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Test du MODX M de Yamaha - La relève bien assurée

9/10
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Après la série Montage M sortie fin 2023 auprès de distributeurs sélectionnés, voici venue une déclinaison très abordable de la grosse station de travail / synthé signée Yamaha. Le nouveau MODX M a-t-il conservé l’essentiel des atouts de son grand frère ?

Test du MODX M de Yamaha : La relève bien assurée

MODX M 2tof 18 ArrièreGLa série Montage aura bien­tôt 10 ans. Elle a été présen­tée pour la première fois au NAMM 2016. En 2018, le Montage a été décliné en MODX, une station de travail (ou un synthé numé­rique vita­miné suivant comment on consi­dère le séquen­ceur interne) de milieu de gamme plutôt bien garnie, testée en détail dans nos colonnes. Fin 2023, Yamaha a présenté une évolu­tion majeure de sa série phare, bapti­sée Montage M, embarquant notam­ment un nouveau moteur de synthèse à modé­li­sa­tion analo­gique AN-X faisant réfé­rence à une tech­no­lo­gie déve­lop­pée pour l’AN1x en 1997 et une ergo­no­mie repen­sée. Le construc­teur ayant opté pour une distri­bu­tion sélec­tive, nous ne sommes pas parve­nus à attra­per un exem­plaire de test. Depuis, le Montage M a évolué en système V3, embarquant de nouvelles sono­ri­tés et fonc­tion­na­li­tés. Deux ans après, il est à son tour décliné en version plus abor­dable, logique­ment bapti­sée MODX M. Malgré le main­tien de la distri­bu­tion sélec­tive, appa­rem­ment plus ouverte que pour le Montage M, la marque nous a cette fois fait parve­nir un exem­plaire de test, merci. Voyons ce que le petit nouveau a conservé du grand frère pour en faire une station de travail (ou un synthé survi­ta­miné) tout aussi attrac­tive qu’abor­da­ble…

Un ensemble allégé avec des maté­riaux en plas­tique rigide et un clavier amélioré

MODX M 2tof 06 ZGaucheTout comme le MODX, le MODX M est très compact et très léger, ce qui tranche radi­ca­le­ment avec le Montage M. Les molettes sont placées au-dessus du clavier. La construc­tion est tout en plas­tique rigide, avec un dessous évidé, ce n’est pas pour autant un instru­ment bas de gamme. Il est décliné en trois versions : 61 touches semi-lestées avec clavier FSB (MODX M6), 76 touches semi-lestées avec clavier FSB (MODX M7) et 88 touches piano avec clavier GHS amélioré (MODX M8). Les trois modèles mesurent respec­ti­ve­ment 88×35–109×35–131×39 cm pour 6,6–7,6–13,6 kg. Les claviers répondent à la vélo­cité, mais pas à la pres­sion (la pres­sion poly­pho­nique est recon­nue en récep­tion). Sur le MODX M6 testé, nous consta­tons immé­dia­te­ment de nets progrès concer­nant le clavier, avec une meilleure réponse, une meilleure résis­tance et un moindre bruit que le clavier du MODX 6. Une excel­lente nouvelle, même si ce nouveau clavier n’at­teint pas la qualité du FSX monté sur les modèles haut de gamme de la marque.
MODX M 2tof 10 ZCenbtreLa face avant s’est enri­chie et a été réor­ga­ni­sée : on y trouve 2 molettes et leurs 2 touches d’as­si­gna­tion, 2 poten­tio­mètres de volume (global, entrée A/N), un poten­tio­mètre de porta­mento, une section matri­cielle pour l’édi­tion rapide de groupes de 4 para­mètres de synthèse globale ou par partie, une rangée de 8 touches pour sélec­tion­ner/isoler une partie multi­tim­brale, une couche AWM2, un opéra­teur FM-X ou un oscil­la­teur AN-X, puis 8 curseurs de mixage rétroé­clai­rés, un Super Knob multi­co­lore pour des macro-modu­la­tions complexes (nous y revien­drons), 8 touches de scène, 2 touches de trans­po­si­tion (par octave ou par demi-ton), un enco­deur entouré de 4 flèches de navi­ga­tion couplé à 4 touches yes/no/enter/exit, des commandes de trans­port du séquen­ceur complètes, des touches de sélec­tion des modes de programme (perfor­mance, listes de scène, caté­go­rie) et des touches de fonc­tions diverses (utili­taire, navi­ga­tion, édition, réglages rapides, contrôle STAN, split rapide 4 zones…). Ce qui manque par rapport au Montage M, c’est le pavé de sélec­tion directe par caté­go­rie situé à droite du panneau.

Un grand écran TFT avec des graphismes soignées qui faci­litent l’édi­tion

MODX M 2tof 37 Display SuperKnobOn retrouve toute­fois le même écran tactile couleur TFT 7 pouces au centre (un peu excen­tré suivant le modèle). Les pages menus sont très soignées, tirant partie de la réso­lu­tion accrue, avec de beaux graphismes, des couleurs variées suivant la typo­lo­gie de fonc­tion/le moteur de synthèse, des onglets, des listes dérou­lantes, des zones de sélec­tion, des ascen­seurs… Par ailleurs, les concep­teurs ont doté certaines touches de LED arc-en-ciel permet­tant de discer­ner faci­le­ment le statut d’une partie ou le mode d’édi­tion en cours. Ils ont même prévu 2 touches Shift de part et d’autre du panneau, une bonne idée qui permet d’ac­cé­der aux fonc­tions secon­daires tout en jouant avec la main de son choix dans se contor­sion­ner. Bref, de quoi construire rapi­de­ment des perfor­mances multi­tim­brales avec arpèges, séquences et contrôles directs variés.
MODX M 2tof 26 ZArrièreDSur le panneau arrière, on trouve l’en­semble de la connec­tique : sortie casque (jack 6,35 stéréo), sorties audio L/R (jacks 6,35 TS), entrées audio L/R (jacks 6,35 TS permet­tant d’en­voyer des sources externes vers les effets, le voco­deur, le suiveur d’en­ve­loppe ou le géné­ra­teur de synchro audio auto­ma­tique du séquen­ceur), 2 entrées pour pédales inter­rup­teurs (dont une de main­tien), 2 entrées pour pédales conti­nues assi­gnables, 2 prises Midi DIN (entrée + sortie commu­table en Thru, avec Midi 2.0 haute réso­lu­tion sur la vélo­cité clavier, les molettes et le Super Knob), 2 prises USB (type A et B pour connec­ter un PC, un clavier de commande ou une unité de sauve­garde) et une borne pour alimen­ta­tion externe de type bloc central (bien mieux qu’une alimen­ta­tion avec bloc mural).

