Les conneries on stage
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Pour moi, tu peux continuer, y a pas de souci
Excellent
:D
Un de mes profs de fac m'a fait le coup justement sur une X32. "Je trouve que les EQ31 bandes font rien du tout tu fais +15/-15 il se passe rien sur cette console !?" "M'sieur, vous l'avez pas inséré..." ,"..."
j'espère juste qu'elles restent compréhensibles pour les moins "technique" d'entre nous !
c'est ce que j'appelle un vrai pro, un mec qui connait vraiment son matériel et qui sait quoi faire automatiquement quand les conditions sortent du "normal". Félicitations à toi et oui on en redemande!
Je n'ai pas constaté ce problème. Normalement si c'est bien monté (les roues de la remorque ne touchent plus le sol) c'est assez stable. Après, sur un matos ancien et/ou stocké en milieu humide, ce que tu décris doit bien finir par arriver.
Excellent conseil : collectionner les sous-bocks pour caler le matos en cas de scène tordue. Je note !
En général, la batterie est surélevée sur deux ou trois praticables, qui permettent de rattraper le niveau. Ou d'apporter leurs propres problèmes ...
Sinon vous connaissez le test pour savoir si le pratos batterie est bien droit ?
...christian_r
2212
AFicionado·a
Membre depuis 16 ans
On ouvre un topic "Les conneries at home " ?
Christian
Anonyme
Hors sujet :
Ca dépend...
si on considère qu' un balcon peut servir de scène improvisée, jouer pour un auditoire pris en otage par un généreux voisin mélomane peut être considéré comme une COS...
Hit !
24745
Vie après AF ?
Membre depuis 20 ans
slave1802
5314
Je poste, donc je suis
Membre depuis 15 ans
sonicsnap
89999
Posteur haute vélocité
Membre depuis 19 ans
Ah la la! Comme j'ai hâte de retrouver les joyeuses COS des uns et des autres. Ce confinement va être long, long, long! 
Hit !
24745
Vie après AF ?
Membre depuis 20 ans
kalloway
264
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 11 ans
Bon ben on va profiter de l'intervention de Hit! et de mon insomnie (putain même confiné sans boulot j'arrive à pas dormir) pour fouiller dans mes derniers concerts pour une COS.
Hm...
Ah oui !
Étant régisseur son d'un groupe de gospel mes COS sont un peut différentes des vôtres, je parle pour les zicos. Mes plus récentes ne sont certes pas grandioses, mais je m'en vais essayer de vous les partager un peu.
Au plus récent tout d'abord : je mixe avec une X32 de chez behringer pour les connaisseurs. Mon patch est en 22 voies mais je m'arrange pour pouvoir mixer en live sans jamais changer de layout. Pour ce faire je classe mes entrées de manière à avoir tout ce dont j'ai besoin entre 1 et 16; de 17 à 22, mes pistes de choeur que j'envoie vers un bus.
Et ensuite j'ai mes DCA dans l'ordre suivant : batterie/instrus/voix/choeur/reverb snare/reverb voix/delay voix/reverb choeur. J'espère que je n'ai perdu personne.
Donc disais-je, un des faders qui bouge le plus pendant le spectacle est mon DCA de reverb choeur : je n'utilise qu'une seule reverb longue et seul le dosage est différent selon les morceaux : complètement enlevé sur les morceaux très pechus, et grosso modo plus c'est calme plus il y en a.
Pour une raison x ou y je me retrouve en plein show a devoir changer de layer sur mes DCA (un retour a diminuer je crois). La manoeuvre faite, je reviens donc sur ma page DCA et finis de mixer ma chanson. La suivante démarre, et horreur !
Alors que mon fader de reverb choeur est descendu, pour un morceau bien pechu, on se croirait presque dans une cathédrale ! Il faut dire qu'on sort d'un morceau a cappella. Ni une ni deux, je fais faire un aller-retour au fader : pas de changement. Les secondes s'étirent, le lighteux me regarde avec un fou-rire non dissimulé pendant que je fais défiler les menus à la vitesse de l'éclair pour enlever manuellement la reverb du mix. Au final, le diagnostic est sans appel : le fader motorisé a lâché, en plein concert. Il ne donne plus les instructions et n'est plus recallable !
Il a donc fallu en plein concert que je bricole une User Defined Key en assignant mon DCA manquant à un potard. Je m'en suis finalement sorti mais heureusement que je connais la console mieux que ma propre chambre, sinon c'était un coup à finir sans reverb! Et dans ce spectacle ça enlève pas mal de relief entre les chansons.
