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aide demandée Analyses harmoniques de grilles

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Sujet de la discussion Analyses harmoniques de grilles
Salut

Je vous propose des analyses harmoniques de grilles. J'en ai besoin. Je vous dis ce que je vois.




Ca c'est en si bémol majeur. Ok. On voit bien au début I ii iii ii entrecoupé de cet accord 7#5#9 (a quoi faut il faire attention quand on improvise sur ces accords ? les considerer comme des accords de dominante ? )

Apres y a des dominantes neuvieme qui sont des substitutions tritoniques je crois.
Ensuite une sorte de turnover au parfum d'anatole. Avec que des accords de dominante. Et on repart.

Sinon j'ai celle-ci

Manifestement en si bemol majeur aussi.


Et celle là
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1076
Voici une proposition d'analyse pour la grille ci-dessus :

Nous sommes donc en FA majeur.

Je m'intéresse d'abord aux accords diatoniques, c'est-à-dire ceux qui sont construits sur les degrés de la gamme de FA et qui contiennent des notes de la gamme de FA.

Chacune des 2 parties de 16 mesures se termine par un bon vieux II-7 V7 qui retourne sur le Ier degré FAmaj7. Notons que le V7 (ici C7) est enrichi d'une b9 (un ré b) qui n'est pas diatonique à Fa majeur (on devrait avoir un ré naturel) mais qui donne une sonorité un peu mélancolique très chère aux compositeurs romantiques : le degré b6. C'est le degré caractéristique des accords de sous-dominante mineure. En effet, le IV - normalement majeur - devient mineur si on bémolise sa 3ce - le fameux ré. Bref, cela donne une couleur "mineure" au turn around de fin.

Le A-7 et le D-7 sont également diatoniques car respectivement III-7 et VI-7 de la tonalité de FA.

Passons maintenant aux accords non-diatoniques :

Ce sont la plupart du temps des accords de dominante secondaire : des V7 de quelquechose.

Le D7 est la dominante secondaire de G-7, autrement dit V7 de II. (On a transformé sa 3ce mineure fa en fa#, sensible de la fondamentale sol) Sa #9 fa est diatonique. Elle implique une b9 qui elle n'est pas diatonique. Couleur !

Le E7 est le V7 de III, c'est-à-dire de A-7. (sa nouvelle 3ce, devenue majeure, est également la sensible de la fondamentale de l'accord de résolution - ici LA) Sa #9 sol est également diatonique, ainsi que sa b9 fa que l'on peut toujours ajouter dans ces cas-là.

Le A7 est le V7 de VI. Même chose pour sa 3ce do#, sensible de ré, fondamentale de l'accord de résolution. Idem pour la #9 do - diatonique - auquel on peut adjoindre le si b, sa b9.

On remarque que le A-7 devant le D7 est un III-7 mais permet de faire un joli II V dans la tonalité de SOL. (C'est une vue de l'esprit, il n'y a pas ici de véritable modulation !)

Idem pour le E-7b5 dvant le A7. C'est ici le VII-7b5 mais ça fait aussi office de II-7b5 associé au V7 dans une tonalité mineure - ici ré mineur. (toujours pas de modulation)

Le B-7b5 est plus délicat. Certes, il fait office de II-7b5 associé au V7 E7 dans la tonalité passagère de la mineur. Mais sa fondamentale si bécarre n'est pas diatonique. On peut alors le voir comme un #IV-7b5, un accord très joli et très fréquent, qui vient ici de FA lydien parallèle. Il sonne aussi très bien lorsqu'il va sur un IVmaj. A essayer ! Dans la présente tonalité ça donnerait donc B-7b5 Bbmaj7. Encore plus savoureux : B-7b5 Bb-6. Ce fameux #IV-7b5 est une excellente manière de remplacer en partie un IVmaj7 en retardant un peu son arrivée.

Dernier accord étranger, le Eb7. On peut le voir de 2 façons :
- soit bVII7, un accord qui ne nécessite pas de résolution et conduit souvent vers un Ier degré dans des cadences fauréennes ou à la Papy Boyington. Cet accord vient du mixolydien parallèle.
- soit un substitut tritonique du A7, lui-même V7 de VI. Il se résout d'ailleurs une mesure plus tard sur le D7, avec un A-7 intercalé.

En ce qui concerne les modes à utiliser, pour improviser ou arranger, je suis prêt à répondre à toutes les questions...

[ Dernière édition du message le 15/09/2013 à 14:53:39 ]

1077
:bravo:
même la hauteur des notes n'est pas absolue
1078

Super, cette analyse ! bravobravobravobravo

 

Moi ce qui m’intéresserait, serait de savoir comment TU penses le chorus sur cette grille. Je crois que je n'ai jamais rien compris au mode. On me l'a expliqué  dix fois, je suis capable de les chanter, voir de les reconnaitre, mais je ne les utilise pas dans mes impros. Par exemple sur Am7 D7, je jouerai II V comme si j'étais en G. Je vais pas du tout penser le D7 comme un V7 de II... Je vais juste jouer les notes de l'accord en essayant d'en faire quelque chose de plus rythmique qu'autre chose. Du coup je pense que je passe à côté de pas mal de chose "Couleur !" comme tu dis.

Je vois mon prof ce soir, faudrait que je lui demande de me réexpliquer ce que pourrait m'apporter les modes.

 

1079
Ah ! Les modes !

Les modes sont bien utiles pour donner une appellation à une suite de notes qui s'enchaînent selon un plan ton - 1/2 ton bien précis. Les noms grecs (Ionien, Dorien, etc) sont également bien pratiques pour nommer les choses et les mémoriser, ainsi que pour communiquer clairement sa pensée.

Par exemple, lorsque tu parles du A-7 D7 dans la tonalité de FA (Days of Wine and Roses) tu constates que si tu raisonnes en SOL majeur, la note de passage entre LA et DO sera un SI bécarre, qui demande beaucoup de précautions dans le contexte de FA ou on a normalement un SIb. Même chose entre MI et SOL : si tu passes un FA#, on va plutôt entendre la tonalité de SOL alors que nous sommes dans un contexte de FA majeur, donc avec... un FA bécarre.

C'est plutôt normal, le A-7 est ici (en FA) un IIIème degré et doit normalement supporter le mode du IIIème degré : le phrygien, caractérisé - entre autres - par sa b2.

Mais les modes ne sont pas une formule magique pour improviser.

Ils peuvent cependant donner d'excellents résultats lorsqu'ils sont combinés aux arpèges des accords.

Je m'explique :

D'abord, assure-toi que tu peux - à un tempo convenable - arpéger correctement et sans aucune hésitation chaque accord de la grille sur laquelle tu souhaites improviser.

Ensuite, tu peux utiliser un système d'approche - chromatique ou diatonique.

Concrètement, tu peux approcher chaque note de l'accord par une note située 1/2 ton au-dessous. C'est l'approche chromatique, qui donne des sonorités intéressantes puisqu'on peut avoir - par exemple - un SOL# sur l'accord de A-7, à condition qu'il soit bref et qu'il se résolvent sur le LA.

Maintenant, c'est là que les modes nous intéressent (mais il n'est pas indispensable de savoir les nommer) tu peux approcher chaque note de ton accord par la note située juste au-dessus dans le mode concerné. C'est ce qu'on appelle une approche diatonique, c'est-à-dire appartenant à la tonalité.

Pour l'approche chromatique inférieure, nous aurons donc : (sur un A-7)
sol# la - si do - re# mi - fa# sol

Pour l'approche diatonique supérieure, nous aurons 3 solutions puisque ce A-7 peut avoir 3 fonctions et donc 3 modes différents :
En SOL majeur, A-7 est IIème degré et prend donc le mode Dorien, d'où :
si la - ré do - fa# mi - la sol
En FA majeur, A-7 est IIIème degré et prend donc le mode Phrygien, d'où :
sib la - ré do - fa mi - la sol
En DO majeur, A-7 est VIème degré et prend le mode Aeolien, d'où :
si la - ré do - fa mi - la sol

En gros, il suffit de remplir avec des notes de la gamme.

