Le coin du français.
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Pevets


Anonyme


Anonyme


sonicsnap


Point-virgule

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

will_bru

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

Anonyme

Normalement, c'est plutôt la muse qui est sensée nous habiter.
[ Dernière édition du message le 11/09/2023 à 13:09:40 ]

Anonyme

Mais ce n'est pas parce que "ôtez moi d'un doute" est autorisé que "ôtez moi un doute" est interdit, quand même?
Ah ! Voilà du bon sens.
Et aussi, on peut être créatif. Poèter plus haut que son luth , néologer, sanantoniaiser, molièriser, rabelaissiser... Sinon, on serait passés à côté de tout un tas de bons gros chef-d’œuvres. Vive la langue fourrée ! A-bas la langue de bois ! (Et pour la gueule de bois on verra demain au boulot.)
Appuyez-vous sur les principes, il finiront bien par céder.
Oscar Wilde

[ Dernière édition du message le 10/09/2023 à 20:47:56 ]

sonicsnap

[ Dernière édition du message le 11/09/2023 à 10:02:25 ]

Hit !


- C'est même moi qui ai convié Sieur Jensou' à nous rejoindre deviser ici de la question du "doute".
Mais j'ai rencontré entretemps deux bricoles personnelles, aussi consécutives qu'inattendues et à devoir régler au + tôt dans la vraie vie. Et n'ai pu poster nulle part.
Voici mon opinion.
- Je plaide évidemment en faveur de la formulation : "Ôtez-moi d'un doute".
D'abord, je la trouve bien + ample, + gracieuse.... + française. Oui, disons-le : + pédante (et alors !?...).
Mais en décortiquant, on a bien 2 temps forts: "Otez-moi" / "de ce doute".
=> C'est bien le narrateur qui demande à être extrait d'un doute.
- Si l'on écrit le grinçant : "ôtez-moi un doute".
Peu recommandable en bonne rigueur, mais chacun son droit de passer pour qui il défend être....
Comme dans : "Pitié, Docteur, ôtez-moi ce clou du pied !".
Qui pourrait se résumer à : "Docteur : ôtez ce clou.
=> C'est alors un objet que le narrateur demande d'être extirpé de son corps.
"Brèfle"

Dans le premier cas le gars demande d'être "ôté" du/des doute(s) qui l'assaille(nt). C'est lui qui s'échappe.
Dans le second, il demande à extraire un objet étant en lui. : C'est l'objet qu'on retire.
Du reste, vous ne diriez jamais : "Docteur, ôtez-moi de ce clou !...
Pas davantage que vous ne devriez désormais écrire : "Docteur, ôtez-moi un doute...
D'où la construction privilégiée de cette tournure... qui ne devrait plus poser le moindre doute.

Anonyme

La longue lecture
Le temps libéré est notre défaite
pourtant la rumeur toujours la porte
à tire d'aile, dans le colisée des ruelles jaunes ‒
ombre d'un quotidien de fer,
aux puits des larmes, jusqu'au bout des beaux jours.
Car les beaux jours sont cruels, ensevelis et poreux
que soulève un hercule de gloriole
au lent remugle de l'intime, au liseré soufflé
d'un poids, d'une trace, point ou fête, tout ruisselant, revenant à
nous
en ciel clément.
Vers cette confirmation d'amis, de mains frottées, de temple
d'amour à timbre et à toucher.
Tout réconfort !
Le doigt d'un neveu de Baruch
parcourant à allure d'oracle, la page incendiée de son livre,
faisant chanter tous les rubans argentés, la voix de complainte,
les oiseaux bleu-bistré de la Bible,
sérénade à science irrévocable de reposer, comprendre sans peur,
de peser, tous doutes ôtés, l'espoir et le repentir avec des arceaux.
Ne pas brusquer : ailler. Ne pas bruire. Ne pas fermer : cercler.
En la pâte aux mille ruses d'aimer.
Paul Le Jéloux - "8 poèmes". Dans SECOUSSE N°18 (MARS 2016)
Paupertas
Être riche n’est pas l’affaire ;
Toute l’affaire est de charmer ;
Du palais le grenier diffère
En ce qu’on y sait bien aimer.
L’aube au seuil, un grabat dans l’angle ;
Un éden peut être un taudis ;
Le craquement du lit de sangle
Est un des bruits du paradis.
Moins de gros sous, c’est moins de rides.
L’or de moins, c’est le doute ôté.
Jamais l’amour, ô cieux splendides !
Ne s’éraille à la pauvreté.
À quoi bon vos trésors mensonges,
Et toutes vos piastres en tas,
Puisque le plafond bleu des songes
S’ajuste à tous les galetas !
Croit-on qu’au Louvre on se débraille
Comme dans mon bouge vainqueur,
Et que l’éclat de la muraille
S’ajoute aux délices du cœur ?
Victor Hugo - "Les chansons des rues et des bois" dans Œuvres complètes
Si même le père Hugo le dit, c'est que l'on peut : ôter un doute. Et demander à ce que l'on nous en soulage ! Peut-être en délaissant "ôtez moi un doute" pour "Ôtez moi le doute" ou "Ôtez moi ce doute". Voire même "Ôtez moi donc ce doute" (6 pieds, ça passe mieux : c'est un demi alexandrin. Presque un début d’œuvre