Dans le même ordre d'idée de COS de régisseurs, on a aussi ce spectacle devant 300 personnes environ. Toute l'aprem se passe bien, le lighteux fait ses mémoires, tout va bien.
Pour la petite histoire, il utilise un ADB Cantor, un vieux pupitre de théâtre qui doit avoir 40 ans. Increvable et ultra simple. Le discours d'accueil commence. "Mesdames et messieurs, je vous demande d'accueillir..." Je sens une tape sur mon épaule. "Oui?" "Euh, je sais pas ce qui s'est passé... Je viens de perdre l'intégralité de ma page 1 de mémoires"
J'aime autant vous dire que ça a été coton pour lui le spectacle ! Il s'en est admirablement bien sorti d'ailleurs, félicitations à lui, on a eu des sueurs froides sur ce coup.
Cette même console a également eu une belle aventure a l'occasion d'un double spectacle de lycée avec ateliers solistes, divers groupes, etc. Répétition le mercredi aprem, spectacles jeudi et vendredi soir.
Après les répétitions le mercredi soir, on éteint les régies. Jeudi, 18h, on rallume... Plus aucune mémoire sur le pupitre lumière ! Le lighteux refait une mémoire, éteint la console, rallume... Idem ! Diagnostic : pile mémoire HS. On en a déduit que c'était probablement celle d'origine de la console, donc qui avait bien une vingtaine d'années au compteur. Joli score !
Dites moi si les anecdotes régies vous intéressent, ou pas. J'en ai quelques unes sous le coude, même si je dois reconnaître que c'est moins croustillant que certaines de vos cos
Hm...
Ah oui !
Étant régisseur son d'un groupe de gospel mes COS sont un peut différentes des vôtres, je parle pour les zicos. Mes plus récentes ne sont certes pas grandioses, mais je m'en vais essayer de vous les partager un peu.
Au plus récent tout d'abord : je mixe avec une X32 de chez behringer pour les connaisseurs. Mon patch est en 22 voies mais je m'arrange pour pouvoir mixer en live sans jamais changer de layout. Pour ce faire je classe mes entrées de manière à avoir tout ce dont j'ai besoin entre 1 et 16; de 17 à 22, mes pistes de choeur que j'envoie vers un bus.
Et ensuite j'ai mes DCA dans l'ordre suivant : batterie/instrus/voix/choeur/reverb snare/reverb voix/delay voix/reverb choeur. J'espère que je n'ai perdu personne.
Donc disais-je, un des faders qui bouge le plus pendant le spectacle est mon DCA de reverb choeur : je n'utilise qu'une seule reverb longue et seul le dosage est différent selon les morceaux : complètement enlevé sur les morceaux très pechus, et grosso modo plus c'est calme plus il y en a.
Pour une raison x ou y je me retrouve en plein show a devoir changer de layer sur mes DCA (un retour a diminuer je crois). La manoeuvre faite, je reviens donc sur ma page DCA et finis de mixer ma chanson. La suivante démarre, et horreur !
Alors que mon fader de reverb choeur est descendu, pour un morceau bien pechu, on se croirait presque dans une cathédrale ! Il faut dire qu'on sort d'un morceau a cappella. Ni une ni deux, je fais faire un aller-retour au fader : pas de changement. Les secondes s'étirent, le lighteux me regarde avec un fou-rire non dissimulé pendant que je fais défiler les menus à la vitesse de l'éclair pour enlever manuellement la reverb du mix. Au final, le diagnostic est sans appel : le fader motorisé a lâché, en plein concert. Il ne donne plus les instructions et n'est plus recallable !
Il a donc fallu en plein concert que je bricole une User Defined Key en assignant mon DCA manquant à un potard. Je m'en suis finalement sorti mais heureusement que je connais la console mieux que ma propre chambre, sinon c'était un coup à finir sans reverb! Et dans ce spectacle ça enlève pas mal de relief entre les chansons.
Dans le même ordre d'idée de COS de régisseurs, on a aussi ce spectacle devant 300 personnes environ. Toute l'aprem se passe bien, le lighteux fait ses mémoires, tout va bien.
Pour la petite histoire, il utilise un ADB Cantor, un vieux pupitre de théâtre qui doit avoir 40 ans. Increvable et ultra simple. Le discours d'accueil commence. "Mesdames et messieurs, je vous demande d'accueillir..." Je sens une tape sur mon épaule. "Oui?" "Euh, je sais pas ce qui s'est passé... Je viens de perdre l'intégralité de ma page 1 de mémoires"
J'aime autant vous dire que ça a été coton pour lui le spectacle ! Il s'en est admirablement bien sorti d'ailleurs, félicitations à lui, on a eu des sueurs froides sur ce coup.
