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Test de u-he Hive 2.1.1 - La résurrection de la ruche

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Plus de 6 ans après sa sortie initiale, le synthétiseur Hive de la marque u-he continue d'évoluer, enchainant les nouvelles numérotations de versions, et a définitivement pris son envol hors de la ruche. Évolution ou résurrection ?

Test de u-he Hive 2.1.1 : La résurrection de la ruche

On en parle à chaque fois en préam­bule, mais on a chez Audio­Fan­zine une certaine sympa­thie pour l’édi­teur germa­nique u-he (je sais toujours pas comment pronon­cer ça correc­te­ment). Fondé par Urs Heck­mann il y a déjà 20 ans tout rond, la société a fait depuis son petit bonhomme de chemin, entre les débuts avec les premières versions de Zebra, Filters­cape, ou le free­ware Triple Cheese, l’in­no­vant ACE (Any Cable Everyw­here) qui permet­tait de trans­for­mer n’im­porte quel signal de contrôle en signal audio, le projet Berlin Modu­lar qui a accou­ché de plein de petits comme Bazille et des petits bouts d’al­go­rithmes ici et là, le torrent Diva qui a posé pas mal de jalons de ce que doit être une modé­li­sa­tion virtuelle de synthé­ti­seur analo­gique logi­cielle depuis 2015, plein d’ef­fets créa­tifs et/ou fidèles à leurs modèles, un pied dans le domaine de l’Eu­ro­rack avec le module CVili­za­tion, une tenta­tive avor­tée pour le moment dans la modé­li­sa­tion physique de percus­sions… Mais u-he c’est aussi un savoir faire en matière de design sonore – ce qui a entre autres découlé sur une colla­bo­ra­tion entre la société et les créa­teurs de la trilo­gie Batman The Dark Knight – un rapport parti­cu­lier entre les utili­sa­teurs et les déve­lop­peurs, qui sont très proli­fiques en inter­ven­tions et demandes de retours sur les forums, certains synthé­ti­seurs étant restés dispo­nibles en bêta publique gratuite long­temps avant leur sortie offi­cielle. Et c’est une patte aussi, avec des produits ayant plusieurs couches de complexité, et une expé­rience utili­sa­teur inspi­rée du passé de « Product Desi­gner » indus­triel de son fonda­teur ou des aven­tures des déve­lop­peurs dans le monde de la synthèse modu­laire. 

Mais la firme teutonne a égale­ment essuyé quelques critiques plus ou moins justi­fiées, et on leur a long­temps collé l’étiquette de très deman­deurs en CPU, notam­ment à la sortie de Diva qui a depuis été pas mal opti­misé. Aussi quand Hive premier du nom est sorti, offi­ciel­le­ment en 2015 mais dispo­nible en bêta publique dès 2014, l’idée était de faire un nouveau synthé­ti­seur qui s’éloigne de l’es­thé­tique et de la philo­so­phie « virtual analog », qui soit à la fois joli, super simple à prendre en main, avec un nombre de para­mètres perti­nents réduit au mini­mum, et léger au niveau charge CPU pour pouvoir en caser 50 dans une session Able­ton Live, avec suffi­sam­ment de marge de manœuvre pour pouvoir l’étof­fer au fil des années, notam­ment grâce à l’hexa­gone au milieu (la ruche) qui peut être agré­menté de nouveaux onglets ou fonc­tion­na­li­tés. Et puis un mode unis­son / super­saw / hyper­saw léché ultra opti­misé pour pouvoir enflam­mer les dance­floors, et aller inquié­ter certains de ses petits cama­rades chez les concur­rents qu’on voyait partout au gré des modes chaque fois qu’il était ques­tion d’un nouveau genre de EDM (Elec­tro­nic Dance Music).

Mon confrère slee­pless a ainsi pu le tester à l’époque et avait souli­gné le soin apporté aux présets, le côté poly­va­lent, l’in­ter­face effi­cace avec tous les éléments impor­tants sous les yeux, et le grain diffé­rent des 3 modes de fonc­tion­ne­ment (on va y reve­nir). Person­nel­le­ment, j’étais déjà assez fan des produits u-he, mais j’avais fait l’im­passe sur celui-là à l’époque parce que je le trou­vais un peu le cul entre deux chaises, un peu trop simpliste par rapport à un ACE – sur lequel je passais beau­coup trop de temps – et peut-être avec un manque d’am­bi­tions synthé­tiques pour faire plai­sir à certains et faire taire quelques critiques récur­rentes chez d’autres, avec un prix un peu au dessus des possi­bi­li­tés.

Puis la version 1.1 est sortie courant 2018 avec un nouveau navi­ga­teurs de présets, les « Mod Matrix Modi­fiers » et la modu­la­tion croi­sée. Il y a eu la version 1.2 fin 2018 avec le fameux nouveau type d’os­cil­la­teurs à tables d’ondes (ou wave­table), la possi­bi­lité d’ex­por­ter des wave­tables de Zebra 2.9 vers le format WAV, cet étrange format de script UHM qui permet appa­rem­ment de faire des choses nova­trices impos­sibles avec un éditeur clas­sique dont de la FM et de la modé­li­sa­tion physique (on y revien­dra aussi). Et puis la version 2 est sortie en 2019, la 2.1.1 en test en 2021, avec sa nouvelle inter­face graphique et ses nouveaux modu­la­teurs, le NKS, des amélio­ra­tions de perfor­mances, des nouveaux para­mètres modu­lables cachés, le support des gammes, de nouveaux présets en masse, et de nouveaux filtres très inté­res­sants. J’ai donc du person­nel­le­ment me résoudre à m’y replon­ger depuis quelques mois, et on s’est dit aussi chez Audio­Fan­zine que c’était le moment de repar­ler de ce synthé­ti­seur qui a gardé les atouts de la version testée précé­dem­ment dans nos colonnes, mais qui est devenu entre temps une toute autre bête !

Prise en main

u-he Hive 2.1.1 est donc un synthé­ti­seur sous­trac­tif virtuel aux formats VST, VST3, Audio Unit et AAX, dispo­nible pour Windows, mac OS (en natif avec les macs M1) et même Linux, compa­tible NKS pour pouvoir être piloté sur le hard­ware Native Instru­ments, avec le support du MPE, et proposé au tarif de 149 euros, ou 20 euros pour ceux qui possèdent déjà la première version. Comme pour tous les produits u-he, l’ins­tal­la­tion se fait simple­ment avec un unique instal­leur pour la version démo et la version commer­ciale, en utili­sant un numéro de série dispo­nible à l’achat, sans avoir besoin de dongle ou de procé­dure de chal­lenge / response, ce qui est toujours appré­ciable.

Signal PathLe synthé­ti­seur possède une archi­tec­ture de synthèse clas­sique, avec 2 VCOs prin­ci­paux et 2 subs stéréo qui peuvent aussi faire géné­ra­teurs de bruits, des modes mono/legato/duo/poly allant jusqu’à 16 voix de poly­pho­nie, un mode unis­son, 2 filtres de 6 types diffé­rents + 4 nouveaux depuis Hive 2.1 avec plusieurs options de routage des oscil­la­teurs, 4 géné­ra­teurs d’en­ve­loppes ADSR, 3 LFOs dont un dédié au vibrato, une matrice de modu­la­tion avec 12 slots à deux entrées + deux sorties, le support du micro-tuning, le MIDI Learn, une section d’ef­fets (distor­sion, délai, chorus, réverb à plaques, phaser, EQ, compres­seur) de très bonne facture dont on peut réor­ga­ni­ser à l’en­vie l’ordre de trai­te­ment, une batte­rie de présets évidem­ment, et même un skin alter­na­tif qui permet de chan­ger l’ap­pa­rence et le place­ment des éléments de l’in­ter­face du synthé­ti­seur…

Hive2-IzmoOn trouve égale­ment une section arpég­gia­teur et séquen­ceur qui peuvent être utili­sés en même temps, en syner­gie avec la fonc­tion­na­lité qui permet de limi­ter les notes auto­ri­sées à une gamme, ou avec le réglage « MOD » qui permet d’igno­rer les para­mètres de chan­ge­ments de note / gate / vélo­cité mais qui peut quand même modu­ler des para­mètres (très utile pour faire des trance gates à partir d’ac­cords sur des pads).

Trance Gate
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Filtrons filtrons

Dans le beau­coup moins clas­sique, Hive 2.1 possède un certain nombre de spéci­fi­ci­tés, certaines étant déjà dispo­nibles depuis la version 1, telle que le sélec­teur de moteur audio ou « synth engine », qui peut être au choix Clean, Normal ou Dirty. Cette fonc­tion­na­lité permet de chan­ger le carac­tère du synthé­ti­seur, à commen­cer par celui des filtres (ce qui multi­plie du coup par 3 la quan­tité de filtres dispo­nibles dans les faits) qui peuvent ressem­bler à un SVF linéaire en Clean, ou bien inspi­rés de celui d’un Mini­moog en Normal et de celui du Korg MS-20 en Dirty. Le choix du moteur modi­fie aussi la forme des enve­loppes, et la répar­ti­tion du pitch des oscil­la­teurs avec l’unis­son, donc globa­le­ment a un effet plutôt radi­cal sur le rendu sonore !

Démo synth engine Clean
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  • Démo synth engine Clean00:17
  • Démo synth engine Dirty00:17
  • Démo synth engine Normal00:17

Hive2-FXModOrangeEn plus des types passe bas, passe haut, passe bande, peak et notch avec plusieurs pentes d’at­té­nua­tion clas­siques, Hive 2.1 s’est d’ailleurs doté de 4 nouveaux types un peu obscurs appe­lés Comb, Disso­nant, Reverb et Side­band. Les 3 premiers sont des varia­tions de filtres en peigne, qui permettent avec des lignes à retard de créer des réso­nances un peu métal­liques, voire de repro­duire la caisse de réso­nance d’un instru­ment de musique ou des espaces acous­tiques un peu hors norme, et ce de manière poly­pho­nique (pour chaque voix). On devine que ces nouveaux types s’ac­cor­de­ront bien avec certains types d’os­cil­la­teurs à table d’ondes dans un registre de modé­li­sa­tion physique d’ins­tru­ments, que ce soit des instru­ments à cordes ou à vent. Quant au type Side­band c’est ce qu’on appelle un « frequency shif­ter » qui permet de dépla­cer le contenu fréquen­tiel d’un signal vers les fréquences basses ou hautes avec un offset plutôt qu’un multi­pli­ca­teur. Ainsi à la diffé­rence d’une trans­po­si­tion du pitch, cela change le rapport entre les harmo­niques initiaux du signal, ce qui peut créer des disso­nances assez violentes, ou des sono­ri­tés métal­liques. Ces 4 filtres auront égale­ment un compor­te­ment un peu diffé­rent en fonc­tion du moteur audio choisi, et de ce qu’on utilise comme oscil­la­teurs.

Démo du type de filtre Comb
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  • Démo du type de filtre Comb01:02
  • Démo du type de filtre Disso­nant (Noise)00:35
  • Démo 1 du type de filtre Side­band00:34
  • Démo 2 du type de filtre Side­band00:38
  • Démo du type de filtre Reverb00:40

Vous êtes dans la matrice (de modu­la­tion)

Une autre spéci­fi­cité assez visible sur la nouvelle inter­face de la version 2 est celle des modu­la­teurs « alter­na­tifs », très forte­ment inspi­rés du monde de l’Eu­ro­rack et de la synthèse à la « west coast », avec deux géné­ra­teurs de fonc­tions (Func­tion Gene­ra­tor) et quatre séquen­ceurs de forme (ou Shape Sequen­cer), qui servent de sources de modu­la­tions mais aussi d’ef­fets à appliquer sur d’autres signaux de modu­la­tion plus clas­siques.

Les premiers permettent donc de fabriquer une enve­loppe assez simple, à partir de n’im­porte quel signal en entrée, que ce soit le signal audio lui même, ou bien un LFO ou la sortie de n’im­porte quel autre modu­la­teur, avec diffé­rentes options (suiveur ou géné­ra­teur, dépen­dance à l’en­ve­loppe de volume, forme de l’en­ve­loppe etc.) et aussi plusieurs sorties « gate » supplé­men­taires qui permettent de créer des LFOs carrés supplé­men­taires ou des divi­seurs d’hor­loge !

Quant aux séquen­ceurs de forme, il s’agit d’une autre fonc­tion­na­lité unique qui permet de géné­rer un signal de modu­la­tion en dessi­nant sa forme et éditant sa cour­ba­ture et des répé­ti­tions via l’on­glet « ruche » du milieu, sur jusqu’à 8 sections communes aux 4 sorties défi­nies par une lettre (A-D) et une couleur. Pour chaque sortie, on pourra dési­gner un mode de fonc­tion­ne­ment diffé­rent (base de temps, ordre dans lequel jouer les séquences, lancer une séquence pour chaque note jouée ou en mode mono), et quels segments y asso­cier grâce à la grille de 8 × 4 couleurs. Mais ce n’est pas tout : il est possible aussi d’as­si­gner à des sources de modu­la­tion quel­conques des para­mètres du séquen­ceur de forme, ce qui permet par exemple de faire accé­lé­rer ou ralen­tir le séquen­ceur en fonc­tion de l’af­ter­touch, de modu­ler la cour­bure du segment en cours avec la molette de modu­la­tion, ou encore d’as­si­gner la posi­tion dans le séquen­ceur à un LFO.

Hive2-ShapeSequencerTout ce beau monde peut être assi­gné à des modu­la­tions via les onglets de la matrice de modu­la­tion, via des glis­sés dépo­sés, d’au­tant plus que l’in­ter­face graphique redi­men­sion­nable présente la carac­té­ris­tique de montrer un maxi­mum des éléments du chemin du signal sur une seule page, et de mettre en surbrillance les éléments dont édite la modu­la­tion à un moment donné. De plus, les signaux de modu­la­tion peuvent être modi­fiés via les « slots modi­fiers » qui peuvent trans­for­mer la cour­bure du signal comme via un wave­sha­per, rajou­ter du redres­se­ment, de la quan­ti­fi­ca­tion (très utile sur le pitch), limi­ter la vitesse de varia­tion etc. On recon­nait des choses que l’on a obser­vées dans d’autres synthé­ti­seurs u-he comme Bazille, avec une appa­rente simpli­cité et la possi­bi­lité de rajou­ter de manière option­nelle de la complexité où on le souhai­te…

Hive2-ScopeD’ailleurs, une autre nouveauté inté­res­sante de Hive 2 est l’ajout dans l’hexa­gone d’un « Scope » qui permet d’af­fi­cher au choix jusqu’à 4 signaux compris dans le synthé­ti­seur. Loin d’être simple­ment un gimmick qui rajoute du feed­back visuel, il peut s’avé­rer super effi­cace comme outil péda­go­gique pour comprendre certaines fonc­tion­na­li­tés du synthé­ti­seur, pourquoi n’on arrive pas à modu­ler tel donnée et ce qui manque sur le chemin du signal, comment plusieurs sources de modu­la­tions inter­agissent entre elles, ou encore pour affi­ner un patch dans les mains d’un expert. Ce Scope complé­mente parfai­te­ment le feed­back visuel de base, avec les formes d’ondes, réponses en fréquences, couleurs et LEDs qui s’animent déjà un peu partout…

Y en a sous le moteur

Parlons main­te­nant d’un point impor­tant concer­nant le synthé­ti­seur, à savoir son « moteur audio ». Depuis les débuts de Hive, u-he a indiqué à propos de son synthé­ti­seur avoir mis un accent parti­cu­lier sur la partie ressources consom­mées. La dernière version 2.1.1 est d’ailleurs censée appor­ter un certain nombre d’amé­lio­ra­tions à ce sujet à l’exis­tant, notam­ment sur la partie inter­face graphique et support natif du M1, et avec le bypass de certaines sections lorsqu’elles ne sont pas utili­sées. Pendant nos tests, nous avons effec­ti­ve­ment pu consta­ter que les ressources consom­mées par Hive étaient vrai­ment faibles, que ce soit pour des patchs très basiques ou d’autres qui utilisent des effets, beau­coup de modu­la­tions, l’unis­son, de la poly­pho­nie, par rapport à des synthé­ti­seurs à modé­li­sa­tion analo­gique évidem­ment mais aussi des concur­rents directs, ce qui en fait tout de suite un de ses gros points forts.

Que Hive soit peu gour­mand par design a toute­fois un prix qu’il convient de préci­ser et de regar­der, avec une influence au niveau du son. Pas d’inquié­tudes à avoir au niveau des filtres qui ont été conçus pour l’oc­ca­sion aux petits oignons, mais par contre les choses se jouent au niveau des modu­la­tions et des oscil­la­teurs de base. En plus du type « wave­table » apparu avec la version 1.2 (on en parle après évidem­ment), chacun des 4 oscil­la­teurs peut être au choix un bruit blanc, un bruit rose, un sinus, un triangle, une dent de scie, un carré avec le PWM modi­fiable via les modu­la­tions (pas avec un contrôle en façade dédié malheu­reu­se­ment), ou diffé­rents carrés avec diffé­rents PWM fixes.

Pour infor­ma­tion, la géné­ra­tion d’os­cil­la­teurs numé­riques dans les synthé­ti­seurs doit se faire en utili­sant certaines tech­niques qui permettent d’évi­ter que ceux-ci génèrent trop d’har­mo­niques au delà de la moitié de la fréquence d’échan­tillon­nage, à moins que les déve­lop­peurs recherchent une esthé­tique parti­cu­lière (façon DX7, Prophet VS et autres premiers synthé­ti­seurs numé­riques hard­ware). Pour arri­ver à ce résul­tat, il existe des moyens plus coûteux en CPU que d’autres, avec une suppres­sion plus ou moins effec­tive des harmo­niques super­flus qui génèrent du replie­ment, au point que parfois cela va jusqu’à rogner du contenu utile dans les très hautes fréquences. C’est ce qui se passe ici dans Hive 2.1.1 en utili­sant les oscil­la­teurs de base, avec en fonc­tion de la note du contenu harmo­nique supprimé entre 16 kHz et 20 kHz, rien de très méchant donc et ainsi très peu de replie­ment à la clé.

Un autre point parti­cu­lier de ce synthé­ti­seur depuis la version 1.0 est son mode unis­son (jusqu’à 16 voix), inspiré évidem­ment du super­saw (super tronçon­neuse vroooooom) du Roland JP 8000, avec la copie de plusieurs voix désac­cor­dées et mises en mouve­ment les unes par rapport aux autres, placées diffé­rem­ment dans l’es­pace stéréo, que les fans de « trance music » recon­naissent instan­ta­né­ment. Le tout premier proto­type de Hive était juste­ment un démons­tra­teur de plusieurs algo­rithmes de super­saw, et la première version dispo­nible de Hive était au premier abord un synthé­ti­seur construit autour de ce son avec un set mini­mal de fonc­tion­na­li­tés complé­men­taires, avant d’évo­luer vers d’autres terri­toires sonores. Petite anec­dote, un des tous premiers sons de ce type réper­to­rié dans l’his­toire de la synthèse sonore était dispo­nible sur le Korg Waves­ta­tion, avec le nom de préset « Beehive » comme de par hasard…