Un puis­sant synthé faisant appel à 3 moteurs sonores sur 16 canaux multi­tim­braux, avec bien­tôt une version logi­cielle inté­grale

MODX M 2tof 07 ZGaucheLe MODX M reprend les mêmes moteurs AWM2, FM-X et AN-X que le Montage M, c’est donc un synthé très puis­sant ! Il démarre en une ving­taine de secondes, bon à savoir. Il fonc­tionne en perma­nence en mode Perfor­mance, assem­blant jusqu’à 16 canaux sonores indé­pen­dants, faisant chacun appel à l’un des trois moteurs de synthèse inté­grés. Chaque canal possède ses propres réglages de volume, pano­ra­mique, effets d’in­ser­tion A et B (limi­tés à 13 unités au total – 8 pour les canaux 1–8, 4 à parta­ger entre les canaux 9–16 et 1 pour l’en­trée audio), départs vers les 2 effets maîtres, tessi­ture, fenêtre de vélo­cité, sortie audio (analo­gique ou USB mono/stéréo), mode de jeu (mono/poly), pitch, porta­mento, gamme micro­to­nale, zone clavier (pilo­tage interne ou externe sur 8 canaux simul­ta­nés) et tout ce qui bouge (arpèges, séquences de mouve­ments, modu­la­tions…).
MODX M 2tof 14 ZDroiteOn peut modu­ler de nombreux para­mètres, parfois simul­ta­nés, grâce à des contrô­leurs physiques (Super Knob, curseurs, molettes, pédales) et des sources program­mables (séquen­ceur de mouve­ment, suiveur d’en­ve­loppe). On peut aussi assi­gner des para­mètres de synthèse à des contrô­leurs et les sauve­gar­der sous forme de scènes (8 scènes par Perfor­mance direc­te­ment acces­sibles via des boutons dédiés). Une fonc­tion d’édi­tion rapide très pratique permet de modi­fier sur une même page écran plusieurs dizaines de para­mètres, liés à une ou plusieurs parties sonores. Signa­lons à ce stade que les para­mètres internes sont quan­ti­fiés à haute réso­lu­tion, les adeptes de la préci­sion appré­cie­ront. Enfin, mention­nons que les heureux proprié­taires de MODX M pour­ront télé­char­ger gratui­te­ment le plug-in ESP à partir de 2026, une modé­li­sa­tion inté­grale du synthé pour STAN hôte, sans besoin de la version maté­rielle, ce qui assu­rera une conti­nuité totale, quel que soit l’en­vi­ron­ne­ment de travail. D’ores et déjà, le MODX M donne accès au télé­char­ge­ment gratuit de Cubase AI, afin de complé­ter son séquen­ceur interne.

Une large pano­plie sonore et une sortie audio de bonne qualité, mélan­geant échan­tillons, FM et modé­li­sa­tion analo­gique

MODX M 2tof 31 Display SetLa sortie audio repré­sente un réel progrès par rapport à celle du MODX, avec plus de dyna­mique, de clarté et de profon­deur. La largeur stéréo est impres­sion­nante, le synthé descend très bas dans les basses, monte sans sour­ciller dans les aigus, les niveaux de sortie sont élevés et le bruit de fond inexis­tant (sauf si on le souhaite, par exemple sur une modé­li­sa­tion de B3 où les roues phoniques repissent autant que la distor­sion…). Le MODX M est livré avec 3.427 Perfor­mances et 256 Live Sets (favo­ris), en grande majo­rité repris de la banque Montage M, avec lequel il est entiè­re­ment compa­tible. Il peut par ailleurs mémo­ri­ser 640 Perfor­mances et 2.048 Live Sets (et autant dans chacune des 24 biblio­thèques utili­sa­teur), de quoi voir venir. On peut citer plus parti­cu­liè­re­ment les pianos acous­tiques (CFX, CFX2, C7, Stein­way D, Bösen­dor­fer Impe­rial…), les pianos élec­triques (CP80, diffé­rents Rhodes, Wurlit­zer, Clavi­net – dont les sons des YC), les orgues (B3, Farfisa, Vox, à tuyau), les guitares (nylon métal, élec­triques), les cordes (ensembles de diffé­rente taille, solo), les instru­ments à vent, les chœurs et les kits de percus­sions (donc tout !). Ces sons béné­fi­cient de nombreuses arti­cu­la­tions pour amélio­rer le rendu, c’est à notre sens la banque de multié­chan­tillons la plus homo­gène et la plus musi­cale du marché sur un synthé maté­riel. On n’at­teint bien évidem­ment pas le niveau des STAN spécia­li­sées, mais quelle puis­sance et quel budget faut-il pour envoyer 16 canaux sans bron­cher après 20 secondes de boot ? Sans parler des autres moteurs de synthèse dont nous parle­rons après…
MODX M 2tof 15 ZMixOn appré­cie égale­ment la large pano­plie de sons de synthèse, basés soit sur des échan­tillons passés à travers les filtres, soit sur le moteur FM-X à 8 opéra­teurs, soit sur le nouveau moteur AN-X à 3 oscil­la­teurs modé­li­sés. Les synthèses FM-X et AN-X offrent une plage de dyna­mique spec­ta­cu­laire, avec des attaques parfois mons­trueuses. On connait les sono­ri­tés typiques de la synthèse FM Yamaha depuis plus de 40 ans, nous ne nous y attar­de­rons donc pas. Le nouveau moteur AN-X apporte des sons puis­sants, pêchus et passe-partout. La tempé­ra­ture sonore est très neutre (ni chaude ni froide). Le rendu n’égale pas les modé­li­sa­tions spéci­fiques de synthés vintage trou­vées chez certains concur­rents, qui ont à notre sens plus de carac­tère et de réalisme. Au-delà du son, il lui manque les commandes dédiées d’un synthé sous­trac­tif pour aller droit au but. Quoi qu’il en soit, les trois moteurs se mélangent et se complètent à merveille, l’un des atouts incon­tes­tables du MODX M, auquel s’ajoutent des possi­bi­li­tés de modu­la­tion manuelles ou auto­ma­tiques très pous­sées. Il excelle dans les textures complexes évolu­tives, pilo­tées via les contrô­leurs physiques ou les séquences de mouve­ments. S’y ajoutent la puis­sance et la musi­ca­lité de la section effets inté­grée (parmi lesquels de superbes modé­li­sa­tions d’ef­fets vintage ou un nouveau Shim­mer envoû­tant). Les chan­ge­ments de Perfor­mance se font sans coupure du son (SSS) tant qu’elles se limitent à 6 parties (contre 8 pour le Montage M). Du très gros son !

MODX M_01au­dio 01 Comp1
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  • MODX M_01au­dio 01 Comp100:42
  • MODX M_01au­dio 02 Comp200:42
  • MODX M_01au­dio 03 Comp300:56
  • MODX M_01au­dio 04 Comp400:37
  • MODX M_01au­dio 05 Comp500:13
  • MODX M_01au­dio 06 Comp600:33
  • MODX M_01au­dio 07 Comp700:14
  • MODX M_01au­dio 08 Comp800:32
  • MODX M_01au­dio 09 Comp900:29
  • MODX M_01au­dio 10 Comp1000:50
  • MODX M_01au­dio 11 Synth100:37
  • MODX M_01au­dio 12 Synth200:49
  • MODX M_01au­dio 13 Synth300:24
  • MODX M_01au­dio 14 ANX100:49
  • MODX M_01au­dio 15 ANX200:20
  • MODX M_01au­dio 16 ANX300:21
  • MODX M_01au­dio 17 ANX400:49
  • MODX M_01au­dio 18 CFX100:23
  • MODX M_01au­dio 19 CFX200:31
  • MODX M_01au­dio 20 Impe­rial00:33
  • MODX M_01au­dio 21 Stein­way00:33
  • MODX M_01au­dio 22 CP8000:33
  • MODX M_01au­dio 23 Road100:33
  • MODX M_01au­dio 24 Road200:31
  • MODX M_01au­dio 25 Wurly00:32
  • MODX M_01au­dio 26 TW100:25
  • MODX M_01au­dio 27 TW200:39
  • MODX M_01au­dio 28 TW300:21
  • MODX M_01au­dio 29 AGuit00:25
  • MODX M_01au­dio 30 EGuit00:33
  • MODX M_01au­dio 31 Ens Strings00:33
  • MODX M_01au­dio 32 Chamb Strings00:19
  • MODX M_01au­dio 33 Section Strings00:34
  • MODX M_01au­dio 34 Choir Organ00:44

 

