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Les gri-gris en Hi-Fi

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Sujet de la discussion Les gri-gris en Hi-Fi
Il s'agit ici de tenter de faire le tri entre les trucs qui peuvent avoir leur importance, et ceux qui sont de l'arnaque / de l'auto-suggestion / de la mode...

Et tout cela suite à quelques discussions entamées dans le pub d'AF.
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19926
Le sweet spot c'est une chose, mais dès qu'on sort de la chambre anéchoïque on entend ce que l'enceinte émet en dehors de son axe via les réflexions.

Pour cette raison, une enceinte dont la directivité n'est pas du tout constante peut très bien avoir de bonnes mesures dans l'axe et avoir un son peu équilibré lorsqu'on la place dans une pièce réelle. À vrai dire les études sont partagées là-dessus, mais je pense quand même qu'il vaut mieux se rapprocher le plus possible d'une directivité constante.
19927
En gros je pense qu'en écoute domestique il est bon d'avoir à la fois d'une directivité contrôlée (que l'enceinte n'en envoie pas partout pour ne pas trop arroser les murs et le plafond, je pense qu'entre 60° et 90° c'est bien) et d'une directivité constante (pour que le son réverbéré ne soit pas trop coloré). Évidemment c'est encore mieux avec un traitement acoustique.

En studio, il existe tout un tas d'écoles, certaines qui prônent le quasi-anéchoïque (en gros tout est ultra-amorti à part le sol et le mur dans lequel sont alors encastrées les enceintes) et d'autres qui utilisent plus les réflexions mais de façon à avoir quand même un rendu «neutre», l'extrême étant par exemple le studio C du Blackbird où toutes les parois sauf le sol sont recouvertes de diffuseurs.



Pour moi dès que le son indirect est censé être entendu, la réponse hors-axe des enceintes devrait être contrôlée.
19928
19929
Ils sont pas obligés de tout mettre à fond :mrg:

Cela dit le peu de fois où je suis allé en studio j'ai été impressionné par les niveaux d'écoute, y compris en studio de mastering. C'était limite insupportable pour moi alors que j'ai fait beaucoup de sonorisation... vu qu'ici il y a des vrais pros du studio, je me demande si j'ai assisté à des situations exceptionnelles ou est-ce que c'est habituel ?
19930
Citation de Dr :
Sous le terme de directivité, on désigne deux choses très différentes :

- en sono ça consiste à concentrer l’énergie dans une direction réduite et contrôlée

- en hi-fi ça consiste à ce que la réponse en fréquence hors de l’axe soit la plus proche possible de la réponse en fréquence dans l’axe, adin que les sons réfléchis aient le même timbre que les sons directs ; il vaut mieux une faible directivité

En écoute domestique, je pense que la seconde version est préférable.

Le cas de l’ingénieur du son qui mixe est un peu différent, car il est censé être toujours au sweet-spot.


Mouais... Ce serait supposer que :
-la réponse de la pièce soit linéaire
-que les premières réflexions ne perturbent pas la réponse perçue du son direct
Bref, ça ne marche pas. Si on a favorisé la directivité contrôlée à toutes les fréquences des systèmes de sono, c'est pas seulement pour ne pas polluer la scène, mais c'est aussi pour se prémunir des problèmes d'acoustique de la salle. Cette raison devrait aussi prévaloir pour tout système d'écoute placé dans une acoustique non contrôlée. Ce qui revient à dire que cette fameuse marque d'enceintes omnidirectionnelles destinée à être placée dans de beaux salon en marbre est une belle arnaque.

Quand à être ou pas au sweet spot, écoute domestique ou pro, si on y est pas, pas d'image stéréo correcte. Il y a des moyens de l'élargir un peu, mais ça se paye par un manque de précision très vite.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

[ Dernière édition du message le 15/01/2021 à 21:45:59 ]

19931
J'irai plutôt dans le sens du Dr Pouet, mais plus loin : en dehors du studio où l'on s'applique à la créer, le seul endroit où l'on écoute de la musique assis en face des hauts-parleurs respectueusement sans faire autre chose, c'est au salon de la boutique hifi, quand on compare pour choisir, sinon chez soi quand on écoute de la musique (si on est libre d'épisodes obsessionnels), on va et on vient, on est souvent dans une autre pièce même, on s'en fout de l'image stéréo, du son aussi, et de la réponse de la pièce etc., ce n'est pas cela qui nous retient d'éteindre, mais mélodie, rythme et harmonie. Enfin normalement, enfin peut-être... D'où l'idée radicale, tout ce qui est hifi même relève du gris-gris, toute la technique, toutes les idées vraies et les idées fausses sur l'acoustique, l'électronique, tant que ce n'est pas cantonné au studio, c'est principalement le baratin anti-musical par excellence, ce qui nous aliène la musique, l'obstacle à surmonter. Aussi, le topic, pour rigolo qu'il soit dans la dénonciation des énormités grotesques des doux dingues des gris-gris, est une sorte de gris-gris lui-même lorsqu'il se fait le discours sérieux de la science de l'audio (au point où très souvent on se demande si c'en est ou pas, si on n'est pas soi-même dans le gris-gris etc.) Il y a une sorte de sérieux dans la dénonciation et le rappel des saints ordres de l'ortho-acoustique technique, qui relève du gris-gris tout pareil, un gris-gris de magie blanche peut-être, mais de magie quand même.
19932
Ben je ne comprends pas trop ton point de vue. Tu es d'accord avec Dr Pouet parce que sorti du studio on écoute depuis la cuisine ? Mais en quoi ça change les bonnes raisons de ne pas arroser la pièce avec une diffusion trop large ?
Soit, on essaie de se trouver dans des conditions favorables, soit les discussions sur les conditions d'écoute, l'acoustique de la pièce, la qualité des enceinte et leur directivité n'ont aucun sens. Quand j'ai travaillé sur un mix, je le fait pour ceux qui vont écouter dans de bonnes conditions, sinon, à quoi bon ? Les bonnes conditions n'étant pas une chaîne à 100 000€, mais pas non plus une écoute d'enceinte connectée posée dans le salon depuis la chambre à coucher.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

19933
C'est pas fromage OU dessert.
Il y a des moments où on écoute tranquillement posé au sweet spot (ou ce qui s'en rapproche le plus dans la configuration de sa pièce) et d'autres où on écoute en repassant ou en faisant la vaisselle.
On sait d'ailleurs que ce sont dans ces derniers moments que l'écoute est la plus analytique et qu'on perçoit le mieux les subtilités de son système.

[ Dernière édition du message le 15/01/2021 à 22:39:44 ]

19934
Mon point de vue c'est que cela n'a pas d'importance sur quel système on écoute. Pour des raisons très variables chacun a un ou plusieurs appareils de qualités très variables entres eux et en général, de par son histoire, sa culture, ses habitudes etc., et ce qui fait une différence, c'est si on s'en sert ou non pour écouter de la musique.
Bien sûr il vaut mieux avoir un truc correct, et que la musique soit bien mixée au départ, mais c'est l'affaire des aléas de la vie, et la tambouille très technique de techniciens de studios : les aléas de la vie on ne les maîtrise que rarement, et heureusement les ingénieurs du son font bien leur travail, donc finalement ça donnera toujours la musique dans des conditions acceptables pour 100% des gens qui en écouteront, d'autant qu'à de très rares exceptions près, tous les appareils offrent au moins assez de bande passant en fréquence, de façon suffisamment équilibrée, pour que tout le monde soit toujours en mesure d'identifier un titre connu, ou de s'enticher d' nouveau titre excitant. Aucun appareil aussi pourri soit-il, de nos jours, ne permet pas d'écouter de la musique et de l'apprécier. Et c'est une très bonne nouvelle, il n'est pas nécessaire de se préoccuper de modifier son installation existante pour se faire plaisir avec la musique, il n'y a pas d'installation si mauvaise qu'elle doive éloigner d'écouter de la musique, le seul déterminant qui compte, c'est d'en écouter ou non, et si oui, davantage. Ce qu'il faut dire aux amateurs de gris-gris et aux autres, c'est que la qualité de leur installation n'a aucune importance en regard de la diversité des disques ou des streaming qu'ils ont. Au fond les gris-gris en hifi doivent mener à la dissolution complète de la notion de hiérarchie des conditions d'écoute, pour insister sur la seule chose d'importance, mieux connaître davantage de musiques différentes est une source de progrès bien plus durable, satisfaisante et réelle que n'importe quelle amélioration de quelque nature qu'elle soit, des conditions d'écoute.

