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Test du Prophet-5 Rev2 de Sequential - Le pionnier

9/10
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2021
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Sorti en 1978, le Prophet-5 est le premier synthé analogique polyphonique entièrement programmable. Le Prophet-5 Rev2 conserve les circuits SSM du rarissime modèle Rev1, qui lui apporte ce caractère sonore tant prisé et cette stabilité toute relative si décriée…

Test du Prophet-5 Rev2 de Sequential : Le pionnier

Prophet-5 Rev2_2tof 01.JPEGAu milieu des années 70, Oberheim décide de regrou­per plusieurs SEM dans le Four Voice System, un monstre d’acier poly­pho­nique quatre voix en partie program­mable, grâce à un module numé­rique embarqué à gauche du clavier. Une première ! Quelques années plus tard, plus préci­sé­ment en 1978, un jeune ingé­nieur de 28 ans, Dave Smith, fonda­teur de Sequen­tial Circuits inc., met au point le premier synthé analo­gique poly­pho­nique entiè­re­ment program­mable : le Prophet-5. Prévu au départ pour embarquer 2 cartes de 5 voix, le synthé est impos­sible à stabi­li­ser tant il chauffe dans son boitier mono­cla­vier. Ce n’est que des années plus tard qu’ap­pa­rai­tra un nouveau Prophet-10 dans un immense boitier à double clavier. Mais reve­nons en 1978… Les équipes de Sequen­tial décident fina­le­ment de n’em­barquer qu’une carte analo­gique 5 voix dans leur Prophet, en plus de la carte numé­rique pour la mémo­ri­sa­tion des programmes. Dave Smith est inti­me­ment convaincu de l’in­té­rêt d’in­té­grer des circuits numé­riques pour comman­der des circuits analo­giques décli­nés en multiples occur­rences.

Prophet-5 Rev2_2tof 03.JPEGLe Prophet-5 Rev1 n’en est pas pour autant fiable et avant d’at­teindre les 200 exem­plaires, une évolu­tion est présen­tée : le Prophet-5 Rev2. Produite à un peu plus de 1.000 exem­plaires, elle améliore l’or­ga­ni­sa­tion des cartes, puis ajoute une inter­face cassette en cours de route, tout en conser­vant les mêmes CI SSM pour les VCO, VCF et enve­loppes. Mais un manque de constance dans la qualité des SSM vont conduire les équipes Sequen­tial à refondre complè­te­ment la carte analo­gique, ratio­na­li­sant les pistes, les ajus­tables et les compo­sants : le Prophet-5 Rev3 fait son entrée, avec des VCO, VCF et enve­loppes CEM, dont la fabri­ca­tion et l’ap­pro­vi­sion­ne­ment sont mieux maitri­sés. Presque 6.000 exem­plaires seront produits, avec des amélio­ra­tions au fil de l’eau (Rev3.0, 3.1, 3.2, 3.3) : nouvelles EPROM, ajout d’une inter­face numé­rique, passage de 40 à 120 programmes, puis Midi. Le Prophet-5 est l’un des synthés les plus utili­sés et les plus modé­li­sés, on le trouve sur la plupart des tubes des 80’s. Lorsque Dave Smith remonte la société DSI en 2003, les musi­ciens lui réclament le retour du Prophet-5. Si le Prophet-6 est une première réponse, il faudra attendre 2020 pour que le jeune septua­gé­naire cède enfin. À peine présenté, celui qu’on appelle « le Rev4 » est déjà décliné sous quatre formats : Prophet-5 clavier, Prophet-5 module, Prophet-10 clavier, Prophet-10 module. Mais ça, c’est une autre histoire, puisque nous testons ici un Prophet-5 Rev2, la version la plus recher­chée de l’ère vintage, mais pas la plus stable.

Magni­fique objet

Prophet-5 Rev2_2tof 08.JPEGLe Prophet-5 est un synthé à clavier 5 octaves poly­pho­nique 5 voix. La qualité de construc­tion est exem­plaire : boitier en noyer massif fait main, façade en métal noir séri­gra­phié, gros poten­tio­mètres en plas­tique épais serti de métal vissés au panneau, inter­rup­teurs à bascule haut de gamme de marque Scha­dow… le top ! Il mesure 95 × 42 × 13 cm et pèse dans les 20 kg. Le synthé est magni­fique, ce qui ne gâche rien. Les nombreuses commandes sont répar­ties par section et occupent toute la place dispo­nible sur le panneau, avec une philo­so­phie un bouton/une fonc­tion. À gauche du clavier, deux molettes fines sans ressort permettent respec­ti­ve­ment de contrô­ler le pitch et doser l’ac­tion du LFO. Sur un Prophet-5, celui qui ne pousse pas la molette de modu­la­tion passe à côté de certains sons, dont ceux utili­sant la PWM (il arrive souvent sur des vidéos de démos de Prophet-5 d’en­tendre des sons à ondes rectan­gu­laires fixes alors qu’on attend de magni­fiques cordes PWM, à mourir de rire !). Le clavier statique, de marque Pratt-Read, est très agréable au toucher tant que les bushings ne sont pas rincés (cf. les photos de la restau­ra­tion de ce type de clavier dans le test de l’OB-Xa. L’er­go­no­mie est impec­cable pour l’époque, avec la mémo­ri­sa­tion de tous les para­mètres. Il n’y a toute­fois pas de fonc­tion Compare/Init et les commandes fonc­tionnent unique­ment en mode saut, pour peu qu’on ait éteint la touche Preset.

La connec­tique est placée sur le panneau arrière : sortie audio mono, entrée CV/Gate (commande de la voix n° 5 à 1V/octave), sortie CV/Trig­ger, pédale de relâ­che­ment (ancêtre de la pédale de main­tien), entrée CV vers le VCF, entrée CV vers le VCA, inter­face K7 (en option pour les premiers modèles) et inter­rup­teur de protec­tion mémoire. Le cordon secteur est captif, l’ali­men­ta­tion est interne. Sous le capot, on découvre une élec­tro­nique entiè­re­ment traver­sante, avec une carte analo­gique aussi jolie que créa­tive : des dessins exotiques, des pistes aux courbes magni­fiques, rien de symé­trique… tout cela est fort peu ratio­na­lisé ! Les VCO SSM2030 portent une résis­tance de compen­sa­tion en tempé­ra­ture sur le dos enfer­mée dans une gaine ther­mo­sou­dée. Le nombre d’ajus­tables fait peur, il n’y a pas de dissi­pa­teur de chaleur, on comprend vite les problèmes de stabi­lité de la machine.

Son emblé­ma­tique

Prophet-5 Rev2_2tof 16.JPEGÀ l’al­lu­mage, il est impé­ra­tif de lancer un accor­dage auto­ma­tique, ce qui prend une bonne dizaine de secondes. Les voix sont alors à peu près accor­dées, mais jamais parfai­te­ment : ici un léger chorus, là une petite phase pincée, là-bas un Flan­ger. C’est notam­ment ce qui a conduit Sequen­tial à revoir sa concep­tion de carte analo­gique et passer aux compo­sants CEM, plus stables, notam­ment les VCO. La mémoire comprend 40 mémoires réins­crip­tibles préchar­gées d’usine. De grosses poin­tures du design sonore ont parti­cipé à la créa­tion de cette banque, parmi lesquels John Bowen. Beau­coup de ces sons ont rempli les sillons des produc­tions des 80’s, on ne cite plus les artistes qui en ont usé et abusé. Les réglages sont d’ailleurs publiés en fin de manuel — extrê­me­ment bien écrit — sous forme de schéma. C’est le seul moyen de retrou­ver les valeurs, car le Prophet-5 n’est équipé que d’un écran à 2 carac­tères (2 diodes 7 segments + 2 points). De plus, aucun moyen de retrou­ver la valeur stockée, c’est vintage !

Prophet-5 Rev2_2tof 018.JPEGLe Prophet-5 est un synthé de carac­tère, à la fois brut de décof­frage, puis­sant et punchy. La première fois qu’on en entend un, ce côté très sec peut surprendre, rien à voir avec le grain crémeux d’un Oberheim de l’époque. Sur les produc­tions qu’on a tous en réfé­rence, le son est mouliné à travers des effets externes, chorus, délai, réverbe. Il s’y prête volon­tiers d’ailleurs, ça lui va même très bien. On appré­cie les cuivres filtrés mythiques, les strings à base de PWM (nous le répé­tons, ne pas oublier de pous­ser la molette de modu­la­tion dès qu’on entend des ondes carrées un peu plates), les pêches de cuivres avec vibrato (molette là aussi !), les énormes synchros de VCO, les poly­synths, les orgues percus­sifs… le Prophet-5 est à l’aise dans tous ces registres. Avec ses enve­loppes hyper rapides, il est capable de produire des basses qui tabassent et des leads qui tranchent dans le mix. Avec la section Poly-Mod, on peut créer des sono­ri­tés évolu­tives, des modu­la­tions dans le domaine audio, des effets spéciaux, des percus­sions métal­liques de type cloche, ce qui rend le synthé plus poly­va­lent qu’il n’y parait de prime abord. On appré­cie la couleur du filtre SSM2040, surtout quand les VCO le saturent (on pense au Kobol), beau­coup trop rare sur les synthés. Un vrai régal, par sa chaleur, sa musi­ca­lité et sa géné­ro­sité. La combi­nai­son avec l’en­ve­loppe SSM2050 est extra­or­di­naire (on repense au Kobol).

Quiz compa­ra­tif

Ayant sous la main les Rev2, Rev3 et Rev4, il était diffi­cile de résis­ter à monter un petit quiz : six programmes emblé­ma­tiques issus des banques origi­nelles de Prophet-5 ont été enre­gis­trés : Brass (11), Low Strings (12), Mute Clav (13), Sync I (17), Octave Sawteeth (35) et Swee­ping Harmo­nics (44). Les réglages entre Rev3 et Rev4 n’ont même pas été retou­chés, telle­ment ils étaient semblables. Il a fallu en revanche pas mal tritu­rer le Rev2, plus fantasque, pour le faire rentrer dans le rang. Les trois pistes étaient toujours ouvertes, sinon on aurait tout de suite pu distin­guer les Rev2 et Rev3, pas exempts de bruit de fond, du Rev4, vrai­ment silen­cieux. Le but est donc de devi­ner, pour chaque extrait, l’ordre dans lequel les diffé­rentes révi­sions sont jouées. Pour les plus témé­raires, les réponses sont à poster dans les commen­taires sur le test. Allez, coura­ge…

Quiz 11
00:0000:33
  • Quiz 1100:33
  • Quiz 1201:18
  • Quiz 1300:37
  • Quiz 1701:07
  • Quiz 3500:28
  • Quiz 4401:04

 

SSM Inside

Prophet-5 Rev234_2tof 302.JPEGLe Prophet-5 est un synthé analo­gique poly­pho­nique 5 voix, dont le son est basé sur des circuits inté­grés analo­giques (VCO, VCF, VCA, LFO, enve­loppes). Les VCO et le LFO sont des SSM2030, les VCF des SSM2040 et les enve­loppes des SSM2050. Les tensions sont géné­rées par des multi­plexeurs analo­giques placés sous les ordres d’un véné­rable proces­seur à bout de souffle, avec une réso­lu­tion très insuf­fi­sante, large­ment percep­tible sur les réglages de VCF, où les pas sont très audibles. Heureu­se­ment, toutes les modu­la­tions sont analo­giques et parfai­te­ment lisses. Le son est généré par 2 VCO évoluant sur 5 octaves (réglage par demi-ton), capables de cumu­ler plusieurs ondes : dent de scie et impul­sion variable pour le VCO A ; dent de scie, triangle et impul­sion variable pour le VCO B. On trouve un réglage de largeur d’im­pul­sion indé­pen­dam­ment sur chaque VCO, de 5 à 95 % envi­ron. On peut désac­cor­der fine­ment les deux VCO. On peut aussi mettre le VCO B en mode basse fréquence (de 0,4 à 12 Hz, utile pour la section Poly-Mod, nous y revien­drons) et le décon­nec­ter du suivi de clavier. Le VCO B peut synchro­ni­ser le cycle du VCO A, produi­sant des varia­tions impor­tantes de contenu harmo­nique lorsque les fréquences varient. Les deux VCO et le géné­ra­teur de bruit blanc sont dosés dans un mixeur avant d’at­taquer le VCF. Quand on pousse les niveaux, on sature le VCF de manière très musi­cale.

Le VCF est un filtre réso­nant passe-bas 4 pôles unique­ment. On peut en régler la fréquence de coupure (avec des esca­liers très audibles, nous l’avons dit), la réso­nance, la modu­la­tion par l’en­ve­loppe dédiée (posi­tive unique­ment) et le suivi de clavier (0 ou 100 %). Lorsqu’on monte la réso­nance, les fréquences ont tendance à s’écra­ser un peu. Au-delà de 7 sur 10, le filtre entre en auto-oscil­la­tion, qui peut atteindre des niveaux très élevés si on pousse le réglage. Le signal termine sa course dans le VCA, possé­dant sa propre enve­loppe, avant de rejoindre direc­te­ment la sortie. Il n’y a ni effet, ni arpé­gia­teur, ni séquen­ceur dans un Prophet-5. Les 5 voix peuvent être jouées à l’unis­son, avec prio­rité à la dernière note jouée. Il n’y a pas de possi­bi­lité de désac­cor­dage, mais l’ac­cor­dage natu­rel­le­ment approxi­ma­tif des VCO SSM fait merveille ici. C’est unique­ment en mode Unis­son que le Glide (porta­mento) est actif. Les synthés Oberheim concur­rents avaient un porta­mento poly­pho­nique, eux !

Modu­la­tions poly­pho­niques

Prophet-5 Rev234_2tof 305.JPEGLes modu­la­tions du Prophet-5 sont de trois natures : les enve­loppes de modu­la­tion directe, la molette de modu­la­tion et la Poly-Mod. Les enve­loppes sont de type ADSR. L’une est assi­gnée au VCF, l’autre au VCA. Extrê­me­ment poly­va­lentes, leurs temps varient de 1 ms à 30 secondes, ce qui permet une large variété de contours. Utili­sant des compo­sants SSM2050, les segments de temps sont assez linéaires, ce qui ne les empêche pas de claquer à zéro, mais moins qu’un Prophet-5 Rev3. Un inter­rup­teur permet de mettre les Release au mini­mum, ce qui évite les plops désa­gréables au moment du relâ­che­ment de touche lorsque le Release est à zéro.

La molette de modu­la­tion permet de doser l’ac­tion de 2 sources globales (LFO et bruit rose) vers 5 desti­na­tions cumu­lables (fréquence du VCO A, PWM A, fréquence du VCO B, PWM B et VCF). Les deux sources sont mélan­gées par un poten­tio­mètre de balance, permet­tant de combi­ner leur action (50/50 au centre). Le LFO, toujours en cycle libre, offre trois ondes cumu­lables (dent de scie, triangle, carrée — donc pas de S&H) et travaille entre 0,04 et 20 Hz, soit juste en dessous de l’au­dio. La quan­tité de modu­la­tion dépend de la posi­tion de la molette : en bas, aucune modu­la­tion ; en haut, modu­la­tion maxi­male.

Enfin, la section Poly-Mod permet de réali­ser des modu­la­tions poly­pho­niques, par oppo­si­tion à la molette, globale pour toutes les voix. On trouve 2 sources (enve­loppe du VCF et VCO B en audio) et 3 desti­na­tions cumu­lables (fréquence du VCO A, PWM A, VCF). Chaque source dispose d’un dosage pour la quan­tité de modu­la­tion. Cette section est vrai­ment très inté­res­sante, car elle induit des fluc­tua­tions entre les voix, liées aux imper­fec­tions de cali­bra­tion, tout en permet­tant des modu­la­tions audio (FM expo­nen­tielle, FM sur le filtre, PWM audio). Là, le Prophet-5 sort des sentiers battus et se diffé­ren­cie des concur­rents Oberheim, moins dotés dans ce domaine. Tous les réglages (hormis le volume final) sont sauve­gar­dés, nous l’avons dit. L’en­semble de la mémoire de programmes peut être archi­vée et réinjec­tée ulté­rieu­re­ment en audio via l’in­ter­face K7, en option sur les premiers modèles.

Kits d’ex­ten­sion

On trouve assez peu de kits d’amé­lio­ra­tion pour le Prophet-5 Rev2. D’abord, un kit Midi Kenton assez clas­sique. Ensuite, un kit d’in­ter­face K7 permet­tant de sauve­gar­der ses 40 programmes en audio (). Enfin, un kit d’ex­ten­sion de 40 à 120 programmes (carte avec RAM addi­tion­nelle et sélec­teur 3 posi­tions à instal­ler en externe, proposé égale­ment par analog­synth­ser­vice.com).

01 Famous Stabs
00:0000:16
  • 01 Famous Stabs00:16
  • 02 Soft Pad00:21
  • 03 Soft Brass00:10
  • 04 Low Strings00:54
  • 05 Funk Clav00:20
  • 06 Little PWM00:44
  • 07 Slow Brass00:30
  • 08 Poly Filter00:14
  • 09 Filte­red Bass00:33
  • 10 Boss Bass00:28
  • 11 Q Bass00:21
  • 12 Daft Church00:17

Conclu­sion

Prophet-5 Rev2_2tof 05.JPEGNous voici arri­vés à l’épi­logue de ce voyage tempo­rel de plus de 40 ans. La sortie ines­pé­rée des Prophet-5/10 Rev4 nous a permis de tester les Prophet-5 Rev2 et Rev3 en paral­lèle, ayant pu réunir cette pres­ti­gieuse famille dans un même lieu. Il manquait certes le Rev1, mais il était digne­ment repré­senté par le Rev2 dont il partage le son et les compo­sants. Fruit de la vision et du talent d’un pion­nier surdoué de 28 ans, le Prophet-5 est un synthé qui a marqué l’his­toire, au même titre que le Mini­moog ou l’OB-Xa. C’est le premier synthé analo­gique poly­pho­nique capable de mémo­ri­ser tous les para­mètres de programme dans un boitier compact. Le son à la fois sec, orga­nique et racé se distingue dans le mix. Pas éton­nant qu’au­tant de studios et de scènes des 80’s l’aient immé­dia­te­ment adopté.

Sa produc­tion, s’éta­lant de 1978 à 1984, n’a pas pour autant été un long fleuve tranquille. Le Prophet-5 aura connu diffé­rentes révi­sions, avec des chan­ge­ments de CI analo­giques, une ratio­na­li­sa­tion des cartes et une moder­ni­sa­tion perma­nente de la partie numé­rique, jusqu’au Midi. Tous les modèles possèdent les mêmes fonc­tions de synthèse à quelques détails près. Les diffé­rences commencent dans la gestion et le nombre de programmes. Mais c’est surtout dans le carac­tère sonore qu’elles se creusent. Le Rev2 est le modèle le plus convoité, plus fiable que le Rev1 mais pas pour autant tota­le­ment fiabi­lisé, conser­vant son grain chaleu­reux tant prisé. Le Rev3 est plus ratio­na­lisé, stable et fiable, au détri­ment d’un carac­tère un peu plus brut et raide. Le choix entre les deux dépend du budget, de la proxi­mité d’un bon tech­ni­cien et de rares oppor­tu­ni­tés. Mais quel que soit le modèle, les archéo­logues de la synthèse auront une légende entre les mains. À eux d’en faire le meilleur usage !

Notre avis : 9/10

Award Légende
2021
Légende
Award
  • Gros son analogique très organique
  • Chaleur et grain superbes
  • Plus polyvalent qu’on ne peut le penser
  • Se mélange très bien dans un mix
  • Magnifiques PWM emblématiques
  • VCF résonant très organique
  • Enveloppes pêchues
  • Section de modulation polyphonique
  • Prise en main hyper intuitive
  • Qualité de construction exceptionnelle
  • Alimentation interne universelle
  • L’un des plus beaux synthés jamais construits
  • Stabilité très relative
  • Calibration complexe
  • Un seul type de VCF
  • Codage audible sur le réglage du VCF
  • Un seul LFO global
  • Portamento monodique
  • Pas de séquenceur ou arpégiateur
  • Pas d’entrée audio
  • Maintenance coûteuse et pas évidente (pièces)

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