Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer les principes de la compression de données audio. C'est parti !
Alors on va pas trainer sitôt que vous vous serez abonné au Chanel Youtube d’Audiofanzine ! Lorsqu’on parle de compression dans le domaine de l’audio, cela peut signifier deux choses : qu’on réduit la dynamique d’un signal audio, comme nous l’avons vu précédemment, ou qu’on réduit la taille d’un fichier audionumérique, ce qui relève plus de l’informatique. Pourquoi ferait-on cela ? Tout bêtement pour mettre plus de données sur un même support ou, à l’heure des réseaux et de la musique en streaming, économiser la bande passante.
Comment ça marche ? Il s’agit dans un premier temps d’optimiser l’organisation des données. Pour les moins matheux d’entre nous, on comprendra aisément le principe avec quelques fruits.
Imaginez la liste suivante :
Orange, orange, orange, banane, banane, orange, orange, banane, banane, banane, banane, banane, orange, orange, orange, banane, orange, banane, orange.
Et voyez comme on peut la réduire en groupant les fruits :
3 oranges, 2 bananes, 2 oranges, 5 bananes, 3 oranges, 1 banane, 1 orange, 1 banane, 1 orange.
L’énoncé de base a réduit de moitié sans qu’on perde la moindre information. C’est ce qu’on appelle de la compression sans perte de données, soit lossless en anglais, et c’est là-dessus que repose le célèbre format FLAC qui en moyenne réduit de moitié la taille des fichiers. La compression lossless atteint toutefois vite ses limites suivant la nature des données à compresser comme on le voit en fin de liste avec la simple alternance d’une orange et d’une banane. Si l’on cherche une réduction plus drastique, il va alors falloir utiliser une autre méthode : la compression destructive.
L’idée, c’est de faire le tri dans les données initiales pour ne garder que l’essentiel, un peu comme si on épluchait nos oranges et nos bananes pour gagner de la place dans le panier de fruits.
Si pour la norme CD, on considère que l’audition humaine entend des fréquences jusqu’à 20 kHz, la plupart des gens n’entendent pas grand chose au delà de 15 kHz. Du coup, on peut supprimer des aigus sans que ça gêne trop. L’audition humaine est aussi incapable de ressentir la stéréo dans les fréquences les plus graves. On passe donc ces dernières en mono. Enfin, on réduit encore des données au nom de l’effet de masque : lorsque deux fréquences sont proches et simultanées, la plus forte tend à masquer la plus faible qu’on peut donc supprimer. Une fois ces coupes réalisées, il ne restera qu’à une compression lossless pour obtenir des fichiers beucoup plus petits. C’est ainsi que procèdent le célèbre format MP3, mais aussi l’AAC, l’OGG Vorbis et bien d’autres.
Gardez toutefois à l’esprit que plus vous voudrez une compression efficace, et plus cela se fera au détriment de la fidélité au signal original, ce qui n’est pas forcément l’idéal pour les musiciens que nous sommes. Mais nous aurons à revenir là-dessus sachant que les deux minutes sont passées et qu’il ne me reste qu’à vous dire de liker, partager et commenter cette vidéo avant de vous laisser : Ciao !