Démo du Super­saw
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Pour rester sur la dimen­sion du CPU, Hive depuis sa première version fait en sorte que les signaux de modu­la­tion ne puissent pas mettre à jour les éléments du synthé­ti­seur trop souvent pour écono­mi­ser des cycles. Cela a peu de contre­par­ties en géné­ral, si ce n’est d’em­pê­cher tout ce qui est « audio rate modu­la­tion », à savoir la possi­bi­lité d’avoir dans les onglets d’os­cil­la­teurs des options pour la FM ou pour des modu­la­teurs en anneaux malheu­reu­se­ment. Et par voie de consé­quence Hive ne permet pas aux LFOs d’al­ler plus haut que plusieurs dizaines de Hz. Même en trichant un peu en auto modu­lant leur vitesse, on arrive à créer des choses qui viennent mettre un peu d’agres­si­vité ou de bordel, mais pas au niveau de ce que l’on peut trou­ver dans des synthé­ti­seurs dédiés à la FM, ou à modé­li­sa­tion analo­gique qui incitent à modu­ler des para­mètres à la fréquence de l’au­dio (ce qui était d’ailleurs tout le propos du ACE de u-he). Mais tout n’est pas perdu pour autant…

Jouons cartes sur table

Car parlons à présent de la grosse nouveauté qui est appa­rue dans Hive 1.2 depuis le précé­dent test et dont on n’a pas encore parlé : l’os­cil­la­teur à tables d’ondes (wave­table) bien évidem­ment. Pour rappel, le prin­cipe de la tech­no­lo­gie c’est de lire le contenu d’un tableau conte­nant plusieurs formes d’ondes stockées en mémoire de taille fixe (par exemple 1024 ou 2048 échan­tillons). Cette onde va ensuite pouvoir être lue à diffé­rentes hauteurs par le moteur de synthèse, d’une manière intel­li­gente qui évitera l’ac­cu­mu­la­tion d’har­mo­niques sur les notes hautes pour éviter le replie­ment. Et surtout, plutôt que de simple­ment utili­ser chaque forme d’onde stockée telle quelle, on pourra appliquer une inter­po­la­tion entre chacune pour en créer de nouvelles, voire appliquer de la modu­la­tion sur la posi­tion dans le tableau.

Cette idée n’est pas nouvelle ici, elle existe au moins depuis la fin des années 1970, et on la trouve notam­ment dans le PPG Wave 2 ou chez Enso­niq. La tech­nique permet­tait par exemple de modé­li­ser numé­rique­ment la possi­bi­lité analo­gique de modu­ler le PWM d’une onde carrée, ou de rajou­ter via l’os­cil­la­teur l’équi­valent d’une réso­nance qui n’exis­tait pas dans le design des filtres des synthé­ti­seurs. Elle se diffé­ren­cie aussi du sampling ou de la synthèse PCM à cause de la taille des formes d’ondes et du fait qu’on puisse modu­ler le mouve­ment dans les tables d’échan­tillons.

Aujour­d’hui, le prin­cipe a le vent en poupe au point qu’on a l’im­pres­sion de voir des synthé­ti­seurs virtuels à tables d’ondes partout, depuis Native Instru­ments Massive premier du nom à Xfer Records Serum en passant par Synapse Audio Dune 3, le Wave­table inté­gré d’Able­ton Live, Vital dispo­nible en version gratuite ou Sonic Academy A.N.A. 2. Son gros inté­rêt de nos jours est qu’on trouve sur les inter­nets des wagons de tables de formes d’ondes au format WAV, qui permettent d’étendre les terri­toires sonores couverts par les synthé­ti­seurs compa­tibles, vers des hori­zons synthé­tiques pur jus plus ou moins agres­sifs, pour rajou­ter des couleurs à conson­nance acous­tique… On trouve ainsi de multiples éditeurs de tels tableaux, soit direc­te­ment inté­grés aux plug-ins sus-cités avec des fonc­tion­na­li­tés d’ex­por­ta­tion (comme dans u-he Zebra 2.9 aussi d’ailleurs), soit dispo­nibles en stan­da­lone. Ceux-ci permettent de trans­for­mer des sons issus du sampling d’ins­tru­ments en quelque chose d’uti­li­sable dans ce nouveau contexte (pas toujours très inté­res­sant en pratique de mon point de vue), ou de créer des tables d’ondes de manière visuelle, avec l’usage d’équa­tions mathé­ma­tiques, de tech­no­lo­gies « text to speech », de moyens de créer auto­ma­tique­ment des tran­si­tions ou de gérer les discon­ti­nui­tés entre deux formes d’ondes consé­cu­tives etc. Certains plug-ins rajoutent encore des effets temps réel sur le résul­tat comme Serum ou Massive X avec leurs « warp modes ». Et ces tables de formes d’ondes sont alors censées sonner à peu près pareil quelque soit le moteur de synthèse utilisé mais ce n’est pas tout à fait le cas non plus.