Comme tous les révolutionnaires, les idéalistes et les poètes, je périrai sans doute sous peu dans d'affreuses tortures comme il se doit, rassurez-vous, l'ordre ortho-acoustique sera sauf de tout chambardement! :mdr:

[ Dernière édition du message le 15/01/2021 à 22:59:40 ]

19935
Je ne dis pas que c'est fromage ou dessert, mais que le fait qu'on écoute plus ou moins volontairement dans des conditions pas idéales ne justifie pas qu'on choisisse volontairement des solutions inadaptées à une écoute idéale. Sauf si on privilégie l'écoute loisir sans souci, et ça se respecte. Je fais ça tous les jours avec la radio de ma cuisine. Mais dans ce cas, on ne peut pas affirmer que c'est comme ça qu'il faut faire.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

[ Dernière édition du message le 15/01/2021 à 23:04:51 ]

19936
C'est comme cela qu'il faut écouter la musique, sans se soucier des conditions techniques. C'est d'ailleurs ainsi que pratiquent quasiment 100% des humains dans leur habitat naturel sur Terre, à l'exception des quelques uns qui comme tu le dis "choisisse[nt] volontairement des solutions inadaptées à une écoute idéale" avec tout un tas de farces et attrapes connues sous le nom de gris-gris de la hifi, et dont la dénonciation est si savoureuse.

Mais cela dit la diffusion des bonnes pratiques en matière de studio et d'écoute optimisée est utile, mais c'est une sorte de gris-gris aussi (un gris-gris de magie blanche)
19937
Citation de Jan :
Je ne dis pas que c'est fromage ou dessert,

Ce n'est pas à toi que je répondais :clin:
Je suis d'accord avec toi, tu t'en doute.

Citation :
Mon point de vue c'est que cela n'a pas d'importance sur quel système on écoute.

Je ne vais pas dire n'imp pour rester courtois, mais je n'en pense pas moins.

Citation :
donc finalement ça donnera toujours la musique dans des conditions acceptables pour 100% des gens qui en écouteront

Non.

Citation :
Aucun appareil aussi pourri soit-il, de nos jours, ne permet pas d'écouter de la musique et de l'apprécier.

Non plus

Citation :
il n'y a pas d'installation si mauvaise qu'elle doive éloigner d'écouter de la musique, le seul déterminant qui compte, c'est d'en écouter ou non, et si oui, davantage.

Quand t'as qu'un système pourri sous la main, ça donne moins envie d'écouter de la musique que si t'as un bon système. A amour de la musique constant.
Ex : dans mon vieux fourgon avec un son pourri (et un moteur bruyant), je préférais souvent écouter des émissions parlées que passer de la musique.

Après, si ton propos est de dire "l'amour de la musique ne justifie pas d'acheter un câble secteur à 1500 € le mètre", on est d'accord. Mais ce n'est pas ce que disent tes phrases que j'ai citées.
19938
Citation de Will :
Citation :
Mon point de vue c'est que cela n'a pas d'importance sur quel système on écoute.

