Licenciés, ils sont obligés de former leurs successeurs polonais
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Des salariés drômois récemment licenciés du groupe américain Newell Rubbermaid, fabriquant des stylos Reynolds notamment, vont devoir former leurs successeurs, contre une prime. Des salariés polonais reprenant leurs postes vont arriver dans le département pour suivre une formation dans les prochaines semaines.
La décision est plus que surprenante. Et la deuxième couche est difficile à avaler pour les salariés drômois du groupe américain Newell Rubbermaid de l'usine de Malissard.
À l'occasion d'une délocalisation annoncée en février dernier par le groupe, six personnes travaillant au service clients sont en cours de licenciement. Mais ce n'est pas tout : selon les informations de France Bleu Drôme Ardèche, ils vont devoir former leurs successeurs... polonais. En 2006, le groupe avait fermé l'unité de production de stylos Reynolds à Valence, dans laquelle travaillaient près de 300 personnes.
Ce mercredi, les salariés français du groupe qui fabrique des stylos de la marque Reynolds, Waterman ou encore Parker ont observé un mouvement de grève, dans les deux sites drômois de Montéléger et Malissard, mais aussi ceux de Saint-Herblain (Loire-Atlantique) et Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), où 89 licenciements sont prévus. Lors d'un Comité central d'entreprise (CCE) ce mercredi, la direction a fait un geste, accordant une prime de 1.000 euros aux salariés concernés par cette obligation de formation. L'accueil réservé aux futurs salariés polonais de l'entreprise, qui doivent arriver dans la Drôme en novembre prochain, est à ce prix.