Cette même console a également eu une belle aventure a l'occasion d'un double spectacle de lycée avec ateliers solistes, divers groupes, etc. Répétition le mercredi aprem, spectacles jeudi et vendredi soir.
Après les répétitions le mercredi soir, on éteint les régies. Jeudi, 18h, on rallume... Plus aucune mémoire sur le pupitre lumière ! Le lighteux refait une mémoire, éteint la console, rallume... Idem ! Diagnostic : pile mémoire HS. On en a déduit que c'était probablement celle d'origine de la console, donc qui avait bien une vingtaine d'années au compteur. Joli score !
Dites moi si les anecdotes régies vous intéressent, ou pas. J'en ai quelques unes sous le coude, même si je dois reconnaître que c'est moins croustillant que certaines de vos cos
[ Dernière édition du message le 24/03/2020 à 05:52:36 ]
dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 16 ans
Pour moi, tu peux continuer, y a pas de souci
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
Jæckel
3933
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
C'est la mode des Revival, 7 titres (ré) enregistrés avec mon ancien groupe d'il y a 15 ans Cosmic Trip Avengers
miles1981
8370
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
miles1981
8370
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
Citation de kalloway :
Dites moi si les anecdotes régies vous intéressent, ou pas. J'en ai quelques unes sous le coude, même si je dois reconnaître que c'est moins croustillant que certaines de vos cos
Excellent
Audio Toolkit: http://www.audio-tk.com/
ph modular
2204
AFicionado·a
Membre depuis 22 ans
Interressé aussi
kalloway
264
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 11 ans
Très bien ! J'en remets une paire alors vu que vous avez l'air d'apprécier ça
Octobre 2018, inauguration d'un théâtre municipal pour les officiels. Tout le gratin est là : politiques, constructeurs, architecte, prestataires... C'est mon groupe qui fait le show. Le timing est extrêmement serré, les ouvriers étaient encore dans le théâtre pendant l'installation. Pas de balances, un line check musiciens et on suppose que mon talent (?) fera le reste. Au niveau lumières c'est un petit peu mieux : au moins, tout le plateau est éclairé il y a des contres, chaque musicien a une découpe perso, et il y a deux faces pour tout ce beau monde; on a même notre troisième larron au plateau en cas de pépin.
Le show se passe bien. Le système sonne très bien malgré un calage approximatif, je me fais plaisir comme jamais. Ca joue d'ailleurs bien 10dB au dessus de d'habitude, mais il faut marquer le coup (et je vous rassure, ca reste raisonnable, je n'avais que des valeurs vertes au dB-mêtre) et pour une fois que j'ai un vrai système, j'en profite.
Fin de morceau un peu agité, la tension monte, les lumières également, et . . . plus de jus. Tout saute sur scène, plus un projo allumé, les amplis de son s'éteignent. Nous, en régie, on garde en revanche nos consoles allumées. Gros coup de panique de tout le monde, mon compère qui est au plateau s'empresse d'aller remonter les disjoncteurs (génial, il y a deux étages à monter :D); le directeur de la boîte qui a fait le montage électrique vient prêter main forte, chercher d'ou vient la panne, et tout le toutim. Très belle réaction en revanche du groupe, qui joint les mains, se présente en nez de scène dans la lumière de la salle (rallumée pour l'occasion) et entame un magnifique chant a cappella - qui me vaudra de nombreuses félicitations a l'issue du concert (on a vraiment vu la différence quand il y avait plus de son, on voit que tu sers à quelque chose - le plus beau compliment du monde quoi ).
On finit donc gentiment. Le lendemain, j'appelle le régisseur, voir s'il a trouvé la panne. "Ecoute oui, il se trouve que la lumière et le son ont chacun un disjoncteur en 63A sur le tableau électrique, mais pour une raison X ou Y, lors de l'installation, il a été calibré pour disjoncter à 32A ." Donc en gros, on avait moitié moins de jus que ce qu'on pensait; et pour la petite histoire seul le disjoncteur lumière a sauté, mais les PC16 de la salle des amplis ont été raccordées par erreur à ce disjoncteur et pas à celui du son, donc ils ont sauté avec. Génial
Autre anecdote, et qui m'a permis aussi de cerner clairement que, comme tout le monde d'ailleurs, mes oreilles n'étaient pas infaillibles; le tout en nous faisant bien marrer.
Mon groupe fait environ une dizaine de dates par an, et pour économiser du temps et permettre une progression d'un show à l'autre, je sauvegarde tous les shows dans la console. Balances : batterie, OK. Basse, OK, mais je trouve qu'il y a trop de dynamique dans son jeu; pas de souci, il y a un outil pour ca, le compresseur. Je descends le seuil d'activation de quelques dB, j'augment le ratio de 0.5. Ah, c'est bien mieux ! T'as vu, ca sonne la basse hein ?
Sauf que... ce que je viens de faire n'a rien fait du tout. Non pas parce que, par négligence, je n'aurais pas enclenché le compresseur : en général c'est le premier truc que je vérifie, et je vois bien la modulation du signal, en entrée et en sortie. Non, la raison est que sur le show précédent, j'ai réglé le compresseur de la basse en mode sidechain avec la grosse caisse : c'est donc les coups de grosse caisse qui ouvrent et qui ferment le compresseur... mais la grosse caisse ne jouant pas, je peux changer ce que je veux dessus, rien ne se passera, et j'entends juste le son de la basse, brut !
Ca m'a bien fait rigoler quand je m'en suis rendu compte, et des petites bourdes comme ça, ca permet de rester droit dans ses baskets : je sais que je suis extrêmement loin d'être infaillible !
Octobre 2018, inauguration d'un théâtre municipal pour les officiels. Tout le gratin est là : politiques, constructeurs, architecte, prestataires... C'est mon groupe qui fait le show. Le timing est extrêmement serré, les ouvriers étaient encore dans le théâtre pendant l'installation. Pas de balances, un line check musiciens et on suppose que mon talent (?) fera le reste. Au niveau lumières c'est un petit peu mieux : au moins, tout le plateau est éclairé il y a des contres, chaque musicien a une découpe perso, et il y a deux faces pour tout ce beau monde; on a même notre troisième larron au plateau en cas de pépin.
Le show se passe bien. Le système sonne très bien malgré un calage approximatif, je me fais plaisir comme jamais. Ca joue d'ailleurs bien 10dB au dessus de d'habitude, mais il faut marquer le coup (et je vous rassure, ca reste raisonnable, je n'avais que des valeurs vertes au dB-mêtre) et pour une fois que j'ai un vrai système, j'en profite.
Fin de morceau un peu agité, la tension monte, les lumières également, et . . . plus de jus. Tout saute sur scène, plus un projo allumé, les amplis de son s'éteignent. Nous, en régie, on garde en revanche nos consoles allumées. Gros coup de panique de tout le monde, mon compère qui est au plateau s'empresse d'aller remonter les disjoncteurs (génial, il y a deux étages à monter :D); le directeur de la boîte qui a fait le montage électrique vient prêter main forte, chercher d'ou vient la panne, et tout le toutim. Très belle réaction en revanche du groupe, qui joint les mains, se présente en nez de scène dans la lumière de la salle (rallumée pour l'occasion) et entame un magnifique chant a cappella - qui me vaudra de nombreuses félicitations a l'issue du concert (on a vraiment vu la différence quand il y avait plus de son, on voit que tu sers à quelque chose - le plus beau compliment du monde quoi
).On finit donc gentiment. Le lendemain, j'appelle le régisseur, voir s'il a trouvé la panne. "Ecoute oui, il se trouve que la lumière et le son ont chacun un disjoncteur en 63A sur le tableau électrique, mais pour une raison X ou Y, lors de l'installation, il a été calibré pour disjoncter à 32A
." Donc en gros, on avait moitié moins de jus que ce qu'on pensait; et pour la petite histoire seul le disjoncteur lumière a sauté, mais les PC16 de la salle des amplis ont été raccordées par erreur à ce disjoncteur et pas à celui du son, donc ils ont sauté avec. Génial Autre anecdote, et qui m'a permis aussi de cerner clairement que, comme tout le monde d'ailleurs, mes oreilles n'étaient pas infaillibles; le tout en nous faisant bien marrer.
Mon groupe fait environ une dizaine de dates par an, et pour économiser du temps et permettre une progression d'un show à l'autre, je sauvegarde tous les shows dans la console. Balances : batterie, OK. Basse, OK, mais je trouve qu'il y a trop de dynamique dans son jeu; pas de souci, il y a un outil pour ca, le compresseur. Je descends le seuil d'activation de quelques dB, j'augment le ratio de 0.5. Ah, c'est bien mieux ! T'as vu, ca sonne la basse hein ?
Sauf que... ce que je viens de faire n'a rien fait du tout. Non pas parce que, par négligence, je n'aurais pas enclenché le compresseur : en général c'est le premier truc que je vérifie, et je vois bien la modulation du signal, en entrée et en sortie. Non, la raison est que sur le show précédent, j'ai réglé le compresseur de la basse en mode sidechain avec la grosse caisse : c'est donc les coups de grosse caisse qui ouvrent et qui ferment le compresseur... mais la grosse caisse ne jouant pas, je peux changer ce que je veux dessus, rien ne se passera, et j'entends juste le son de la basse, brut !