Hit !

Mais elles n'ont rien à voir avec notre : "ôtez-moi d'un doute" en tant qu'expression


Anonyme

rien à voir avec notre : "ôtez-moi d'un doute" en tant qu'expression
Ah ben si, quand même un peu !
On peut ôter un doute autant que s'en faire ôter d'un. Donc, les deux expressions, "ôtez-moi un doute" et "ôtez-moi d'un doute", d'un point de vue logique, seraient également admissibles. Si l'une nous parait plus "correcte" que l'autre, il me semble que c'est surtout parce qu'elle nous est plus familière. Sa concurrente est si peu employée qu'elle ressemble, lorsqu'elle surgit, à une bavure, une erreur. Mais tant d'un point de vue sémantique que d'un point de vue logique ou grammatical, elle ne comporte, en soit, aucune incorrection. Seulement une incongruité due à son peu d'usage. On en revient à la problématique de la règle et du dictionnaire qui sont, selon l'emploi que l'on veut bien en faire, soit prescriptifs et figeant, soit une validation de l'usage et donc un signe de la vivacité d'une langue vivante.
Les langues dont les règles ne bougent pas sont le Latin, le Grec ancien, l'Araméen, l'Ougarit... Des langues mortes. Seules perdurent les langues qui évoluent. Les poètes, les romanciers et les cours d'écoles peuvent peut-être sauver le français. Mais si on les laisse faire, les académiciens auront sa peau. Il faut accepter que, de toutes façons, le français du XXVIe siècle ne sera pas plus semblable au notre que le notre est semblable à celui de Rabelais. S'accrocher mordicus à un rocher lors d'une orogenèse, pour une dynastie de patelles, c'est suicidaire : les alevins doivent prendre le courant et se laisser porter pour perdurer.
[ Dernière édition du message le 11/09/2023 à 22:56:39 ]

Hit !

Qu'un doute puisse être ôté (en l'englobant dans une phrase bien articulée), je n'en disconviens pas et y souscris cent fois. Comme indiqué dans mon précédent message.
Mais s'agissant de : "ôte-moi d'un doute", il est bel et bien question d'une expression à part entière, d'une entité - j'allais presque dire : "un lieu commun" pour éviter d'avoir à écrire : "gimmick".
Et cette expression n'est reprise ni par Le Jéloux ni par Hugo.

Anonyme

je ne participe pas plus à la conversation.

Hit !

Mais ce n'est pas le sujet.
Le sujet, c'est que beaucoup reviennent systématiquement nous dire qu'ils ne reviennent plus

Anonyme

Mais s'agissant de : "ôte-moi d'un doute", il est bel et bien question d'une expression à part entière, d'une entité - j'allais presque dire : "un lieu commun" pour éviter d'avoir à écrire : "gimmick".
Je crois que tu cherchais "expression idiomatique". Comme crayon gras, crayon de papier, crayon à papier... Chocolatine et pain au chocolat. On serait donc bien sur une validation par l'usage.
D'où le corolaire :
Si l'expression est en usage (recherche google "Ôte-moi un doute"), et qu'elle commence également à passer dans la lis tes ratures (voire spoiler),
— Je voulais dire courageuse. Et je ne suis pas d’accord avec le dernier.
— Tu es sérieux ? Ou bien c’est encore une tactique de drague ? Parce que laisse-moi te dire qu’en 2015, on emploie plus ce genre de baratin. Regarde-moi bien parce que je peux également te citer un tas de synonymes de moche. Pourquoi pas insignifiante, méprisable, laide, horrible, pitoyable…
— Je te regarde là, et je n’en vois aucun. Je dirais plutôt charmante, ravissante, adorable, admirable, noble, courageuse, jolie, très jolie.
— OK, ôte-moi un doute. Es-tu toi aussi aveugle ? Non parce que je ne vois que ça.
— Désolé de te décevoir, mais j’ai une vue excellente, me dit-il joueur.
— Alors, permets-moi d’en douter. Tu devrais refaire des tests, lui dis-je avec un léger sourire. Il y a d’excellents médecins ici.
— Permets-moi à mon tour d’être libre arbitre de mes opinions."
Extrait de "Te revoir : Renaissen's" de Eny Rêves
(Ce n'est certes pas encore du niveau La Pléiade, mais c'est édité, fusse à compte d'auteur).
...alors, on ne peux pas dire "Cela ne se fait pas", puisqu'il y a des personnes qui le font.

[ Dernière édition du message le 12/09/2023 à 00:17:17 ]

Hit !

Si l'expression est en usage (...), et qu'elle commence également à passer dans la lis tes ratures (voire spoiler),
=> Ah ok :
"Lis tes ratures", il m'a fallu 2 coups.
En cause : le manque de soin de ta part pour m'y porter l'attention

on ne peux pas dire "Cela ne se fait pas"
Si. On le peuT.
- Par ailleurs, le spoiler que tu livres fourmille, hélas ! littéralement d'erreurs.

sonicsnap


Anonyme

Si. On le peuT.
...
- Par ailleurs, le spoiler que tu livres fourmille, hélas ! littéralement d'erreurs.
Cela s'appelle esquiver : tu te focalise sur la forme pour ne pas avoir à répondre sur le fond
Mes arguments, sont ceux-ci :
- Au poste 5613, tu avance le fait que l'expression "Ôte-moi d'un doute" est celle en usage, donc que c'est la bonne.
- Au poste 5616 je te montre que "Ôte-moi un doute" et aussi utiliser. Si l'usage est validant pour la première, il doit l'être pour la seconde, sinon il ne doit l'être pour aucune des deux.
- D'un point de vue grammatical, syntaxique, sémiologique, aucune des deux formulation n'est incorrecte.
Conclusion, c'est l'habitude qui nous fait paraitre l'une idoine et l'autre abstruse.
Et dans ta prochaine réponse, je me balance des remarques sur l'orthographe. J’attends des arguments raisonnés, pas une esquive, sinon la discussion va vraiment perdre de son intérêt.
M'sieur ! M'sieur !
[ Dernière édition du message le 12/09/2023 à 12:58:18 ]

Anonyme


will_bru

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

Hit !

Mais je ne connais encore aucun poète sur AF.

Anonyme

Mais je ne connais encore aucun poète sur AF.
La chanson ne pourrait donc pas être de la poésie ?
Je sens venir le débat :
[ Dernière édition du message le 12/09/2023 à 16:08:12 ]

Hit !

La chanson ne pourrait donc pas être de la poésie ?
=> Pas d'après Victor Hugo, en tout cas.
Qui interdisait à quiconque de "mettre de la musique au bas de ses vers".
Certes, Brassens -mais c'est Brassens- contourna la volonté du maître...
(Lequel Brassens demeura, au reste, piètre écrivain. Sa "Tour des miracles" m'a emmerdé à partir de la page 2 et n'en suis jamais venu à bout).
Me font parallèlement rire tous ces gens qui entendraient chantonner "à la Brassens" mais emploient à bien mauvais escient des expressions hasardeusement entendues, comme : "excusez-moi du peu", que l'immense Georges avait, lui, expressément retournée sur elle-même.
Les cas sont très nombreux; il faut bien que les imbéciles heureux soient nés quelque part...
Hit ! - THREAD "Le Rendez-vous des Belges". / THREAD "Les Conneries publiques" (anecdotes non musicales).
[ Dernière édition du message le 12/09/2023 à 15:25:29 ]

Anonyme

[ Dernière édition du message le 12/09/2023 à 16:13:51 ]
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