Je ne vais pas dire n'imp pour rester courtois, mais je n'en pense pas moins.

Citation :
donc finalement ça donnera toujours la musique dans des conditions acceptables pour 100% des gens qui en écouteront

Non.

Citation :
Aucun appareil aussi pourri soit-il, de nos jours, ne permet pas d'écouter de la musique et de l'apprécier.

Non plus

Je suis bien d'accord avec toi Will, bien au contraire !

:facepalm::8O::facepalm::8O::facepalm::8O:

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

19939
On n'est pas d'accord mais je vais faire court, je redis bien, on s'en moque totalement des conditions d'écoute, le progrès dans l'écoute de la musique, c'est d'en écouter davantage, de diversifier davantage, de découvrir davantage. Le reste, ortho-phonie ou gris-gris, c'est la même obsessionnalité à l’œuvre, différemment, et elle est ennemie de la musique. (Et le travail de l'ingénieur du son soit béni tout de même, amen!)

[ Dernière édition du message le 16/01/2021 à 00:31:56 ]

19940
Citation de Dr :
Citation :
L'audiophile est généralement motivé par une sorte de quête inconsciente qui est en fait très contradictoire : il vise à la fois la Haute-Fidélité ET la "coloration" de son système d'écoute.


Normalement non. Juste la fidélité. La plus haute possible. Et typiquement, les comparaisons entre le son réel, dans la salle, d’un instrument acoustique, avec sa reproduction par un système hifi, comme le faisait Cabasse pour ses fameuses démonstrations, ça illustre bien que ce qui est recherché c’est la pure fidélité. La coloration est une distrosion, donc un défaut.


c'est bien pour ça que je parle de quête inconsciente :clin:

SSL UF8:  Excellente ET frustrante

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19941
Citation :
Le reste, ortho-phonie ou gris-gris, c'est la même obsessionnalité à l’œuvre, différemment, et elle est ennemie de la musique.

ça s'est pas faux.
De là en conclure "on s'en fout des conditions d'écoute", il y a un gouffre énorme.

C'est un peu comme de dire "on n'a pas besoin de 30 000 € de synthé pour faire de la bonne musique" et d'en conclure qu'on peut aussi bien jouer sur un Bontempi que sur un Moog ou un Sequential.
19942
Citation de miconmac :
Citation de Dr :
Citation :
L'audiophile est généralement motivé par une sorte de quête inconsciente qui est en fait très contradictoire : il vise à la fois la Haute-Fidélité ET la "coloration" de son système d'écoute.


Normalement non. Juste la fidélité. La plus haute possible. Et typiquement, les comparaisons entre le son réel, dans la salle, d’un instrument acoustique, avec sa reproduction par un système hifi, comme le faisait Cabasse pour ses fameuses démonstrations, ça illustre bien que ce qui est recherché c’est la pure fidélité. La coloration est une distrosion, donc un défaut.


c'est bien pour ça que je parle de quête inconsciente :clin:


Pourquoi inconsciente ? Qu’est-ce que tu veux dire ?
19943
Dans l'absolu je suis d'accord avec lasieste, ce qui est important c'est d'écouter de la musique (et de préférence celle qu'on apprécie) quelque soit la qualité du système de diffusion. Quand j'aime une chanson ou un morceau ce que je ressens, l'émotion, est la même quelque soit le système d'écoute (hors cas extrêmes cela va de soi). Si j'écoute The Sound of Silence sur un vieux "transistor" sur France Culture en bricolant dans l'atelier de mon père (c'est du vécu) j'aurai la même émotion qu'à chaque fois que j'entends cette chanson : j'aurai la chair de poule et les larmes qui montent aux yeux.
Je me répète mais j'ai un pote qui a une émission de radio qui écoute en permanence sur de la merde : autoradio Lidl dans la bagnole, colonne bluetooth chez lui, écouteurs et mp3 pourris etc. Il s'en fout, tant que ça s'écoute c'est de la musique. Je trouve cette attitude saine, elle privilégie le fond à la forme. Aimer la musique c'est pas forcément dépenser des sommes astronomiques dans du matos.
Ceci-dit moi personnellement je suis à l'opposé :facepalm:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