Ca m'a bien fait rigoler quand je m'en suis rendu compte, et des petites bourdes comme ça, ca permet de rester droit dans ses baskets : je sais que je suis extrêmement loin d'être infaillible !
Will Zégal
77864
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
T'es pas le seul.
Tous les ingés son un peu honnête diront qu'il leur est arrivé (y compris en studio, voire surtout en studio), de régler un EQ, de trouver que ça sonnait mieux pour s'apercevoir ensuite que l'EQ était off line.
Tous les ingés son un peu honnête diront qu'il leur est arrivé (y compris en studio, voire surtout en studio), de régler un EQ, de trouver que ça sonnait mieux pour s'apercevoir ensuite que l'EQ était off line.
Nick Zefish
13039
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 22 ans
Moi j'ai jamais fait ça.
Par contre ça m'est déjà arrivé de modifier l'EQ de la tranche d'à coté. "EQ de merde, faut tourner comme un malade pour entendre un effet".
Par contre ça m'est déjà arrivé de modifier l'EQ de la tranche d'à coté. "EQ de merde, faut tourner comme un malade pour entendre un effet".
Will Zégal
77864
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
kalloway
264
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 11 ans
Citation de Nick :
Moi j'ai jamais fait ça.
Par contre ça m'est déjà arrivé de modifier l'EQ de la tranche d'à coté. "EQ de merde, faut tourner comme un malade pour entendre un effet".
:D
Un de mes profs de fac m'a fait le coup justement sur une X32. "Je trouve que les EQ31 bandes font rien du tout tu fais +15/-15 il se passe rien sur cette console !?" "M'sieur, vous l'avez pas inséré..." ,"..."
[ Dernière édition du message le 24/03/2020 à 12:15:46 ]
sonicsnap
89999
Posteur haute vélocité
Membre depuis 19 ans
Merci kalloway pour ces belles COS! Elles sont un peu techniques, mais drôles quand même et elle détendent bien l'atmosphère! 
kalloway
264
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 11 ans
j'espère juste qu'elles restent compréhensibles pour les moins "technique" d'entre nous !chacal549
1982
AFicionado·a
Membre depuis 21 ans
Citation de kalloway :
Je m'en suis finalement sorti mais heureusement que je connais la console mieux que ma propre chambre
c'est ce que j'appelle un vrai pro, un mec qui connait vraiment son matériel et qui sait quoi faire automatiquement quand les conditions sortent du "normal". Félicitations à toi et oui on en redemande!
Avocat du diable et de sa musique et expert en vacuité dispendieuse.
Jimbass
11603
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
Une connerie of stage, ca vous dit ?
J'avais promis aux intéressés de ne pas trop l'ébruiter, mais je pense qu'il y a prescription.
Dans un festival en extérieur, on installe deux scènes. Des scènes-remorque, de ce genre-là :
La scène cour est déjà en place, toit en position basse, les lighteux sont en train d'accrocher leur bazar. Elle est actionnée par un moteur électrique, c'est super pratique pour la faire passer de la config "remorque" à la config "scène". Quand la scène jardin arrive, on me demande d'aller filer un coup de main pour le montage : une personne suffit pour aider le technicien qui effectue la livraison. On positionne la remorque au bon endroit avec le régisseur général, puis je suis les instructions du prestataire : on positionne les cales sous les pieds, on vérifie l'horizontalité du châssis, on installe la bâche de fond tant que le bord du toit est encore accessible, etc. Au moment de commencer à ouvrir la structure, j'appends que ce modèle n'est pas électrique : il y a deux treuils mécaniques, un de chaque côté, qu'il faut actionner de concert. C'est notamment pour ca qu'il faut être deux.
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe (ce qui était alors mon cas), la scène et son toit sont pliés en 3 pour pouvoir rouler. Le plateau de 8m par 6 a une partie centrale qui est fixe sur le châssis de la remorque, et deux ailes (la face et le lointain) qui se replient à la verticale. Au-dessus, le toit est replié de la même manière mais dans l'autre sens de manière à former aussi la bâche de la remorque, et sa hauteur double (ou presque) lors du déploiement.
