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Guide d'achat des ordinateurs pour faire de la MAO - Quel ordinateur pour la musique ? (Partie 1 mise à jour le 16/07/2022)

Un ordinateur pour faire de la musique ? En voilà une bonne idée. Oui mais lequel ? En voilà une bonne question. Et d’abord, c’est quoi un ordinateur et comment ça marche ?

Guide d'achat des ordinateurs pour faire de la MAO : Quel ordinateur pour la musique ? (Partie 1 mise à jour le 16/07/2022)
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Dans la produc­tion musi­cale comme dans le secré­ta­riat ou la comp­ta­bi­lité, les micro-ordi­na­teurs ont révo­lu­tionné les méthodes de travail. Imagine t’on aujour­d’hui taper un CV sur une machine à écrire avec copie carbone plutôt que dans un trai­te­ment de texte ? Certes non. Et c’est la même chose pour enre­gis­trer ou produire de la musique : diffi­cile de faire sans ordi­na­teur… Et quand bien même on trouve ça et là des inté­gristes du tout vintage, force est de consta­ter qu’au­cun morceau n’est aujour­d’hui commer­cia­lisé sans passer à un moment par un ordi­na­teur, ne serait-ce que parce que les prin­ci­paux supports de diffu­sion sont désor­mais numé­riques : CD, MP3, strea­ming…

Bien entendu, il reste toujours possible d’en­re­gis­trer un disque avec un bon vieux magné­to­phone multi­piste et profi­ter ainsi du grain que la bande confère au son, mais recon­nais­sons que la chose est très coûteuse en temps comme en argent (entre­tien, coût des bandes, etc.) et qu’il s’agit donc là d’un loisir pour gens fortu­nés. Si vous n’êtes ni Jack White, ni Lenny Kravitz et que vous n’avez pas les moyens de louer 3 mois Abbey Road pour faire de l’Edi­ting à coup de colle et de ciseaux, vous allez donc proba­ble­ment vous conten­ter, comme 99 % des home studistes et ingé­nieurs du son, d’un ordi­na­teur pour faire de la musique.

A quoi ça va vous servir ? Avec les inter­faces et logi­ciels adéquats, à pilo­ter n’im­porte quel instru­ment élec­tro­nique MIDI (synthé, sampler, etc.) ou n’im­porte quel instru­ment virtuel, à enre­gis­trer de l’au­dio, et à mixer tout ça ensemble en appliquant au besoin des effets… Le tout avec la possi­bi­lité, entre autres, de sauve­gar­der autant de variantes de votre travail que néces­saire, d’an­nu­ler telle ou telle erreur, et de jouir de la toute puis­sance du Couper/Copier/Coller. En studio, ou en live. Et pour un prix ridi­cule en regard de ce que ce genre de choses vous auraient coûtées il y a 40 ans.

Bref, il vous faut un ordi­na­teur. Oui, mais lequel ? Un mac, un PC, avec quel proces­seur ? Quel disque dur ? Combien de RAM ? Et d’abord, comment je pour­rais choi­sir tout ça si je ne sais pas un mini­mum ce qu’est un proces­seur ou à quoi sert la RAM ?
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Pas de panique : on va essayer de clari­fier tout ça, sachant qu’il nous faudra au moins trois articles pour le faire. Commençons pour l’heure par voir ce qu’on désigne par « ordi­na­teur »…

Desk­top ou portable : les types d’or­di­na­teurs

Les ordi­na­teurs sont partout et ils ont toutes les formes : pour héber­ger un site web comme Audio­fan­zine, on utilise des ordi­na­teurs en rack qu’on appelle des serveurs, tandis que votre smart­phone comme votre tablette sont eux aussi des ordi­na­teurs… Certains sont minus­cules comme les Rasp­berry Pi qui tiennent dans la main, d’autres sont énormes comme les super­cal­cu­la­teurs qu’on utilise pour faire des modé­li­sa­tion complexes ou calcu­ler, dans l’ima­gi­naire d’un Douglas Adams, la réponse à « la grande ques­tion sur la vie, l’uni­vers et le reste »… Mais en marge de cette diver­sité, ce qu’on désigne géné­ra­le­ment par ordi­na­teur se présente sous deux formes :

desktopL’or­di­na­teur de bureau (desk­top en anglais)

On le nomme ainsi parce qu’on l’uti­lise assis à une table : il se compose géné­ra­le­ment d’une tour à laquelle sont raccor­dés un clavier, une souris, un écran et des enceintes, mais peut aussi être un tout-en-un inté­gré, auquel cas le contenu de la tour est inté­gré dans l’écran…