Ensuite, on peut combiner successivement les 2 approches avant la même note, et là, ça devient intéressant !

L'essentiel est d'exposer clairement les arpèges. C'est seulement à cette condition que les approches apporteront un contraste intéressant.

Pour résumer, l'approche chromatique ne dépend pas du tout de la tonalité, contrairement à l'approche diatonique.

[ Dernière édition du message le 16/09/2013 à 12:35:18 ]

1080

Citation :

 L'essentiel est d'exposer clairement les arpèges. C'est seulement à cette condition que les approches apporteront un contraste intéressant.

 

C'est clair... Et ça me demande déjà tellement d'énergie de jouer les notes de l'accord avec un motif rythmique un peu "musical", puis de "tordre" ce motif rythmique en utilisant les notes de l'accord suivant, que je n'ai pas forcément envie de me prendre la tête avec les modes pour choisir des notes de passage qui au final n'ont pas forcément des masses d'importance. 

 

Et j'évite au maximum de jouer des gammes, des suites de notes A B C D E F G... C'est ce que je faisais avant de comprendre l’intérêt de jouer "la grille" en me focalisant sur des idées rythmiques.

1081
Yes.

La dimension rythmique ne doit évidemment pas être négligée, c'est même ce qui permet d'aérer le discours musical, plutôt que d'étaler des arpèges ou des gammes à longueur de solo !

Il existe un excellent exercice qui consiste à prendre une note du premier accord et de voir jusqu'où on peut la conserver sur la grille d'un morceau.

Prenons par exemple ce fameux standard de Henry Mancini.

Procédons dans l'ordre avec toutes les notes du FAmaj7

FA : il devient la 9ème du Eb7, puis la #9 du D7, puis la b7 du G-7, puis la 5te du Bb- (que je mets à la 7ème mesure sur la première partie du Eb7) puis je l'abandonne sur le A-7 car il est "avoid note."
SOL : 9ème sur FAmaj, 3ce de Eb7, je l'abandonne sur le D7 car il est à éviter. Mais rien ne m'empêche justement de résoudre sur fa#. Rien n'est interdit, c'est juste un exercice.
LA : C'est la note qui va le plus loin ! 3ce de FAmaj7, #11 de Eb7, 5te de D7, 9ème de G-7, 7ème majeure de Bb-, fondamentale de A-7, 5te de D-7, 13ème de C7, 11ème de E-7b5, etc. Le seul endroit où ça coince c'est 5 mesures avant la fin : le E7 ou sa substitution le Bb7.
Sib : "Avoid note" dès le début. Pas terrible.
DO : Excellent, il va très loin !
Ré : ça coince dès la deuxième mesure !
Mi : A manier avec précaution. Il sonne déjà étrangement sur le Eb7, dont il est la b9.

Voilà le principe. En se concentrant sur une seule note, on peut se consacrer à l'aspect rythmique de l'improvisation. Ça donne un jeu bien plus original qu'un débit continuel de notes.

En ce qui concerne les modes - surtout sur les accords du type X7 - il est du meilleur effet d'aller des modes les plus clairs (9ème majeure, 13ème majeure, 11ème augmentée) vers les modes plus sombres (b9, #9, b13, etc) surtout sur la fin des turn-arounds...
1082

Oui, mon prof m'avait expliqué ça, mais je n'ai pas le niveau de vraiment le tester. Il me disait que quand tu commences çà à balancer des couleurs, après t'es un peu obligé de continuer, si tu t'ai excité sur la 9e et la 13e, après si tu joues "simplement" la tierce et la quinte, ca va sonner un peu plat. Enfin, tout dépend du contexte, ici je m'imagine solotant sur so what (modal).

 

Citation :

En ce qui concerne les modes - surtout sur les accords du type X7 - il est du meilleur effet d'aller des modes les plus clairs (9ème majeure, 13ème majeure, 11ème augmentée) vers les modes plus sombres (b9, #9, b13, etc) surtout sur la fin des turn-arounds...

Peux tu développer cette idée très interessante ? Dans un contexte modal ? car en général, ce que je fais c'est que j'utilise sur X7, les 9, 11, 13 quand le X va sur un majeur (G7 C) et le b13 b11 b9 quand il va sur un mineur (G7 Cm).

1083

Moi j'arrive un peu comme une mouche dans la soupe, j'ai toujours été curieux a propos de ces notations du type "I VI II V".

 

Je ne connais même pas le nom, ni vraiment ce que ça représente (A part que c'est des enchainements d'accords, "I" et "i" respectivement majeur et mineur ?).

 

Ou est-ce que je pourrais en apprendre plus ? Les explications, les différents "plans", etc...  

 

Merci beaucoup  bravo

1084
La notation I pour majeur et i pour mineur est surtout utilisée dans certaines courant de pensée de l'analyse "classique".

En ce qui concerne les degrés et leur désignation par des chiffres romains, ce n'est pas vraiment le sujet ici et c'est tellement vaste. En outre, c'est un autre domaine que "les plans"...

Pour faire simple, chaque degré de la gamme (la gamme majeure servant de référence) est symbolisé par un chiffre romain.
Ce qui donne, en DO majeur :
I = DO
II = RE
III = MI
IV = FA
V = SOL
VI = LA
VII = SI

Ce qui permet - entre autres - de parler de ces degrés sans faire référence à une tonalité particulière. C'est une éspèce de calque que tu peux mettre sur DO, FA, SIb, FA#, etc.

Les implications sont innombrables...

Tu peux - par exemple - parler d'un III-7 ou d'un IVmaj7 dans l'absolu.

Il me semble que le Traité d'Harmonie du Jazz de Jean-Pierre Couleau, aborde le sujet d'un façon claire et pas seulement appliquée au jazz.
1085
voila encore un exemple de morceau ou l'analyse harmonique est difficile à faire et encore plus à mettre en oeuvre pour travailler le morceau du fait que chaque accord pratiquement appelle une gamme différente.

dans ce cas la methode des chordscales (ou analyse modale) est beaucoup plus simple et efficace à utiliser.
c'est d'autant plus vrai qu'on a la deux grilles différentes qui font appel à des substitutions ou autres mecanismes quasiment impossibles à justifier.

voici par exemple la structure que j'ai utilisée dans ma version


F6/9 :    F ionien    Ab13 :    Ab myxo

Db7M :    Db ionien    C75+ :    C myxo b6

F7M :    F ionien

Eb7M13 :Eb myxo

D9b5b :    D altéré

Gm9 :    G min nat

Eb9 :    Eb myxo

Am7 :    A min nat    Gm7 :    G dorien     A7 :    A myxo

Dm7 :    D dorien    D9b :    D phrygien #3

Gm7 :    G dorien

C7 :    C myxo        Em7/5b;    E locrien        

A7sus4:    A myxo        A7/9+ :    A dorien

Bb7 :    Bb myxo        Ab13 :    Ab myxo        G13 :    G myxo

Gm7 :    G dorien    Am7 :    A min nat
                    
Bbm7 :    Bb dorien    Cm9b5+:    C phrygien
1086
Citation :
car en général, ce que je fais c'est que j'utilise sur X7, les 9, 11, 13 quand le X va sur un majeur (G7 C) et le b13 b11 b9 quand il va sur un mineur (G7 Cm).


Yow !

C'est nickel !

En général, tu peux même utiliser une couleur mineure lorsque tu es en majeur. C'est-à-dire des b9 et des b13 même lorsque tu vas ou que tu es en majeur. L'inverse est plutôt rare : on utilise rarement des 9ème et 13ème majeures dans un contexte mineur.

Citation :
Peux tu développer cette idée très interessante ? Dans un contexte modal ?