Un premier moteur sonore consti­tué de multié­chan­tillons AWM2…

MODX M 2tof 45 Display AWM2Le MODX M intègre un premier moteur de synthèse iden­tique à celui du Montage M, mais avec la moitié de la poly­pho­nie (128 voix mono/stéréo au lieu de 256), ce qui reste plus qu’hon­nête. Le point clé, c’est que l’on trouve la même mémoire interne d’échan­tillons, à savoir 10,7 Go en équi­va­lence linéaire (7.635 multié­chan­tillons et échan­tillons). S’y ajoute une mémoire Flash de 1,9 Go pour char­ger les samples utili­sa­teur ou ceux déve­lop­pés par des tierces parties (le MODX se limi­tait à 1 Go, le Montage M offre quant à lui 3,7 Go). Passons main­te­nant à la synthèse : une partie AWM2 peut conte­nir un multié­chan­tillon (type Normal) ou un kit de percus­sions (type Drum).
Le type Normal offre jusqu’à 128 éléments sonores simul­ta­nés. Ce chiffre peut paraitre anodin, mais il élimine une contrainte bien connue des utili­sa­teurs de MODX, limité à 8 éléments : la néces­sité d’uti­li­ser plusieurs canaux d’une Perfor­mance pour des sons qui empilent de nombreuses couches d’échan­tillons (par exemple, certains pianos à queue et ensembles de cordes). Du coup, quand on veut assem­bler plusieurs sons complexes, on consomme rapi­de­ment des canaux. Sur le MODX M, un son AWM2 même très complexe n’oc­cupe qu’un seul canal. Chaque élément est composé d’un ensemble multié­chan­tillon stéréo –> filtre –> ampli et les modu­la­tions asso­ciées (détaillées plus tard). On commence donc par choi­sir le multié­chan­tillon (interne ou importé), sa tessi­ture, sa fenêtre de vélo­cité, son arti­cu­la­tion de jeu (legato, stac­cato, cycle, aléa­toire, effet de relâ­che­ment) permet­tant de rendre les instru­ments réels plus réels, son accor­dage et son routage vers les deux effets d’in­ser­tion. Le pitch est modu­lable par la vélo­cité, un géné­ra­teur aléa­toire, le suivi de clavier et une enve­loppe à 5 temps/5 niveaux, elle-même modu­lable par la vélo­cité (temps et niveaux) et le suivi de clavier (temps). On peut descendre au niveau des zones du multié­chan­tillon (Key Bank) et redé­fi­nir leur tessi­ture et leur vélo­cité, sympa !
MODX M 2tof 39 Display PEGLa forme d’onde est ensuite envoyée dans le filtre réso­nant. Il offre 18 types distincts : passe-haut, passe-bas, passe-bande ou réjec­tion avec diffé­rentes pentes (1–2–3–4 pôles) et couleurs (modé­li­sa­tion analo­gique, numé­rique agres­sive à réso­nance élevée, dure, douce) ; il y a même des combi­nai­sons en série et en paral­lèle. La vélo­cité peut modu­ler la coupure et la réso­nance ; la coupure peut ensuite être modu­lée par le suivi de clavier, une enve­loppe dédiée à 5 temps/5 niveaux et un géné­ra­teur de suivi à 4 points. On pour­suit par la partie ampli avec son enve­loppe dédiée à 4 temps/4 niveaux, un géné­ra­teur de suivi à 4 points, une modu­la­tion de pano­ra­mique (suivi de clavier, aléa­toire) et un mode Half Damper (avec temps de Decay, utile pour simu­ler une pédale de piano acous­tique avec une pédale compa­tible, telle que la FC3). Toujours au niveau de l’élé­ment, on trouve un LFO à 3 formes d’onde basiques (dent de scie, triangle, carrée) pouvant agir sur le pitch, le filtre et l’am­pli, suivi d’un EQ simpli­fié (2 bandes semi-para­mé­triques, 1 bande para­mé­trique ou boost de +6/+12/+18 dB). Tout ça pour un élément !
Passons au type Drum : il permet de défi­nir des para­mètres sépa­rés pour les 73 touches assi­gnables et ainsi créer un kit de batte­rie : choix de de l’échan­tillon, sortie audio (analo­gique, USB), tessi­ture, vélo­cité, pitch (modu­lable par la vélo­cité), mode de déclen­che­ment (exclu­sif, note off, tenue), assi­gna­tion aux 2 effets d’in­ser­tion, niveaux de départ vers les 2 effets globaux, coupure du filtre passe-bas (modu­lable par la vélo­cité), réso­nance, coupure du filtre passe-haut, volume (modu­lable par la vélo­cité et une enve­loppe 3 temps/1 niveau), pano­ra­mique (fixe, balayage auto­ma­tique, aléa­toire) et EQ. Hélas, on n’ac­cède pas aux diffé­rentes couches d’échan­tillons parfois présentes sur une même note. Dommage aussi que les sons des Drum kits soient limi­tés au moteur AWM2, cela aurait été bien de pouvoir assi­gner des sons FM-X ou AN-X… Pour ne pas partir de zéro, le MODX M dispose de 152 kits prépro­gram­més dans diffé­rents styles (Pop, rock, jazz, latin, EDM, clas­sique, ethnique, FX…).

Un deuxième moteur sonore FM-X à base de synthèse FM à 8 opéra­teurs

MODX M 2tof 44 Display FMXLe deuxième moteur de synthèse est aussi hérité du Montage M (et du Montage). Il porte le doux nom de FM-X, pour synthèse FM éten­due. La poly­pho­nie est de 128 notes (autant que le Montage M et 2 fois plus que le MODX), ce qui est très confor­table. Rappe­lons à nouveau quelques prin­cipes de base de la FM Yamaha : les oscil­la­teurs sont des opéra­teurs produi­sant des ondes cycliques. Il y a deux types d’opé­ra­teurs : les porteurs (qui produisent le son) et les modu­la­teurs (qui modulent le son). Les opéra­teurs sont reliés suivant diffé­rentes confi­gu­ra­tions prédé­fi­nies appe­lées algo­rithmes : les porteurs sont addi­tion­nés, alors que les modu­la­teurs sont multi­pliés. Il s’agit donc de modu­la­tion de phase plutôt que de fréquence. La FM peut se faire suivant un rapport de fréquence (ratio) ou une fréquence fixe sur toute la tessi­ture (créa­tion de formants). Le MODX M contient 88 algo­rithmes à 8 opéra­teurs. C’est l’al­go­rithme qui défi­nit la nature et l’in­ter­ac­tion des opéra­teurs. Ainsi, on peut avoir 8 porteurs addi­tion­nés côte à côte, des porteurs modu­lés par plusieurs branches sépa­rées de modu­la­teurs, des porteurs modu­lés par 1 à 4 modu­la­teurs en casca­de… Certains opéra­teurs peuvent s’auto-modu­ler, seuls ou à plusieurs (feed­back). Ce dispo­si­tif permet, à partir d’ondes cycliques basiques, de créer des spectres complexes. Sur le MODX M, on a plusieurs ondes possibles pour chaque opéra­teur, ce qui va bien plus loin que les premiers synthés FM comme le DX7, canton­nés aux ondes sinus…
MODX M 2tof 35 Display FEGPour créer une partie FM, on commence par défi­nir les para­mètres géné­raux et communs comme pour une partie AWM2 (volume, pano­ra­mique, départ effets, sortie audio, tessi­ture, fenêtre de vélo­cité, pitch, enve­loppe de pitch, filtre, enve­loppe de filtre, ampli, enve­loppe d’am­pli, pano­ra­mique, LFO commun, second LFO commun addi­tion­nel…), puis on choi­sit l’al­go­rithme, sous forme matri­cielle suivant le type recher­ché. Le reste se fait au niveau de l’opé­ra­teur : choix de la forme d’onde (7 types, dont sinus, spectre et réso­nances, mais pas les formants de voix du FS1r), largeur de la base de l’onde, réso­nance de l’onde, mode de fréquence (ratio/fixe), fréquence (gros­sière, fine, désac­cor­dage), enve­loppe de pitch (2 temps/2 niveaux), vélo­cité sur le pitch et redé­clen­che­ment (ou pas) du cycle d’onde ; tout cela est bien plus puis­sant que sur un DX7, qui agit sur le pitch global de tous ses opéra­teurs. On passe ensuite aux para­mètres de niveau de l’opé­ra­teur : niveau initial, vélo­cité sur le niveau, enve­loppe à 4 temps/4 niveaux, suivi de clavier (temps, niveaux, courbes, point central). Rappe­lons ici qu’un niveau corres­pond à un volume sur un opéra­teur porteur et à une inten­sité de modu­la­tion (timbre) sur un opéra­teur modu­la­teur… On appré­cie toujours l’er­go­no­mie de l’édi­teur FM, très visuel, que ce soit sur le choix de l’al­go­rithme ou les courbes d’en­ve­loppe. Ça donne­rait presque envie de s’y plon­ger !

Un troi­sième moteur sonore AN-X à modé­li­sa­tion analo­gique basé sur 3 oscil­la­teurs, un défor­meur d’ondes et 2 filtres

MODX M 2tof 43 Display ANXLe troi­sième et dernier moteur sonore du MODX M est iden­tique à celui du Montage M, à savoir une modé­li­sa­tion analo­gique bapti­sée AN-X. Si la réfé­rence à l’AN1x est souvent faite, il n’en est en réalité pas grand-chose au plan des possi­bi­li­tés bien plus puis­santes sur cette nouvelle mouture. Ce n’est pas non plus une modé­li­sa­tion des CS vintage de la marque ou d’un quel­conque synthé analo­gique connu, nous avons abordé ce sujet au para­graphe consa­cré aux sono­ri­tés. On dispose de 12 voix (contre 16 pour le Montage M) que l’on peut, en plus des modes poly ou mono, jouer à l’unis­son (2 ou 4 voix) avec désac­cor­dage et élar­gis­se­ment stéréo. Les fréquences et les phases des oscil­la­teurs peuvent être libres ou redé­clen­chées. On trouve aussi des para­mètres de fluc­tua­tion de tension et d’usure des compo­sants agis­sant sur la fréquence des oscil­la­teurs, les filtres et les temps d’en­ve­loppe, afin de simu­ler le compor­te­ment de vieux coucous plus ou moins rincés.
MODX M 2tof 11 ZCenbtreL’édi­tion est un peu parti­cu­lière puisque le moteur AN-X disso­cie les oscil­la­teurs et le bruit (qui ont chacun leur page menu, tels des éléments sépa­rés) des autres modules de synthèse (pitch global, défor­meur d’ondes, filtres et ampli), consi­dé­rés comme éléments communs et dont les onglets sont placés en premier. Il faudra s’y faire et navi­guer par allers-retours entre plusieurs pages menu, ce qui ne faci­lite pas l’édi­tion. On trouve 3 oscil­la­teurs, offrant les ondes dent de scie, dent de scie satu­rée, carré, triangle, sinus, toutes avec réglage d’in­ver­sion et de PWM. Chaque oscil­la­teur offre un oscil­la­teur virtuel pour la synchro de cycle, bien vu. L’os­cil­la­teur 3 peut modu­ler les oscil­la­teurs 1 et 2 en FM et en anneau. Il y a aussi un bruit à couleur variable. Le volume de ces quatre sources peut être dosé et chacune peut contour­ner les filtres. Un défor­meur permet de replier le spectre des ondes (Wave Folder) selon diffé­rentes inten­si­tés et couleurs, créant ainsi un nouveau contenu harmo­nique ou une certaine satu­ra­tion, plus ou moins agres­sive. On trouve ensuite deux filtres multi­modes placés en série (passe-bas 1–2–3–4 pôles, passe-haut 1–2–3–4 pôles, passe-bande 1–2 pôles) avec réglages de satu­ra­tion. Ils ne peuvent entrer en auto-oscil­la­tion. Enfin, un ampli final permet d’ajus­ter le volume et ajou­ter un Drive supplé­men­taire. Côté modu­la­tions, il y a des enve­loppes, des LFO et des réglages de vélo­cité à tous les étages ou presque (fréquences des oscil­la­teurs, PW, volumes, défor­meur d’ondes, fréquence de coupure des filtres, réso­nance, volume final), impos­sible de tout lister ici. Sans oublier les modu­la­tions matri­cielles par partie dont nous allons repar­ler juste après, car analogues quel que soit le moteur de synthèse, à part les desti­na­tions spéci­fiques à chaque moteur. Pour les moteurs FM-X et AN-X, une fonc­tion Smart Morph permet de créer un nouveau programme en quelques secondes, par inter­po­la­tion de 8 autres issus du même moteur, tout cela du bout du doigt, sympa.

De belles possi­bi­li­tés de modu­la­tion, que ce soit avec les contrô­leurs physiques dédiés ou des sources program­mées

