Ca s’affole au pays des batteries virtuelles : EZdrummer 2 vient à peine de sortir que XLN Audio réplique avec la seconde version de son Addictive Drums. Réponse du berger à la bergère sur le mode du tac au tac ? Voyons ce qu’il en est.
Après un BFD 3 qui n’a pas forcé son talent, inutile de dire que Toontrack a remis pas mal de pendules à l’heure il y a quelques semaines en présentant EZdrummer 2. Au-delà d’une ergonomie très réussie, le soft nous a surtout plu pour sa fonction Tap2Find qui permet enfin de naviguer de manière intuitive dans les banques de fichiers MIDI fournies avec le logiciel : une vraie petite révolution pour les songwriters non batteurs, accompagnée d’autres fonctions non moins intéressantes comme le Song Creator, une sympathique section d’effets à géométrie variable et la possibilité de modifier et d’enrichir les grooves depuis le logiciel même en quelques clics. Bref, pour de l’entrée de gamme, EZdrummer 2 en remontre fonctionnellement aux références du secteur, qu’il s’agisse de BFD 3, de la série Drummer de Native Instruments, ou encore d’Addictive Drums…
On n’est donc pas fâché de voir arriver cette nouvelle mouture qui propose pas mal de changements tout en s’inscrivant dans la continuité de ce qu’a fait XLN jusqu’ici, comme nous allons le voir.
Installeur, mon amour
Pour peu que vous utilisiez un ordinateur connecté à Internet, l’installation d’AD2 est un pur bonheur dont la concurrence ferait bien de s’inspirer, Toontrack, FXpansion et Native Instruments en tête. Après avoir récupéré et lancé un installeur de quelques megas, on vous demande de vous connecter à votre compte XLN Audio, et de créer ou de remplacer l’un des deux ordinateurs sur lesquels vous pourrez installer vos produits. La chose faite, le soft se chargera tout seul de vérifier tous les produits que vous êtes susceptibles d’installer ou de mettre à jour, un clic suffisant ensuite pour lancer toute l’installation : quand on passe deux heures à télécharger et installer les mises à jour d’un EZdrummer 2, ça fait bien plaisir.
Passé cette installation, il ne reste qu’à lancer son séquenceur et ouvrir le plug-in sur une piste pour que soudain, sous notre mulot fébrile et nos yeux ébahis, se dévoile enfin l’interface d’Addictive Drums 2.
Addictive Reloaded
La fenêtre est autrement plus vaste qu’autrefois (à vue de nez, je dirais 30 % plus grande), ce qui chagrinera ceux qui bossent sur des petits écrans mais ravira les autres, qui gagneront ainsi en confort d’utilisation et en lisibilité. Toujours surmonté du même logo et faisant la part belle au même design métallisé finition Bronze qu’auparavant, le look de l’ensemble ne déroutera pas les habitués du soft. Mais les changements n’en sont pas moins là, à commencer par l’écran d’accueil qui n’est plus désormais la batterie elle-même mais un catalogue des banques disponibles à la manière d’Addictive Keys. Ce dernier présente chaque kit disponible pour Addictive Drums au moyen d’un visuel et d’un petit texte, accompagnés de deux miniatures renvoyant vers une pré-sélection d’une vingtaine de presets par banque. Chaque preset est illustré par une boucle de batterie, avec la possibilité d’intervenir sur le niveau des différents éléments, histoire de vous donner une idée de ce que le kit propose (hélas, pas de bouton Solo ou Mute pour n’écouter qu’un seul instrument vite fait, ou au contraire l’exclure de l’écoute).
De la sorte, vous pouvez avoir un aperçu de n’importe quel ADpak, même de ceux que vous n’avez pas achetés, le but étant évidemment de vous faire passer à la caisse… mais pas seulement. Ce système permet en effet de souligner ce qui était un gros atout d’Addictive Drums 1 en vis-à-vis de la concurrence : sa force de proposition. En effet, en écoutant les différents presets viennent immédiatement des envies de compos : c’est très bien fait et c’est très agréable de se faire accueillir dans un instrument en musique. Bien vu donc, d’autant que les presets font un bel usage des capacités de traitement du logiciel et qu’on se fait ainsi une belle idée de la palette offerte par tel ou tel ADpak.
Je vous rassure : si sympathique et graphique soit-il, cet écran d’accueil n’est absolument pas un passage obligé pour naviguer dans le programme et un clic sur la partie supérieure gauche de l’écran permet d’accéder à un navigateur de presets plus traditionnel mais autrement plus sophistiqué et pratique à l’usage. Si l’on y retrouve sous forme de liste tous les patches avec une pré-écoute pour chacun, on y dispose aussi d’outils pour simplifier les recherches : un moteur par mot-clé, un filtre non exclusif par type (Acoustic/Electronic/Percussion), un filtre par banque (exclusif hélas, vous ne pouvez que restreindre à une banque particulière, aux presets XLN ou à vos presets perso) mais aussi et surtout une barre nommée Sound Ideal qui va de Natural à Extreme : plus vous allez vers Extreme, plus vous ferez ressortir les sons de batterie trafiqués, sachant que dans le domaine, Addictive Drums peut aller assez loin. C’est très bien vu et l’on aimerait disposer d’une option identique chez la concurrence tant elle s’avère pertinente.
Autre particularité intéressante : le cloud XLN, qui permet de sauvegarder en ligne vos presets, vos réglages utilisateurs et vos grooves perso, histoire de simplifier le passage d’un ordinateur à l’autre. Pratique quand on bosse sur un ordi de bureau et un portable par exemple. Pas indispensable mais pratique.
En marge de ces très bonnes choses, on regrettera toutefois de ne pas disposer d’un système pour marquer ses presets favoris, ou même d’un système permettant d’ajouter ses tags perso. Il reste donc du progrès à faire de ce côté.
Rentrons à présent dans le vif du sujet avec l’onglet Kit…
Oui, Mickaël ?
Là encore, le lifting est de mise, XLN ayant supprimé l’image globale de la batterie pour donner plus de place à la matrice de pads. Le résultat, c’est qu’on gagne 6 pads supplémentaires pour étoffer son kit : une fonctionnalité longtemps attendue par les utilisateurs qui se sentaient à l’étroit avec les 12 pads de la première version et qui disposent d’un slot pour accueillir une ride supplémentaire, de 3 nouveaux slots dédiés aux cymbales et de 3 slots « Flexi », remplaçant l’ancien Xtra, capables d’accueillir n’importe quel type d’élément. S’affichant lors d’un clic sur l’icône L, la fenêtre permettant de parcourir toutes les percussions assignables à un pad a été repensée et propose désormais une bien meilleure ergonomie, avec description et pré-écoute des samples dispo pour chaque élément.
Toutefois, la plus grosse nouveauté de cette page kit ne réside ni dans ces ajouts ou cette refonte graphique mais dans une petite icône présente dans le coin supérieur droit des cellules kick et snare. Par le biais de cette dernière, vous pouvez lier plusieurs autres cellules à la caisse claire ou la grosse caisse, pour faire du layering. Pour ceux qui ne le sauraient pas, le layering (qu’on pourrait traduire par Empilage en français) est une technique très utilisée par les ingés son qui consiste à jouer simultanément deux, voire trois caisses claires ou kicks pour disposer d’un son plus massif dans le mix. Jusqu’ici, pour réaliser la chose avec Addictive Drums, il fallait passer par plusieurs occurrences du plug sur différentes pistes jumelles dans votre séquenceur, ce qui n’avait rien de très pratique ou de très économe en termes de ressources. Désormais, vous pourrez gérer la chose depuis Addictive Drums, grâce à la petite icône et aux nouvelles cellules disponibles. Accompagnant cette nouvelle fonctionnalité, plusieurs samples dédiés sont désormais proposés dans le navigateur d’éléments : outre des snares ou kicks dédiés à cet usage, on trouve du bruit blanc pour rendre vos caisses claires plus crunchy, des sinus à différentes fréquences pour prononcer le sub de vos grosses caisses, etc. En sachant que ces nouveaux sons seront idéalement complétés par ceux de la banque Reel Drums, si vous la possédez.
Bref, avec cette fonction, XLN refait son retard sur la concurrence, même si l’on regrettera que la chose se limite aux seules caisses claires et grosses caisses, quand on aurait voulu en disposer sur tous les éléments du kit, et notamment les toms. Autre regret : il est toujours impossible d’importer ses propres samples…
Parlons pour finir avec la page Kit de la table de mixage qui suit logiquement l’évolution de la matrice de pads, mais propose aussi son lot de nouveautés. On dispose donc de plus de voies : 10 pour le close miking, 2 pour les Overhead et Room, 1 pour le bus auxiliaire et 1 pour le master, le tout étant complété par deux potards réglant le niveau des deux bus d’effets que comporte le soft.
Au rang des petits détails qui font plaisir, on dispose de nouvelles options de routing en sortie. Pour chaque tranche, vous pouvez ainsi définir si la sortie se fera en Master seulement, en sortie audio séparée, ou en sortie audio séparée plus Master. À l’heure où les effets pilotés en Sidechain sont à la mode, on pourra par exemple envoyer une grosse caisse dans l’entrée latérale d’un compresseur sans pour autant la perdre dans le mix global. C’est bien vu.
Finissons avec deux petites choses appréciables et logées au bas de la fenêtre : un système de Snapshot pour comparer facilement plusieurs réglages, et un enregistreur audio intégré qui fonctionne toujours en tâche de fond. Chaque fois que vous jouez quelque chose avec le logiciel, ce dernier le garde en mémoire et sitôt que vous ne jouez plus rien, il effectue un rendu sans vous le dire. Un simple cliquer-glisser de l’icône WAV dans votre séquenceur vous permet ainsi de récupérer le fichier audio. Je ne suis pas sûr que ça serve à tout le monde, mais le côté bloc-notes peut s’avérer sympathique pour certains.
Des nouvelles choses plus primordiales nous attendent toutefois du côté du panneau EDIT.
Dans la chaleur de la forge
C’est à cet endroit plus qu’à aucun autre qu’Addictive Drums assume son côté chaînon manquant entre les produits à mixage figé comme EZdrummer ou Steven Slate Drums et les grosses Berthas ultra-complètes que sont Superior et BFD. En effet, sans pour autant vous mettre à la tête d’une table de mixage complexe comme dans les hauts de gamme de Toontrack ou de FXpansion, Addictive Drums offre pour chaque élément un bel ensemble de traitements qui permet de faire énormément de choses en termes de design sonore.
Je ne m’attarderai pas sur ce qui est semblable à AD1 pour me concentrer sur les nouveautés, qui valent leur pesant de cacahouètes, à commencer par le panneau Response qui permet de paramétrer le rapport entretenu entre la vélocité MIDI et le volume et le filtrage des samples associés : de quoi réduire singulièrement les nuances d’un groove sans pour autant recourir à un compresseur audio.
Au même endroit, on trouvera le très intéressant Tone Designer qui n’est accessible que pour les kicks et les snares, et contrôle la réponse en fréquence d’un instrument à travers le développement de son son. Idéal pour rehausser les résonances d’un fût, où les mater au contraire, histoire de choper plus de timbre, d’harmoniques ou de boom… Conjuguée à l’enveloppe de volume et à l’enveloppe de pitch, ainsi qu’aux compresseurs disponibles, la chose ne manque pas d’intérêt et permet d’obtenir bien des résultats à partir d’une même caisse.
Autre nouveauté puisqu’on en parle, le soft propose désormais deux étages de traitement dynamique, situés avant et après l’EQ qui passe de 3 bandes à 4 bandes avec coupe-haut et coupe-bas. Au sein de ces derniers, on retrouve un compresseur que l’on connaissait déjà, une distorsion qui propose désormais plus d’algos (TubePair, IronTransformer & AirPressure) mais aussi une nouvelle section nommée Tape & Shape qui propose un simulateur de bande ainsi qu’un Transient Designer et l’ancien paramètre saturation, doublé donc.
Et c’est tout ? Non, car en amont de la chaîne Dynamique>EQ>Dynamique, XLN a ajouté le composant Noise, qui permet d’ajouter, comme son nom l’indique, du bruit à l’élément : ronflette, souffle, craquement de vinyle, etc. De quoi donner un caractère Vintage à la plus propre et moderne des batteries…
Et c’est tout ? Eh ben non, toujours pas, car en vis-à-vis de ces belles possibilités d’édition, il s’agit à présent de nous intéresser aux deux bus d’effets vers lesquels nos send convergent.
À vos rangs FX
Ceux qui connaissent Addictive Keys trouveront immédiatement un air de famille à cette section, XLN ayant récupéré ses Delerb pour les passer du piano à la batterie. Delerb ? C’est la contraction de Delay et Reverb, un néologisme qui désigne un Ping Pong Delay équipé d’un filtre qu’on envoie dans une réverb ensuite, avec possibilité de régler chacun des deux effets et de déterminer le dosage de l’un par rapport à l’autre, avant de finir dans un EQ deux bandes avec coupe-bas et coupe-haut.
Un ajout très appréciable si l’on considère que seule une réverb était présente dans AD 1, et que ce Delerb ouvre de bien beaux horizons créatifs (Amis du dub et de l’electro, bienvenue !).
Seul regret à ce niveau : tant qu’à repiquer des bouts d’Addictive Keys, on aurait aimé que XLN aille plus loin et nous propose aussi quelques effets à modulation, phasers et flangers en tête. Et tant qu’à faire, en insert sur chaque tranche. Certes, la chose pourra être réalisée dans le séquenceur grâce aux sorties séparées, mais on aurait bien aimé en disposer en interne, d’autant que ces outils permettraient d’étendre encore le spectre des sonorités proposées par le soft.
One more thing…
Si vous vous êtes tapés la lecture de tout ce qui précède dans le seul but de savoir si, oui ou non, Addictive Drums proposait une fonction similaire au Tap 2 Find d’EZdrummer, j’ai le plaisir de vous répondre que :
Oui…
… mais non
… mais quoi quand même.
C’est-à-dire que l’onglet BEATS qui permet d’accéder aux grooves MIDI a lui aussi subi un réaménagement, avec une liste passant désormais sur deux colonnes (à gauche le nom des grooves, à droite leur variante) et un Grid Search, soit un Drum Edit destiné à simplifier vos recherches de rythmes. Du coup, point question ici de saisir en temps réel des notes sur la représentation d’un kit : c’est au sein d’une bonne vieille grille que vous pourrez saisir un groove de base pour voir ce que le logiciel remonte.
Le problème, c’est que si le reste du logiciel a fait l’objet de pas mal de soin dans son développement, on sent bien que ce Grid Search sent encore le plâtre frais, en termes de fonctions comme d’efficacité, comme s’il avait été placé là pour répondre à la fonction phare de la concurrence sur le papier.
En effet, il faut savoir que ce grid est limité à 16 pas en termes de résolution, et ne gère dans son affichage que le 4/4, sans possibilité de saisir de toms ou de cymbale. Inutile de dire qu’à part pour le Tchack Poum de base, la chose se révèle vite relativement inutilisable, d’autant que les résultats remontés manquent souvent de pertinence : le logiciel semble en effet ne pas distinguer un vrai coup d’une Ghost Note, ce qui fait qu’on a parfois des surprises quant à l’efficacité de la recherche.
Bref, si l’on ne doute pas que XLN Audio aura vite à cœur d’améliorer la situation, ce n’est certainement pas cette partie qui motivera pour l’instant l’achat d’AD 2. Mais fort heureusement, en plus de toutes les bonnes choses citées auparavant, ce dernier a encore quelques as dans sa manche, qui sont remisés dans l’onglet Transform.
Transformation !
Chaque groove sélectionné dans la liste dispose maintenant d’un double aperçu dans ce panneau : un aperçu global au bas de l’interface, mais aussi une vue plus intéressante au sommet faisant état des coups forts et faibles d’un beat, en marge desquels on trouve 3 paramètres.
Comme dans AD1, Velo permet de contraindre la plage de vélocités MIDI utilisées par le Groove, comme une sorte de compresseur MIDI servant, suivant les réglages, à passer le batteur en mode « J’envoie du bois » ou au contraire en mode « Je caresse mes fûts ». Hélas, mille fois hélas, le paramètre Filtre qui servait à éliminer toutes les notes en dessous ou au-dessus d’une certaine vélocité a disparu : et c’est bien dommage car il était bien pratique pour générer des variations intéressantes à partir d’un groove quelconque.
Là où XLN se rattrape en revanche, c’est la possibilité de faire intervenir de l’aléatoire dans le placement comme dans la vélocité des notes, ce qui servira à humaniser une séquence un peu trop carrée, mais aussi et surtout grâces aux potards 8 th et 16 th du panneau Accents.
Grâce à ces derniers, vous pouvez en effet jouer sur les accents à la croche ou à la double-croche, ce qui permet de transfigurer bien des rythmes de manière intéressante (un simple beat passe ainsi du côté backbeat en un tournemain), pour peu que l’on n’ait pas la main trop lourde, ce qui aboutira souvent à des choses pas très naturelles. L’idée est donc excellente, même si elle pourrait être plus excellente encore si l’on avait la possibilité de gérer les accents moins uniformément sur l’intégralité du groove. On voudrait par exemple ne mettre qu’un accent sur le premier et le troisième temps d’un rythme, ou juste sur le troisième, etc.
Terminons avec le dernier encart intéressant de cette section nommé Kitpiece Mix & Reassign. Comme son nom l’indique, ce dernier vous permet de définir le niveau de chaque élément dans un groove MIDI (voire de le rendre muet ou de le mettre en solo) et éventuellement de le réassigner à un autre élément, ou plutôt une autre articulation : si vous pouvez remplacer un charley ouvert par un charley fermé ou une ride, il est impossible de le remplacer par un tom, par exemple. Et c’est bien dommage car on a vu avec EZdrummer 2 à quel point il pouvait être intéressant de transférer une partie de cymbale vers un fût pour obtenir des déclinaisons intéressantes.
Bref, du bon, du « à parfaire » et des petites déceptions dans cet onglet Beat que l’on referme pour attaquer la dernière partie de ce test. La plus importante ?
Comment que ça sonne ?
Ça sonne bien… mais pas mieux qu’avant pour autant. Comme Addictive Drums 1 en fait, si l’on considère que l’essentiel des banques, en dehors de la nouvelle Fairfax enregistrée aux mythiques studios de Sound City (et que vous pourrez écouter dans la vidéo jointe à ce test), sont les mêmes qu’auparavant, à quelques presets et aux noms près. XLN Audio profite en effet de la sortie de cette nouvelle mouture pour réorganiser et repenser son offre : fini le Retro ADpak par exemple, dont les batteries sont désormais disponibles séparément, tout comme les kits de base d’AD1 ont été rebaptisés.
Que les anciens se rassurent, tout ce qu’ils ont acheté est parfaitement reporté dans leur espace utilisateur et s’ils étaient possesseurs du Retro ADpak, ils se retrouveront donc à la tête des kits Black Oyster, Blue Oyster et Retroplex.
Et que les nouveaux se réjouissent aussi puisque désormais, il n’est plus nécessaire d’acheter le soft Addictive Drums pour accéder dans un second temps à ses extensions. En effet, chaque ADpak est désormais vendu à 90 € avec une version complète du soft, ce que, personnellement, je trouve être une très bonne idée : ça laisse à l’utilisateur le soin d’upgrader à son rythme ou d’en rester à la seule banque qui l’intéresse.
Les complétistes seront cependant ravis d’apprendre que des bundles existent : l’Artist Bundle à 180 € (2 ADpaks, 2 MIDIpaks, 2 Kitpiece Paks), le Producer Bundle à 250 € (3 ADpaks, 3 MIDIpaks, 3 Kitpiece Paks) et le XXL Studio Bundle à 450 € (3 ADpaks, 3 MIDIpaks, 3 Kitpiece Paks), ces prix étant des prix publics…
Conclusion
Il conviendrait de ne pas l’oublier à l’issue de ce test focalisé sur les nouveautés, Addictive Drums demeure également l’une des meilleures batteries virtuelles pour les batteurs MIDI, grâce notamment à sa belle gestion des surfaces de frappe et du mapping aux petits oignons. Pour cette catégorie d’utilisateur, il demeure donc, à mon sens, toujours aussi chaudement recommandé parce qu’il est simple à utiliser, et qu’il offre une fantastique palette sonore qui ridiculise comme il se faut les modules de son fournis par Roland ou Yamaha avec leurs instruments. Pour peu que le son son vous convienne, je trouve même Addictive plus recommandable pour un batteur MIDI qu’un Superior ou un BFD, certes plus complets, mais bien plus chers et ne jouissant pas d’un aussi bon rapport simplicité/utilisation.
Pour les autres, la chose se discute au cas par cas : les possesseurs d’AD1, quels qu’ils soient, auront tout intérêt à faire l’upgrade vers ce soft qui, en dépit de certaines réserves que XLN aura a cœur de corriger dans les prochaines mises à jour gratuites, offre quantité de nouveautés intéressantes par rapport à la première mouture.
Évoquons enfin le cas des primoaccédants : les ingés sons qui ne recourent aux batteries virtuelles que pour faire du trigging ou du Drum Replacement pourraient se satisfaire du logiciel, même s’ils jouiront de plus de latitude en termes de traitement avec des softs comme Superior ou BFD, qui proposent en outre des kits souvent plus détaillés.
Finissons avec les songwriters/producteurs, qui apprécieront le côté « force de proposition » du soft, sa large palette sonore et ses bonnes idées, mais accuse un certain retard sur la partie MIDI d’EZdrummer 2 : la version XLN du Tap2Find est pour l’heure loin d’être convaincante, et les options de transformations des grooves ne sont pas aussi intuitives et efficaces que dans le soft de Toontrack, pour un prix légèrement supérieur à nombre de banques équivalentes.
Bref, tout dépend de l’utilisateur que vous êtes et de vos attentes en la matière, en sachant que la batterie virtuelle idéale se trouve pour l’heure à mi-chemin entre Addictive et EZdrummer sur le plan fonctionnel, avec des banques bodybuildées à la BFD/Superior pour compléter le tout. On attend donc de voir ce que la concurrence va faire de ces avancées, XLN confortant son positionnement de batterie de milieu de gamme avec cette version.