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Test du PolySix de Korg - Blue notes

8/10
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2021
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Dès 1981, Korg présente un synthé analogique polyphonique programmable presque démocratique. Très basique sur le papier, mais très facile à programmer, il séduit rapidement un très large public.

Test du PolySix de Korg : Blue notes

Polysix_2tof 01C’est vers la fin des années 70 que les premiers synthés poly­pho­niques program­mables commencent véri­ta­ble­ment à se déve­lop­per, prenant progres­si­ve­ment la place des string machines. Sequen­tial et Oberheim sont les plus gros compé­ti­teurs côté améri­cain, alors que Roland et Yamaha se disputent la première place côté japo­nais. Korg est pour sa part davan­tage resté sur une approche string machine, pous­sant au rang de synthé l’im­pres­sion­nante série PS. Mais le début des années 80 va marquer un tour­nant rapide, les construc­teurs riva­li­sant d’in­ven­ti­vité et d’in­no­va­tions. Si la plupart des acteurs ciblent en prio­rité les gros studios, Korg va pour sa part opter pour une approche plus démo­cra­tique, présen­tant simul­ta­né­ment le Mono/Poly, un synthé para­pho­nique à quatre VCO orienté recherche sonore et le Poly­six, un synthé véri­ta­ble­ment poly­pho­nique 6 voix à archi­tec­ture simpli­fiée. C’est ce dernier que nous allons détailler dans les lignes qui suivent. Avec ses véri­tables VCO, ses VCF très musi­caux et son effet d’en­semble analo­gique au grain géné­reux, le Poly­six a plus d’un tour dans ses circuits.

Pull marine

Polysix_2tof 07Comme la plupart des synthés de l’époque, le Poly­six est carrossé dans une solide coque métal­lique bleue et noire, avec un fond de caisse en bois épais et des flancs méla­mi­nés de piètre qualité. La machine mesure 98 × 37 × 13 cm pour 11,5 kg, ce qui en fait un synthé facile à trans­por­ter pour l’époque. Si les flancs ne nous ont pas convain­cus (la plupart du temps explo­sés ou rempla­cés sur les modèles que l’on croise aujour­d’hui), les poten­tio­mètres sont en revanche bien ancrés. Les boutons-pous­soirs sont quant à eux un peu plus discu­tables, pas toujours très francs et un peu trop mobiles après toutes ces années. On compte 18 poten­tio­mètres, 4 sélec­teurs rota­tifs, 9 sélec­teurs recti­lignes simples et 19 pous­soirs. Ces commandes occupent toute la place dispo­nible sur le panneau, placées sur deux rangées par module : réglages globaux, VCO, VCF, VCA, arpé­gia­teur, MG (LFO), enve­loppe, effets, assi­gna­tion des voix et mémoires. De quoi utili­ser ses deux mains confor­ta­ble­ment sans se perdre. Les capu­chons des commandes mémo­ri­sées portent un code couleur spéci­fique, sympa.

Polysix_2tof 08À gauche du clavier statique 5 octaves de qualité vrai­ment passable (un Pana­so­nic qui équipe aussi Mono/Poly, Memo­ry­moog et OB-8), on trouve les deux molettes de pitch­bend (inten­sité dosable) et de vibrato. Là encore, c’est très basique. La connec­tique est placée sur le panneau arrière. Au menu, une sortie audio mono­pho­nique, une sortie casque (double mono), une entrée –5/+5V pour modu­la­tion du filtre, une entrée synchro pour l’ar­pé­gia­teur, une entrée Chord permet­tant de mémo­ri­ser un accord à la volée, une inter­face cassette (entrée / sortie avec sélec­teurs de niveaux) pour trans­fé­rer les programmes mémo­ri­sés. Toute la connec­tique est au format jack 6,35. Il n’y a pas de prises CV/Gate (hormis l’en­trée VCF) ni d’en­trée audio, encore moins d’in­ter­face Midi. L’ali­men­ta­tion est interne, avec un cordon secteur captif, comme chez Roland. On sent dans cette descrip­tion d’où vient l’ins­pi­ra­tion des concep­teurs du Juno-60 sorti un peu plus tard. Par contre, lorsqu’on compare les entrailles, le Juno-60 est d’une qualité bien supé­rieure au Poly­six, avec ces magni­fiques fais­ceaux de câbles liga­tu­rés à la main. Profi­tons-en pour aver­tir de la prin­ci­pale plaie des Poly­six, pour ceux qui en recherchent un : la batte­rie. Elle coule et bousille litté­ra­le­ment la carte numé­rique KLM-367 sur laquelle elle est posée. Heureu­se­ment, une solu­tion radi­cale existe, nous en parle­rons au chapitre des exten­sions Midi…