19944
Citation :
Il y a une sorte de sérieux dans la dénonciation et le rappel des saints ordres de l'ortho-acoustique technique, qui relève du gris-gris tout pareil,

Bim ! bon retour de manivelle quand même :oo: :diable:

écouter la vie en rose sur n’importe quel système rendra toujours la même émotion , dans un camion aussi :clin: monte le son will :aime: . et en mono aussi au passage ...:?!:

Un bon morceau avec moult instruments aura besoin de plus qualitatif ,soit.
Mais qui reste au garde à vous en plein sweet spot ? dans la vie réelle ...

Cela étant différent quand on la compose ou la crée , de notre point de vue , et nous n’avons pas tort .
Mais a t'on réellement besoin d'une paire de moniteurs à 7 ou 15000 euros pour ça ? ...

(-;  Be Funky  ;-)

Soundcloud

19945
En 1920 ceux qui écoutaient les 78 tours étaient probablement autant submergé d'émotions que kosmix :clin:, mais émotions différentes de ceux qui allaient à un concert symphonique ou à la fanfare du village pour les moins riches, malgré tout toujours aussi surprenante de dynamique et de pureté timbrale des cuivres live, même à notre époque.

On peut essayer d'approcher ces vibrations chez soi, mais seul un bon système encore cher le permet jusqu'à présent.

[ Dernière édition du message le 16/01/2021 à 08:44:17 ]

19946
MMmouais...mon probleme à moi c'est que depuis que je fais de la zic en home studio avec des bons hp un ordi ,a chercher a faire le son le plus propre toussa, j'ai mal quand j'entend du son pas bon..
19947
Je suis d'accord avec Will : C'est quand j'écoute de la musique pendant que le lave-vaisselle tourne que je me rends le mieux compte s'il y a un problème de vidange :mrg:

Sinon perso, si j'écoute une musique que j'apprécie, et bien si le système est pourrit, je préfère ne pas l'écouter du tout.
Et j'irais plus loin en disant qu'il y a très peu de choses qui m'enragent plus que mon système d'écoute qui se met subitement à merder / freezer au moment où je devrais frissonner de plaisir sur un morceau que j'adore.
Je sais pas pour les autres, si vous êtes masochistes (ça se respecte), mais moi je peux pas, j'ai déjà pété un appareil pour cette raison (il y a fort longtemps :mrg:)

PS : je fais de l'hyperacousie (seuil de fatigue-douleur atteint lorsque c'est à peine le seuil d'inconfort chez les autres), je ne saurais dire dans quelle mesure ça influe sur mon appréciation des sons et de la musique, mais je sais que dans mon ancien combi T2, j'ai essayé d'y installer mon autoradio avec mes beaux gros HP, le son était très bof doublé du bruit du moteur omniprésent dans un véhicule de ce genre, j'ai préféré virer l'autoradio tout court. (et je préférais la musique du Flat T4)

[ Dernière édition du message le 16/01/2021 à 09:33:21 ]

19948
Citation de Dr :
Citation de miconmac :
Citation de Dr :
Citation :
L'audiophile est généralement motivé par une sorte de quête inconsciente qui est en fait très contradictoire : il vise à la fois la Haute-Fidélité ET la "coloration" de son système d'écoute.