Hive2-WavetablesDans Hive 2.1.1, et depuis Hive 1.2, l’ap­proche du synthé­ti­seur à tables d’ondes est plutôt mini­ma­liste en compa­rai­son des autres. Le plug-in propose le strict mini­mum en matière de lecture de tableaux, avec des fonc­tion­na­li­tés custo­mi­sables de bouclage ou de dépla­ce­ment en « one shot » de la posi­tion de lecture dans le tableau, synchro­ni­sables avec le tempo. Un peu d’ori­gi­na­lité appa­raît avec la possi­bi­lité de défi­nir une deuxième dimen­sion de dépla­ce­ment dans le tableau – ce qui permet de faire des inter­po­la­tions entre quatre et plus seule­ment deux formes d’ondes consé­cu­tives – et ses 4 algo­rithmes d’in­ter­po­la­tion des formes d’ondes du plus cru au plus fin (en écoute ci dessous), encore plus dans le contexte de la modu­la­tion, le tout avec les mêmes contraintes CPU que précé­dem­ment. On notera l’in­té­rêt des modes « Spec­trum » et « Zero Phase » qui peuvent vrai­ment faire une grosse diffé­rence sur certaines sources pour rendre les tran­si­tions aussi propres que possible.

Démo des 4 types d’in­ter­po­la­tion
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Mais surtout, Hive gère un format de tableau maison sous forme de script avec le nom de UHM. Avec seule­ment quelques lignes de texte, ces scripts peuvent géné­rer auto­ma­tique­ment des tableaux d’un nombre de formes d’ondes spéci­fié qui peut être assez impor­tant, à l’aide de formules mathé­ma­tiques qui sont dans un tout autre para­digme que la créa­tion d’ondes avec un éditeur visuel, et disons le clai­re­ment pas vrai­ment acces­sible à tous, même si des tuto­riels sont four­nis. Par contre, ces scripts ont permis de doter la base de présets (patchs et tables d’ondes four­nies avec le synthé­ti­seurs) de choses assez uniques qu’on imagine diffi­ciles à créer avec d’autres moyens, comme des variantes de la synthèse physique Karplus Strong, de la FM, des formants, ce qui permet de combler les vides initiaux dans Hive à ce sujet, ou même de créer des tables d’ondes en prenant le contenu d’autres tables d’ondes comme para­mètres.

Démos des tables d’ondes
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Des éditeurs tiers se sont aussi atte­lés à la tâche d’uti­li­ser le format de script UHM pour faire des choses inté­res­santes, notam­ment Plug­mon avec son Analog Anthem qui modé­lise des formes d’ondes issues de synthé­ti­seurs analo­giques, ou FM Anthem qui va explo­rer dans le détail tous les terrains typiques de la FM, sur lequel l’usage de la deuxième dimen­sion en inter­po­la­tion d’ondes apporte un inté­rêt tout parti­cu­lier pour modé­li­ser des moteurs FM à deux para­mètres.

Démos de Analog Anthem
00:0001:24
  • Démos de Analog Anthem01:24
  • A Wish – Démo de FM Anthem02:26

Au niveau CPU, les oscil­la­teurs à tables d’ondes semblent à peine un peu plus gour­mand que les oscil­la­teurs clas­siques à l’usage, avec parfois certains scripts UHM qui mettent une ou deux secondes à se char­ger au lance­ment des présets, ce qui ne fait aucune diffé­rence ensuite. On en a profité pour compa­rer aussi les rendus sonores en utili­sant la table d’onde la plus simple qui soit qui propose les 4 formes d’ondes de base. Les formes de base sonnent pratique­ment à l’iden­tique dans les deux cas, à l’ex­cep­tion de la problé­ma­tique du spectre atté­nué au dessus de 16 kHz qui est inexis­tante dans le cas « wave­table » ! On remarque égale­ment qu’il existe une vraie diffé­rence de qualité entre des tableaux de 1024 échan­tillons et 2048 (le stan­dard pour Serum ou pour Hive mais pas toujours ailleurs) qui s’en­tend assez clai­re­ment sur des notes graves, ce qui nous pous­sera à préfé­rer ce format dans les tables tierces.

Pilule bleue ou pilule rouge

Ainsi, avec toutes les possi­bi­li­tés offertes par les scripts UHM four­nis, et celles des éditeurs tiers, Hive montre sa capa­cité à ne pas être qu’un énième synthé­ti­seur / lecteur à tables d’ondes, sans parler de ce que les utili­sa­teurs aguer­ris pour­ront créer avec les 4 nouveaux filtres de la version 2.1 et les multiples sources de modu­la­tion. On pour­rait passer beau­coup de temps à créer des sons juste avec les possi­bi­li­tés offertes par les tableaux de formes d’ondes d’usine, qui peuvent évidem­ment être complé­tés grâce au support des librai­ries tierces. Je me suis beau­coup amusé par exemple avec ceux du réper­toire FM comme la recréa­tion du son « Lately Bass » du Tx81z de manière assez précise, celui avec la voix de Urs Heck­mann qui prononce le mot « vintage », le contenu des dossiers Complex et Formants etc. Je pense que Zebra 2.9 a aussi du être mis à contri­bu­tion pour certains d’ailleurs, et que certains scripts UHM ont été expor­tés en WAV pour limi­ter les temps de char­ge­ments.

