Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Test écrit
93 réactions

Test du pédalier multieffet Harley Benton DNAfx GiT - Prélèvement d’ADN

8/10

Dévoilé il y a peu, le DNAfx GiT de Harley Benton se présente comme le premier multieffet avec pédale d’expression de la marque. S’il se place en concurrence directe avec le Mooer GE150, on se rend vite compte que les deux appareils ne sont pas si différents et partagent la même ergonomie. Suivez le GiT

Test du pédalier multieffet Harley Benton DNAfx GiT : Prélèvement d’ADN

HBdnafxGiT-3Ce petit multief­fet est très compact et dispose de deux foots­witches et d’une pédale d’ex­pres­sion sur laquelle est apposé le logo de la marque. Trois potards équipent le panneau de contrôle, un Master Volume, un potard Mode qui permet de navi­guer entre les diffé­rents modules (ampli, effets, simu­la­tion d’en­cein­te…) et un potard Value dont la fonc­tion est de bascu­ler d’un réglage à l’autre. Ces deux potards, Mode et Value, sont cran­tés et servent égale­ment de bouton pous­soir. Un écran couleur permet de visua­li­ser les réglages en temps réel, le nom du preset et son numéro ainsi que la fonc­tion de la pédale d’ex­pres­sion. À côté de cet écran se trouve une rangée de petits boutons lumi­neux :

  • Play : pour sélec­tion­ner le mode « jeu »
  • Save : permet de sauve­gar­der et renom­mer le preset que l’on est en train d’édi­ter
  • Exp : assigne une fonc­tion à la pédale d’ex­pres­sion
  • Rythm : active, désac­tive et ajuste la boîte à rythmes inté­grée
  • Tap : permet de taper le tempo du délai et de la boîte à rythmes
  • System : donne accès aux diffé­rents réglages système comme le niveau d’en­trée


Harley Benton DNAfx GiT : HBdnafxGiTCes boutons étant lumi­neux, le bouton Tap clignote conti­nuel­le­ment en rouge pour indiquer le tempo sur lequel sont synchro­ni­sés délai et boîte à rythmes. Enfin, une rangée de diodes bleues donne une visua­li­sa­tion claire sur l’uti­li­sa­tion des diffé­rents modules en temps réel. Si la diode est allu­mée, le module concerné est activé. On trouve dans l’ordre les modules suivants :

  • FX : permet de choi­sir et régler l’ef­fet à insé­rer avant l’am­pli (compres­seur, wah…)
  • DS : regroupe tous les effets de satu­ra­tion à placer avant l’am­pli (over­drive, fuzz…)
  • Amp : permet de choi­sir et de régler le modèle d’am­pli qu’on souhaite utili­ser
  • CAB : simu­la­tion d’en­ceinte
  • NS : Noise Supres­sor, permet d’éli­mi­ner le bruit de fond, plusieurs modèles dispo­nibles
  • EQ : plusieurs modèles d’éga­li­sa­tion pour sculp­ter le son préci­sé­ment
  • MOD : permet de choi­sir et de régler un effet de modu­la­tion à insé­rer après l’am­pli
  • DLY : permet de choi­sir et de régler le délai à insé­rer après l’am­pli
  • REV : idem que pour le délai

HBdnafxGiT-6Le DNAfx GiT est donc plutôt bien équipé pour sa taille. Sur le dessus du boîtier se trouvent les diffé­rentes connec­tiques. On trouve de gauche à droite :

  • L’en­trée auxi­liaire sur mini-jack 3.5mm pour la connexion de sources audio externes
  • L’en­trée guitare
  • La sortie gauche ou mono
  • La sortie droite
  • La prise casque sur mini-jack 3.5mm
  • La sortie USB pour la connexion à un ordi­na­teur
  • Le port Micro-USB (OTG) pour la connexion avec un smart­phone ou une tablette
  • La fiche d’ali­men­ta­tion (9 volts 300mA, centre néga­tif)

Mais ce n’est pas tout ! Le boîtier dispose égale­ment d’un accor­deur chro­ma­tique dont la visua­li­sa­tion sur l’écran est assez pratique et d’un looper de 80 secondes.

Multi fx

HBdnafxGiT-2Si le châs­sis de ce multief­fet peut sembler un peu cheap, le nombre d’ef­fets et amplis qui y sont inté­grés nous fait oublier ce détail. On peut sembler un peu perdu au départ et surtout un peu désta­bi­lisé devant si peu de contrôles et autant de fonc­tions. L’er­go­no­mie du DNAfx GiT est en réalité très bien pensée. On peut se concoc­ter un preset très rapi­de­ment sans néces­sai­re­ment avoir besoin de connec­ter l’ap­pa­reil à un ordi­na­teur, ce qui donne accès au logi­ciel (gratuit) d’édi­tion. Bien que la visua­li­sa­tion soit plus claire et la mani­pu­la­tion plus rapide via ce logi­ciel, il est assez sympa de mani­pu­ler le boîtier direc­te­ment. Les potards cran­tés semblent assez solides et on comprend rapi­de­ment le fonc­tion­ne­ment de la machine.

La pédale d’ex­pres­sion est en métal et inspire quand même davan­tage de robus­tesse. Son utili­sa­tion est très bien pensée et son assi­gna­tion se fait faci­le­ment. On peut l’at­tri­buer à chaque module et à un réglage très précis du module en ques­tion. Nous avons parti­cu­liè­re­ment aimé ajus­ter notre niveau de gain au pied. Le côté pratique de cette pédale d’ex­pres­sion réside dans sa double utili­sa­tion. On peut en effet l’uti­li­ser comme une pédale de volume de manière perma­nente en acti­vant simple­ment le mode « EXP VOL » ; mais en appliquant une (très) forte pres­sion dessus, elle endosse alors le rôle qu’on lui a assi­gné. Cela permet de maîtri­ser son volume en toute circons­tance tout en jouis­sant d’une pédale d’ex­pres­sion assi­gnable à tout et n’im­porte quoi. Bien que sa course ne soit pas très longue, son utili­sa­tion pour contrô­ler l’ef­fet de wah fonc­tionne rela­ti­ve­ment bien. Son acti­va­tion est en revanche un peu fasti­dieuse, il faut vrai­ment appuyer très fort sur le bout de la pédale pour l’ac­ti­ver.

Le foots­witch de gauche permet de passer au preset précé­dent, d’ac­ti­ver l’ac­cor­deur (si on main­tient une longue pres­sion dessus) et d’en­re­gis­trer quand on est en mode Looper. Le foots­witch de droite permet de passer au preset suivant, d’ac­ti­ver le looper en main­te­nant une longue pres­sion dessus et d’ar­rê­ter la boucle ou de suppri­mer toutes les boucles (si on main­tient une longue pres­sion dessus, une fois le mode Looper activé).

Le son !

Sur le nombre d’am­plis, effets et simu­la­tions d’en­ceintes, on peut dire que la marque d’outre-Rhin a mis le paquet. On retrouve 55 modèles d’am­plis clas­siques et modernes, 26 réponses impul­sion­nelles avec la possi­bi­lité d’en impor­ter d’autres et 151 effets (over­drives, distor­sions, compres­seurs, noise gates, chorus, phaser, Pitch shift, égali­seurs, réverbes et délais). On peut sauve­gar­der jusqu’à 200 presets à l’in­té­rieur de l’ap­pa­reil ce qui sera large­ment suffi­sant pour n’im­porte quel concert. La boîte à rythmes inté­grée possède pas moins de 40 motifs ryth­miques diffé­rents et 10 rythmes de métro­nome.

HBdnafxGiT-10Une fois fami­lia­risé avec l’ap­pa­reil, je me suis fabriqué quelques presets avec des amplis et effets clas­siques. La simu­la­tion de Marshall Plexi m’a parti­cu­liè­re­ment plu. Les effets sont globa­le­ment de bonne facture et on peut aisé­ment trou­ver le son qu’on cherche. Ils sont d’of­fice un peu enva­his­sants, mais on peut inter­ve­nir sur leur profon­deur afin de remé­dier à cela. Les délais et réverbe sonnent bien et permettent de spatia­li­ser rapi­de­ment le son de guitare. Les effets de modu­la­tion sont un peu moins convain­cants bien qu’on salue l’ef­fort de la marque pour avoir inté­gré une simu­la­tion de haut-parleur rota­tif et un Ring Modu­la­tor. Le Noise Gate s’est montré parti­cu­liè­re­ment effi­cace et Harley Benton donne le choix entre trois versions, ce qui est toujours agréable.

Les simu­la­tions d’en­ceintes (ou réponses impul­sion­nelles) sonnent bien et l’ap­pa­reil sélec­tionne auto­ma­tique­ment l’en­ceinte avec laquelle l’am­pli choisi s’ap­pa­rie le mieux. Par exemple, en sélec­tion­nant une simu­la­tion de Fender Bass­man, l’en­ceinte change auto­ma­tique­ment pour se placer sur le réglage Bass­man 4×10. Le module de simu­la­tion d’en­ceinte donne égale­ment le choix entre diffé­rentes lampes de puis­sance : EL34, EL84, 6L6 et 6V6. On choi­sit ensuite le micro qu’on souhaite placer devant l’en­ceinte (SM57, U87, MD421 parmi d’autres et même le Røde NT1 !) et on ajuste ensuite sa posi­tion. Un premier réglage permet d’ajus­ter la posi­tion du micro par rapport au centre du cône du haut-parleur et un second réglage règle la distance du micro par rapport à l’en­ceinte.