Normalement non. Juste la fidélité. La plus haute possible. Et typiquement, les comparaisons entre le son réel, dans la salle, d’un instrument acoustique, avec sa reproduction par un système hifi, comme le faisait Cabasse pour ses fameuses démonstrations, ça illustre bien que ce qui est recherché c’est la pure fidélité. La coloration est une distrosion, donc un défaut.


c'est bien pour ça que je parle de quête inconsciente :clin:


Pourquoi inconsciente ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

Pour le dire autrement :
l'évidence de la recherche de la fidélité ne me semble pas si évidente que cela quand on creuse un peu la discussion avec un audiophile ( je ne peux pas parler de tous, bien entendu )
Dernièrement , j'ai constaté avec étonnement qu'un ami audiophile - pourtant très raisonnable ;-) - ne peut - en aucun cas - envisager de s'équiper avec des enceintes amplifiées parce qu'il ne veut pas renoncer à la possibilité de trouver lui-même le meilleur assemblage ampli/enceintes. Peu importe si un moniteur amplifié apporte un éventuel gain ( à budget comparable ) en terme de "fidélité" puisque finalement, aucune mesure objective ne permet de complètement l'évaluer et que surtout le but ultime ne pourra jamais être atteint.
:?!:
Et quand on aborde ensuite le thème du traitement acoustique - domaine où il est possible de démontrer "scientifiquement" qu'une pièce non traitée ruine totalement les capacité de la chaine HiFi, alors il finit par "défendre" que la quête de fidélité n'est pas le seul aspect qui l'intéresse. Au bout de la discussion, il en vient presque à élaborer que sa quête de Haute-Fidelité n'a finalement pas grand chose à avoir avec une tentative de mettre au point une chaine qui soit neutre.
Et d'ailleurs quand on lit les "argumentaires" idiophile, on voit rarement que l'argument de neutralité est mis an avant.

Pour faire court : si demain on trouvait un système de reproduction qui soit parfait ( ou nettement moins imparfait que les autres ) il n'est même pas certain que ça 'intéresserait une majorité d' audiophiles

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[ Dernière édition du message le 16/01/2021 à 10:08:47 ]

19949
Bien sûr qu'on peut apprécier de la musique sur un système son pourri, cela dit l'écouter dans d'excellentes conditions permet de décupler le plaisir.
Difficile de revenir en arrière quand on a goûté à un certain niveau de qualité, en tout cas de manière définitive.

Citation de BBmiX :
Mais qui reste au garde à vous en plein sweet spot ? dans la vie réelle ...

Moi :p Je peux rester 10h par jour face à ma chaine hi-fi pour bosser, dans mon salon.
Mais effectivement c'est le cas pour peu de monde.
19950
Citation de Combe :
Bien sûr qu'on peut apprécier de la musique sur un système son pourri, cela dit l'écouter dans d'excellentes conditions permet de décupler le plaisir.
Difficile de revenir en arrière quand on a goûté à un certain niveau de qualité, en tout cas de manière définitive.


Je crois qu'il faut bien distinguer la création où nous avons tous des exigences pointues (pour les instruments, le matériel en général dont les écoutes, etc.), et pour pouvoir créer la meilleure musique possible, c'est justifié, d'autant que c'est la partie cuisine, la partie qui n'est pas publique. Et de l'autre côté la restitution sonore, où tout le travail a été fait en amont pour que ça passe sur n'importe quel système ou appareil, là c'est la partie publique, tout le monde partage le même fichier musical.
Il y a certainement un minimum syndical pour chacun, chacun ayant un ou des systèmes d'écoute déjà à disposition, des habitudes, une histoire, et donc au fond personne ne part jamais de zéro, sauf les enfants ou les ados peut-être, et encore, le niveau du premier matériel aujourd'hui, vu la baisse des prix généralisée dans ce domaine, est certainement meilleur en moyenne qu'il y a 20 ou 50 ans.
Mais ensuite je pense que la part qui est dévolue à la satisfaction du son, ou à l'écoute du son, ou à l'auto-félicitation sur le son qu'il sonne bien tout ça, est retirée à la musique : on se met à écouter le matériel, ce qui est typiquement ce dont nous cherchons à nous délivrer.
Puis il y a aussi une réalité de terrain, on achète du matériel d'écoute hifi à un moment donné de sa vie, puis ensuite on vit avec, on s'habitue au son qu'il donne, et on cesse de comparer, ou même seulement de s'en préoccuper, pendant bien souvent des dizaines d'années.
Et donc il reste la musique, on en écoute, plus ou moins, et littéralement, la question du son et de la hifi, du système, disparaît devant son usage le plus simple, on tourne un bouton, on met un disque, on lance un streaming, et on n'y pense plus au matériel. En ce sens, un système hifi, neutre, transparent, idéal, c'est celui de tous les jours quel qu'il soit, celui auquel on ne prête plus attention. Et c'est d'ailleurs le cas de la hifi chez la majorité des gens qui écoutent de la musique à travers la planète.