Replié :
Tous ces mouvements se font simultanément, avec le même système de câbles d'acier et de poulies : montée du toit et descente des ailes du plateau, ce dernier étant retenu aux 4 coins par les câbles. Le poids du plateau contrebalance à peu près celui du toit, ce qui minimise les efforts. Nous voilà donc tous les deux à pomper comme des Shadoks sur notre treuil respectif pour déployer la structure, en faisant attention à aller à la même vitesse. Une fois en position, on vérifie encore l'horizontalité, on installe les jambes de force, etc. Vient alors le moment de fixer le toit aux coins du plateau, à l'aide des longues perches qui jusque-là écartaient seulement les pans de toit. Pour cela, il faut retirer les câbles, fixés par des manilles. Les deux premières viennent sans souci, mais la 3e est un peu récalcitrante : le câble reste un peu trop tendu. Bizarre. Au moment où mon acolyte retire, avec encore plus de difficultés et de jurons, la 4e et dernière manille, c'est le drame : le câble se rembobine d'un coup, tout le toit descend d'un mètre, et le gars (qui a pourtant une vraie carrure de roadie) entraîné par le câble fait un bond involontaire de presque deux mètres !
Il avait oublié, à la fin du treuillage, de placer les deux goupilles qui empêchent le toit de retomber. Ce que ce dernier vient donc de faire à grand bruit. Heureusement, personne n'est blessé, il n'y a pas de casse, on a juste eu très peur. Mais c'est comme même pas passé loin ...
Bon, maintenant on se retrouve avec la scène dans une config pas prévue : plateau horizontal, toit en bas, câbles rembobinés n'importe comment à l'intérieur de la structure. Comment se sortir de là ? L'effet de balancier entre le plateau et le toit ne joue plus ! Le responsable de la bourde est réticent à l'idée de rappeler ses collègues, qui ont un Manitou capable de lever le toit, car il sera au mieux moqué, au pire sanctionné. On finit par faire appel à une disène de costauds de l'équipe logistique pour relever l'une après l'autre les ailes du plateau, juste assez pour y re-fixer les câbles et rétablir l'équilibre de la structure. Un travail de forçats ! Une fois fait, on peut reprendre le montage normal : perches du toit, garde-corps, perches lumières sur treuils, jupe, etc. Et tout s'est bien passé pour les concerts sur cette scène. Ouf !
Maintenant, je maîtrise le sujet, surtout ce qu'il ne faut pas faire !
J'avais promis aux intéressés de ne pas trop l'ébruiter, mais je pense qu'il y a prescription.
Dans un festival en extérieur, on installe deux scènes. Des scènes-remorque, de ce genre-là :
Hors sujet :
d'ailleurs, petite CoS annexe, la scène principale est dans une grande cour entourée de bâtiments, et l'autre dans un jardin attenant. Il y a donc la Scène Cour et la Scène Jardin, ce qui occasionne tout plein de quiproquos du style "Tu peux m'amener cette caisse à jardin de la scène cour ?", caisse qui se retrouvera invariablement à cour de la scène jardin.
La scène cour est déjà en place, toit en position basse, les lighteux sont en train d'accrocher leur bazar. Elle est actionnée par un moteur électrique, c'est super pratique pour la faire passer de la config "remorque" à la config "scène". Quand la scène jardin arrive, on me demande d'aller filer un coup de main pour le montage : une personne suffit pour aider le technicien qui effectue la livraison. On positionne la remorque au bon endroit avec le régisseur général, puis je suis les instructions du prestataire : on positionne les cales sous les pieds, on vérifie l'horizontalité du châssis, on installe la bâche de fond tant que le bord du toit est encore accessible, etc. Au moment de commencer à ouvrir la structure, j'appends que ce modèle n'est pas électrique : il y a deux treuils mécaniques, un de chaque côté, qu'il faut actionner de concert. C'est notamment pour ca qu'il faut être deux.
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe (ce qui était alors mon cas), la scène et son toit sont pliés en 3 pour pouvoir rouler. Le plateau de 8m par 6 a une partie centrale qui est fixe sur le châssis de la remorque, et deux ailes (la face et le lointain) qui se replient à la verticale. Au-dessus, le toit est replié de la même manière mais dans l'autre sens de manière à former aussi la bâche de la remorque, et sa hauteur double (ou presque) lors du déploiement.