Place aux nappes

Polysix_2tof 09Le Poly­six est un synthé analo­gique mono­tim­bral poly­pho­nique 6 voix. Il fait appel à de véri­tables VCO discrets, avec une parti­cu­la­rité tech­nique très origi­nale : l’ex­po­nen­tia­teur est global pour les 6 voix, si bien que les VCO sont ensuite linéa­ri­sés sur une base commune. Cela signi­fie que leur dérive respec­tive est très faible. Du coup, le Poly­six s’ac­corde une fois l’ex­po­nen­tia­teur chargé à l’al­lu­mage (donc en deux secondes, on l’en­tend d’ailleurs « glis­ser » si on joue tout de suite) et ne néces­site aucun Auto­tune. Si les condi­tions de tempé­ra­ture changent, les 6 voix seront affec­tées en même temps, donc il suffira d’uti­li­ser le poten­tio­mètre d’ac­cor­dage global pour les remettre au diapa­son. La mémoire comprend 4 banques de 8 programmes réins­crip­tibles et direc­te­ment éditables en façade (en mode saut). On peut les archi­ver et rechar­ger avec l’in­ter­face cassette.

Polysix_2tof 13Le Poly­six produit beau­coup de bruit de fond, le plan de masse n’a pas vrai­ment été soigné. On peut y remé­dier partiel­le­ment en soudant des câbles entre les masses des diffé­rentes cartes et en enro­bant certains torons de câbles (déco­dage des LED et clavier) d’un barreau de ferrite, mais on n’ar­ri­vera jamais au silence absolu. Le synthé excelle dans les ensembles poly­pho­niques clas­siques : strings émou­vants, cuivres brillants, nappes sombres, chœurs massifs, mouve­ments de filtre géné­reux. En mode unis­son, il peut se montrer rava­geur, surtout avec le subos­cil­la­teur. L’équi­libre sonore est très homo­gène sur toute la tessi­ture, aucune fréquence n’est exagé­rée. Le Poly­six est moins à l’aise dans les basses ou les leads claquants, tout comme dans les effets spéciaux ou les percus­sions. C’est pour cela que le Mono/Poly a été pensé comme son alter ego, parta­geant un look simi­laire, mais un terri­toire sonore complè­te­ment diffé­rent et parfai­te­ment complé­men­taire.

Véri­tables VCO

Polysix_2tof 16Une voix de Poly­six est consti­tuée d’un VCO discret, d’un Sub-VCO, d’un VCF, d’un VCA et d’une enve­loppe analo­gique. C’est donc un synthé mini­ma­liste, comme le Juno-60. On trouve diffé­rents modes de voix : poly­pho­nique (cyclique), unis­son (avec un léger désac­cor­dage prédé­fini d’usine et non éditable), main­tien (suivant le niveau de Sustain) et accord (jusqu’à 6 notes). Par contre, il n’y a pas de porta­mento, cela aurait consi­dé­ra­ble­ment compliqué les circuits, les géné­ra­teurs de porta­mento étant encore bien souvent analo­giques à l’époque. Le VCO est capable de produire une onde en dent de scie ou une impul­sion à largeur variable, réglée à la main ou modu­lée par un LFO dédié (onde sinus ou triangle, non précisé), avec ses propres réglages d’in­ten­sité et de vitesse, chouette.

L’im­pul­sion se règle de 50% (onde carrée) à 100% (silence total). Il existe une modi­fi­ca­tion des circuits assez simple (à répé­ter 6 fois) permet­tant d’avoir les deux formes d’ondes en même temps, l’im­pul­sion pouvant être annu­lée en réglant sa largeur à 100%. La hauteur de réfé­rence des VCO n’a que trois posi­tions d’oc­tave : 16, 8 ou 4 pieds, ce qui limite la tessi­ture globale à 7 octaves. Serait-ce le prix à payer pour la gestion parti­cu­lière du pitch des VCO évoquée précé­dem­ment ? Ceci ne pose en pratique pas trop de problèmes, vu qu’il n’existe pas d’in­ter­mo­du­la­tion de VCO type synchro, FM ou AM (vu qu’il n’y en a qu’un VCO par voix). On trouve ensuite un Sub-VCO, sous forme d’une onde carrée calée à –1 ou –2 octaves. On ne peut hélas pas en régler le volume. Il n’y a pas non plus de géné­ra­teur de bruit !

Filtre coloré

Polysix_2tof 12Passons au VCF. Il s’agit d’un filtre passe-bas 4 pôles réso­nant produit par le circuit inté­gré SSM2044 (celui qui équipe le Trident, les PPG Wave 2.2/2.3, le Poly­Ko­bol II, le Voye­tra-8, le K3M…). On peut en régler la fréquence de coupure (0 à plus de 20 kHz), la réso­nance, la modu­la­tion par l’en­ve­loppe (bipo­laire) et le suivi de clavier (0 à 150%). Elle peut aussi être modu­lée par le LFO. Impos­sible de nous pronon­cer objec­ti­ve­ment sur la réponse du poten­tio­mètre de fréquence de coupure, notre Poly­six étant équipé du kit Kiwi­six qui la rend parfai­te­ment lisse. Si ce n’était pas le cas sur le Poly­six de base, on peut toujours utili­ser une pédale sur l’en­trée VCF pour obte­nir une réponse temps réel conti­nue. La réso­nance est colo­rante, mais peut aussi pous­ser le filtre en auto-oscil­la­tion, dès que le poten­tio­mètre dépasse 7. L’onde est d’abord très pure, puis sature un peu quand on se rapproche de 10. En réglant la forme d’onde du VCO sur une PW à 100% et en mettant le suivi de clavier sur 7, on peut jouer du filtre en accord parfait (si les VCF sont parfai­te­ment cali­brés).

En sortie de filtre, on trouve un VCA par voix, ainsi qu’un VCA global (atté­nua­tion / ampli­fi­ca­tion, permet­tant d’ho­mo­gé­néi­ser les niveaux entre les programmes). Le VCA peut fonc­tion­ner en mode Gate ou être modulé par l’en­ve­loppe. Enfin, le son peut passer par un effet analo­gique final basé sur des BBD, offrant trois posi­tions : chorus, phaser ou ensemble. Un réglage d’in­ten­sité permet de modu­ler à la fois la vitesse et la quan­tité des deux premiers types, alors qu’il n’agit que sur la quan­tité de modu­la­tion du troi­sième type, mais sa rencontre vaut vrai­ment le coup. Celui-ci produit en effet des sons d’en­semble magni­fiques, notam­ment sur les cordes, les nappes sombres et les chœurs. Mais quel dommage que cet effet ne soit pas stéréo, lais­sant ainsi l’avan­tage au Juno-60 !

Modu­la­tions simplistes

Polysix_2tof 06Certains synthés sont basiques sur le plan des modu­la­tions. Le Poly­six est certai­ne­ment le plus basique d’entre eux. Hormis le LFO dédié à la PWM, il n’y a qu’un LFO assi­gnable et une enve­loppe (par voix). Le LFO n’a qu’une onde (type sinus ou triangle, là encore non précisé). Son oscil­la­tion est libre. Sa fréquence varie de 0,03 à 50 Hz. On trouve un para­mètre de délai, un réglage d’in­ten­sité (indé­pen­dant de la molette de vibrato) et un routage de desti­na­tion unique : VCO, VCF ou VCA. L’en­ve­loppe est confiée à un circuit inté­gré SSM2056, présent dans chaque voix. Elle est de type ADSR, avec des temps variant de 1 ms à 15 s. Certains trouvent le Poly­six un peu mou, nous pas vrai­ment, il est dans la bonne moyenne. En mode unis­son, certains sons peuvent bien claquer, comme quoi. L’en­ve­loppe ne peut agir que sur le VCF (modu­la­tion bipo­laire) ou le VCA (modu­la­tion posi­tive ou simple Gate). Rien sur le pitch ou la PWM, c’est bien dommage !

Enfin l’ar­pé­gia­teur est doté des motifs haut / bas / alterné. Il peut fonc­tion­ner sur 1 octave, 2 octaves ou toute la tessi­ture du clavier. Il dispose d’un mode Latch permet­tant de mémo­ri­ser / ajou­ter des notes au motif arpégé en cours de jeu. L’ar­pé­gia­teur fonc­tionne en paral­lèle du mode d’as­si­gna­tion des voix décrit précé­dem­ment. En mode Unis­son, les 6 VCO sont joués à chaque note. En mode Chord, on obtient des motifs d’ac­cords trans­po­sés. Le tempo interne varie de 0,2 à 20 Hz. Il peut aussi être piloté par un déclen­cheur externe via la prise prévue à cet effet.

Exten­sions Midi

Sorti bien avant la norme Midi, le Poly­six peut aujour­d’hui être équipé de kits Midi. Nous en avons retenu deux, dont le choix sera fonc­tion de la desti­na­tion souhai­tée. Pour ceux qui privi­lé­gient le jeu, le kit Mody­poly de Tubbu­tec est tout indiqué. Doté du Midi In/Out, il apporte un porta­mento poly­pho­nique program­mable, des tables micro­to­nales utili­sa­teur, de nouveaux modes de voix, de nouvelles formes d’onde pour le LFO et un arpé­gia­teur/séquen­ceur de 128 pas. Ce kit est assez simple d’ins­tal­la­tion, puisqu’il prend la place du proces­seur. Il néces­site cepen­dant de percer le Poly­six pour instal­ler l’in­ter­face Midi et quelques soudures pour ceux qui veulent contrô­ler le filtre et le pitch­bend via Midi. Ce kit n’est pas vrai­ment donné pour ce qu’il fait. Un Poly­six ainsi équipé peut valoir au moins 300–400 € de plus qu’un Poly­six de base.

