Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Pédago
21 réactions
2 MIN POUR... comprendre la compression de données audio

Comment fonctionnent les algorithmes de compression audio ?

Los Teignos a deux minutes pour vous expliquer les principes de la compression de données audio. C'est parti !

 Alors on va pas trai­ner sitôt que vous vous serez abonné au Chanel Youtube d’Au­dio­fan­zine ! Lorsqu’on parle de compres­sion dans le domaine de l’au­dio, cela peut signi­fier deux choses : qu’on réduit la dyna­mique d’un signal audio, comme nous l’avons vu précé­dem­ment, ou qu’on réduit la taille d’un fichier audio­nu­mé­rique, ce qui relève plus de l’in­for­ma­tique. Pourquoi ferait-on cela ? Tout bête­ment pour mettre plus de données sur un même support ou, à l’heure des réseaux et de la musique en strea­ming, écono­mi­ser la bande passante.

Comment ça marche ? Il s’agit dans un premier temps d’op­ti­mi­ser l’or­ga­ni­sa­tion des données. Pour les moins matheux d’entre nous, on compren­dra aisé­ment le prin­cipe avec quelques fruits.

Imagi­nez la liste suivante :
Orange, orange, orange, banane, banane, orange, orange, banane, banane, banane, banane, banane, orange, orange, orange, banane, orange, banane, orange.

Et voyez comme on peut la réduire en grou­pant les fruits :
3 oranges, 2 bananes, 2 oranges, 5 bananes, 3 oranges, 1 banane, 1 orange, 1 banane, 1 orange.

L’énoncé de base a réduit de moitié sans qu’on perde la moindre infor­ma­tion. C’est ce qu’on appelle de la compres­sion sans perte de données, soit loss­less en anglais, et c’est là-dessus que repose le célèbre format FLAC qui en moyenne réduit de moitié la taille des fichiers. La compres­sion loss­less atteint toute­fois vite ses limites suivant la nature des données à compres­ser comme on le voit en fin de liste avec la simple alter­nance d’une orange et d’une banane. Si l’on cherche une réduc­tion plus dras­tique, il va alors falloir utili­ser une autre méthode : la compres­sion destruc­tive.

L’idée, c’est de faire le tri dans les données initiales pour ne garder que l’es­sen­tiel, un peu comme si on éplu­chait nos oranges et nos bananes pour gagner de la place dans le panier de fruits.

Si pour la norme CD, on consi­dère que l’au­di­tion humaine entend des fréquences jusqu’à 20 kHz, la plupart des gens n’en­tendent pas grand chose au delà de 15 kHz. Du coup, on peut suppri­mer des aigus sans que ça gêne trop. L’au­di­tion humaine est aussi inca­pable de ressen­tir la stéréo dans les fréquences les plus graves. On passe donc ces dernières en mono. Enfin, on réduit encore des données au nom de l’ef­fet de masque : lorsque deux fréquences sont proches et simul­ta­nées, la plus forte tend à masquer la plus faible qu’on peut donc suppri­mer. Une fois ces coupes réali­sées, il ne restera qu’à une compres­sion loss­less pour obte­nir des fichiers beucoup plus petits. C’est ainsi que procèdent le célèbre format MP3, mais aussi l’AAC, l’OGG Vorbis et bien d’autres.

Gardez toute­fois à l’es­prit que plus vous voudrez une compres­sion effi­cace, et plus cela se fera au détri­ment de la fidé­lité au signal origi­nal, ce qui n’est pas forcé­ment l’idéal pour les musi­ciens que nous sommes. Mais nous aurons à reve­nir là-dessus sachant que les deux minutes sont passées et qu’il ne me reste qu’à vous dire de liker, parta­ger et commen­ter cette vidéo avant de vous lais­ser : Ciao !

2 minutes pour : 120 secondes pour découvrir l'audio et la musique Voir tous les épisodes de "2 minutes pour : 120 secondes pour découvrir l'audio et la musique"
Auteur de l'article Los Teignos

Si j'avais eu le physique, nul doute que j'aurais fait un grand Sumo, mais vu que je ne pèse que 80 kg, j'occupe mon temps comme je peux entre musique et littérature.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre