Séquenceurs / DAW : dans quel cas, à quel niveau peuvent-ils saturer en interne ?
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Dr Pouet
- Tout ce que vous voulez savoir sur le mastering sans jamais avoir osé le demander
- VOLUME pendant le mix
Tout d'abord, en cas de doute, je rappelle la solution sans risque :
Citation : si vous évitez toute saturation (sur chaque piste, sur chaque bus...), vous éviterez tous les problèmes.
Or des problèmes, vous pourrez en avoir à chaque conversion numérique analogique, lors d'un bounce, lors de l'utilisation d'appareils hardware (eq, comp, reverb...)
Par ailleurs les débats qui vont suivre sont assez pointus (maths, informatique, électronique, audio...), donc en cas du moindre doute, appliquez la solution sans risque !
Si la lecture de ce qui suit vous fait sursauter, merci de lire paisiblement les explications, voire de procéder à quelques essais chez vous, avant de poster (surtout des messages incendaires). Si ça vous fait toujours bondir, allez faire un tour dans d'autres threads, et épargnez moi les trolls du genre :
"pourquoi tu conseilles de mixer à +130dBFS ?"
"t'as déjà envoyé du +130dBFS dans un convertisseur N/A ?"
"tu ne dois pas voir de différence entre un wav et un mp3 32kbps"
etc... ;)
Par ailleurs, si vous êtes débutants en audio, si les notions de virgule fixe ou flottante ne vous parlent pas, si le chemin du signal (particulièrement en numérique, dans l'ordinateur et sa périphérie) ne sont pas parfaitement clairs pour vous, appliquez la solution sans risque, vous obtiendrez un résultat parfait... sans risque !
Phil443
Mon opinion :
1/ Déjà, il serait plus juste de placer la modulation à -6dBFS peak, histoire qu'il n'y ait pas de confusion avec le niveau RMS qui lui est variable...
2/ Ensuite, on dit bien que l'on bosse en 32 float, sachant que pour ceux qui bossent en 24, ça ne marche pas pareil.
3/ Mon opinion est que oui, il y a une différence due essentiellement au fait que l'amlification au niveau analogique est très souvent colorée par la machine. Coloration qui augmente singulièrement si on pousse la bécane, du reste. Donc confier un gain de 12dB à un préamp ne donnera pas le même résultat qu'un gain de 24dB où la personnalité de la machine risque de bien plus ressortir.
C'est aussi l'une des raisons qui poussent les ingés de pre-master à demander des bas niveaux à leurs clients : on préfère avoir de la marge pour pouvoir "réchauffer" convenablement un son à l'aide de bonnes machines, plutôt que de recevoir un mix en fait déjà "durci" par un procédé numérique un peu glacial.
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
Anonyme
Anonyme
Citation : Déjà, il serait plus juste de placer la modulation à -6dBFS peak
en fait je parlais de -12dBfs peak, mais le raisonnement reste le même, c'estl'échelle de compensation analo/num qui change du coup.
Citation : Mon opinion est que oui, il y a une différence due essentiellement au fait que l'amlification au niveau analogique est très souvent colorée par la machine. Coloration qui augmente singulièrement si on pousse la bécane, du reste. Donc confier un gain de 12dB à un préamp ne donnera pas le même résultat qu'un gain de 24dB où la personnalité de la machine risque de bien plus ressortir.
et penses tu que cette différence peut , dans les cas les plus extrêmes, obliger à rééquilibrer les niveaux sur chaque piste?
en fait voila ou je veu en venir au final:
à l'origine il n'était pas clair pour tout le monde que balancer un signal saturé en entrée de la tranche master et baisser le fader nous redonnait un signal parfaitement clean.
On en est arrivé à démontrer cela car dans un autre thread quelq'un disait qu'il modulait près de 0 sur son mix et les conseils ont étés de reprendre chaque piste, la dessus dr pouet à réagi (à priori à juste titre) en disant houla, les gars, vous allez pas lui faire retoucher toutes ses pistes alors qu'une simple action sur le master fader résou le problème.Donc le but de ma réflexion est de savoir si le problème qu'on résou en agissant sur le master fader pour éviter la reprise de niveaux sur les pistes ne condui pas à un autre problème qui entrainerai de quand même devoir reprendre ces pistes.
vous comprenez?
Phil443
Citation : je comprends pas, tu veux dire qu'un convertisseur A/N apporte de la distortion quand on rentre dedans avec un fort niveau
Bien sûr, il y a un préampli en entrée qui a de toutes façons un taux de distorsion propre. Ce taux de distorsion n'est rejeté en dehors de la plage de numérisation que sur les machines chères, car l'électronique analo a un prix. Une simple résistance carbone 10% de précision ne coûte pas le même prix qu'une céramique à 1%.
Sans parler des IC's : un 741 ne donne pas comme un 5532 (AOP faible bruit), mais ne coûte pas le même prix non-plus. On est dépendant de l'électronique physique, dans tous les cas.
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
Anonyme
Phil443
Citation : et penses tu que cette différence peut , dans les cas les plus extrêmes, obliger à rééquilibrer les niveaux sur chaque piste?
Moi, je suis de ceux qui pensent que c'est mieux pour au moins les raisons suivantes :
- Travailler à fort niveau sur chaque tranche soumet les organes de cette tranche à plus rude épreuve, pour rien.
- Qui vérifie attentivement que les plugs qu'il insère sont absolument tous en 32 float ? Il suffit d'un effet en 24 pour se retrouver marron.
- Le jour où l'on travaille sur une autre machine qui elle tourne en 24, on n'a pas perdu les bonnes habitudes et le réglage est rapide.
Et puis bon, hein, faut pas dramatiser non-plus : même sur un projet de 48 pistes, descendre ses niveaux individuels, compenser ses départs Aux PFL et recaler ses seuils de comps en sous-groupes, ça ne prend même pas un quart d'heure...
Maintenant, si on est vraiment très à la bourre et que l'on est absolument certain d'être en 32 partout et à tous les étages, va pour le master-fader...
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
bouyakaboy
Citation : je comprends pas, tu veux dire qu'un convertisseur A/N apporte de la distortion quand on rentre dedans avec un fort niveau(hors saturation bien sur) ?
j'avais bien préciser "hors saturation" je ne suis pas le seul à déformer les citations phill ;)
Citation : Bien sûr, il y a un préampli en entrée qui a de toutes façons un taux de distorsion propre
ça ça m'étonne !
Je suis loin d'être un spécialiste des schémas de convertisseurs et des différentes implémentations mais je ne vois pas pourquoi on mettrait un préampli avant une convertion A/N là ou il y en a pas besoin (encore plus si il doit apporter de la distortion). Tu es bien sur qu'il y a un preamp en entrée, shéma à l'appui ? car moi j'ai jamais entendu parlé de distorsion sur un convertisseur A/N.
Anonyme
Citation : Moi, je suis de ceux qui pensent que c'est mieux pour au moins les raisons suivantes :
vu la tournure de ta phrase je ne suis pas sur qu'on parle de la même chose.
je ne demande pas:
si on a le choix entre baisser le master fader ou les pistes individuelles qu'est ce qui est le mieux?
je croi que c'est à ca que tu répond
ce que je demande c'est:
on a déja baisser le master fader pour éviter de retoucher toutes les pistes et comme ca a diminué le volume d'écoute (ce qui sort des enceintes)on remonte le volume via l'analogique.Est ce que des dispersions entre numérique et analogique ou comme tu le dit plus haut une coloration du aux amplis peuvent faire que le mix qu'on percevait équilibré avant qu'on baisse le fader (en numérique)ne sonne plus aussi équilibré (bien qu'a priori on a remonter en analo ce qu'on a perdu en num)et nous pousse finalement a faire quand même ce qu'on croyait éviter en agissant sur le master fader?
Dr Pouet
Citation : On en est arrivé à démontrer cela car dans un autre thread quelq'un disait qu'il modulait près de 0 sur son mix et les conseils ont étés de reprendre chaque piste, la dessus dr pouet à réagi (à priori à juste titre) en disant houla, les gars, vous allez pas lui faire retoucher toutes ses pistes alors qu'une simple action sur le master fader résou le problème.Donc le but de ma réflexion est de savoir si le problème qu'on résou en agissant sur le master fader pour éviter la reprise de niveaux sur les pistes ne condui pas à un autre problème qui entrainerai de quand même devoir reprendre ces pistes.
vous comprenez?
Je pense comprendre ta question, mais je crois aussi que selon les moments tu ne poses pas toujours la même, ce qui n'empêche qu'elles peuvent toutes etre intéressantes.
Le sujet que j'ai soulevé avait pour but d'obtenir le même résultat, toutes choses égales par ailleurs.
Je prenais comme hypothèse que l'objectif est celui indiqué par phil : -6dBFS sur le master. Dans ce contexte, si on reste tout le temps en 32 bits flottant, et que l'on ne dépasse pas les +40dBFS de headroom dont on dispose, le long du signal, il est alors strictement équivalent de baisser tous les faders de piste, ou le fader master.
Dans le deux cas, ça se termine à -6dBFS. Du coup les fichiers bounce, ou les signaux sortant du convertisseur, sont identiques. Par conséquent les réactions des appareils analos qui viendraient après (amplis + enceintes, ou compresseur hardware...) seront identiques puisque le signal qui rentre dedans est identique.
Par ailleurs, pour ce qui est des appareils analogiques, je pense que les "niveaux appropriés" dépendent :
- du type de matériel dont on parle (un type pouvant être : 1 convertisseur N/A, un compresseur hardware, un préampli, un ampli de puissance... etc)
- au sein d'un même type, ça peut dépendre des caractéristiques d'un modèle ou d'une marque par rapport à d'autres.
Il est évident que dépasser le 0dBFS se passera très mal sur n'importe quel convertisseur A/N ou N/A.
Au niveau des préamplis, s'approcher des limites est généralement mauvais car les limitations ressortent ; d'où l'idée de garder une marge.
A l'inverse, sur des convertisseurs, ce raisonnement est certainement beaucoup moins vrai : la puce de conversion doit être linéaire jusqu'au 0dBFS, sans quoi ce ne serait pas une 16 ou 24 bits, mais plutôt une 15 ou 23.
Après, il y a effectivement des circuits analogiques avant et après. Donc là on peut taper dans leurs limites. Mais les signaux manipulés sont de l'ordre du volt, avec des courants faibles (les charges sont en centaines d'ohms, voire en kohm), or il est très facile de gérer ces contextes (c'est fait exprès d'ailleurs). Pour donner un ordre d'idée, l'ampli-op 741 vaut 0,4€ tandis que le NE5532 fait 1,4€. On peut donc espérer que tant que l'on parle de niveau ligne, la plupart des appareils (hormis les premiers prix) gèrent ça correctement.
Après, tout ce qui est préamp pour micro (statiques ou non), guitares... c'est beaucoup beaucoup plus délicat, car les signaux électriques manipulés sont très faibles, en amplitude, et aussi en courant pour les guitares.
Anonyme
Citation : - Qui vérifie attentivement que les plugs qu'il insère sont absolument tous en 32 float ? Il suffit d'un effet en 24 pour se retrouver marron.
C'est la norme Vst qui est faite ainsi.
Citation : - Le jour où l'on travaille sur une autre machine qui elle tourne en 24, on n'a pas perdu les bonnes habitudes et le réglage est rapide.
tous les sequencerus actuels travaillent en 32bits floats, a part protools, qui fait du 24 bits fixes a cause de son hardware (donc possible a saturer, mais bon, faut deja saquer) et qui parfois a recours a ce qu'il appelle "double precision", deux fois 24bits fixes en fait.
Citation : Bien sûr, il y a un préampli en entrée qui a de toutes façons un taux de distorsion propre. Ce taux de distorsion n'est rejeté en dehors de la plage de numérisation que sur les machines chères, car l'électronique analo a un prix. Une simple résistance carbone 10% de précision ne coûte pas le même prix qu'une céramique à 1%.
on parle deja plus du convertisseur la... et tous n'ont pas un preampli devant.
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