Dans tous les cas, il est tribu­taire d’un raccor­de­ment au secteur pour être utilisé, ce qui fait sa grande diffé­rence avec l’or­di­na­teur portable qui lui peut fonc­tion­ner sur ses batte­ries rechar­geables inté­grées…

L’or­di­na­teur portable (laptop en français)

laptopOn le nomme ainsi parce qu’à la diffé­rence de l’en­com­brant ordi­na­teur de bureau, on peut le trim­bal­ler partout. Laptop veut d’ailleurs dire sur les genoux… La parti­cu­la­rité d’un portable, c’est qu’il est un tout-en-un pliable qui comprend l’écran, clavier, pavé tactile en guise de souris, mais surtout qu’il peut fonc­tion­ner sur une batte­rie inté­grée…

Si nous revien­drons sur ces deux grands types d’or­di­na­teurs à l’heure du choix, il convient de souli­gner qu’on désigne les éléments essen­tiels et internes d’un ordi­na­teur sous le nom de compo­sants (proces­seur, carte mère, mémoire vive, disque dur, etc.) alors que les élément facul­ta­tifs et externes sont appe­lés des péri­phé­riques : le clavier, la souris, l’écran ou encore l’im­pri­mante sont ainsi des péri­phé­riques. 

Comment ça l’écran est un élément facul­ta­tif ? Eh bien oui, car l’or­di­na­teur n’a pas besoin d’écran pour fonc­tion­ner, c’est vous qui avez besoin d’écran pour le contrô­ler, tout comme de la souris ou du clavier… Sachez d’ailleurs que les serveurs sur lesquels sont héber­gés Audio­fan­zine ne sont raccor­dés à aucun écran, clavier ou souris, du moins pas direc­te­ment…

Vous vous en doutez, nous nous inté­res­se­rons aux péri­phé­riques dans un second temps pour nous pencher d’abord sur les organes internes de de l’or­di­na­teur : ses compo­sants.

Les compo­sants d’un ordi­na­teur

Que vous déci­diez de monter vous-même votre ordi­na­teur ou que vous hési­tiez entre plusieurs modèles chez un assem­bleur de quar­tier, à la FNAC ou sur le site d’Apple, un petit passage en revue des diffé­rents compo­sants le consti­tuant vous sera d’une grande utilité pour comprendre ce que vous ache­tez et compa­rer les specs de plusieurs ordi­na­teurs, en sachant que ce sont les mêmes que l’on retrouve à l’in­té­rieur d’un portable ou d’un modèle de bureau, un Mac ou un PC… 

Partons d’un modèle Desk­top clas­sique avec un boîtier. L’écran, le clavier, la souris et les enceintes sont en effet des péri­phé­riques comme nous l’avons dit, et c’est dans ce boîtier que se trouve l’or­di­na­teur à propre­ment parler… 

Le boîtier

Appelé aussi tour quand il se présente sous une forme verti­cale, ce dernier peut être plus ou moins haut et son rôle est, comme votre corps le fait avec vos organes, d’abri­ter tous les compo­sants de l’or­di­na­teur, de les proté­ger des chocs et de la pous­sière tout en opti­mi­sant leur posi­tion­ne­ment… Quelques coups de tour­ne­vis cruci­forme permettent d’ou­vrir la tour et de comprendre l’ana­to­mie de la bête…

Inside_armadnigenerals_computer

Ne vous lais­sez pas impres­sion­ner par cet appa­rent fouillis et remarquez le gros bloc gris en haut à gauche dont partent plein de câbles rouges, noirs et jaunes… Ce bloc, c’est l’ali­men­ta­tion de l’or­di­na­teur, qui va permettre une fois raccordé au secteur d’ali­men­ter tous ses compo­sants en élec­tri­ci­té… Notez aussi la présence de nombreux venti­la­teurs, et notam­ment dans l’ar­rière même du boîtier : leur rôle est de refroi­dir le plus effi­ca­ce­ment possible tous les compo­sant en faisant circu­ler l’air…

Repé­rez enfin au fond du boîtier une large carte à circuits impri­més de couleur verte, rose ou bleu dans laquelle viennent se ficher l’autres cartes. Je vous présente la carte mère…

La carte mère

Si on compa­rait l’or­di­na­teur à un corps humain, disons que la carte mère serait en quelque sorte le tronc sur lequel viennent se gref­fer tous les organes et membres néces­saires à l’uti­li­sa­tion de la machine. C’est en effet elle qui fait le lien entre tous les compo­sants élec­tro­niques et distri­bue à chacun le courant qu’elle reçoit de l’ali­men­ta­tion. Mais c’est aussi elle qui intègre la plupart des connec­teurs que vous utili­se­rez pour raccor­der des péri­phé­riques (les fameux ports USB notam­ment pour connec­ter clavier, souris, etc., mais aussi une prise Ether­net pour relier votre ordi à la box Inter­net ou n’im­porte quel réseau local), ou des compo­sants essen­tiels comme le proces­seur, la mémoire vive, les disques durs ou optiques, etc.

C’est donc à partir de ses spéci­fi­ci­tés à elle, des connec­teurs qu’elle embarque et de son apti­tude à gérer telle ou telle norme, que vous pour­rez éven­tuel­le­ment choi­sir tel ou tel compo­sant pour vous bâtir un PC sur mesure ou encore faire évoluer votre machi­ne…

Notez d’ailleurs que sur l’écra­sante majo­rité des cartes mères, on trouve un « chip­set » sonore, sorte de carte son de base inté­grée, avec une entrée micro, une sortie enceinte et une sortie casque aux formats minijack, et un « chip­set » graphique de base, muni lui aussi d’une prise pour y raccor­der un écran. Comme ces compo­sants sont basiques et pas forcé­ment très perfor­mants, on préfère le plus souvent utili­ser des cartes graphiques ou des inter­face audio plus évolués pour les rempla­cer mais on peut tout à fait se satis­faire de ces derniers pour un usage de base.

Mais reve­nons aux compo­sants essen­tiels qui sont fichés sur la carte, à commen­cer par le fameux proces­seur qui se cache géné­ra­le­ment sous un gros venti­la­teur…

Le proces­seur

Appelé souvent CPU (pour Central Proces­sing Unit) ou micro­pro­ces­seur, il est souvent assi­milé au « cerveau » de l’or­di­na­teur car c’est lui qui gère tous les calculs de la machine : pas une donnée qui ne passe par lui et sa puis­sance est donc rela­ti­ve­ment déter­mi­nante pour les perfor­mances globales de l’or­di­na­teur. En audio, c’est lui qui va par exemple faire tous les calculs d’une révér­bé­ra­tion, tout en s’oc­cu­pant d’une partie de l’af­fi­chage de vos fenêtres ou en gérant de manière indi­recte tout le reste de l’or­di­na­teur (saisie au clavier, etc.). Pour prendre une méta­phore musi­cale, disons que c’est un peu le chef d’or­chestre de votre machine.

 A la base, un micro­pro­ces­seur est un petit carré de sili­cium sur lequel sont rassem­blés un nombre effa­rant de tran­sis­tors : on en dénom­brait plus de 60 millions sur les Pentium IV, tandis que les proces­seurs récents, béné­fi­ciant des progrès constants de la minia­tu­ri­sa­tion, on en compte des centaines de milliards et qu’In­tel annonce pouvoir dépas­ser le tril­lions d’ici quelques années. Un plus grand nombre de cellules dans ce cerveau de sili­cium permet évidem­ment plus de puis­sance, mais le nombre de tran­sis­tors n’est pas le seul facteur déter­mi­nant en la matière : l’ar­chi­tec­ture du proces­seur et sa vitesse sont égale­ment à consi­dé­rer.

Plus le micro­pro­ces­seur est rapide, plus il pourra effec­tuer de calculs en un temps donné, et cette rapi­dité, on la mesure en Giga Hertz (GHz). Lorsqu’on dit qu’un proces­seur est cadencé à 2 GHz, cela signi­fie qu’il peut effec­tuer 2 milliards de cycles par seconde. Mais qu’est ce qu’un cycle, me direz vous ? Bonne ques­tion. Pour faire simple, disons qu’un cycle est une opéra­tion basique, comme l’ad­di­tion de deux nombres. Multi­plier deux nombres prend en revanche plusieurs cycles, et divi­ser deux nombres encore plus. Pourquoi? Parce que le proces­seur est, en compa­rai­son d’un cerveau humain, extrê­me­ment limité : lorsque vous lui deman­dez de multi­plier 4×5, il va en fait effec­tuer 4+4+4+4+4… Mais comme il est extrê­me­ment rapide, ce côté labo­rieux est trans­pa­rent pour l’uti­li­sa­teur et donne l’im­pres­sion que la machine est des plus intel­li­gentes.

procm2Rete­nez toute­fois que cette fréquence de fonc­tion­ne­ment est théo­rique car, dans les faits, nos proces­seurs fonc­tionnent rare­ment à plein rende­ment. Pourquoi? Parce qu’ils sont bridés par la rela­tive lenteur d’autres compo­sants comme la mémoire vive (appe­lée aussi RAM). En outre, on s’est aperçu que l’aug­men­ta­tion de la fréquence des proces­seurs n’était ni l’unique ni le plus simple moyen pour déve­lop­per leur puis­sance. De fait, les dernières géné­ra­tions de CPU ont surtout progressé dans leur archi­tec­ture, avec l’ap­pa­ri­tion de proces­seur multi-coeurs ou encore de l’ar­chi­tec­ture RISC remise au goût du jour par Apple avec ses proces­seurs M1/M2 qui ridi­cu­lisent pour l’heure les proces­seurs Intel basés sur l’ar­chi­tec­ture x86…

Pour simpli­fier à l’ex­trême, disons qu’un proces­seur multi­core est un proces­seur qui contient lui-même plusieurs proces­seurs placés en paral­lèle. On parle alors de proces­seurs Dual Core (à 2 coeurs), Quad Core (à 4 coeurs) ou Octo Core (8 coeurs). De la sorte, on peut progres­ser dans la puis­sance de trai­te­ment sans pour autant devoir monter la cadence de l’or­di­na­teur et éviter ainsi les problèmes de chauffe liés à l’aug­men­ta­tion de la vites­se…
 

Le proces­seur est donc capi­tal dans un ordi­na­teur, mais il ne vous sera pas de grande utilité sans un autre compo­sant essen­tiel : la mémoire. Pensez-le comme pour le déve­lop­pe­ment de l’homme : ce n’est pas seule­ment par son apti­tude à penser et imagi­ner que notre espèce a connu une telle évolu­tion, c’est aussi par son apti­tude à se souve­nir…

On en vient donc à la mémoire qui, dans un ordi­na­teur, peut prendre deux formes : la mémoire de masse (ce qu’on stocke sur un disque dur et au-delà sur un CD, DVD; Blu-Ray, une disquette, une carte SD ou une clé USB) et la mémoire vola­tile qui corres­pond dans le réfé­ren­tiel humain à la mémoire immé­diate, car les données n’y sont stockées que tempo­rai­re­ment et dispa­raissent une fois trai­tées (c’est ce type de mémoire qu’ap­par­tiennent mémoire vive ou la mémoire cache).

Commençons par évoquer la mémoire de masse avec le disque dur…

Disque dur interne

Le disque dur interne est la mémoire d’ar­chive de votre ordi­na­teur et c’est là que sont stockées toutes vos données person­nelles, mais aussi vos logi­ciels ou le système d’ex­ploi­ta­tion sans lequel vous ne pour­rez pas faire grand chose, tout ce dont l’or­di­na­teur sait qu’il aura éven­tuel­le­ment besoin de réuti­li­ser.  Sa capa­cité s’ex­prime, selon la taille du disque, en Go (Giga­Oc­tets) ou encore en To (Tera­Oc­tets), avec évidem­ment l’idée que plus le disque dur est gros, mieux c’est puisque vous pour­rez y stocker plus de données.

Toute­fois, et en parti­cu­lier pour l’au­dio, il convient de consi­dé­rer des carac­té­ris­tiques autre­ment plus impor­tantes que la taille du disque, comme son temps d’ac­cès (le temps que met le disque à trou­ver la donnée), sa rapi­dité (à quelle vitesse tournent les plateaux magné­tiques le compo­sant), la quan­tité de mémoire cache qu’il embarque (en Mo) et le débit de données qu’il propose (en Mo/s).

Si l’on excepte les disques durs desti­nés aux serveurs infor­ma­tiques profes­sion­nels et les vieux modèles IDE et SCSI qui font désor­mais partie de l’his­toire infor­ma­tique, tous les disques durs répondent aujour­d’hui à la norme Serial ATA. Voilà qui simpli­fie gran­de­ment l’af­faire.

Si vous pouvez tout à fait vous conten­ter d’un unique disque dur, vous avez toute­fois inté­rêt à penser multiple. Vous pouvez en effet dispo­ser d’un disque pour votre système d’ex­ploi­ta­tion et vos logi­ciels, et d’un autre pour vos données ou vos samples.

Mais vous pouvez aussi tirer partie de la tech­no­lo­gie RAID qui consiste à paral­lé­li­ser plusieurs disques durs pour augmen­ter la sécu­rité des données (un disque dur répliquant les données d’un autre, au cas où il vien­drait à lâcher : c’est le RAID 1 utili­sant le méthode de ‘mir­ro­ring’) ou pour accroître les perfor­mances de lecture et d’écri­ture (à partir de deux disques physiques, on en fait un virtuel, de sorte que le débit en écri­ture ou en lecture de données est en théo­rie doublé : c’est le RAID 0, utili­sant une méthode appe­lée le stri­ping). Atten­tion ! Le RAID 0 a un gros défaut : si un de vos deux disques dur vient à lâcher, vous perdez toutes vos données. Du coup, on s’in­té­res­sera de près au mode RAID 0+1 qui, en recou­rant à 4 disques durs, permet de faire du stri­ping tout en ayant la sécu­rité appor­tée par le mirro­ring… Reste qu’avec ce système, 4 disques dur d’1 To ne vous donne­ront à la fin qu’un espace de stockage de 2 To.

ssdToute­fois, le RAID n’est pas la seule issue pour obte­nir des disques durs plus véloces et plus sûrs. Appa­rus plus récem­ment, les disques SSD (Solid State Disc) sont des sortes d’énormes clés USB dans ce sens où ils utilisent, comme ces dernières, de la mémoire Flash, tout en dispo­sant d’une inter­face SATA.
Leur avan­tage ? Contrai­re­ment aux disques durs clas­siques, ils ne contiennent aucune partie méca­nique (pas de plateaux magné­tiques parcouru par une tête de lecture), ce qui leur permet d’être à la fois très rapides, d’of­frir de très bon débits et de se montrer moins fragiles. Leurs défauts ? Ils sont toujours un peu plus chers que leurs homo­logues à plateau : comp­tez 200 € pour un disque SSD de 2 To alors que pour le même prix, vous pouvez vous accé­der à 8 To sur un disque à plateaux…

Mémoire vive (RAM)

Tous vos logi­ciels et toutes vos données sont stockés sur le ou les disques durs de l’or­di­na­teur. Le problème, c’est que ce dernier est très lent en compa­rai­son de la vitesse à laquelle travaille le proces­seur. C’est ici qu’in­ter­vient la mémoire vive.

De quoi s’agit-il ? D’une zone de stockage vola­tile fonc­tion­nant beau­coup plus rapi­de­ment qu’un disque dur et dans laquelle sont placées les données en attente d’être trai­tées par le proces­seur (un programme, un fichier audio, une image, etc.).
Pourquoi vola­tile ? Parce que la mémoire vive est vidée dès que vous étei­gnez votre ordi­na­teur, tandis que celles stockées sur les disques durs demeurent.

Comme pour le proces­seur, plus la mémoire vive est rapide, plus véloce sera votre système (le CPU pourra travailler plus vite et sera moins en attente de données), et cette vitesse est, comme pour les proces­seurs, calcu­lée en GHz.

Mais à vrai dire, dans bien des cas, c’est surtout en privi­lé­giant la quan­tité de mémoire, expri­mée quant à elle en Giga­Oc­tets, que vous gagne­rez en perfor­mance. Plus vous avez de RAM, moins vous serez bridés par la lenteur du disque dur. Un facteur qui devient déter­mi­nant si vous comp­tez utili­ser, par exemple, de grosses banque de sons.

Et ayez bien conscience qu’au-delà de vos softs de musique, votre système d’ex­ploi­ta­tion, votre anti­vi­rus ou encore votre logi­ciel de messa­ge­rie consomment tous de la mémoire vive. De fait, pour bien tour­ner, un Windows ou un Mac OS X récla­me­ront à eux seuls 4 Go de RAM voire plus. Et c’est sans comp­ter les autres programmes que vous souhai­tez utili­ser, ou le volume de données que vous avez à trai­ter simul­ta­né­ment : il est sûr que si vous faîtes la bande son d’un film HD et que votre projet compte 300 pistes en 24 bits / 96 kHz, la flui­dité de votre outil de travail dépen­dra gran­de­ment de la quan­tité de RAM dont il dispose, comme de la rapi­dité de ses supports de stockage de masse.

Les venti­la­teurs

Informatique musicale : ventiradNous l’avons dit précé­dem­ment, on trouve dans un boîtier plusieurs venti­la­teurs pour refroi­dir les compo­sants qui ont tendance à chauf­fer, et notam­ment le proces­seur. Là où ce compo­sant a priori acces­soire nous inté­resse en tant que musi­cien, c’est qu’il peut géné­rer du bruit, chose que nous ne voulons certai­ne­ment pas subir lorsque nous faisons une prise de son à proxi­mité de l’or­di­na­teur…

Pour éviter ces nuisances sonores, on peut recou­rir à de simples « radia­teur » qui dissipent la chaleur de manière passive, mais quand il n’y a pas d’autres moyens que d’uti­li­ser un venti­la­teur (on parle de venti­rad en infor­ma­tique), il faudra garder à l’es­prit que tous les modèles ne sont pas égaux en termes de bruits géné­rés, et que plus un venti­la­teur est petit, plus il aura à tour­ner vite (et donc à faire du bruit) pour dépla­cer la même quan­tité d’air qu’un venti­la­teur plus gros…

Les péri­phé­riques externes essen­tiels

À présent que nous avons fait le tour des compo­sants essen­tiels, il reste à nous inté­res­ser aux compo­sants externes. Nous ne parle­rons évidem­ment pas d’im­pri­mante, de webcam ou de scan­ner sur Audio­fan­zine, mais des péri­phé­riques infor­ma­tiques qui nous importent nous, en tant que musi­ciens : l’écran et les péri­phé­riques de contrôle, sachant que les inter­faces audio comme les contrô­leurs dédiés à la musique auront droit prochai­ne­ment, vous vous en doutez, à leurs propres guide d’achat…

L’écran

Informatique musicale : asusSi un ordi­na­teur peut très bien se passer d’écran pour fonc­tion­ner, l’être humain ne peut certai­ne­ment pas se passer d’un retour visuel pour utili­ser l’or­di­na­teur… Vue de loin, ça ressemble à une télé, sauf qu’un moni­teur infor­ma­tique propose en géné­ral une réso­lu­tion bien supé­rieure à une télé à taille iden­tique et ne s’em­bar­rasse pas d’in­té­grer un tuner pour capter des chaî­nes… Plusieurs tech­no­lo­gies existent : autre­fois, on utili­sait des écrans catho­diques énormes, mais l’ap­pa­ri­tion des tech­no­lo­gies LCD puis OLED ont consa­cré l’avé­ne­ment des écrans plats qui sont en outre beau­coup plus repo­sant pour les yeux, fidèles en termes de couleurs et moins éner­gi­vores.

Ces derniers se connec­te­ront à la carte graphique ou la carte mère via une connec­tique HDMI, Display­port ou DVI…

Le clavier

Informatique musicale : cherryAZERTY la plupart du temps pour l’usage de la langue française, le clavier peut se décli­ner sous bien des formes, avec des aména­ge­ment des diffé­rentes touches plus ou moins ergo­no­miques, des commandes supplé­men­taires pour le multi­mé­dia et des tech­no­lo­gies de touches diffé­rentes (à chick­let ou à grosses touches méca­niques).

Le tout sera connecté avec ou sans fil à l’or­di­na­teur, sachant que la seule chose à bien prendre en compte de base, c’est le fait que le clavier soit Mac ou PC : les deux rivaux ne sont en effet pas parve­nus à se mettre d’ac­cord sur une dispo­si­tion stan­dard de touches, ce qui est parti­cu­liè­re­ment idiot…

Le dispo­si­tif de poin­tage

Informatique musicale : sourisLa fameuse souris est le plus célèbre et peut exis­ter sous quan­tité de formes plus ou moins ergo­no­miques, bardées de plus ou moins de boutons, de fonc­tions ou de réglages et usant de diffé­rentes tech­no­lo­gies (optique ou laser, si l’on excepte les bonnes vieilles souris à boules). Mais on pourra toute­fois lui préfé­rer d’autre dispo­si­tifs de poin­tage plus agréables selon les uns ou les autres : track­ball, pavé tacti­le…

Encore une fois, tout cela existe en filaire comme sans fil et se connec­tera en USB…

Conclu­sion

A présent que vous situez à peu près qui fait quoi dans l’or­di­na­teur, il est temps de nous pencher sur le fameux dilemme PC / Mac, lequel mérite un dossier à lui tout seul. Et ce n’est qu’une fois passé ce col du Mont Ventoux que nous pour­rons finir avec des conseils d’achat à propre­ment parler…

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Hardware contre software

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