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La BAR énergétique
8/10
Award Qualité / Prix 2022
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Après les synthés de la série Logue, Korg décline sa technologie hybride, mélangeant sons analogiques, sources PCM et moteur multi-synthèse dans une boite à rythmes entièrement programmable, judicieusement baptisée Drumlogue…

Le Mini­logue a été le premier synthé de la série Logue, un petit synthé abor­dable, tant au plan tari­faire qu’er­go­no­mique, capable de mémo­ri­ser tous ses réglages. La série s’est chaque année enri­chie d’un nouveau modèle entre 2016 et 2019. Au départ, le moteur sonore est de type analo­gique (Mini­logue, Mono­logue). Puis on passe à un moteur hybride poly­pho­nique 8/16 voix (Prologue), avant de reve­nir à un moteur hybride poly­pho­nique 4 voix (Mini­logue XD). Point parti­cu­liè­re­ment inté­res­sant, les synthés hybrides de cette série sont capables de char­ger de nouveaux moteurs numé­riques de synthèse et d’ef­fets, créés par des déve­lop­peurs tiers ou par tout utili­sa­teur talen­tueux sachant coder, car le code est ouvert via un kit de déve­lop­pe­ment fourni par Korg. Cela en fait des synthés à la fois simples et puis­sants, l’er­go­no­mie étant bien pensée compte tenu de cette ouver­ture et du nombre de fonc­tions dispo­nibles. En 2020, Korg a présenté le proto­type d’une BAR hybride de type Logue, mais la crise des compo­sants a retardé sa sortie. Alors que le Prologue vient d’être arrêté, la Drum­logue montre enfin le bout de ses pads. Nous avons récu­péré l’unique modèle dispo­nible en France à ce jour…

 

Mono­lithe noir

La Drum­logue s’af­firme par un look sérieux, limite austère, typique­ment Logue, loin des sapins de Noël que l’on croise çà et là. La façade est en alu brossé noir, les flancs en bois noir et le reste de la coque (arrière et dessous) en plas­tique noir très rigide. La machine est robuste, les poten­tio­mètres ne bougent pas sur leur axe. Elle est de bonne dimen­sion, 32 × 19 × 7 cm pour 1,4 kg, un dosage idéal entre compa­cité et bonne prise en main. La façade compte 16 gros poten­tio­mètres (volume géné­ral et quelques réglages directs pour 9 Drumlogue 2tof 02 Quart avant droitdes 11 percus­sions, les autres réglages se faisant par le menu), 12 petits poten­tio­mètres qu’on aurait aimé un peu plus hauts (volumes indi­vi­duels des 11 percus­sions et réglage du Tempo, au passage privé de fonc­tion Tap), 20 touches rectan­gu­laires rétroé­clai­rées (divi­sion tempo­relle, section du motif, mode de jeu, trans­port du séquen­ceur, pages menu), 4 enco­deurs contex­tuels situés sous l’écran OLED (qu’on aurait souhaité plus grand mais qui reste lisible) et 16 pads statiques carrés (jeu des percus­sions en mode Live, pas du séquen­ceur en mode Step, sélec­tion des effets, fonc­tions rapides, fonc­tions globales). La Drum­logue boote en 15 secondes. Sa prise en main est rapide, car il y a pas mal de commandes directes, les actions live sont simples à comprendre (MUTE, PART, LOOP), les fonc­tions SHIFT sont séri­gra­phiées, la navi­ga­tion dans les menus se fait direc­te­ment avec les touches PAGE, les menus sont bien dessi­nés et les valeurs sont affi­chées à l’écran dès qu’on bouge un poten­tio­mètre. Le seul petit grief concerne les fonc­tions globales, non séri­gra­phiées, acces­sibles via la rangée de 16 touches. Donc on y va un peu au pif, au départ.
parLa connec­tique occupe toute la largeur du panneau arrière. Pour commen­cer, la sortie casque stéréo, les sorties prin­ci­pales gauche/droite et les quatre sorties indi­vi­duelles. Elles sont toutes au format jack 6,35, les deux sorties gauche/droite étant symé­triques. Les sorties indi­vi­duelles permettent de router les percus­sions de son choix ; on peut déci­der si ces sorties sont routées ou pas vers les sorties prin­ci­pales (para­mètres globaux, hélas). On pour­suit par les trois prises au format minijack : la première est une entrée audio stéréo, permet­tant de router un signal vers les bus d’ef­fet de son choix. Les deux suivantes sont les entrée/sortie synchro. Vient ensuite les entrée/sortie Midi DIN, la prise USB A (pour les contrô­leurs Midi compa­tibles type Nano­pad2, permet­tant de contrô­ler des para­mètres non présents en façade par CC), la prise USB B (pilo­tage Midi et échange de données avec un PC/Mac, mais pas d’au­dio) et la borne pour alimen­ta­tion externe 9 VCC (de type bloc extrême, grrrr). Voilà qui est complet.

Percus­sions hybrides

Drumlogue 2tof 03 Trois quart avant gaucheLa Drum­logue est orga­ni­sée en programmes (motifs + réglages d’ef­fets) et kits de percus­sions (mémo­ri­sa­tion de tous les réglages sonores des percus­sions indi­vi­duelles). On trouve 128 kits réins­crip­tibles (dont 64 préchar­gés) et 128 programmes réins­crip­tibles (dont 64 préchar­gés). La possi­bi­lité de mémo­ri­ser tous les réglages (bien souvent sur 1.024 valeurs pour les para­mètres conti­nus) est un gros point fort par rapport aux BAR analo­giques tradi­tion­nelles. En ce sens, la Drum­logue ressemble davan­tage à une Analog Rytm qu’à une Drum­Brute. D’ailleurs, on va voir que les moteurs sonores, les fonc­tions de jeu et les possi­bi­li­tés d’en­re­gis­tre­ment s’y appa­rentent. Mais reve­nons à nos percus­sions. On commence par les 4 sons analo­giques (kick, caisse claire et toms haut/bas), dont les circuits ont été déve­lop­pés par Juni­chi Ikeu­chi (ARP 2600M, ARP Odys­sey, MS-20 mini). Pour le kick, on peut régler le déclin, la hauteur et la satu­ra­tion en façade, puis la tran­si­toire PCM (16 choix), la quan­tité de balayage de la hauteur, la vitesse de balayage et l’at­taque de la tran­si­toire PCM via le menu. Pour la caisse claire, on peut régler le déclin, la hauteur et la durée du timbre en façade, puis le type de timbre (9 choix), la tona­lité et le volume du timbre via le menu. Pour chaque tom, on peut régler le déclin, la hauteur et le désac­cor­dage en façade, puis la couche sonore PCM (10 choix), la quan­tité de balayage de la hauteur, l’at­taque de la partie PCM et la satu­ra­tion via le menu.
Drumlogue 2tof 09 Dessus gauche serréOn pour­suit avec les 6 percus­sions PCM. Elles sont issues de 128 échan­tillons internes et 128 empla­ce­ments utili­sa­teur (import via USB), à concur­rence de 32 Mo au total (donc pour des percus­sions ou des phrases assez courtes). Elles se décom­posent en 4 percus­sions prédé­fi­nies (hi-hat fermé, hi-hat ouvert, bord de caisse, clap), dont on règle les déclins en façade (sauf pour le bord de caisse), puis le choix du sample (interne ou utili­sa­teur), l’at­taque/déclin (suivant l’ins­tru­ment), les points de lecture (début/fin), la réduc­tion de bits et la satu­ra­tion via le menu. Les 2 autres PCM fonc­tionnent de la même façon, mais les commandes en façade sont diffé­rentes, les autres se retrou­vant dans le menu. La qualité des sons propo­sés, que ce soit sur les pistes analo­giques ou PCM pures, est très bonne. Le kick sait cogner, sécher, durer et bien descendre dans les graves ; on peut en faire un son droit ou très élec­tro­nique en utili­sant le filtre et le balayage de pitch. Le PCM addi­tion­nel apporte diffé­rentes colo­ra­tions d’at­taque. La caisse claire tape bien, les réglages sur le timbre, la couche PCM et l’ac­cor­dage permettent de la faire varier de façon dras­tique. Les toms sont à l’image du kick, avec une belle rondeur, de la longueur, des varia­tions avec la couche PCM et des réglages bien pensés pour les faire sonner dans diffé­rents registres. Les percus­sions PCM pures offrent une belle diver­sité sonore, que ce soit les BAR des 80’s (Linn, TR) ou des choses beau­coup plus contem­po­raines. Les para­mètres d’édi­tion permettent de trans­fi­gu­rer le son, sans oublier la possi­bi­lité de char­ger ses propres échan­tillons. On peut regret­ter l’ab­sence de hi-hats analo­giques, mais les échan­tillons four­nis et les possi­bi­li­tés de filtrage/satu­ra­tion comblent en partie ce manque, qui en fin de compte ne nous a pas paru rédhi­bi­toire.

Moteur multi­syn­thèse

Drumlogue 2tof 12 Trois quart droit serréOn termine par le 11e instru­ment, et non des moindres, le Multi Engine. Il permet de choi­sir entre un son de type VPM, Noise ou Utili­sa­teur. Donc pas simple­ment des sons de percus­sions, mais de véri­tables synthés numé­riques, parfois poly­pho­niques. Pour le type VPM, on peut régler le son de base, la note, la quan­tité de modu­la­tion de phase, le ratio, le bruit, l’en­ve­loppe (AR, ASR, Gate) et la quan­tité d’en­ve­loppe sur la modu­la­tion de phase. Pour le type Bruit, on peut régler le type, la couleur, le pic du filtre et l’en­ve­loppe AR de volume. Enfin, pour le type Utili­sa­teur, les para­mètres dépendent du moteur chargé (voir enca­dré au para­graphe « Kit de déve­lop­pe­ment »). Korg four­nit Nano de Sine­vibes, un synthé VA mono­dique assez complet, dont on peut régler la hauteur, les formes d’ondes des deux oscil­la­teurs, leur désac­cor­dage, leur balance, le mode du filtre, sa fréquence de coupure, son suivi de clavier, sa réso­nance, le type d’en­ve­loppe (D ou AD), son temps global, son action sur la hauteur, son action sur le filtre et quelques para­mètres de LFO. Le seul gros problème à ce stade, c’est l’im­pos­si­bi­lité de jouer des mélo­dies, même avec un clavier externe (cf. program­ma­tion de motifs ci-après).
Drumlogue 3capture DiagrammeEn plus du volume et des para­mètres spéci­fiques à chaque moteur, tous les sons de percus­sions disposent de réglages de fréquence de coupure (filtre passe-haut ou passe-bas), réso­nance (avec auto-oscil­la­tion), pano­ra­mique, largeur stéréo (sauf le kick et les toms), dosage vers le délai, dosage vers la réverbe, routage vers l’ef­fet maitre et dosage vers le bus Side­chain (voir para­graphe dédié aux effets). Chaque percus­sion peut avoir un canal Midi distinct en émis­sion/récep­tion, réglé au niveau Global. Tous les para­mètres des percus­sions et d’ef­fets sont pris en charge en CC Midi, sur plusieurs canaux si on veut pilo­ter l’en­semble des para­mètres de chaque percus­sion (réduits à une cinquan­taine si on reste en canal unique). Une fonc­tion aléa­toire permet de lais­ser le sort créer des sons à notre place. On peut aussi initia­li­ser les réglages d’une percus­sion ou du kit complet (avec un niveau d’an­nu­la­tion). Signa­lons égale­ment des réglages de prio­rité entre percus­sions pour géné­rer des coupures auto­ma­tiques (hi-hat ouvert/fermé par exemple). Quand on sauve­garde un programme (motif et effets), le kit peut être sauve­gardé en même temps si on le souhaite, bien vu !

Drum­logue_1audio 1 Live Motions
00:0002:40
  • Drum­logue_1audio 1 Live Motions02:40
  • Drum­logue_1audio 2 Heavy Delay01:19
  • Drum­logue_1audio 3 Trance Pi02:23
  • Drum­logue_1audio 4 Poly­me­tric Rules01:29
  • Drum­logue_1audio 5 Feel It01:27
  • Drum­logue_1audio 6 Pump It01:21
  • Drum­logue_1audio 7 Sound Tour04:39

 

Trois effets exten­sibles

Drumlogue 3capture EffetsLes synthés Korg sont toujours dotés de puis­santes sections effets. Bonne nouvelle, la Drum­logue est équi­pée de trois effets : délai, réverbe et effet maitre. Comme déjà vu, on peut doser l’en­voi de chaque percus­sion vers les deux premiers et router leur signal vers le troi­sième. Ce dernier peut aussi fonc­tion­ner en Side­chain, suivant l’al­go­rithme sélec­tionné, ce qui permet de faire du pompage en rythme (Ducking) avec les pistes de percus­sions assi­gnées, sur d’autres pistes ou sur l’en­trée audio (cette dernière étant égale­ment routable vers l’un des effets, comme déjà vu). Parfait ! Le délai dispose d’un bus de retour dosable vers la réverbe. Délai et réverbe ont égale­ment des bus de retour dosables et assi­gnables pré- et post- effet maitre (cf. schéma).
Drumlogue 2tof 07 Côté droitLe délai offre diffé­rents modes : mono, bande, stéréo, avec temps libre ou synchro­nisé au tempo. De nombreux para­mètres sont éditables, suivant le mode : temps/divi­sion tempo­relle, feed­back, largeur stéréo, type de filtre sur le feed­back, fréquence de coupure, satu­ra­tion, routage des deux canaux stéréo (paral­lèle, croisé, ping­pong), modu­la­tion du temps (délais à bande), suivi des têtes (idem), tona­lité. Un bien bel effet, très utile sur une BAR. La réverbe offre diffé­rents types d’am­biances : pièce, hall, espace, à l’oc­tave supé­rieure, à l’oc­tave infé­rieure. Les réglages sont plus basiques : temps, signal d’en­trée, brillance, niveau du son traité. Enfin, l’ef­fet maitre est dédié au trai­te­ment final du son : compres­seur avec Side­chain, filtre multi­mode réso­nant avec satu­ra­tion, boost de fréquences avec satu­ra­tion, EQ semi-para­mé­trique à trois bandes. Tous les réglages sont mémo­ri­sés dans les programmes (avec les motifs, pas avec les kits). On peut égale­ment char­ger jusqu’à 24 effets utili­sa­teur de 24 para­mètres (voir enca­dré « Kit de déve­lop­pe­ment »). Au plan quali­ta­tif, on est sur du très bon, comme Korg nous y a habi­tué de longue date. On appré­cie cette section effets qui fait partie inté­grante du son de la Drum­logue.