L'audio et l'idio-philie concerne une attitude inverse, on écoute pas mille disques sur un seul systèmes indifférent, on écoute le même disques mille fois sur du matos qu'on espère meilleur, on écoute le matériel, et non la musique, c'est un dévoiement complet du processus normal, une perversion, de nature obsessive, et qui devrait être vécue comme une souffrance, mais comme toutes les perversions, la souffrance qu'elle induit est masquée par la répétition obsessive, retournée en une jouissance ou une exultation morbide.

La vente de la hifi en salon joue exactement sur cette souffrance déguisée en jouissance : "et maintenant nous allons prendre une claque en écoutant cet autre préampli", etc., elle piège le client dans cette boucle maladive, le temps de monter aussi haut que possible dans les tarifs, mais une fois rentré chez lui, le client découvre jour après jour d'une part qu'il s'habitue très vite à son nouveau système, que si c'est sa nature, bien vite il lui faudra encore autre chose, et d'autre part, qu'il n'a pas tout un arsenal pour comparer à domicile, et donc que toute cette quête de comparaison et de choix pointilleux, sont absolument vains. Normalement. Et ceux qui ne le découvrent pas, ou n'acceptent pas ce retour à la réalité, commencent ou continuent une carrière audio- ou idiophile, très loin de la musique la plupart du temps (discothèque réduite mais étagère à hifi pleine de matos en-veux-tu-en-voilà!)

Alors dans ce cas si c'est cette exultation plus ou moins morbide, à l’œuvre des degrés plus ou moins sévères, le "surcroît de plaisir" de l'écoute sur la hifi top-moumoute, il n'est pas lié à la musique, mais à la dérivation de la souffrance obsessionnelle insupportable et changée en jouissance par des mécanismes bien connus de retournement auto-protecteur et auto-congratulatoire.

De sorte que si c'est effectivement excessif et à l'emporte-pièce de dire que "le système d'écoute n'a aucune importance, pourvu qu'on écoute de la musique", c'est pourtant bien le cas normalement dans la pratique chaque fois que l'on n'est pas happé par une boucle obsessionnelle, chaque fois que l'on écoute la musique pour elle-même, et pas pour calmer une pulsion obsessionnelle. Par exemple, lorsque l'on découvre le nouvel album d'un musicien aimé, on écoute principalement la musique ; à l'inverse, quand on se met en boucle à réécouter quinze fois tel passage de tel morceau histoire de voir s'il n'y a pas un chouilla de ceci ou cela qui etc., si ce n'est pas une nécessité professionnelle ou d'art&métier disons, on est dans une pathologie.

C'est de cela qu'il s'agit de nous délivrer, en nous marrant en dénonçant les gris-gris des idiophiles, mais aussi les pratiques audiophiles qui consistent à écouter le matériel, quand il s'agit en réalité des musiques qui sont diffusées dessus, et d'elles seules.

Encore une fois je mets bien à part l'ingénieur du son (et le producteur ou le home-studiste etc.), qui sont obsédés du bon son pour des raisons qui n'ont rien à voir avec cette morbidité (ou seulement accidentellement par déformation professionnelle), mais avec la tambouille de la cuisine où se crée la musique.