MODX M 2tof 08 ZGaucheLe MODX M intègre les mêmes capa­ci­tés de modu­la­tion que le Montage M. En plus des modu­la­tions manuelles et auto­ma­tiques déjà évoquées, on trouve des modu­la­tions clas­siques (type LFO global par partie), des modu­la­tions géné­rées par un séquen­ceur de mouve­ments et des modu­la­tions macro­com­man­dées par des contrô­leurs physiques spéci­fiques. Tout ou presque se synchro­nise au tempo. On commence par le Super Knob, un gros enco­deur lumi­neux multi­co­lore, dont on peut régler l’évo­lu­tion de la couleur et le batte­ment en rythme. Il est capable de pilo­ter les mouve­ments de 8 enco­deurs assi­gnés à des desti­na­tions, telles que les para­mètres de synthèse ou d’ef­fets. Pour chaque enco­deur, on règle les valeurs mini/centrale/maxi, repré­sen­tant la plage d’ac­tion que doit comman­der le Super Knob. Tour­ner le Super Knob fait agir les enco­deurs entre n’im­porte quelles valeurs et dans n’im­porte quel sens. L’ac­tion du Super Knob peut être pilo­tée par une pédale de modu­la­tion (type FC7), histoire de garder les deux mains libres, ce qui est une bonne idée pour ceux qui jouent du clavier avec plus d’un doigt. On peut même lui assi­gner un CC Midi ou le pilo­ter par le séquen­ceur de mouve­ments. Des boutons en façade permettent de placer immé­dia­te­ment le Super Knob en posi­tion mini, centrale et maxi.
MODX M 2tof 48 Display LaneLe séquen­ceur de mouve­ments est un géné­ra­teur de modu­la­tions ryth­miques à pas. Il est composé de lignes de modu­la­tions, à raison de 4 lignes par partie sonore et 8 lignes maxi­mum pour la Perfor­mance entière. Chaque ligne est consti­tuée de 1 à 8 séquences de 1 à 16 pas. L’édi­teur, très soigné, permet de s’y retrou­ver dans cette pléthore de para­mètres. Une ligne peut modu­ler une desti­na­tion, à choi­sir parmi plusieurs centaines de para­mètres de synthèse ou d’ef­fets, certains par partie, certains globaux. Dans chaque pas, on défi­nit une quan­tité de modu­la­tion (mono ou bipo­laire) et une courbe (diffé­rents types éditables, de lisse à très chao­tique). Pour la ligne, on règle la vitesse de lecture, la synchro­ni­sa­tion au tempo, la synchro à la note, la longueur, le bouclage, la fenêtre de vélo­cité d’ac­ti­va­tion, le lissage global entre les pas… Le MODX M offre 24 Presets de séquences de modu­la­tion et 256 mémoires utili­sa­teur. En mode clavier maître, on peut avoir 8 séquences de mouve­ments qui tournent en même temps, énorme !
Toujours au chapitre des modu­la­tions complexes, la matrice de modu­la­tion possède 32 cordons par partie sonore. On dispose d’une quaran­taine de sources : molettes, pres­sion (entrante), ruban virtuel, inter­rup­teurs, pédales, enco­deurs, 4 lignes du séquen­ceur de mouve­ments, 18 suiveurs d’en­ve­loppe (16 parties sonores, partie A/D, Master… La quan­tité de modu­la­tion est une courbe para­mé­trable en entrée, sortie, pola­rité, profil… Les desti­na­tions sont soit communes à chaque partie, soit ciblées sur diffé­rents éléments/opéra­teurs/modules d’une partie. Il y en a plus d’une centaine, parmi lesquelles les para­mètres de synthèse, les para­mètres des 2 effets d’in­ser­tion et des 3 effets globaux, les départs vers les 2 premiers effets globaux, les enco­deurs assi­gna­bles… Bref, c’est du lourd !
Le suiveur d’en­ve­loppe trans­forme quant à lui un signal audio en signal de contrôle, avec fonc­tion de synchro­ni­sa­tion auto­ma­tique à l’au­dio présent à l’en­trée A/D. Pour créer ce signal, on peut choi­sir diffé­rentes sources : la sortie de l’une des 16 parties sonores d’une Perfor­mance, la Perfor­mance tout entière ou l’en­trée audio. Le signal créé devient alors une source de modu­la­tion à part entière.

Une puis­sante section de multief­fets dispo­nibles sur plusieurs canaux

MODX M 2tof 12 ZDroiteTout comme le Montage M, le MODX M possède une très grosse section effets. Elle se décom­pose en effets d’in­ser­tion (liés à chaque canal) et en effets globaux (parta­gés par tous les canaux). Chaque partie (16 parties sonores + entrée audio A/D) dispose d’un ensemble EQ 3 bandes + Inser­tion A + Inser­tion B + EQ 2 bandes. Toute­fois, contrai­re­ment au Montage M, il n’y a que 13 jeux d’ef­fets d’in­ser­tion A+B : 8 jeux pour les canaux 1–8, 4 jeux à parta­ger pour les canaux 9–16 et 1 jeu pour l’en­trée audio. Il y a donc un arbi­trage pour les canaux 9–16, là où le Montage M, plus puis­sant, offre un jeu d’ef­fets d’in­ser­tion A+B pour tous ses canaux (17 jeux au total).
Les effets d’in­ser­tion sont en réalité de puis­sants multief­fets compre­nant 88 algo­rithmes complexes (jusqu’à 24 para­mètres) modu­lables en temps réel : réverbes, délais, ensembles, compres­seurs, simu­la­teurs d’am­pli, distor­sions, EQ, effets destruc­teurs de signal, effets Beat et effets en cascade. Les effets d’in­ser­tion (A, B) peuvent être placé en série (A -> B ou B -> A) ou en paral­lèle. On peut y connec­ter chaque élément d’une partie sonore. Certains algo­rithmes disposent d’un Side Chain (à partir d’une partie de 1 à 16, du master ou de l’en­trée audio externe) : compres­seur 376, compres­seur clas­sique, compres­seur multi­bande, modu­la­teur en anneau clas­sique, modu­la­teur en anneau dyna­mique, filtre dyna­mique, Phaser dyna­mique, Flan­ger dyna­mique… Un effet voco­deur permet de trai­ter des sons internes (porteurs) via les entrées audio ligne/micro (modu­la­teur) ; on dispose de 10 bandes, avec compres­sion/Gate à l’en­trée, déca­lage des formants, bruit, HPF et gains sépa­rés pour les bandes. Pour nous faire gagner du temps, Yamaha a doté chaque effet d’un certain nombre de Presets prêts à l’em­ploi, une excel­lente idée !
MODX M 2tof 33 Display FXLes effets globaux sont consti­tués d’un effet de varia­tion (multief­fets doté de 88 algo­rithmes, iden­tiques aux effets d’in­ser­tion), d’une unité de réverbe spécia­li­sée (13 algo­rithmes, parmi lesquels diffé­rentes simu­la­tions de pièces, de plaques et d’am­biances exté­rieures ainsi qu’un nouveau Shim­mer très planant) et d’un effet maître (23 algo­rithmes de type maste­ring, tels que distor­sion, compres­sion multi­ban­de…). Chaque partie dispose d’un départ vers les deux premiers effets, il existe aussi un départ de l’ef­fet de varia­tion vers l’unité de réverbe. Les retours sont ensuite mélan­gés au signal non traité avec niveaux et pano­ra­miques, avant d’at­taquer l’ef­fet maître placé en inser­tion stéréo. En bout de chaîne opère un ultime EQ 5 bandes (Peaking / Shel­ving pour les bandes centrales, Shel­ving pour les bandes extrêmes). Mais ce n’est pas terminé, puisque le MODX M est équipe d’une modé­li­sa­tion de haut-parleur tour­nant VCM ultra soignée, dispo­nible unique­ment sur le premier canal de la Perfor­mance. Cet effet, très soigné et large­ment para­mé­trable, va bien au-delà des effets de HP tour­nant dispo­nibles par ailleurs sur le synthé. Il est décliné en 3 modèles : clas­sique, avec over­drive à tran­sis­tor, 3D. Cela fait au total plusieurs dizaines de multief­fets, avec de nouveaux algo­rithmes par rapport au MODX et une qualité au top niveau !