Hive2-Browser-TagsEn parlant de présets, Hive est tout aussi fourni que ses autres cama­rades chez u-he, avec envi­ron 2500 patchs, acces­sibles via un navi­ga­teur qui permet d’ex­plo­rer le contenu par caté­go­ries, tags, auteurs, en tapant des mots clés de recherche, avec la possi­bi­lité de sauve­gar­der l’his­to­rique de ces recherches, de mettre certains présets en favo­ris, de ne regar­der que les nouveaux présets appa­rus avec une version parti­cu­lière etc. On y trouve évidem­ment de tout et pas simple­ment des gros sons typés EDM, dont des séquences et des sons de drums. On peut même accé­der sur le site web de u-he, en plus de sound­sets payants, à une sélec­tion de présets et de packs pour Hive gratuits, dont ceux qui avaient été parta­gés par les compo­si­teurs ayant parti­cipé au Synth Chal­lenge à la sortie de la version 1.0. On notera que les présets propo­sés ont fait l’objet d’une atten­tion parti­cu­lière, en matière de clas­se­ment et de proces­sus de sélec­tion, faisant appel à plusieurs sound desi­gners profes­sion­nels dont certains travaillant en interne pour u-he…

J’en profite pour abor­der le niveau d’ex­pres­si­vité du synthé­ti­seur. La plupart des patchs tiennent compte des spéci­fi­ci­tés du MPE et modulent des para­mètres grâce à l’af­ter­touch ou la modu­la­tion wheel, mais aussi avec des poten­tio­mètres de contrôle dédiés, acces­sibles au musi­cien via MIDI Learn, qui portent le nom de pads XYs. Ce sont des macros para­mé­trables et éditables à la souris via des onglets dédiés, et donnent pour chaque poten­tio­mètre hard­ware spéci­fique la possi­bi­lité de modu­ler jusqu’à 4 para­mètres du synthé­ti­seur diffé­rent, fixes ou en lien avec les modu­la­tions internes. De plus, à la créa­tion d’un nouveau préset, il est possible d’as­si­gner à ces pads des macros auto­ma­tique­ment parmi une liste consti­tuée auto­ma­tique­ment de toutes les macros vues dans les présets stockés sur la machine, très perti­nent !

Hive2-XYModMatrixD’ailleurs, concer­nant les modu­la­tions, le fait de pouvoir casca­der arpé­giat­teurs, séquen­ceurs (clas­sique et de forme), LFOs, enve­loppes, quan­ti­fi­ca­tion du pitch, gammes, et même tableaux de formes d’ondes conte­nant des séquences rhyth­miques, par exemple des ondes entre­cou­pées de silences, permet d’ima­gi­ner tout et n’im­porte quoi en matière de sons séquen­cés ou de varia­tions temps réel de timbres, poly­ryth­mies, lignes mélo­diques synchro­ni­sées avec le tempo etc. Les effets sont plutôt effi­caces, notam­ment la réverb à plaques que j’ai pas mal utili­sée en mode « freeze » avec le decay au maxi­mum. Et on peut utili­ser la liste des « Tips & Tricks » du manuel comme une liste de leçons péda­go­giques pour Hive pour rentrer dans le détail et décou­vrir certaines astuces d’uti­li­sa­tion. Bref, il y a de quoi faire avec Hive, et on peut aussi utili­ser le synthé­ti­seur de la manière la plus clas­sique qui soit en partant du patch d’ini­tia­li­sa­tion ou de présets typiques pour obte­nir en quelques clics des sons plus conven­tion­nels…

Carbon Based Hive
00:0004:50
  • Carbon Based Hive04:50
  • Glaciers Dream of Lone­li­ness01:15
  • J’ai fait le test de Hive 2 pour Audio­Fan­zine01:48

Et Keanu Reeves dans tout ça ?

Avant de conclure, si vous êtes arri­vés jusque là dans le test, vous n’avez pas pu vous empê­cher de vous poser tout du long la ques­tion suivante : « ok tout ça est très inté­res­sant, mais c’est quoi le rapport entre Hive et Matrix » ? Et bien il se trouve que Johnny Klimek et Tom Tykwer, les compo­si­teurs de la bande origi­nale du film tout juste sorti au cinéma Matrix 4 Ressu­rec­tions, ont fait appel aux services courant 2019 des sound desi­gners de u-he, pour créer des sons qu’ils pour­raient utili­ser dans leur musique. En effet, ils connais­saient bien Hive 2 et la compa­gnie puisque le synthé­ti­seur a été large­ment utilisé pour la bande origi­nale d’un autre projet des sœurs Wachowski, la série Sense 8, ou encore dans la série de Tom Tykwer Baby­lon Berlin, et aussi parce que Johnny Klimek est le beau frère de Urs Heck­mann ! Les colla­bo­ra­teurs avaient alors convenu qu’ils travaille­raient exclu­si­ve­ment sur Hive, quitte à devoir rajou­ter des fonc­tion­na­li­tés supplé­men­taires dans le synthé­ti­seur, et que u-he aurait la possi­bi­lité de commer­cia­li­ser un sound­set conte­nant les présets et les sons créés mais non utili­sés dans le film, à la manière du Dark Zebra qui a été conçu en colla­bo­ra­tion entre Howard Scarr et Hans Zimmer pour u-he Zebra 2 (Hans étant un mordu de Zebra 2 !) autour de la bande origi­nale des deux films « The Dark Knight » et « The Dark Knight Rises ».

C’est ainsi que vit le jour en même temps que la sortie du film le sound­set pour Hive Meta­pho­rium, avec ses sons à théma­tique « ciné­ma­to­gra­phique », et que furent spéci­fique­ment déve­lop­pés pour ces besoins-là les 4 types de filtres Comb / Disso­nant / Reverb / Side­band, qui n’au­raient ainsi jamais vu le jour si Keanu Reeves n’avait pas repris du service ! Si vous allez voir le film, ouvrez grandes vos oreilles car vous allez entendre du Hive un peu partout…

Démo de Meta­pho­rium
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Conclu­sion

Pour conclure ce test, que dire sinon que ce Hive 2.1.1 est un synthé­ti­seur ambi­tieux, assez poly­va­lent et en même temps avec beau­coup de person­na­lité. Il est rela­ti­ve­ment simple à prendre en main, et propose laaaar­ge­ment de quoi s’amu­ser pour ceux qui veulent aller explo­rer des terri­toires moins consen­suels que l’EDM auquel on pour­rait penser à tort au premier abord qu’il se destine, au point qu’on en parle souvent comme d’un mini Zebra.

Un de ses gros points forts pour­tant selon moi est qu’il est peu coûteux en CPU, ce qui fait qu’on peut en mettre partout dans ses projets, et réser­ver d’autres synthé­ti­seurs simple­ment à une poignée de types de sons sur lesquels il est moins à l’aise. On pourra évidem­ment regret­ter l’ab­sence de certaines fonc­tion­na­li­tés que l’on peut obser­ver chez les concur­rents, Serum par exemple qui est le compé­ti­teur direct, comme l’im­pos­si­bi­lité d’édi­ter les tables d’ondes de manière visuelle ou via des menus, ou de faire de la FM sans passer par des tables d’ondes spéci­fiques. Honnê­te­ment, il me semble diffi­cile de dire qu’un des synthé­ti­seurs qui s’aven­ture sur le même terrain, comme Artu­ria Pigments 3, Adam Szabo Viper, Synapse Audio Dune 3.5, Native Instru­ments Massive X etc. ou le nouveau Hive, est celui qui va enter­rer tous les autres, chacun ayant des diffé­rences fonda­men­tales au niveau philo­so­phie, et propo­sant des fonc­tion­na­li­tés qui sortent du cadre…

En tout cas, je me suis jamais senti limité dans mon utili­sa­tion de u-he Hive 2.1.1, et je suis resté admi­ra­tif pendant l’écri­ture de ce test devant la concep­tion du synthé­ti­seur et le soin apporté à tout un tas de petits détails. Pour ces raisons, nous accor­dons à Hive 2.1.1 l’award valeur sûre ! Et si je veux des choses spéci­fiques en FM ou en modé­li­sa­tion analo­gique, je conti­nue­rais à aller voir d’autres produits dédiés, mais je pense­rai à jeter un oeil dans Hive d’abord au cas où…

PS. Un grand merci à Urs Heck­mann pour toutes les infor­ma­tions qui m’ont été four­nies pendant l’écri­ture de ce test !

Notre avis : 9/10

Award Valeur sûre
Valeur sûre
Award
  • La consommation CPU très faible par design
  • Tout ou presque est accessible sur la vue principale
  • Les retours visuels sur les modulations et le "Scope" pour visualiser les signaux
  • Polyvalent
  • Upgrade de Hive 1 à 20 euros seulement
  • La partie wavetable avec plusieurs algos d'interpolation
  • Les possibilités des scripts UHM qui remplacent les éditeurs tout en ajoutant des possibilités nouvelles
  • Les trois moteurs qui jouent sur les filtres et les enveloppes
  • La qualité des présets
  • Les nouvelles possibilités en matière de filtres depuis la 2.1
  • Les options de la mod matrix
  • Le côté semi-modulaire simplifié avec des outils de modulation autres que des LFOs et enveloppes ADSR
  • Support du micro tonal, de MTS-ESP, du MPE, de NKS, natif sur M1 etc.
  • On peut faire de la FM avec des wavetables dédiées
  • Les améliorations continues depuis sa sortie, niveau features, optimisation du code, support des nouvelles plateformes etc.
  • Le support Linux
  • L'expressivité et les macros sur les pads XY
  • La documentation avec le manuel, les vidéos, la liste des "tips & tricks"
  • Hive 2.1 est bien plus intéressant et singulier / personnel que Hive premier du nom
  • Modèle de gestion de licence simple et efficace
  • Pas d'interface de navigation dédiée pour les wavetables tierces
  • FM possible mais pas aussi évident que sur d'autres synthétiseurs
  • Pas d'effets d'oscillateurs comme dans Zebra, Massive, Serum ou Ableton Wavetable (pour rajouter de la FM par exemple)
  • Pas de contrôle direct du PWM en façade
  • Pas de feedback visuel sur les 4 nouveaux filtres
  • Moins accessible que la première version de Hive

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