Je ne parlais pas d'un contexte modal mais bien d'un contexte tonal. Lorsqu'on a un accord qui dure relativement longtemps, par exemple un C7 sur 2 ou 4 mesures, on peut essayer d'aller du mode le plus "majeur", le plus "brillant" ou le plus "clair" vers le mode le plus "obscur".

Par exemple, sur ce même accord C7, on peut successivement et progressivement utiliser :

DO lydien dominant : do ré mi fa# sol la sib (c'est G mineur mélodique commencé sur do)
DO mixolydien : do ré mi fa sol la sib (c'est F majeur commencé sur do)
DO mixolydien b13 : do ré mi fa sol lab sib (c'est fa mineur mélodique commencé sur do)
DO mixolydien b9 b 13 : do réb mi fa sol lab sib (c'est fa mineur harmonique commencé sur do)
DO altéré : do réb mib fab (mi) solb lab sib (c'est db mineur mélodique commencé sur do)

Les notes en gras sont les notes nouvellement altérées.

Ainsi, on va de plus en plus vers une couleur sombre et "altérée".

Il y a aussi la gamme par ton, sur les accords avec b5 et #5.
Ainsi que les gammes diminuées...

Y'a du taff !

[ Dernière édition du message le 17/09/2013 à 10:04:20 ]

1087
Pas tout à fait d'accord avec l'analyse ci-dessus, au regard des modes/

Voici les quelques point qui me chiffonent :

Le Ab7 prend le mode Lydian b7 - ou mixolydien #11 (appelé aussi mode Bartok) car il reçoit une #11, le ré, et non le réb qui n'existe pas dans la tonalité de FA majeur. Lab Lydien b7 n'est autre que eb mineur mélodique commencé sur Ab.

Le Dbmaj7, comme de nombreux accords Xmaj7 non-diatoniques, prend le mode Lydien, qui contient le sol bécarre, et non le mode Ionien, qui contient le sol b, absent dans la tonalité de FA majeur.

Idem pour le Eb7, qui reçoit une #11 (le la bécarre venant de FA majeur, et non pas un la b) et prend donc le Lydien b7, qui n'est autre que Bb mineur mélodique commencé sur Eb.

Le G-7 prend le Dorien (avec un mi bécarre, diatonique de FA majeur) et non le G mineur naturel, qui contient un mi b.

Le A-7 prend le mode Phrygien (avec un si b caractéristique de ce mode et diatonique de FA majeur) et non le la mineur naturel qui contient un si bécarre.

Le D-7 ne prend pas le Dorien (qui contient un si bécarre) mais - étant VI degré de FA majeur - le mode aeolien, avec un si b.

Le Bb7 prend également le mode Lydien b7, qui contient un mi bécarre, sa #11, et non un mi b qui n'est pas diatonique à FA majeur. Le Bb lydien b7 n'est autre que la gamme de fa mineur mélodique commencée sur Bb.

Il n'y a bien-sûr aucune obligation mais il s'agit ici de bases saines pour construire un arrangement ou une improvisation.

Mélangé aux arpèges des accords et aux approches chromatiques et diatoniques dont j'ai parlé plus haut, ça donne d'excellents résultats !
1088

Merci Dr Jules, c'est cool de retrouver des intervenants intéressants et qualifiés sans être pédants sur ce forum !


Je vais essayer ça dès ce soir !!  Dans un contexte modal (pour bosser), ça doit marcher n'est ce pas ?

1089
Merci pour ce retour.

Yes, ça doit marcher.

Même si ce n'est pas tout à fait la même esthétique.
1090

Ok, je jouerai sur G7 C alors, merci !