Replié :
Tous ces mouvements se font simultanément, avec le même système de câbles d'acier et de poulies : montée du toit et descente des ailes du plateau, ce dernier étant retenu aux 4 coins par les câbles. Le poids du plateau contrebalance à peu près celui du toit, ce qui minimise les efforts. Nous voilà donc tous les deux à pomper comme des Shadoks sur notre treuil respectif pour déployer la structure, en faisant attention à aller à la même vitesse. Une fois en position, on vérifie encore l'horizontalité, on installe les jambes de force, etc. Vient alors le moment de fixer le toit aux coins du plateau, à l'aide des longues perches qui jusque-là écartaient seulement les pans de toit. Pour cela, il faut retirer les câbles, fixés par des manilles. Les deux premières viennent sans souci, mais la 3e est un peu récalcitrante : le câble reste un peu trop tendu. Bizarre. Au moment où mon acolyte retire, avec encore plus de difficultés et de jurons, la 4e et dernière manille, c'est le drame : le câble se rembobine d'un coup, tout le toit descend d'un mètre, et le gars (qui a pourtant une vraie carrure de roadie) entraîné par le câble fait un bond involontaire de presque deux mètres !
Il avait oublié, à la fin du treuillage, de placer les deux goupilles qui empêchent le toit de retomber. Ce que ce dernier vient donc de faire à grand bruit. Heureusement, personne n'est blessé, il n'y a pas de casse, on a juste eu très peur. Mais c'est comme même pas passé loin ...
Bon, maintenant on se retrouve avec la scène dans une config pas prévue : plateau horizontal, toit en bas, câbles rembobinés n'importe comment à l'intérieur de la structure. Comment se sortir de là ? L'effet de balancier entre le plateau et le toit ne joue plus ! Le responsable de la bourde est réticent à l'idée de rappeler ses collègues, qui ont un Manitou capable de lever le toit, car il sera au mieux moqué, au pire sanctionné. On finit par faire appel à une disène de costauds de l'équipe logistique pour relever l'une après l'autre les ailes du plateau, juste assez pour y re-fixer les câbles et rétablir l'équilibre de la structure. Un travail de forçats ! Une fois fait, on peut reprendre le montage normal : perches du toit, garde-corps, perches lumières sur treuils, jupe, etc. Et tout s'est bien passé pour les concerts sur cette scène. Ouf !
Maintenant, je maîtrise le sujet, surtout ce qu'il ne faut pas faire !
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts
Will Zégal
77864
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
P** je ne les supporte plus ces scènes. 
Le plateau est un vrai trampoline. Déjà, quand tu marches dessus, tu sens que ça rebondit. Mais évidemment pas pareil au centre des plaques qu'au niveau des montants qui les supportent. Avec le temps, les plaques qui le composent se déforment, se creusent logiquement au milieu et le plateau n'est plus plat. Poser un stand de synthés dessus relève du jeu d'équilibriste à grand renforts de cales (là, on est content d'avoir des sous-bocks). Je ne sais même pas comment font les batteurs.
L'une m'a valu un beau GOS (Gag On Stage) : remarquant à quel point ça bougeait, moi qui saute pas mal derrière mes machines, j'avais positionné mon stand sur la rangée de planches devant celle où je devais me tenir. Ce qui fait que mon stand ne bougeait pas quand je sautais.
Balances OK.
Vient le concert. Le chanteur du groupe s'excite de plus en plus et se met à danser, mais aussi lui aussi à sauter... sur la rangée de planches où se trouve mon stand. Qui commence alors à osciller comme pont suspendu un jour d'ouragan. Sur la partie plate (basse) du stand avec gainage caoutchouc, ça tient pas trop mal (et le matos est lourd), mais sur le second étage incliné où mon synthé et mon ordi sont posés sur une planche de bois, ça commence sérieusement à se faire la malle (malgré la petite cornière en alu qui fait rebord)... juste au moment d'un break où je suis en lead et où j'ai les mains très prises par le jeu.
Je me retrouve alors à tripoter les boutons de mes machines tout en retenant l'ordi avec le coude et je crois même avoir remis le synthé en place avec le menton
. Tout ça sur quelques dizaines de seconde tandis que le collègue qui me tournait le dos et inconscient des conséquences sautait allègrement devant moi.
Heureusement, le tekos plateau a vu le massacre et s'est précipité pour remettre mon matos en position avant que ça ne tombe, puis m'aider à reculer le stand de 30 cm pour le sortir de la zone dangereuse. Et reculer aussi les retours pour coller à mon changement de position.
Evidemment, moi je me suis retrouvé sur les mêmes planches que mon stand et j'ai donc dû passer le reste du concert statique comme un chêne.
Ou un gland.
Le plateau est un vrai trampoline. Déjà, quand tu marches dessus, tu sens que ça rebondit. Mais évidemment pas pareil au centre des plaques qu'au niveau des montants qui les supportent. Avec le temps, les plaques qui le composent se déforment, se creusent logiquement au milieu et le plateau n'est plus plat. Poser un stand de synthés dessus relève du jeu d'équilibriste à grand renforts de cales (là, on est content d'avoir des sous-bocks). Je ne sais même pas comment font les batteurs.