Un gros arpé­gia­teur allié à un séquen­ceur Midi toujours basique

MODX M 2tof 40 Display MixLe MODX M reprend l’ar­pé­gia­teur du Montage M, à savoir un puis­sant géné­ra­teur de motifs ryth­miques multi­tim­bral 8 canaux. On est loin des modes basiques up & down. On trouve 10.922 motifs Presets clas­sés par caté­go­rie, suivant leur desti­na­tion ou leur mode de jeu : arpèges géné­rés à partir d’une seule note, motifs ryth­miques pilo­tés par des accords, motifs de batte­rie, modu­la­tions de para­mètres, séquences hybrides, Mega Voices (multié­chan­tillons complexes d’ins­tru­ments très réalistes, injouables à la main). Chaque arpège dispose de 8 varia­tions de motifs par canal, qu’on sélec­tionne via l’écran tactile (puisqu’on a perdu le pavé de droite du Montage M). On peut lancer l’ar­pège de diffé­rentes manières : tant que les notes sont main­te­nues, dès que les notes sont jouées ou alter­na­ti­ve­ment.
Parmi les nombreux para­mètres de lecture, citons l’ordre des notes, le bouclage, la quan­ti­fi­ca­tion, la tessi­ture, la trans­po­si­tion par octave (-3 à +3) ou encore des effets aléa­toires (déclen­che­ment de bruits, par exemple, les frettes d’une guitare). Le MODX M est par ailleurs capable de créer 256 arpèges utili­sa­teur, en les extra­yant d’une partie Song. On défi­nit la portion de Song à expor­ter, le type de notes à géné­rer (suivi, fixe, suivi de la note d’ori­gine) et les pistes de desti­na­tion dans l’ar­pège. Héri­tage du MODX, une touche permet d’ac­cé­der direc­te­ment à une piste ryth­mique, consti­tuée d’un kit à choi­sir dans la mémoire de la machine et d’un motif tiré des arpèges de batte­rie. Cette piste est assi­gnée à l’un des 8 premiers canaux ; cela permet notam­ment, conju­gué avec le suiveur d’en­ve­loppe, de créer des effets de pompage en rythme.
MODX M 2tof 46 Display PatternLe MODX M comprend aussi un séquen­ceur Midi basique 16 pistes, capable de relire ou enre­gis­trer jusqu’à 520.000 notes dans 128 motifs bouclés ou 128 morceaux linéaires, avec une réso­lu­tion maxi­male de 480 PPQN. L’en­re­gis­tre­ment se fait unique­ment en temps réel (avec ou sans quan­ti­fi­ca­tion) et suivant trois modes : ajout, rempla­ce­ment ou punch in/out, avec ou sans bouclage. Par contre, il est impos­sible d’édi­ter préci­sé­ment la moindre piste une fois enre­gis­trée, on peut juste annu­ler la dernière prise. Ceci limite le séquen­ceur à la repro­duc­tion de morceaux prééta­blis ou à un bloc-notes pour immor­ta­li­ser ses idées et prive le MODX M du statut de station de travail ; heureu­se­ment, on peut expor­ter un morceau vers un PC, l’édi­ter (par exemple dans Cubase AI fourni) puis le réim­por­ter dans le MODX M au format SMF 0 ou 1. Enfin, le MODX M permet d’en­re­gis­trer des pistes audio stéréo en 24 bits/44 kHz à niveau fixe, à concur­rence de 74 minutes, sur une clé USB. Il peut égale­ment lire des fichiers audio en 16–24 bits/44 kHz à partir de la même clé. Toujours utile !

Des capa­ci­tés de clavier de commande avan­cées pour pilo­ter les sons internes et des appa­reils externes

MODX M 2tof 41 Display HomeSi le MODX M peut rece­voir sur 16 canaux Midi, il est aussi capable de trans­mettre sur 8 canaux en même temps. Il suffit pour cela d’ac­ti­ver le mode Keyboard Control sur les parties souhai­tées, afin de pilo­ter le module sonore interne en conjonc­tion avec des modules Midi externes : les 8 premiers canaux d’une Perfor­mance peuvent alors être joués simul­ta­né­ment, en couche, en split, selon la fenêtre de vélo­cité, avec arpèges et séquences de mouve­ment multiples. Chaque zone peut aussi trans­mettre certains messages Midi (numé­ros de banques/programmes, tessi­ture, trans­po­si­tion, commandes physiques), avec filtrage précis des données. Les canaux 9–16 peuvent alors très bien être pilo­tés par un clavier externe ou une STAN, ce qui est un très bon compro­mis. En géné­ral, on utilise les 8 premiers canaux pour pilo­ter les sons internes ou externes avec le clavier et les 8 suivants pour pilo­ter le synthé depuis l’ex­té­rieur. Chaque partie peut avoir un canal Midi au choix, il n’y a pas de contrainte. Les réglages sont sauve­gar­dés au sein des Perfor­mances. Signa­lons aussi que le MODX M peut pilo­ter les prin­ci­pales STAN du marché depuis sa façade et son écran.
MODX M 2tof 36 SmartMorphCôté audio, le MODX M fonc­tionne comme une inter­face USB 4 canaux en entrée (2 canaux stéréo) et 10 en sortie (5 canaux stéréo), donc un peu moins puis­sant que le Montage M (4 et 16 canaux stéréo). Cela lui permet d’échan­ger des données à 44–48–96 kHz avec une STAN sur PC/Mac. Le synthé ne peut pas échan­tillon­ner direc­te­ment, mais peut impor­ter des fichiers stéréo WAV ou AIF, qu’il relit ensuite en 16–24 bits/44 kHz. Enfin, pour ce qui est des banques sons, le MODX M est entiè­re­ment compa­tible avec le Montage M, nous l’avons déjà dit, mais aussi avec les séries Motif pour le moteur AWM2. Quant au moteur FM-X, on peut l’ali­men­ter en banques DX7/DX7II/TX802/TX816 après conver­sion. Bref, le MODX M est non seule­ment quasi auto­nome, mais il s’in­ter­face très bien avec l’ex­té­rieur.

Notre avis : 9/10

Award Qualité/Prix 2025
2025
Qualité/Prix
Award

Le MODX M est une décli­nai­son très abor­dable du Montage M. Pour une frac­tion du prix, quel que soit le modèle retenu parmi les trois dispo­nibles, on accède à l’en­semble des moteurs et des effets du grand frère, avec qui il est entiè­re­ment compa­tible. Évidem­ment, il y a eu un certain rognage sur la puis­sance (mais pas tant que cela) et la qualité de construc­tion est plus stan­dard (mais abso­lu­ment pas scan­da­leuse). Ce synthé « de perfor­mance » ou « de scène » (certains le quali­fie­ront toute­fois de « station de travail » même si le séquen­ceur n’est pas auto­nome) renferme suffi­sam­ment de sons de qualité et de poly­va­lence (à notre sens la banque géné­ra­liste la plus homo­gène du marché) pour se fabriquer une palette sonore profes­sion­nelle sans entrer dans l’édi­tion détaillée. D’ailleurs l’er­go­no­mie a été revue pour simpli­fier la prise en main, ce qui rend le synthé plus digeste que ses prédé­ces­seurs, malgré une grande complexité liée à la puis­sance. Le son s’in­tègre parfai­te­ment dans un mix, ce n’est pas un synthé avec lequel on bataille long­temps pour bien sonner : on branche, on allume, on joue, il n’y a pas d’au­to­ri­sa­tions en ligne à obte­nir ou de banques sonores complé­men­taires à ache­ter pour palier un quel­conque défi­cit. Et tout cela aussi bien en studio que sur scène, d’au­tant que son plug-in inté­gral (ESP) est annoncé pour 2026 et que son poids plume lui permet d’être baladé un peu partout sans effort. Avec un tarif très serré, le MODX M obtient haut la main l’Award Audio­fan­zine Qualité / Prix.

  • MODX M 2tof 01 Face
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  • MODX M 2tof 03 Face
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  • MODX M 2tof 05 Gauche
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  • MODX M 2tof 07 ZGauche
  • MODX M 2tof 08 ZGauche
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  • MODX M 2tof 12 ZDroite
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  • MODX M 2tof 14 ZDroite
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  • MODX M 2tof 20 ZArrièreG
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  • MODX M 2tof 27 ZArrièreD
  • MODX M 2tof 28 ZArrièreD
  • MODX M 2tof 29 ZArrièreD
  • MODX M 2tof 30 ZArrièreD
  • MODX M 2tof 31 Display Set
  • MODX M 2tof 32 Display Matrix
  • MODX M 2tof 33 Display FX
  • MODX M 2tof 34 Display EQ
  • MODX M 2tof 35 Display FEG
  • MODX M 2tof 36 SmartMorph
  • MODX M 2tof 37 Display SuperKnob
  • MODX M 2tof 38 Display PlayFX
  • MODX M 2tof 39 Display PEG
  • MODX M 2tof 40 Display Mix
  • MODX M 2tof 41 Display Home
  • MODX M 2tof 42 Display MSeq
  • MODX M 2tof 43 Display ANX
  • MODX M 2tof 44 Display FMX
  • MODX M 2tof 45 Display AWM2
  • MODX M 2tof 46 Display Pattern
  • MODX M 2tof 47 Display Lane
  • MODX M 2tof 48 Display Lane

 

  • Qualité et polyvalence sonore de haut niveau
  • Ergonomie améliorée (commandes, navigation, menus)
  • Trois moteurs de synthèse complémentaires
  • Grosse mémoire PCM interne/utilisateur
  • 128 éléments par son AWM2
  • Polyphonie confortable des différents moteurs
  • Multitimbralité sur 16 canaux
  • Mouvements sonores complexes
  • Section effets surpuissante
  • Arpégiateur multitimbral à motifs
  • Fonctions clavier de commande et pilotage des STAN
  • Traitement de sources audio externes
  • Interface Midi et audio USB multicanal
  • Léger et compact
  • Excellent rapport qualité/prix

  • Pas d’aftertouch transmis par le clavier
  • Pas de sorties analogiques séparées
  • Manque de personnalité sur le moteur AN-X
  • Drum kits limités au générateur AWM2
  • Séquenceur Midi limité
Pays de fabrication : Indonésie
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