Ceux qui préfèrent au contraire trans­for­mer leur Poly­six en synthé dernier cri (ou presque), avec de nombreuses mémoires et des possi­bi­li­tés d’au­to­ma­tion, opte­ront plutôt pour le kit Kiwi­six, beau­coup plus élaboré. Il remplace la carte numé­rique KLM-367 (et son affreuse batte­rie) et la plaque d’ali­men­ta­tion arrière (les prises Midi In/Out y sont préins­tal­lées, ainsi qu’une borne IEC 3 broches pour connec­ter le cordon secteur). Il apporte 512 mémoires en Flash Ram, de nouvelles formes d’ondes pour les LFO, la trans­po­si­tion de –12 à +24 demi-tons, l’hor­loge Midi, un motif d’ar­pèges aléa­toire, 8 séquences de 124 pas poly­pho­niques 6 voix, une réso­lu­tion 12 bits sur les para­mètres conti­nus, la trans­mis­sion de CC Midi pour toutes les commandes et la trans­mis­sion des mémoires par Sysex. Il est vrai­ment très complet, logique­ment plus cher et aussi plus complexe à instal­ler. Comme les Poly­six équi­pés de ce kit n’ont plus besoin d’in­ter­face cassette, il arrive que les prises soient dévoyées pour injec­ter des sons externes dans l’ef­fet d’en­semble. Un Poly­six équipé de ce kit pourra valoir faci­le­ment 600–800 € de plus qu’un Poly­six de base.

01 Chord Mem
00:0001:13
  • 01 Chord Mem01:13
  • 02 Flan­ged Strings00:26
  • 03 Ensemble Strings00:29
  • 04 Funk SSM00:28
  • 05 Stel­lar SSM00:22
  • 06 Pick Pick00:23
  • 07 Infra Bass00:32
  • 08 Res Bass00:42
  • 09 Good Vibes00:38
  • 10 Simul Organ00:39
  • 11 Res Pad00:56
  • 12 Filter Sweep00:19
  • 13 Echo Res00:41
  • 14 Every Body00:37
  • 15 Unis­son End00:16

Conclu­sion

Le Poly­six est le premier synthé poly­pho­nique analo­gique abor­dable. Sorti en même temps que le Mono/Poly, il propose une approche très simpliste de la synthèse, la concur­rence étant à cette époque posi­tion­née sur des machines plus onéreuses. Le Poly­six ne manque pour­tant pas de quali­tés. Tout d’abord ses magni­fiques VCO discrets qui font merveille une fois cuisi­nés dans les VCF SSM2044. Ensuite, son effet analo­gique à base de BBD qui apporte un grain parti­cu­lier dans chacun de ses trois modes. Tout cela le prédes­tine pour les nappes sombres, les cordes géné­reuses et les cuivres punchy. Sans oublier le petit arpé­gia­teur et bien évidem­ment, les 32 mémoires éditables. Les possi­bi­li­tés de synthèse ne sont pour­tant pas foli­chonnes : un seul VCO par voix, pas de géné­ra­teur de bruit, une seule enve­loppe par voix, un LFO global… pas de quoi se perdre dans les réglages. De même, quel dommage que la sortie soit mono, surtout avec ce magni­fique effet d’en­semble, d’au­tant qu’elle n’est pas des plus silen­cieuses ! Sorti avant la norme Midi, le Poly­six peut toute­fois accueillir un kit d’ex­ten­sion. Un synthé vintage facile, digne d’in­té­rêt et encore à peu près abor­dable, en cher­chant bien.

  • Polysix_2tof 01
  • Polysix_2tof 02
  • Polysix_2tof 03
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  • Polysix_2tof 05
  • Polysix_2tof 06
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  • Polysix_2tof 16

 

Notre avis : 8/10

Award Légende
2021
Légende
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  • Sonorité analogique subtile
  • Prise en main immédiate
  • Véritables VCO discrets
  • Sub-VCO à -1 ou -2 octaves
  • PWM avec LFO dédié
  • Sous-oscillateur intégré
  • Couleur du VCF SSM2044
  • Modes accord et unisson
  • Trois types d’effets d’ensemble
  • Arpégiateur intégré
  • Mémoires éditables
  • Sortie monophonique
  • Bruit de fond assez présent
  • Un seul VCO (par voix)
  • Pas de générateur de bruit
  • Une seule enveloppe (par voix)
  • LFO très basique
  • Pas de portamento
  • Clavier médiocre

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