1091
On trouve différentes harmonisations sur internet de:the days of wine and roses

En fait,ce que je comprends de la construction de ce morceau:

Il y a un balancement exposé des le début entre un accord qui marque bien la tonalité dominante faMajeur
et un accord plus obscur E b7 11 qui appartient plus a la gamme de fa mineur naturel

c'est un jeu entre famajeur et famineur

le reb est 6b ( que l'on retrouve do7/9b plus couramment utilisé pour introduire un fam)
le lab qui est la tierce du fam
le mib qui est la 7 m de la gamme de fa mineur

On retrouve se soucis de flottement entre les gammes majeure et mineure de fa dans la mesure 3 ou dans d'autres versions le lam7 est remplacer par deux accords D7 b5b9(présence du lab et du reb) puisD7(9) pour tomber sur la quatrième mesure un bon D7 BIEN FRANC pour préparer Gm

Aussi,on trouve à la mesure 7 au lieu du Eb7 tout de suite , il mettent un Bbm7 (qui contient ce reb, toujours cette fameuse b6 dont nous a parlé docteur jules avec justesse.

si on prend les bons renversements d'accords la suite Gm(oubien Bb)Bbm7,Eb7, lam7, Dm7...est super jolie


Ce qui m'a un peu choqué dans ce morceau c'est que le Eb7 de la deuxième mesure est trop près des trois noires qui suivent qui sont à contrario de cet accord , par contre si on met cet accord dans le dernier temps de la première mesure ,il a le temps de se faire entendre.



La version chantée par Andy William ,sur you tube est intéressante car lente ,on peut s'entrainer à passer
les accords.

1092
Citation de lodeli :
voila encore un exemple de morceau ou l'analyse harmonique est difficile à faire et encore plus à mettre en oeuvre pour travailler le morceau du fait que chaque accord pratiquement appelle une gamme différente.

dans ce cas la methode des chordscales (ou analyse modale) est beaucoup plus simple et efficace à utiliser.


non c'est pas plus efficace et plus simple d'apprendre quarante modes plutot que simplement altérer des notes de la gamme principale au besoin

Citation :
Speaking locally--on the chord itself--this is precisely the Linear Improvisation Method:

The most direct path to meaningful improvisation is to address the essential elements of specific compositions.

Easy Method for Deriving Scales

While the Linear Jazz Improvisation method is not about scales and modes, there is a much easier means of deriving them than through the complicated chord scale theory. Begin by employing the scale of the key of the composition. When chords appear that contain notes which are chromatic (foreign) to that key, alter those pitches accordingly. For example, when a G7 appears in a progression in the key of F, use the F scale, only change the Bb to B (the third of the G7, which is chromatic to the key of F). While the results are often the same as with chord scale theory, they are sometimes profoundly different. For instance, the last chord of the A section of Desifinado in the key of F is a GbΔ. Berklee College would call for a Gb Lydian Mode, but with my approach you have: Gb, A, Bb, C, Db, E, and F. There are no Greek names, no theories necessary: simplicity itself. An added benefit of this approach is that, rather than thinking locally (from chord to chord), you are liberated to think more globally (through the key of the entire phrase). Incidentally, the scale cited above is actually called the Persian scale, but it just came up as a natural consequence of the progression.

While chord scale theory is the prevailing pedagogy in jazz, it is not the most direct path to meaningful improvisation, which would be to address the essential elements of specific compositions. Moreover, seven-note scales often present too much meaningless information to the listener, especially when these scales are derived from chords rather than melodies. They also tend to be too conjunct. How often, for instance, do you hear a good melody or line that moves exclusively stepwise? Many artists agree: Joe Henderson, for example, used to say, I don't want to sound like the index of a book, meaning that the graduates of college jazz departments sounded to him like they were demonstrating their knowledge of scales out of a book, rather than improvising meaningful statements on the specific song. Good lines, moreover, are usually propelled forward by means of chromatic non-harmonic tones (as with Mozart, Bach, Beethoven, Parker, Davis, et al), and chord scales don't address the blues, which can be played over virtually any harmony.


http://forums.allaboutjazz.com/showthread.php?37443-Chord-Scale-relationship&p=438201#post438201

Le monsieur a enseigné à Berkey et joué avec Herbie Hancock.

Ce que tu proposes n'est pas plus simple.

Citation de lodeli :
c'est d'autant plus vrai qu'on a la deux grilles différentes qui font appel à des substitutions ou autres mecanismes quasiment impossibles à justifier.


Ca sert à quoi de justifier ?
A mon avis l'analyse ça sert surtout à débroussailler pour voir l'ossature du morceau, les grandes lignes, afin d'avoir des repères.
C'est pas une science exacte.

Il y a aura toujours des trucs originaux dans les morceaux que la théorie n'a pas vocation à expliquer.
Thelonius Monk si il plaque des accords totalement improbables c'est pour que ça soit improbable, et puis c'est tout.

[ Dernière édition du message le 18/09/2013 à 15:27:58 ]

1093
1094
Citation :
Le monsieur a enseigné à Berkey et joué avec Herbie Hancock.


C'est pas Berkey, c'est Berck, et c'est dans le Pas-de-Calais.

Moi aussi j'ai joué avec Herbie Hancock, à la pétanque. Et c'était à Berck-plage, justement.
1095
1096
Citation :
Ca sert à quoi de justifier ?
A mon avis l'analyse ça sert surtout à débroussailler pour voir l'ossature du morceau, les grandes lignes, afin d'avoir des repères.
C'est pas une science exacte.

Il y a aura toujours des trucs originaux dans les morceaux que la théorie n'a pas vocation à expliquer.
Thelonius Monk si il plaque des accords totalement improbables c'est pour que ça soit improbable, et puis c'est tout.

d'accord. mais alors explique moi comment savoir quoi jouer quand on tombe sur ces accords.

Citation :
C'est pas une science exacte.

beaucoup de musiciens serieux dzmontrent que si.
1097
Citation :
Le monsieur a enseigné à Berkey

Berklee ?
BerkleeGlobalJazzInstitute_0.jpeg
1098
Citation de lodeli :
d'accord. mais alors explique moi comment savoir quoi jouer quand on tombe sur ces accords.


Comment ça quoi savoir jouer ?

Pour moi l'envie d'improviser, c'est qu'on entend de la musique, et spontanément on a des phrases qui viennent en tête, pour compléter, agrémenter, embellir la musique qu'on entend, et on a envie de les jouer sur instrument ou les chanter, les fredonner.

Si un truc est trop compliqué et qu'on peut pas fredonner le moindre truc dessus, alors c'est que c'est pas accessible pour le moment.



Citation de lodeli :
beaucoup de musiciens serieux dzmontrent que si.


Ecoute Thelonious Monk.
Il y a de l'humour dans sa musique.

je me demande si t'es sérieux dans tes réponses ou si c'est du troll ...

[ Dernière édition du message le 18/09/2013 à 18:31:51 ]

1099
Citation :

Comment ça quoi savoir jouer ?

Pour moi l'envie d'improviser, c'est qu'on entend de la musique, et spontanément on a des phrases qui viennent en tête, pour compléter, agrémenter, embellir la musique qu'on entend, et on a envie de les jouer sur instrument ou les chanter, les fredonner.

Si un truc est trop compliqué et qu'on peut pas fredonner le moindre truc dessus, alors c'est que c'est pas accessible pour le moment.

je reve d'entendre au moins une fois dans ma vie ce que tu es capable de faire.

mais je pense de plus en plus que ça se limite a de grands discours.
1100
Citation de lodeli :
Citation :

Comment ça quoi savoir jouer ?

Pour moi l'envie d'improviser, c'est qu'on entend de la musique, et spontanément on a des phrases qui viennent en tête, pour compléter, agrémenter, embellir la musique qu'on entend, et on a envie de les jouer sur instrument ou les chanter, les fredonner.

Si un truc est trop compliqué et qu'on peut pas fredonner le moindre truc dessus, alors c'est que c'est pas accessible pour le moment.

je reve d'entendre au moins une fois dans ma vie ce que tu es capable de faire.

mais je pense de plus en plus que ça se limite a de grands discours.


Bon ok j'avoue, je t'ai demandé si tu trollais ou non ce qui n'est pas très sympas et constructif, mais admettons que j'ai pas dit ça, alors répond normalement au message afin que la discussion aille quelque part.

[ Dernière édition du message le 18/09/2013 à 23:48:23 ]