui mais tu as oublié la troisième étape , le français achète une bagnole allemande sur tarifée pour avoir le logo TDi ou M3 au cul ... et là on parle d'autre sommes ...
( donc il faut rester dans le domaine musical , sinon on peut aller loin )
Ensuite sur le patriotisme ( d'achats ). On nous à mis " des rats dans la tète " , comme dit un certain humoriste . c'est pas bien , hou ! , limite raciste , voir nazi , honte à toi .
ben non mon gars demande à Donald ...
J'achète en France , mag ou net . car le moins cher te reviens dans la g...le au long terme.
20% de tva , charges sociales , patronales ,salariales , tout ça utiles pour faire marcher la machine France, et bien utiles le jour ou tu te retrouve dans la m..de .
Et sur le long terme , les cotisations ,charges ,contributions , impôts augmentent ...
(-; Be Funky ;-)
lebubar
J’ai peur de pas tout comprendre, là
[ Dernière édition du message le 11/07/2019 à 10:52:09 ]
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