L'une m'a valu un beau GOS (Gag On Stage) : remarquant à quel point ça bougeait, moi qui saute pas mal derrière mes machines, j'avais positionné mon stand sur la rangée de planches devant celle où je devais me tenir. Ce qui fait que mon stand ne bougeait pas quand je sautais.
Balances OK.
Vient le concert. Le chanteur du groupe s'excite de plus en plus et se met à danser, mais aussi lui aussi à sauter... sur la rangée de planches où se trouve mon stand. Qui commence alors à osciller comme pont suspendu un jour d'ouragan. Sur la partie plate (basse) du stand avec gainage caoutchouc, ça tient pas trop mal (et le matos est lourd), mais sur le second étage incliné où mon synthé et mon ordi sont posés sur une planche de bois, ça commence sérieusement à se faire la malle (malgré la petite cornière en alu qui fait rebord)... juste au moment d'un break où je suis en lead et où j'ai les mains très prises par le jeu.
Je me retrouve alors à tripoter les boutons de mes machines tout en retenant l'ordi avec le coude et je crois même avoir remis le synthé en place avec le menton
. Tout ça sur quelques dizaines de seconde tandis que le collègue qui me tournait le dos et inconscient des conséquences sautait allègrement devant moi.Heureusement, le tekos plateau a vu le massacre et s'est précipité pour remettre mon matos en position avant que ça ne tombe, puis m'aider à reculer le stand de 30 cm pour le sortir de la zone dangereuse. Et reculer aussi les retours pour coller à mon changement de position.
Evidemment, moi je me suis retrouvé sur les mêmes planches que mon stand et j'ai donc dû passer le reste du concert statique comme un chêne.
Ou un gland.
[ Dernière édition du message le 24/03/2020 à 15:57:06 ]
Jimbass
11603
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
Citation de Will :
P** je ne les supporte plus ces scènes.
Le plateau est un vrai trampoline. Déjà, quand tu marches dessus, tu sens que ça rebondit. Mais évidemment pas pareil au centre des plaques qu'au niveau des montants qui les supportent. Avec le temps, les plaques qui le composent se déforment, se creusent logiquement au milieu et le plateau n'est plus plat.
Je n'ai pas constaté ce problème. Normalement si c'est bien monté (les roues de la remorque ne touchent plus le sol) c'est assez stable. Après, sur un matos ancien et/ou stocké en milieu humide, ce que tu décris doit bien finir par arriver.
Citation de Will :
Poser un stand de synthés dessus relève du jeu d'équilibriste à grand renforts de cales (là, on est content d'avoir des sous-bocks).
Excellent conseil : collectionner les sous-bocks pour caler le matos en cas de scène tordue. Je note !
Citation de Will :
Je ne sais même pas comment font les batteurs.
En général, la batterie est surélevée sur deux ou trois praticables, qui permettent de rattraper le niveau. Ou d'apporter leurs propres problèmes ...
Sinon vous connaissez le test pour savoir si le pratos batterie est bien droit ?
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts
Will Zégal
77864
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
Hors sujet :
Citation :Normalement si c'est bien monté (les roues de la remorque ne touchent plus le sol) c'est assez stable.
Oui. L'ensemble est stable, oui. Vaut mieux.
Le problème, c'est que les montants qui supportent les planches sont trop écartés. Avec le temps, les planches s'enfoncent (se cintrent) en leur centre. ça fait des ondulations. Et forcément, comme les planches s'enfoncent au centre, les bords se relèvent un peu et ne se joignent plus.
Il y a une responsabilité des propriétaires / loueurs qui devraient probablement changer les planches avant que ça ne devienne trop gênant. J'imagine que le coût n'est pas négligeable. Mais toujours est-il que dès que quand ces scènes prennent de l'âge, elles finissent de plus en plus à ressembler à une rangée de trampolines.
J'imagine que le problème se réglerait en soudant une barre transversale supplémentaire dans chaque "case" formée par les supports. Mais :
1- il s'agit de souder du galva. Paraît que c'est pas simple.
2- faut le faire quand c'est neuf parce que ça devient impossible quand les planches ont un peu cintré (sauf à rajouter le prix d'un plancher neuf au prix des travaux de soudure.
3- est-ce que ça passe au niveau PTRA ?
En regardant à nouveau photo et vidéo, je ne suis pas sur qu'on parle des modèles que tu as montré dont les montants son assez serrés. Je parle de scènes où les montants sont plutôt écartés de bien 70-80 cm
[ Dernière édition du message le 24/03/2020 à 17:06:19 ]
Chris Kazvon
17165
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