L’ou­til ultime pour travailler

HBdnafxGiT-12Un multief­fet est un outil très pratique pour tout guita­riste. Le fait d’avoir à dispo­si­tion des centaines de sons diffé­rents est très inspi­rant et déve­loppe le poten­tiel créa­tif du musi­cien. Dispo­ser égale­ment d’une boîte à rythmes et d’un looper est un vrai plus. On lance la boîte à rythmes au tempo désiré, on enclenche le mode Looper et on peut faci­le­ment travailler un solo ou un plan un peu diffi­cile, en boucle. Toutes les mani­pu­la­tions sur ce DNAfx GiT s’ef­fec­tuent très rapi­de­ment et avec beau­coup de faci­lité. Chaque fonc­tion possède son bouton dédié, l’af­fi­chage est clair et facile à lire. On se déplace simple­ment de module en module avec le potard Mode et la LED corres­pon­dante s’illu­mine d’un bleu élec­trique assez puis­sant. Pour acti­ver ou désac­ti­ver le module sur lequel on se trouve, on applique une pres­sion sur ce potard Mode et pour se dépla­cer de réglage en réglage (pour régler son ampli par exemple), on utilise le bouton Value. Quand un module est désac­tivé, la LED est éteinte, quand il est activé, la LED s’al­lume.

S’il est simple à utili­ser et qu’il sonne globa­le­ment bien (avec quelques réserves pour les effets de modu­la­tion notam­ment), le DNAfx GiT a quand même le « syndrome multi-effets ». Je m’ex­plique. Souvent, avec un multief­fet numé­rique, on a l’im­pres­sion que tous les sons, aussi oppo­sés soient-ils, reposent sur le même socle commun. On a un peu cette impres­sion ici. Qu’on joue une simu­la­tion de Marshall Plexi ou de Mesa Boogie Triple Recti­fier, on sent quelque chose de commun aux deux sons. C’est le cas sur beau­coup de multief­fets numé­riques, même les plus onéreux. Cela n’en­lève en rien au plai­sir qu’on a à passer d’un son clair bourré d’ef­fets à un son Glam’­Me­tal bien direct !

La cerise sur le pompon

Capture d’écran 2020-09-24 à 15.15.46Pour ceux qui ne seraient pas fans d’édi­ter leur son direc­te­ment avec les deux potards présents sur le boîtier, Harley Benton a inté­gré un port USB au DNAfx GiT. Ce dernier auto­rise non seule­ment l’ac­cès au logi­ciel du même nom qui permet d’édi­ter les sons via un ordi­na­teur, mais encore d’uti­li­ser le multief­fet comme inter­face audio. C’est un vrai plus pour les musi­ciens qui souhaitent s’en­re­gis­trer simple­ment avec un bon son et une bonne qualité audio (44.1 kHz / 24 bits). De plus, un port Micro USB dédié à la fonc­tion OTG (On the Go) permet de connec­ter l’ap­pa­reil à un smart­phone ou une tablette pour un enre­gis­tre­ment audio direct. Enfin, l’en­trée auxi­liaire auto­rise le bran­che­ment de toute autre source audio externe si on souhaite jouer par-dessus ses morceaux préfé­rés ou simple­ment travailler à partir de pistes de batte­rie et basse seules, par exemple.

Conclu­sion

Proposé au tarif de 138 €, le Harley Benton DNAfx GiT a vrai­ment un rapport qualité-prix excellent. Il offre un nombre consé­quent de fonc­tion­na­li­tés et propose des outils très sympas et bien conçus. Seuls les effets de modu­la­tion m’ont moins enthou­siasmé que le reste, mais ils restent large­ment utili­sables.

 

Notre avis : 8/10

  • Simplicité d’utilisation
  • Looper et boîte à rythmes synchronisés
  • Ergonomie bien pensée
  • Nombre de simulations d’amplis et d’effets
  • Fonction interface audio
  • Sorties stéréo
  • Très compact
  • Boîtier un peu cheap
  • Pédale d’expression (très) dure à activer
  • On aurait apprécié un bouton ON/OFF

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre