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Test du Quantum MK2 de Waldorf - Vers l’infini et au-delà de l’au-delà !

9/10
Award Valeur sûre 2023
2023
Valeur sûre
Award

Le Quantum MK2 succède au Quantum de 2017 avec une puissance de synthèse et une présentation hors norme, fort d’un nouveau clavier à pression polyphonique, une mémoire accrue pour l’échantillonnage et un OS3 qui remet les pendules à l’heure… On se refait atomiser ?

Test du Quantum MK2 de Waldorf : Vers l’infini et au-delà de l’au-delà !

À la Musik­messe 2017, nous avions assisté au grand retour de Waldorf sur la scène des synthés haut de gamme lors de la présen­ta­tion du Quan­tum, un poly­pho­nique hybride sans compro­mis, que ce soit au plan du design, du choix des maté­riaux, de l’in­ter­face utili­sa­teur ou de la puis­sance de synthèse. Il avait ensuite fallu attendre une bonne année pour que les premiers modèles commer­ciaux voient le jour, l’in­dus­tria­li­sa­tion du fleu­ron de la gamme n’ayant pas été un long fleuve tranquille. Une fois sur le marché, la machine n’a cessé de progres­ser au plan logi­ciel, parfois de manière spec­ta­cu­laire : nouveau moteur de synthèse à algo­rithmes pour les oscil­la­teurs, double­ment de la poly­pho­nie par ajout de filtres modé­li­sés en complé­ment des filtres analo­giques.

En 2023, flanqué du nouveau logo épuré de la marque en forme de vague, c’est au tour du Quan­tum MK2 de faire son appa­ri­tion : nouvelle robe de couleur bleu pétrole rappe­lant le premier synthé de la marque (Micro­wave de 1989) et surtout nouveau clavier à pres­sion poly­pho­nique. Aurait-on le synthé ultime entre les mains ?

Objet d’ex­cep­tion

Quantum MK2 2tof 03 Avant droiteLe Quan­tum MK2 est le premier synthé signé Waldorf à arbo­rer le nouveau logo de la marque. C’est un instru­ment clas­sieux, aussi beau que bien construit : coque en acier de couleur bleu-indigo (moins réus­sie à notre goût que le gris anthra­cite du Mk1), flancs en alu usiné avec insert boisé, sous-face pliée oblique… une barre hori­zon­tale en métal peint à l’ar­rière de la base des flancs permet de main­te­nir la façade avec un angle idéal (mais fixe) ; elle ne glisse pas sur les stands en X, contrai­re­ment à l’an­cienne barre en alu natu­rel. La machine mesure 1006 × 410 × 131 mm et pèse 17,8 kg. Les commandes sont logique­ment arran­gées par section : LFO, oscil­la­teurs, édition centrale, mixeur, filtres, module de trai­te­ment numé­rique, Glide, modu­la­teur complexe, enve­loppes, effets, contrô­leurs temps réel. On compte 65 poten­tio­mètres, 7 enco­deurs pous­soirs à détente, 7 enco­deurs simples à détente (coif­fés de capu­chons en alu noir au gris), 38 boutons rétroé­clai­rés, un grand écran couleur tactile à contraste élevé, un nouveau clavier Fatar TP/8SK de 5 octaves, sensible à la vélo­cité et à la pres­sion poly­pho­nique. Sa réponse est excel­lente, notam­ment la pres­sion qui a une légère course permet­tant des dosages assez précis. A gauche, deux molettes usinées en alu, sous les deux boutons de trans­po­si­tion (+/– 2 octaves) et les quatre boutons de jeu (Chord, Mono, Latch, Arp).

Quantum MK2 2tof 12 Zoom centreL’er­go­no­mie est excep­tion­nelle à tout point de vue et n’a pas pris une ride : édition directe, choix des modules à éditer, édition contex­tuelle, navi­ga­tion limpide dans les diffé­rentes pages, réac­ti­vité de l’écran (sélec­tion, tirer-dépla­cer), indi­ca­tion des valeurs stockées/éditées du para­mètre en cours d’édi­tion, graphismes dyna­miques aussi beaux que péda­go­giques. On voit en temps réel les ondes vibrer, les grains s’égre­ner, les échan­tillons se dérou­ler, les enve­loppes enve­lop­per, les voix sonner ou se bala­der le long des courbes d’en­ve­loppes ; sans oublier les vues 3D des tables d’ondes, les sché­mas de routage des modules sonores ou les profils super­po­sés des doubles filtres. Pour faci­li­ter l’édi­tion, les poten­tio­mètres disposent de diodes arc-en-ciel dont la couleur est para­mé­trable par section ; elles changent de couleur lors de l’as­si­gna­tion directe des sources et desti­na­tions de modu­la­tion ; on ne peut plus intui­tif !

La connec­tique, vissée ou sertie avec préci­sion sur le panneau arrière, est très complète : sortie casque (jack 6,35) avec son petit poten­tio­mètre de volume, une paire de sorties audio stéréo prin­ci­pales (jacks 6,35 TS), une paire de sorties audio stéréo directes (non assi­gnées au compres­seur et volume final), une paire d’en­trées audio stéréo (jacks 6,35 TS pour échan­tillon­ner un signal externe ou le trai­ter via le moteur granu­laire, les filtres ou les effets), deux prises pour pédales (main­tien et conti­nue assi­gnable), un duo USB vers ordi­na­teur (Midi unique­ment, hélas pas d’au­dio)/USB vers hôte (contrô­leur), un lecteur SD (programmes, échan­tillons, oscil­la­teurs, tables d’ondes, tables Midi, OS) à insé­rer tête-bêche, un trio Midi DIN In/Out/Thru et une borne IEC avec inter­rup­teur pour cordon secteur (alimen­ta­tion interne, merci !). La machine est compa­tible MPE (prises DIN et USB). Tout cela est très pro, mises à part les sorties asymé­triques, comme c’est le cas sur d’autres synthés haut de gamme.

Terri­toires infi­nis

Quantum MK2 2tof 06 Flanc droitIl faut envi­ron 15 secondes pour que le Quan­tum MK2 soit prêt à chan­ter. Le synthé offre une capa­cité de 10 000 programmes compre­nant une ou deux couches sonores, dont plusieurs centaines préchar­gés en usine. On peut les sélec­tion­ner par nom de banque, auteur et/ou 4 attri­buts au choix : ces para­mètres sont enre­gis­trables au moment de la sauve­garde des sons. Pour un rappel direct, par exemple en situa­tion live, on peut orga­ni­ser ses programmes en favo­ris (6 onglets de 20 sons). Une fonc­tion permet, au char­ge­ment, d’ini­tia­li­ser un programme complet ou l’une des deux couches sonores. Par contre, il n’y a pas de fonc­tions Compare ou mode Panel, dommage. On peut toute­fois rechar­ger la valeur stockée ou initiale de n’im­porte quel para­mètre, mais ce n’est pas tout à fait pareil.

Les poten­tio­mètres peuvent répondre en modes saut/seuil/rela­tif. La préci­sion d’édi­tion est diabo­lique, avec un lissage parfait des para­mètres conti­nus. Dans les menus, les para­mètres des enco­deurs contex­tuels s’ajustent avec trois niveaux de réso­lu­tion : unité, centième, dix-millième (envi­ron). Toutes les commandes en façade trans­mettent des CC Midi (idéal pour l’au­to­ma­tion) et sont immé­dia­te­ment assi­gnables à une source de modu­la­tion en deux temps trois mouve­ments, nous y revien­drons. Dans les menus, chaque para­mètre est assi­gnable à un CC Midi ou une source de modu­la­tion ; pour ce faire, il suffit d’ap­puyer sur le nom du para­mètre à l’écran, ce qui ouvre une boite de dialogue permet­tant l’as­si­gna­tion.

Quantum MK2 2tof 07 Avant gaucheLe Quan­tum MK2 n’ap­porte rien de nouveau au plan synthèse par rapport à son prédé­ces­seur, qui offre le même moteur sonore, les mêmes VCF, les mêmes VCA et les mêmes conver­tis­seurs. Toute­fois, la possi­bi­lité de modu­ler les sons avec la pres­sion poly­pho­nique apporte évidem­ment une plus grande expres­si­vité et ouvre le champ à des ambiances sonores plus sophis­tiquées. Nous avons ainsi complété les exemples produits pour le test du premier Quan­tum de quelques extraits utili­sant la pres­sion poly­pho­nique. Nous retrou­vons donc avec délec­ta­tion les démos faites par nos ami Tinhu et CO5MA, qui maîtrisent la machine en profon­deur, démon­trant l’éten­due de ses terri­toires de prédi­lec­tion : nappes bien épaisses, berceuses pour enfants, ambiances flip­pantes, tables d’ondes évolu­tives, ambiances atmo­sphé­riques, textures envoû­tantes, effets spéciaux. Tout cela est programmé et joué avec talent, démon­trant la faculté du Quan­tum MK2 à produire des ambiances ultra complexes, ce qui en fait un outil de prédi­lec­tion pour l’illus­tra­tion sonore. Là où le synthé s’en tire un peu moins bien, c’est dans la produc­tion de basses analo­giques grasses et claquantes.

Géné­ra­tions hybrides

Quantum MK2 2tof 10 Zoom gaucheLe Quan­tum MK2 est un synthé hybride bitim­bral poly­pho­nique de 8 à 16 voix, suivant l’uti­li­sa­tion ou non des filtres analo­giques. On peut défi­nir la prio­rité des voix entre les doubles filtres analo­giques et numé­riques en cas de dépas­se­ment (vol de voix, rota­tion, alter­nance, 8 voix full analog, 16 voix full digi­tal – plus de détail au chapitre dédié aux filtres), c’est très malin ! Dans un programme, les deux canaux de timbres peuvent être joués seuls, sépa­rés ou empi­lés. Pour chaque canal, on peut régler le volume, le pano­ra­mique, la vélo­cité sur le volume, le gain de l’en­trée audio, le routage de l’en­trée audio (vers la sortie prin­ci­pale, vers la sortie auxi­liaire, ou encore vers les filtres analo­giques/numé­riques, le module de trai­te­ments numé­riques ou les effets du canal de son choix), l’unis­son (nombre de voix, désac­cor­dage, pano­ra­mique, délai) et la sortie audio de desti­na­tion (prin­ci­pale, auxi­liaire ou les deux). En façade, on ne peut éditer qu’une couche à la fois, la bascule se faisant direc­te­ment à l’écran. En mode séparé, on défi­nit le nombre de voix et la tessi­ture de chaque canal (on peut donc créer des chevau­che­ments) ; en mode empilé, la poly­pho­nie est logique­ment divi­sée par deux.

Quantum MK2 2tof 11 Zoom gauchePour chaque voix, on trouve 3 géné­ra­teurs numé­riques, 2 filtres analo­giques (VCF) ou numé­riques (DCF) suivant les prio­ri­tés de filtrage choi­sies, 1 module de trai­te­ments numé­riques (DF), 1 géné­ra­teur de modu­la­tions complexes, 6 enve­loppes, 6 LFO et 5 multief­fets indé­pen­dants. Le synthé est capable de produire 5 moteurs de synthèse pour chaque géné­ra­teur (et pour chaque couche sonore en mode bitim­bral) : tables d’ondes, formes d’ondes, parti­cules, réso­na­teurs et noyaux. On sélec­tionne le type de moteur avec des boutons dédiés et une combi­nai­son de deux boutons pour le dernier, la partie maté­rielle n’a pas changé au passage en MK2. Le rétroé­clai­rage des boutons, les diodes et la repré­sen­ta­tion graphique des géné­ra­teurs dans les menus changent alors de couleur en fonc­tion du moteur choisi (tout cela est repa­ra­mé­trable, nous l’avons dit).

Chaque géné­ra­teur dispose d’une section de commandes directes, le reste se faisant dans les menus en sélec­tion­nant le module à éditer au-dessus de l’écran. On peut direc­te­ment régler la fréquence (par demi-ton, par 0,2 centième de demi-ton ou par 0,02 centième) ; via le menu, on peut aussi régler le suivi de clavier sur le pitch (bipo­laire), le volume (là encore trois niveaux de préci­sion : normale, fine ou super­fine), le pano­ra­mique, la desti­na­tion de l’os­cil­la­teur (filtres, DF, VCA, balance filtres/DF par pas de 5 %), le volume des modu­la­tions en anneau (1 × 2 et 2 × 3), la quan­tité de pitch­bend et la varia­tion de pitch. Ce dernier para­mètre permet de simu­ler les varia­tions aléa­toires des oscil­la­teurs analo­giques. Les autres para­mètres (acces­sibles en direct ou via les menus) dépendent du moteur de synthèse, nous allons y reve­nir en détail pour chaque moteur. Au plan global, on peut choi­sir un tempé­ra­ment parmi une longue liste de Presets ou program­mer jusqu’à 8 tempé­ra­ments utili­sa­teurs, sympa pour les adeptes des gammes micro­to­nales.

Quan­tum MK2_1audio 01 Big Duster
00:0000:44
  • Quan­tum MK2_1audio 01 Big Duster00:44
  • Quan­tum MK2_1audio 02 Bottle Bank01:04
  • Quan­tum MK2_1audio 03 Marim­ban­tum Arp01:35
  • Quan­tum MK2_1audio 04 Running Man01:38
  • Quan­tum MK2_1audio 05 Analog Split01:00
  • Quan­tum MK2_1audio 06 Gior­gio by Matt01:30
  • Quan­tum MK2_1audio 07 YMO by Matt01:10
  • Quan­tum_1audio Clas­sic 01 PPG Choir00:57
  • Quan­tum_1audio Clas­sic 02 Bass & Strings00:23
  • Quan­tum_1audio Clas­sic 03 Bass & Poly00:43
  • Quan­tum_1audio Clas­sic 04 Bass & Phase01:05
  • Quan­tum_1audio Clas­sic 05 Sync Bass00:21
  • Quan­tum_1audio Clas­sic 06 Captain Paddock01:05
  • Quan­tum_1audio Clas­sic 07 Pad & Reso­na­tor01:11
  • Quan­tum_1audio Clas­sic 08 Arp & Solo01:20
  • Quan­tum_1audio Clas­sic 09 Glory Days00:24
  • Quan­tum_1audio Clas­sic 10 Brass Layer00:21
Quan­tum_1audio Astro­lab 001 STRA­TOS – AKUA
00:0001:36
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 001 STRA­TOS – AKUA01:36
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 002 STRA­TOS – CHILD­HOOD01:14
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 003 STRA­TOS – DRAGAN01:26
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 004 STRA­TOS – GYGER01:03
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 005 STRA­TOS – MOROCO02:02
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 006 STRA­TOS – NAKEDO01:35
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 007 STRA­TOS – SOYL II01:15
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 008 STRA­TOS – VINTO01:14
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 009 STRA­TOS – VLOA­TING01:06
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 010 STRA­TOS – ZONA­TOR01:04
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 011 ISOLA­TED – VI01:25
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 012 ISOLA­TED – VIII01:36
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 013 ISOLA­TED – X01:26
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 014 ISOLA­TED – XI01:09
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 015 ISOLA­TED – XII02:21
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 016 QX7 – II01:08
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 017 QX7 – III00:57
  • Quan­tum_1audio Astro­lab 018 QX7 – VI00:39
Quan­tum_1audio Tinhu 001
00:0000:45
  • Quan­tum_1audio Tinhu 00100:45
  • Quan­tum_1audio Tinhu 00200:41
  • Quan­tum_1audio Tinhu 00300:36
  • Quan­tum_1audio Tinhu 00400:59
  • Quan­tum_1audio Tinhu 00501:03
  • Quan­tum_1audio Tinhu 00600:29
  • Quan­tum_1audio Tinhu 00700:44
  • Quan­tum_1audio Tinhu 00800:35
  • Quan­tum_1audio Tinhu 00900:32
  • Quan­tum_1audio Tinhu 01000:42
  • Quan­tum_1audio Tinhu 01100:55
  • Quan­tum_1audio Tinhu 01200:39
  • Quan­tum_1audio Tinhu 01300:57
  • Quan­tum_1audio Tinhu 01401:30
  • Quan­tum_1audio Tinhu 01501:10
  • Quan­tum_1audio Tinhu 01601:27

 

Tables d’ondes

Quantum MK2 2tof 12 Zoom centreAllez, on descend au cœur de la synthèse. Le premier type d’os­cil­la­teur est un géné­ra­teur de tables d’ondes, spécia­lité maison depuis l’ori­gine (le Micro­wave de 1989, déjà un synthé hybride, perpé­tuant la lignée créée par PPG). Il s’agit d’en­chaî­ner des ondes courtes plus ou moins proches, de manière plus ou moins lisse, puis de modu­ler la posi­tion de lecture dans la table ainsi consti­tuée pour créer des évolu­tions spec­trales plus ou moins rapides. Quand on joue des notes diffé­rentes, la vitesse de lecture est constante (sauf si on le décide autre­ment). Sur le Quan­tum MK2, on peut direc­te­ment modi­fier la trans­po­si­tion du spectre sonore, le niveau de bruit, le début de lecture dans la table, la satu­ra­tion et la modu­la­tion cyclique de lecture.

Pour éditer en détail via le menu, on commence par sélec­tion­ner sa table d’ondes (84 tables four­nies de 64 à quasi 400 ondes, 16 tables Presets et une quan­tité indé­fi­nie de tables program­mables par l’uti­li­sa­teur), la posi­tion initiale de lecture dans la table, la phase initiale, le contenu spec­tral (trans­po­si­tion du contenu harmo­nique), la brillance, le suivi de clavier sur le contenu spec­tral, le mode de dépla­ce­ment cyclique dans la table (cycle par voix, cycle global, synchro au tempo, coup unique, ping­pong par voix, ping­pong global), la qualité (normale, Waldorf vintage, agres­sive ou avec alia­sing), le type d’in­ter­po­la­tion entre les ondes (avec ou sans fondu), le type de balayage (lisse ou granu­leux), la satu­ra­tion appor­tée à la table (drive, gain) et la vitesse de dépla­ce­ment cyclique en lecture de la table (posi­tive ou néga­tive). L’écran repré­sente en 3D le spectre de la table d’ondes, dans laquelle on peut se bala­der en chan­geant la posi­tion de lecture de départ. Bluf­fant !

Quantum MK2 2tof 13 Zoom droiteUne boite à outils est prévue pour ceux qui veulent aller plus loin, c’est-à-dire créer puis expor­ter leurs propres tables d’ondes : on peut taper des mots avec un clavier virtuel, le Quan­tum MK2 en fait l’ana­lyse et la trans­for­ma­tion en table d’ondes dès qu’on appuie sur Enter ; avec un peu d’exer­cice en jouant sur les phonèmes (à conso­nance anglaise assez neutre), les répé­ti­tions et les courbes d’en­ve­loppe de modu­la­tion, on arrive à des trucs sympas. On peut aussi deman­der au Quan­tum MK2 d’ana­ly­ser un fichier audio importé dans sa mémoire flash pour en faire une table d’ondes. Autre possi­bi­lité, créer une table de 8 ondes à cycle court à partir d’un extrait audio WAV ou AIFF, avec un maxi­mum de 1024 échan­tillons. Enfin, le Quan­tum MK2 peut conver­tir un fichier WAV ou AIFF en table d’ondes à période constante (entre 64 et 4096 échan­tillons, la plupart des synthés usuels fonc­tion­nant en 2024 échan­tillons). On peut bien évidem­ment char­ger ou sauve­gar­der une table d’ondes à partir de la mémoire interne ou de la carte SD. Merci au construc­teur d’avoir permis tout cela direc­te­ment depuis le synthé, qui déci­dé­ment se passe fort bien d’un éditeur externe.

Formes d’onde

Quantum MK2 2tof 16 Oblique gaucheCe deuxième type d’os­cil­la­teur offre un outil pour construire des ondes élabo­rées à partir de formes d’ondes basiques clas­siques. Sans perdre de poly­pho­nie, on va même pouvoir cloner jusqu’à 8 formes d’ondes et les désac­cor­der. On peut direc­te­ment défi­nir le pitch, le nombre d’ondes clonées, leur désac­cor­dage (pour des gros sons de type Super­saw), la forme d’onde de base (dent de scie, sinus, triangle, impul­sion variable, bruit rose, bruit blanc, impul­sions courtes sacca­dées et impul­sions courtes empi­lées), le contenu harmo­nique (Wrap), la quan­tité de synchro­ni­sa­tion avec un oscil­la­teur maître virtuel (bien vu, cela évite de manger un autre géné­ra­teur sonore !).

Le rôle du para­mètre Wrap dépend de l’onde sélec­tion­née : avec la dent de scie, on passe progres­si­ve­ment d’une double dent de scie à une simple, puis à une onde carrée ; avec le sinus, on passe d’une rampe en pente douce à un sinus, puis à une dent de scie adou­cie ; avec le triangle, on passe d’une rampe à un triangle, puis à une dent de scie ; avec l’im­pul­sion, on règle la largeur d’im­pul­sion de quasi 0 à quasi 100 % ; avec les deux bruits, on passe d’un bruit filtré à un bruit non filtré, puis à un bruit pitché ; avec les impul­sions courtes, on change le carac­tère sonore des ondes.

Quantum MK2 2tof 15 Oblique centreTrès péda­go­gique, l’écran affiche l’onde en temps réel, au fur et à mesure qu’on la sculpte. Il reste encore quelques para­mètres acces­sibles via le menu et les 7 enco­deurs cein­tu­rant l’écran : largeur stéréo des clones, désac­cor­dage par demi-ton de 4 paires de clones (1–5, 2–6, 3–7, 4–8) et phase de l’os­cil­la­teur (oscil­la­tion libre ou début de phase forcé à chaque note). Un bouton Preset permet de nommer, sauve­gar­der ou char­ger des formes d’ondes en mémoire (16 Presets four­nis), tout comme précé­dem­ment avec les tables d’ondes. Typique­ment le moteur de prédi­lec­tion pour se rappro­cher des sono­ri­tés produites par les synthés analo­giques, mais pas que…

Echan­tillons & parti­cules

Quantum MK2 2tof 14 Oblique droiteLe troi­sième type d’os­cil­la­teur est basé sur des échan­tillons, multié­chan­tillons ou flux audio. Il peut fonc­tion­ner en lecture d’échan­tillons clas­sique, en synthèse granu­laire ou en synthèse granu­laire live (trai­te­ment direct d’un signal externe). Les échan­tillons peuvent prove­nir de la mémoire interne, de la carte SD, des enre­gis­tre­ments faits à partir du Quan­tum MK2 ou de l’en­trée audio. Au cœur même du moteur de synthèse, on peut modi­fier les échan­tillons comme dans l’édi­teur du mode Global (voir enca­dré) ; on peut aussi les monter en multié­chan­tillons, pour les utili­ser ensuite tels quels en lecture ou via le mode granu­laire. Au menu : choix de l’échan­tillon, pitch, tessi­ture, fenêtre de vélo­cité. Les échan­tillons ayant à la fois la même tessi­ture et la même vélo­cité ne sont pas joués simul­ta­né­ment, mais en alter­nance suivant diffé­rentes règles : Round Robin, Robin inversé, ping­pong, aléa­toi­re… excellent ! Voilà qui fait du Quan­tum MK2 un sérieux lecteur de multié­chan­tillons.

En mode granu­laire, les échan­tillons, multié­chan­tillons ou flux audio sont décou­pés en flux de grains. À partir du panneau avant, on peut éditer le nombre de flux de grains (1 à 8), la largeur de pitch (désac­cor­dage des flux), le point de départ de lecture de l’échan­tillon, la longueur des grains (jusqu’à 250 ms) et la vitesse d’os­cil­la­tion dans la lecture des grains (lecture en avant avec des valeurs posi­tives, en arrière avec des valeurs néga­tives).

Quantum MK2 2tof 09 Flanc gaucheVia le menu, toujours en mode granu­laire, on accède à d’autres para­mètres : facteur aléa­toire sur le point de départ de lecture, temps de Gate des grains (ou densité), agita­tion des grains (action aléa­toire sur la longueur et la densité des grains), mode de lecture (continu, coup unique, ping­pong, global – tout cela modi­fiable en temps réel sans avoir à redé­clen­cher le son), attaque d’en­ve­loppe, déclin d’en­ve­loppe, largeur stéréo. On peut aussi jouer sur le pitch des grains : disper­sion par rapport au pitch central, mode de disper­sion (diffé­rentes règles dont certaines aléa­toires ou fixées par demi-ton). Là aussi, le Quan­tum MK2 intègre quelques Presets (9) servant de base de travail. L’écran se révèle une nouvelle fois très didac­tique dans l’af­fi­chage des grains, leur édition en temps réel et leur lecture, ce qui rend cette synthèse moins abstraite. Voilà au final un moteur très réussi, complé­men­taire aux autres et peu courant sur un synthé maté­riel.

Réso­na­teur modé­lisé

Quantum MK2 2tof 18 Oblique gaucheQuatrième moteur, le réso­na­teur est l’as­so­cia­tion d’une exci­ta­tion (bruit court, échan­tillon ou multié­chan­tillon) qui passe dans une banque de filtres passe-bande, modé­li­sant le corps de réso­nance. En façade, on peut direc­te­ment régler le nombre de répé­ti­tions de l’ex­ci­ta­tion, l’es­pa­ce­ment des partiels, le timbre (filtrage ou accen­tua­tion des partiels), la nature de l’ex­ci­ta­tion (d’une impul­sion pour simu­ler une frappe à un bruit court pour simu­ler un souffle) et la réso­nance des partiels (leur durée). L’écran affiche en temps réel le spectre obtenu sous forme de série d’har­mo­niques.

Via le menu (donc avec les 7 enco­deurs situés autour de l’écran), on peut, en plus des para­mètres directs, varier la quan­tité de partiels accen­tués (passer d’un son plutôt boisé à un son plutôt métal­lique), adou­cir le signal (modi­fier le rapport entre les harmo­niques basses et hautes), contrô­ler l’en­ve­loppe de l’ex­ci­ta­tion (AD), régler l’ac­cé­lé­ra­tion des répé­ti­tions (pour simu­ler par exemple une bille qui rebon­dit de plus en plus vite avant de s’im­mo­bi­li­ser), défi­nir la balance de filtrage des partiels, filtrer les hautes fréquences (entre l’ex­ci­ta­tion et la banque de filtres, pour calmer le premier au cas il s’ex­cite trop dans les aigus), élar­gir la stéréo ou encore boos­ter la fonda­men­tale. On peut sélec­tion­ner un modèle de réso­na­teur, avec là encore possi­bi­lité de char­ger, éditer, nommer et sauve­gar­der des Presets (13 préchar­gés pour ne pas partir de zéro, merci).

Quantum MK2 2tof 17 Oblique centreTout comme dans le moteur à parti­cules, on peut éditer les échan­tillons et les monter en multié­chan­tillons pour les utili­ser ensuite comme signal d’ex­ci­ta­tion. La seule diffé­rence ici est qu’il n’y a qu’un mode Round Robin pour les échan­tillons ayant la même tessi­ture et la même fenêtre de vélo­cité. Les sons obte­nus sont très variés : percus­sions bois ou métal frap­pées, tubes souf­flés, ruis­sel­le­ments… Ce moteur est extrê­me­ment inté­res­sant quand on utilise ses propres échan­tillons pour l’ex­ci­ta­tion, que l’on joue sur les carac­té­ris­tiques de la caisse de réso­nance et que l’on ajoute un délai ping-pong et une longue réverbe. À explo­rer sans rete­nue !

Noyaux en grappe

Quantum MK2 2tof 05 Haut droiteLe cinquième type d’os­cil­la­teur est activé en appuyant simul­ta­né­ment sur les touches Wave­table et Wave­form, Waldorf n’ayant pas jugé bon de modi­fier le panneau de commandes du Quan­tum MK2 pour tenir compte de ce moteur arrivé en cours de route sur le premier Quan­tum. Il utilise de 1 à 6 noyaux (mini-oscil­la­teurs) combi­nables et inter­mo­du­lables dans le domaine audio. On a deux niveaux d’édi­tion : Template, pour ceux qui veulent touiller du bout des doigts, utili­sant unique­ment les 5 poten­tio­mètres contex­tuels situés dans la section oscil­la­teur ; Edit, pour ceux qui veulent entrer au niveau subato­mique (nous y allons juste après). Quand on choi­sit un gaba­rit (parmi une liste de 14 préchar­gés), le rôle assi­gné aux 5 poten­tio­mètres contex­tuels est immé­dia­te­ment reflété à l’écran ; on peut alors se conten­ter de modi­fier ces para­mètres sans entrer dans le détail, puis sauve­gar­der ses propres gaba­rits pour édition ulté­rieure.

En entrant dans le mode Edit, on accède à l’ar­ran­ge­ment des noyaux (algo­rithme), à l’as­si­gna­tion des 5 poten­tio­mètres (jusqu’à 6 para­mètres simul­ta­nés par poten­tio­mètre – façon macro – avec pour chacun, choix du para­mètre et quan­tité de modu­la­tion bipo­laire), puis aux para­mètres indi­vi­duels des noyaux. Pour chaque noyau (1 à 6 combi­nables, rappe­lons-le), on précise s’il est actif et s’il est assi­gné à la sortie audio (dans ce cas, un bouton Solo permet d’iso­ler le noyau pour écou­ter instan­ta­né­ment sa contri­bu­tion au son) ; on choi­sit ensuite quel(s) autre(s) noyau(x) le modulent dans le domaine audio (1 à 3 modu­la­teurs par noyau), puis le type de modu­la­tion : Phase FM, True FM, Ring Mod, AM ou modu­la­tion de lecture de table d’ondes. En Phase FM et en AM, on peut défi­nir le niveau de feed­back pour chaque noyau. L’écran affiche, sous nos yeux émer­veillés, l’al­go­rithme en cours de construc­tion, un peu comme sur un DX1, mais avec toutes les subti­li­tés des triples modu­la­tions, de leur type, des routages multiples entre noyaux, de l’ac­ti­va­tion des noyaux et de leur assi­gna­tion à la sortie audio. L’in­gé­nieur qui a conçu cette partie du programme du Quan­tum MK2 est un vrai génie !

Quantum MK2 2tof 26 Arrière centreL’écran tactile permet, au moyen d’on­glets, de passer instan­ta­né­ment d’un noyau à l’autre pour éditer 4 pages de para­mètres, elles aussi acces­sibles par des onglets : forme d’onde, modu­la­tion, enve­loppe et niveau. Dans la page de forme d’onde, on choi­sit le type d’onde : sinus, rampe, dent de scie, carré, bruit blanc, bruit rose, réso­na­teur, table d’ondes. On peut défi­nir le point de lecture initial dans une table d’ondes, la phase dans une forme d’onde, le niveau (volume et/ou modu­la­tion suivant utili­sa­tion du noyau dans l’al­go­rithme), le mode de pitch (ratio constant, permet­tant d’ob­te­nir des harmo­niques ou des partiels ou fréquence fixe). Dans la page de modu­la­tion, on défi­nit quel(s) noyau(x) module(nt) le noyau en cours. Dans la page d’en­ve­loppe, on règle l’en­ve­loppe de niveau (volume et/ou modu­la­tion) du noyau, de type ADLDSR avec suivi de clavier. Enfin, la page de niveau permet de contrô­ler le niveau, la réponse en vélo­cité, le suivi de clavier (sur l’écran tactile, on peut éditer les 2 points de coupure et les 2 courbes extrêmes) et le pano­ra­mique. Merci à ceux qui sont restés en ligne…

Algo­rithmes à 6 opéra­teurs, FM Phase, cela nous rappelle un air connu… En effet, le Quan­tum MK2 peut direc­te­ment impor­ter des banques de 32 programmes de DX7 par Sysex, pour les jouer tels quels ou s’en servir comme point de départ vers d’autres explo­ra­tions sonores. En plus, ça marche bien, la qualité de conver­sion est bonne. Le plus impres­sion­nant dans l’his­toire, c’est qu’un seul géné­ra­teur sonore (un oscil­la­teur) se suffit à lui-même pour géné­rer les 6 opéra­teurs, leur suivi de clavier et leurs enve­loppes de niveau ; on peut bien évidem­ment utili­ser tous les autres modules du Quan­tum MK2, avec une poly­pho­nie de 8 à 16 voix suivant le mode d’uti­li­sa­tion des filtres analo­giques et numé­riques.

VCF ou DCF ?

Quantum MK2 2tof 19 Dessus gaucheLes Quan­tum (Mk1 et 2) sont désor­mais capables de filtrer les voix via des doubles VCF ou DCF. Il y a 8 doubles VCF par voix et pas un de plus, donc si on veut les utili­ser en exclu­si­vité, on n’aura que 8 voix de poly­pho­nie. Si on accepte que ces VCF soient complé­tés par des DCF, on peut monter jusqu’à 16 voix. Dans ce cas, on défi­nit comment les VCF sont suppléés par les DCF : prio­rité aux VCF assigne les voix aux VCF dispo­nibles en prio­rité, puis bascule sur les DCF lorsqu’une 9e voix est jouée, à concur­rence des 16 voix. Round Robin assigne les VCF aux 8 premières voix, puis les DCF aux 8 suivantes, et ainsi de suite. Alter­na­ting envoie alter­na­ti­ve­ment les voix aux VCF et DCF. Digi­tal Only route les 16 voix aux DCF unique­ment, comme sur un Iridium qui n’a pas de VCF. C’est vrai­ment bien vu, car les DCF sonnent très bien. Cepen­dant, il y a de petites diffé­rences de couleur sonore notables entre les VCF et leurs versions modé­li­sées par les DCF. En plus de ces paires de filtres placés en paral­lèle, on trouve un module de trai­te­ments numé­riques très élaboré (DF). On peut router ce beau monde en série (filtres=>DF ou DF=>filtres) ou en paral­lèle. Rappe­lons que l’on peut doser la balance de chaque oscil­la­teur entre les filtres et le DF (par pas de 5 %, genre filtres 85 %/DF 15 %). Nous analy­se­rons le DF en détail au chapitre suivant.

Dans tous les modes de filtrage hors Full Digi­tal, les filtres sont de type passe-bas fonc­tion­nant suivant 6 types de réponse : 2 pôles, 2 pôles saturé, 2 pôles sale, 4 pôles, 4 pôles saturé ou 4 pôles sale. Les modes saturé et sale sont obte­nus par un étage de satu­ra­tion avant filtrage, alors que les modes clas­siques utilisent un limi­teur de signal. On peut combi­ner diffé­rentes pentes ou types de satu­ra­tion. On peut combi­ner les 2 filtres suivant 8 modes : Single (un seul filtre), Boost (deux filtres à fréquences déca­lées, réso­nance commune), Twin Peaks (distance constante entre les deux fréquences de coupure, réso­nance), Esca­ping (comme précé­dem­ment, sauf que l’ordre des deux fréquences de coupure est inversé), Oppo­si­tion (comme précé­dem­ment, sauf que l’écart des deux fréquences est réglé en oppo­si­tion), Endless (un dérivé du précé­dent), Inde­pendent (réglages sépa­rés des deux fréquences et des deux réso­nances), Linked (comme précé­dem­ment, sauf que la première fréquence contrôle aussi la deuxième). Les filtres sont mono, mais il existe un réglage permet­tant de créer un élar­gis­se­ment stéréo en sortie (3 valeurs). En mode Full Digi­tal, on est en full stéréo. De plus, on accède à des modèles de filtres supplé­men­taires, équi­va­lents à l’Iri­dium : variables d’état, pente variable suivant la réso­nance, Largo, Nave, PPG et Quan­tum. Suivant le modèle, il y a 6 à 18 modes de réponse, vrai­ment balaise !

Quantum MK2 2tof 21 Dessus droiteChaque filtre, quel que soit le type, peut entrer en auto-oscil­la­tion, dès que sa réso­nance dépasse un certain seuil. Il se met alors à produire une onde sinus maitri­sée, qui peut siffler si on pousse le réglage. Tous les réglages conti­nus proposent, ici encore, trois modes de réso­lu­tion : normal, fin et super­fin, garan­tis­sant une énorme préci­sion (nous ne le redi­rons plus). En façade, on peut direc­te­ment régler les fréquences de coupure, les réso­nances, le mode et le type. Il n’y a aucun pas audible sur les fréquences de coupure ; on a essayé en auto-oscil­la­tion pure en coupant tout le reste, c’est lisse comme une piste de bowling, la réso­lu­tion étant de l’ordre du millième. Pour chaque filtre, on peut régler le suivi de clavier sur la fréquence, le volume et le pano­ra­mique, via les menus. L’écran affiche de manière très fluide les courbes de réponse des filtres en temps réel ; il permet égale­ment de visua­li­ser le routage des diffé­rents compo­sants sonores, oscil­la­teurs, filtres, ampli, effets… c’est aussi beau que didac­tique !

Module de trai­te­ments numé­riques

Quantum MK2 2tof 04 Avant droitePassons main­te­nant à la section DF, placée en série ou en paral­lèle des filtres, comme nous l’avons déjà dit. Elle est capable de produire des effets Drive, Bit Crusher ou filtres numé­riques élabo­rés. En façade, on peut direc­te­ment régler le type d’ef­fet et deux para­mètres suivant le contexte ; le reste se fait à l’écran. Il y a diffé­rents modèles de circuits de Drive : tran­sis­tor, lampe, micro­élec­tro­sta­tique, diode, Crunch (un Wave­sha­per à base de FM) et Cuff (une modé­li­sa­tion de pédale vintage des 70’s, on pense à l’EHX Big Muff). On trouve ensuite un algo­rithme de gain avec phase inver­sable. Viennent ensuite deux filtres en peigne (posi­tif et néga­tif), dont on peut régler la fréquence et la réinjec­tion. On conti­nue avec le Bit Crusher, qui joue sur la réso­lu­tion et la fréquence d’échan­tillon­nage en temps réel, avant de passer au Ring Mod avec réglages de fréquence et profon­deur.

Puis c’est le tour d’une série complète de filtres tirés des synthés de la marque, décli­nés en modes passe-bas, passe-bande, passe-haut et réjec­tion, en 2 ou 4 pôles : ceux du Nave (assu­rant ainsi la compa­ti­bi­lité avec cette machine) et ceux du Largo. On trouve aussi les filtres passe-bas 2 et 4 pôles du PPG Wave 3.V (modé­li­sa­tion des PPG Wave) et un filtre à variables d’état passe-bas/passe-bande/passe-haut 2 et 4 pôles. Pour tous les filtres, on peut contrô­ler, depuis la façade, la fréquence de coupure et la réso­nance ; via le menu, on accède à des para­mètres supplé­men­taires (toujours avec une préci­sion diabo­lique, que ce soit re-re-redit !), tels que la confi­gu­ra­tion filtres-DF et le routage des oscil­la­teurs, comme dans le menu des filtres, puisque les deux modules de filtrage sont concer­nés. La qualité sonore de ces filtres est excel­lente, limpide, colo­rée et variée ; un excellent complé­ment numé­rique à la section analo­gique, un ensemble qui consti­tue un gros point fort du Quan­tum MK2, déci­dé­ment une machine bien à part.

Modu­la­tions abys­sales

Quantum MK2 2tof 08 Avant gaucheLe Quan­tum MK2 est abys­sal au rayon modu­la­tions. On commence par un petit Glide, dont on peut régler l’ac­ti­va­tion, le temps et le mode de déclen­che­ment (perma­nent ou pour les notes liées) en façade. Le temps étant une desti­na­tion de la matrice de modu­la­tion, on peut géné­rer des effets complexes de porta­mento et par exemple pallier l’ab­sence d’Au­to­bend dans le séquen­ceur. On pour­suit par les 6 LFO, tous iden­tiques. En façade, on peut modi­fier la forme d’onde (sinus, triangle, carré, dent de scie, rampe, S&H), la fréquence (de 4 minutes à 100 Hz, donc dans l’au­dio, avec possi­bi­lité de synchro­ni­sa­tion à l’hor­loge) et la quan­tité d’ac­tion pour les trois premiers LFO. Les autres para­mètres et LFO sont acces­sibles via le menu, avec système d’on­glets pour chaque LFO ; les formes d’onde sont affi­chées graphique­ment en temps réel et on peut les éditer par tirer-dépla­cer (fréquence, Warp). Warp déforme l’onde de manière conti­nue, en fonc­tion de sa forme : compres­sion pour le sinus, morphing sur le triangle, largeur d’im­pul­sion du carré, replie­ment pour les ondes dent de scie/rampe, défor­ma­tion des bords pour le S&H ; puis­sant ! Les LFO disposent aussi d’un fondu d’en­trée, d’un fondu de sortie, d’une possi­bi­lité de synchro­ni­sa­tion entre les cycles de toutes les voix, d’un lissage de forme d’onde, d’un réglage de phase et d’un délai. Un bouton Target permet de défi­nir immé­dia­te­ment les desti­na­tions affec­tées par le LFO en cours.

Plus fort, le modu­la­teur complexe (Komplex Modu­la­tor dans la langue de Goethe) est une sorte de super LFO à deux formes d’ondes simul­ta­nées distinctes, source de modu­la­tion idéale pour les pads et les drones. On peut direc­te­ment régler la fréquence, le mélange des deux courbes, la modu­la­tion des formes d’onde, la quan­tité de modu­la­tion, l’en­ve­loppe de modu­la­tion et l’en­tro­pie (modu­la­tion aléa­toire à chaque cycle) ; l’écran affiche la courbe obte­nue. Là aussi, on peut synchro­ni­ser la modu­la­tion à l’hor­loge, synchro­ni­ser les voix, régler la phase, lisser la courbe et ajou­ter du délai. Les courbes de modu­la­tion peuvent être choi­sies parmi des Presets (et sauve­gar­dées) ou éditées préci­sé­ment sur 32 pas (à l’en­co­deur ou en tirer-dépla­cer à l’écran) : pour chaque pas, on défi­nit le niveau et la courbe qui le lie au pas suivant (linéaire, saut discret, cosi­nus, dent de scie). Là encore, on accède à la défi­ni­tion des desti­na­tions de modu­la­tion via un bouton Target.

Quantum MK2 2tof 24 Arrière HautPassons aux enve­loppes, au nombre de six. Les trois premières sont acces­sibles direc­te­ment en façade ; elles sont assi­gnées aux deux filtres et au VCA, mais peuvent modu­ler tout ce qu’on veut ou presque. On peut direc­te­ment contrô­ler en façade les para­mètres ADSR, l’in­fluence de la vélo­cité sur l’en­ve­loppe et la quan­tité de modu­la­tion bipo­laire (unique­ment pour les deux fréquences de coupure des filtres, le VCA étant connecté en direct à son enve­loppe). Les autres para­mètres et les trois autres enve­loppes sont acces­sibles par le menu, toujours très clair, via six onglets : délai, varia­tion de phase (pour simu­ler un synthé analo­gique), courbe d’at­taque (expo­nen­tiel, RC pour simu­ler une enve­loppe analo­gique, linéaire), courbe de déclin, courbe de relâ­che­ment, bouclage (AD ou ADSR) et redé­clen­che­ment (simple, multiple). Là encore, l’écran affiche la courbe d’en­ve­loppe en temps réel, on peut agir dessus au doigt, on voit chaque voix la parcou­rir, ludique et péda­go­gique ! Les temps vont de 0 à 60 secondes, c’est hyper confor­table. Sans oublier le bouton Target qui permet d’as­si­gner les enve­loppes à diffé­rentes desti­na­tions via la matrice dont nous allons parler tout de suite.

Matrice de modu­la­tion

Quantum MK2 2tof 01 FaceCette dernière de relier 48 sources à 196 desti­na­tions via 40 cordons virtuels. Chaque cordon comprend 5 para­mètres : source, desti­na­tion, quan­tité de modu­la­tion bipo­laire, contrô­leur laté­ral de modu­la­tion et quan­tité d’ac­tion du contrô­leur. L’er­go­no­mie de cette section est très bien pensée. On peut créer des assi­gna­tions de diffé­rentes manières : la première se fait avec les commandes directes en façade : on appuie sur Mod, on choi­sit la desti­na­tion parmi les commandes dont la diode s’al­lume en bleu en tour­nant son poten­tio­mètre, on choi­sit la source parmi les commandes dont la diode est allu­mée en jaune, la quan­tité de modu­la­tion est direc­te­ment défi­nie avec le poten­tio­mètre ; l’écran affiche alors tous les para­mètres en jeu, que l’on peut alors éditer. La seconde manière est de passer direc­te­ment par la page de la matrice de modu­la­tion : elle affiche les connexions par liste dérou­lante et les quan­ti­tés de modu­la­tion sous forme de barres rouges/vertes ; on choi­sit le cordon virtuel à éditer et on modi­fie les para­mètres avec les six enco­deurs contex­tuels. On peut désac­ti­ver/acti­ver, copier/coller ou suppri­mer un cordon à tout instant. Simplis­sime !

Nous n’al­lons pas lister ici toutes les sources et desti­na­tions dispo­nibles, mais les prin­ci­pales. Parmi les sources : les 6 LFO, les 6 enve­loppes, le modu­la­teur complexe, les diffé­rents contrô­leurs physiques, les CC Midi 22 à 31, l’axe Y MPE, le numéro de note, la vélo­cité, la pres­sion poly­pho­nique (yeah !), le numéro de voix, le géné­ra­teur aléa­toire, une valeur constante, le pad virtuel sur l’écran (X/Y) et les 8 lignes de modu­la­tion du séquen­ceur. Parmi les desti­na­tions : le pitch global, le pitch de chaque oscil­la­teur, le niveau de chaque oscil­la­teur, les para­mètres de synthèse de chaque table d’ondes/onde variable/grain/réso­na­teur/noyau, les para­mètres des filtres (y compris les niveaux et pano­ra­miques), le volume, le pano­ra­mique, les segments de chaque enve­loppe, la vitesse de chaque LFO, le gain de chaque LFO, les para­mètres du modu­la­teur complexe, le temps de Glide, certains para­mètres d’ef­fet (2 à 5 suivant le cas), certains para­mètres de l’ar­pé­gia­teur et les para­mètres du séquen­ceur. Quand on disait abys­sal !

Quin­tettes doubles

Quantum MK2 2tof 30 Arrière oblique gaucheChacun des deux canaux d’un programme dispose d’une chaine de 5 multief­fets arran­gés suivant 7 types de confi­gu­ra­tions en série et/ou paral­lèle. Ces confi­gu­ra­tions offrent de 1 à 3 chemins distincts pour le signal, dont on peut régler le niveau et le pano­ra­mique. La seule limi­ta­tion concerne le fait qu’il n’y a qu’une seule instance possible par type d’ef­fet dans les 5 blocs (on ne peut pas avoir deux délais, par exemple). En façade, on peut direc­te­ment éditer deux para­mètres pour les trois premiers effets. Cela aurait été sympa de faire évoluer la façade pour four­nir des commandes directes pour les cinq effets, il y avait la place d’ajou­ter quatre pauvres poten­tio­mètres, par exemple en déplaçant ceux du compres­seur et du volume à droite de la section. À chacun des 5 blocs d’ef­fet x 2 canaux sonore, on peut assi­gner un des algo­rithmes suivants, avec la limi­ta­tion susmen­tion­née : trémolo (diffé­rentes formes d’onde, avec déca­lage de phase et synchro au tempo), phaser (diffé­rents types dont ceux du Nave et du PPG Wave 3. V, de 2 à 16 étages), chorus (2 à 8 étages), flan­ger, délai stéréo (avec synchro au tempo), réverbe (diffé­rentes couleurs), EQ para­mé­trique (4 bandes), Drive (modé­li­sa­tion de tran­sis­tor, lampe, micro élec­tro­sta­tique, diode, distor­sion FM bien crade et simu­la­tion d’une pédale vintage EHX Big Muff des 70’s) et compres­seur (très complet, avec mode auto­ma­tique et tous les para­mètres souhai­tables pour ce type d’ef­fet, à part la chaine laté­rale). L’écran, très précieux, affiche les blocs d’ef­fets et leur routage.

La plupart du temps, on a 10 para­mètres program­mables sous la main ; ces para­mètres sont bien souvent des desti­na­tions de la matrice de modu­la­tion, bravo ! Pour ne pas partir de zéro, on peut char­ger et sauve­gar­der des Presets pour chaque type d’ef­fet. Nous avons beau­coup appré­cié le chorus, profond, ample, épais­sis­sant, ainsi que la réverbe, très clean, précise, géné­reuse sur les temps très longs. Le Phaser en version PPG est très sympa, un peu plus discret en version Nave. La satu­ra­tion modé­li­sée sur la Bif Muff gronde à merveille, bien crade comme on aime. En sortie, on peut router chacun des deux canaux vers les sorties de son choix (globale, directe ou les deux en même temps), avec leurs blocs d’ef­fets indé­pen­dants. Sympa ! Unique­ment sur la sortie prin­ci­pale, on trouve un compres­seur global non mémo­ri­sable, utile pour renfor­cer les basses ou créer une forme de Ducking entre deux canaux sépa­rés. Il n’a qu’un seul réglage : un poten­tio­mètre d’ac­tion. Il ne faut pas en abuser toute­fois, car il peut être très étouf­fant ou pompant ; autant utili­ser un compres­seur dans les blocs d’ef­fets sépa­rés pour être plus précis.

Arpèges et séquences

Quantum MK2 2tof 25 Arrière gaucheChaque couche offre un arpège ou une séquence à pas. Commençons par le premier. On peut l’en­clen­cher direc­te­ment (touche Arp), puis main­te­nir les accords (touche Chord) et même ajou­ter des notes à l’ac­cord en cours de main­tien (touche Latch). Dans ce dernier mode, appuyer sur une note déjà main­te­nue la retire de l’ac­cord. Les para­mètres dispo­nibles sont le tempo, la divi­sion tempo­relle, le swing, le motif (à choi­sir parmi 31 présé­lec­tions internes, avec diffé­rentes accen­tua­tions), la durée avant redé­clen­che­ment, le Gate de relâ­che­ment, le sens de lecture (haut, bas, haut & bas, haut & bas avec répé­ti­tion, bas & haut, bas & haut avec répé­ti­tion, aléa­toire), l’oc­tave (1 à 4), le tri des notes (désac­tivé, crois­sant ou décrois­sant suivant la hauteur de note, crois­sant ou décrois­sant suivant la vélo­cité, accord), le mode de resti­tu­tion de la vélo­cité jouée… de quoi se concoc­ter un bon paquet de motifs !

Quantum MK2 2tof 27 Arrière droitePour ceux qui préfèrent les motifs program­més aux arpèges, le Quan­tum MK2 offre un séquen­ceur mono­dique à 32 pas. Pour chaque pas, on défi­nit la note, la longueur, la vélo­cité et 8 lignes de modu­la­tion, assi­gnables comme sources multiples via la matrice de modu­la­tion. La program­ma­tion peut se faire direc­te­ment à l’écran, en dessi­nant le motif à la main et en l’édi­tant ensuite avec préci­sion. On peut acti­ver un pas, le muter (le rendre inac­tif sans l’ef­fa­cer) ou doubler sa longueur (il mange le pas suivant, sans le détruire de la program­ma­tion). Par contre, on ne peut pas lier deux pas ou créer des effets d’Au­to­bend façon TB-303, sauf à program­mer des évolu­tions de temps de Glide par pas via une ligne de modu­la­tion. Pour faci­li­ter la tâche, l’écran peut affi­cher les pas 1–32 (pour une vision globale), 1–16 ou 17–32 (pour une édition précise), malin ! On peut aussi entrer les notes direc­te­ment au clavier, pas par pas, en mode d’en­re­gis­tre­ment. Là encore, le Quan­tum MK2 permet de sauve­gar­der et char­ger des Presets de séquences. Le sens de lecture est modi­fiable : avant, arrière, ping-pong, alterné (comme ping-pong mais avec répé­ti­tion des notes extrêmes) et coup unique. De même, on peut défi­nir à quel endroit la séquence commence quand on appuie sur une nouvelle note : au début, en cours, à un pas aléa­toire. Les séquences sont direc­te­ment trans­po­sables au clavier. Il est même possible de choi­sir un tempé­ra­ment parmi une longue liste et une note racine, sympa de chan­ger d’échelle en temps réel ! Les autres para­mètres globaux (tempo, divi­sion tempo­relle, swing…) sont communs à ceux de l’ar­pé­gia­teur. Signa­lons que les notes arpé­gées ou séquen­cées sont trans­mises en Midi/USB, si l’op­tion Midi Out est acti­vée dans les réglages globaux. Un séquen­ceur quasi idéal, mais toujours mono­dique.

Toujours plus loin

Quantum MK2 2tof 33 Arrière oblique droiteNous avons passé un merveilleux moment avec le Quan­tum MK2. C’est un instru­ment excep­tion­nel dans le design, la qualité des maté­riaux et l’in­ter­face utili­sa­teur. Les commandes directes relayées par l’écran tactile graphique hyper réac­tif apportent une expé­rience de jeu et de program­ma­tion sans équi­valent. L’écran est un lieu privi­lé­gié d’édi­tion directe et de péda­go­gie, au service d’un synthé complexe mais pas compliqué. Le nouveau clavier à pres­sion poly­pho­nique vient appor­ter une expres­si­vité accrue permet­tant des subti­li­tés uniques dans le jeu. Le Quan­tum MK2 est égale­ment excep­tion­nel au plan de la puis­sance de synthèse et de l’ori­gi­na­lité, avec ses moteurs hors norme : tables d’ondes pous­sées à l’ex­trême dans le raffi­ne­ment, formes d’onde à clones multiples, synthèse granu­laire capable d’im­por­ter des échan­tillons, réso­na­teurs très évolués et synthèse à noyau capable de faire inter­agir des géné­ra­teurs en réseau dans le domaine audio. Ces diffé­rentes sources sont mixées en stéréo et injec­tées vers diffé­rents filtres analo­giques et numé­riques routables très complé­men­taires, avant de passer dans une grosse section effets. On peut même doubler la poly­pho­nie en arran­geant les filtres. N’ou­blions pas les modu­la­tions abys­sales, via la matrice surpuis­sante, le modu­la­teur complexe, l’ar­pé­gia­teur ou le séquen­ceur à pas.

De toute cette puis­sance alliée à cette faci­lité de program­ma­tion, on tire des résul­tats sonores origi­naux, très variés, allant parfois jusqu’à chatouiller les textures analo­giques clas­siques, sans pour autant rempla­cer la chaleur et le punch d’un pur synthé analo. Mais c’est surtout dans les nappes, les atmo­sphères, les ambiances évolu­tives que le Quan­tum MK2 excelle. Que peut-on alors lui repro­cher, à part une multi­tim­bra­lité limi­tée à deux parties ? La section effets gagne­rait à ne pas limi­ter l’uti­li­sa­tion d’un seul type d’ef­fet dans un même bloc. Avec la poly­pho­nie, le séquen­ceur à pas attein­drait la perfec­tion. De même, un mode Compare parachè­ve­rait l’er­go­no­mie par ailleurs excel­lente. Enfin, l’au­dio via USB aurait été la cerise sur le gâteau. De la même classe que le Wave, le Quan­tum MK2 est un concen­tré d’idées brillantes, tant au plan ergo­no­mique que cosmé­tique, pour le plus grand plai­sir des musi­ciens fortu­nés et exigeants. Pour les proprié­taires de Mk1, il ne nous semble pas indis­pen­sable de passer au MK2. Le précé­dent Quan­tum était déjà un instru­ment excep­tion­nel, le Quan­tum MK2 apporte essen­tiel­le­ment un brin d’ex­pres­si­vité supplé­men­taire grâce à son nouveau clavier à pres­sion poly­pho­nique et une mémoire éten­due pour trai­ter d’énormes multié­chan­tillons. Il repart logique­ment avec un Award Valeur Sûre.

Notre avis : 9/10

Award Valeur sûre 2023
2023
Valeur sûre
Award
  • Variété sonore exceptionnelle
  • Polyphonie doublée en mode full digital
  • Synthèses multiples originales
  • Oscillateurs stéréo variés et sophistiqués
  • Sampling, resampling et import d’échantillons
  • Puissant éditeur audio intégré
  • Filtres analogiques et numériques poussés
  • Module de traitements numériques polyphoniques
  • Nombreux routages du signal audio
  • Matrice de modulation très puissante
  • Enveloppes et LFO rapides
  • Effets nombreux, modulables et routables
  • Arpégiateur et séquenceur à pas
  • Mémoire très généreuse encore accrue
  • Ergonomie aux petits oignons
  • Résolution et précision des réglages
  • Transmission des CC Midi et compatibilité MPE
  • Construction très haut de gamme
  • Nouveau clavier à pression polyphonique
  • Connectique généreuse
  • Alimentation interne
  • Multitimbralité limitée à deux canaux
  • Traitements des échantillons encore perfectibles
  • Une seule instance d’un même effet par bloc
  • Séquenceur toujours monodique
  • Pas de fonction Compare
  • Pas d’audio via USB
Pays de fabrication : Allemagne

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