Program­ma­tion de motifs

Drumlogue 2tof 08 DessusLa Drum­logue offre un séquen­ceur à motifs de 64 pas sur 11 pistes indé­pen­dantes (une par instru­ment). 64 pas, nous trou­vons que c’est très bien pour une BAR, d’au­tant que certaines fonc­tions permettent de rompre consi­dé­ra­ble­ment la répé­ti­ti­vité (proba­bi­li­tés, règles de jeu, nous en repar­lons juste après). La mémoire renferme 128 motifs réins­crip­tibles, dont 64 prépro­gram­més. Les numé­ros de kits peuvent, nous l’avons dit, être liés aux motifs et sauve­gar­dés en une seule passe, ou complè­te­ment indé­pen­dants, ce qui convien­dra à tout le monde. Le tempo est mémo­risé par motif ou global, là encore au choix. La program­ma­tion se fait en temps réel (mode Live) ou par grille (mode Step), avec quan­ti­fi­ca­tion (réglage global : aucune, 32e, 16e, 8e). L’édi­tion se fait à la volée (effa­ce­ment de pas, de pistes) ou en détail (liste de valeurs du pas). Les fonc­tions Copier/Coller sont bien présentes, ce qui permet de créer rapi­de­ment plusieurs varia­tions de motifs autour d’un même thème. La fonc­tion Effa­cer peut agir par piste ou sur toutes les pistes, avec un niveau d’an­nu­la­tion.
Drumlogue 2tof 06 Côté gauchePour chaque pas, on peut défi­nir une accen­tua­tion (4 niveaux, par appuis succes­sifs sur la touche du pas), une proba­bi­lité de jeu (0–100 %), une règle de jeu (déclen­che­ment tous les N pas, avec diffé­rents choix de déclen­che­ment, genre tous les 3 pas, 2 pas sur 3, tous les 4 pas, 1 pas sur 4, 3 pas sur 4…), un ratchet (2–3–4 répé­ti­tions, avec courbe de volume des répé­ti­tions : constant, cres­cendo, décres­cendo, aléa­toire – bravo pour cette idée !) et un déca­lage tempo­rel (+/- 50 %). Ce qu’il n’est pas possible de faire, c’est d’en­re­gis­trer/éditer la hauteur de note ou de jouer des mélo­dies avec un clavier externe (pour­tant utile pour une partie synthé), une lacune que nous avons signa­lée à Korg. La Drum­logue permet l’au­to­ma­tion de tous les para­mètres de synthèse dans ses pistes, ainsi que l’émis­sion/récep­tion de CC Midi pour tous les para­mètres sur plusieurs canaux Midi (ou une sélec­tion sur un canal unique). L’en­re­gis­tre­ment des mouve­ments se fait en temps réel, en façade (avec les poten­tio­mètres) ou par le menu (avec les quatre enco­deurs), pour chaque piste. L’en­re­gis­tre­ment s’ar­rête au bout d’un cycle, logique. Par contre, on ne peut rien éditer après coup, juste neutra­li­ser un mouve­ment sans l’ef­fa­cer, ou effa­cer un pas/une piste/un motif, avec un niveau d’an­nu­la­tion. Un axe de progrès pour une prochaine mise à jour ! On ne peut pas non plus chan­ger de son à chaque pas, ce que fait très bien une Analog Rytm. Ceux qui veulent s’en remettre au sort seront enchan­tés par la fonc­tion aléa­toire, agis­sant pas piste.

Orien­ta­tion live

Drumlogue 2tof 05 Trois quart avant droitUn fois les motifs et les kits program­més, la Drum­logue est clai­re­ment orien­tée perfor­mance live, grâce à des fonc­tions de jeu direct. On peut ainsi couper/acti­ver une piste en live (il manque la fonc­tion solo, égale­ment signa­lée à Korg), boucler un motif ou une piste en main­te­nant les pas souhai­tés (lus dans l’ordre ou aléa­toi­re­ment, à diffé­rentes divi­sions/multi­pli­ca­tions du tempo), appliquer un Groove, modi­fier la struc­ture même du rythme (temps et vélo­cité), enchai­ner les motifs à la main (avec action directe ou à la fin du motif) ou program­mer l’en­chai­ne­ment de plusieurs motifs. Le mode Chain permet ainsi d’en­chaî­ner jusqu’à 16 motifs, sans répé­ti­tion, ce qui est bien trop basique, d’au­tant qu’il n’y a qu’une seule mémoire Chain et aucun mode Song. Fonc­tion à revoir et à muscler SVP !
Drumlogue 2tof 18 Arrière trois quart gauche serréMais reve­nons en détail sur les fonc­tions tempo­relles : la Drum­logue offre la poly­mé­trie et la poly­ryth­mie. Pour chaque piste d’un motif, on peut chan­ger le nombre de pas (1–64) et la divi­sion tempo­relle (1/8, 1/8T, 1/16, 1/16T, 1/32, 1/32T), ce qui apporte une complexité ryth­mique vrai­ment inté­res­sante. La fonc­tion Groove permet quant à elle « d’hu­ma­ni­ser » le jeu, en agis­sant sur le timing et la vélo­cité des motifs ou des pistes indi­vi­duelles. On trouve 27 riffs prépro­gram­més dans diffé­rents styles musi­caux sur 16 pas, qui vont ainsi déca­ler les pas du motif ou de la piste sélec­tion­née, en timing et/ou en vélo­cité. On peut ensuite éditer, pour chaque pas, le déca­lage de timing et vélo­cité sur +/- 100 %, pour accen­tuer ou contrer l’ef­fet du riff de Groove. Ces diffé­rentes possi­bi­li­tés de program­mer des auto­ma­tions sonores d’une part et de déstruc­tu­rer le rythme en live d’autre part consti­tuent les gros points forts de la Drum­logue.

Conclu­sion

Drumlogue 2tof 16 Arrière trois quart droitLa Drum­logue est une BAR sérieuse, capable de produire des sons variés et de très bonne qualité, grâce à diffé­rents moteurs analo­giques, PCM et multi­syn­thèse. L’en­semble des para­mètres est mémo­ri­sable au sein de kits de percus­sions. Une solide section effets vient embel­lir le tout. La partie ryth­mique est égale­ment bien dotée. L’en­re­gis­tre­ment des motifs est très complet, avec modes temps réel et pas à pas, proba­bi­li­tés, ratchets, règles de déclen­che­ment, auto­ma­tion, poly­mé­trie et poly­ryth­mie. On trouve aussi de nombreuses fonc­tions orien­tées live, que ce soit pour alté­rer la ryth­mique, décor­ré­ler les pistes, rebou­cler ou enchai­ner des motifs à la main. La fonc­tion chai­nage très basique et l’ab­sence de véri­table mode Song orientent nette­ment la Drum­logue vers la perfor­mance live, même si on peut envoyer des chan­ge­ments de programme (motifs et kits) via Midi. Il manque aussi à notre sens la fonc­tion solo, l’édi­tion des mouve­ments de para­mètres et la possi­bi­lité d’en­re­gis­trer des mélo­dies, souhai­tant que Korg intègre tout cela rapi­de­ment. L’ou­ver­ture au déve­lop­pe­ment de moteurs de synthèse et d’ef­fets tiers permet une belle variété sonore et une évolu­ti­vité. Bien plus puis­sante qu’un BAR analo­gique, elle s’ap­pa­rente davan­tage à Analog Rytm, en plus simple d’uti­li­sa­tion, moins puis­sant et moins cher. Propo­sée à un tarif abor­dable au vu des fonc­tion­na­li­tés et de la qualité sonore, nous lui décer­nons un Award Qualité/Prix.

8/10
Award Qualité / Prix 2022
Fabrication (?) : Vietnam
Points forts
  • Moteurs analogique, PCM et numérique
  • Moteur multi-synthèse ouvert aux développeurs
  • Import d’échantillons
  • Commandes directes en façade
  • Mémorisation de tous les réglages sonores
  • Section effets intégrée
  • Enregistrement en modes live et grille
  • Ratchets avec courbe de volume
  • Probabilités et règles de jeu
  • Polymétrie et polyrythmie
  • Automation totale
  • Ergonomie bien pensée pour le live
  • Emission/réception de CC Midi
  • Qualité de construction sérieuse
  • Traitements sur l’entrée audio
  • Connectique complète
Points faibles
  • Impossibilité d’enregistrer une mélodie
  • Pas de fonction solo
  • Pas d’édition des automations
  • Pas de mode Song
  • Un seul chainage basique de motifs
  • Pads statiques
  • Ecran un peu petit
  • Alimentation externe
Auteur de l'article synthwalker Passionné de synthés, concepteur produits et rédacteur presse

J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.


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J'aime tous les synthés, avec une préférence pour les poly vintage à mémoires, qui m'accompagnent depuis le début des 80's. J'écris depuis 25 ans sur les synthés et j'ai contribué au développement de certains d'entre eux. Plusieurs centaines de mes articles ont été publiés sur Audiofanzine et auparavant dans les magazines PlayRecord, Recording, Keyboards, Musicsound et Musiciens.