Pour changer ses micros, sa prise jack ou tout autre composant présent sur son instrument, le maniement du fer à souder est indispensable. Voici donc quelques conseils en matière d'outils pour ceux qui veulent mettre les mains sous le capot...
Le bon fer
Si l’utilisation du premier fer à souder qui traîne peut suffire pour une utilisation ponctuelle, il ne sera pas forcément le plus adapté à la situation. En effet, si on se limite aux soudures pour guitares (et basses) électriques, la température idéale pour faire fondre correctement l’étain sans brûler les contacts se situe aux alentours de 360 degrés. Or, les fers basiques mettront du temps à atteindre cette température, et iront bien au-delà, jusqu’à 450° et plus pour certains. Comme il n’est évidemment pas question de poser directement votre main sur le fer pour apprécier la température de celui-ci, et qu’il est peu probable que vous ayez un thermomètre capable de mesurer ce genre de chaleur, vous pouvez opter pour l’achat d’un fer muni d’un thermostat comme celui-ci par exemple. Enfin, si vous cherchez la meilleure qualité possible vous vous tournerez vers la marque Weller, leader incontesté de sa catégorie à l’instar de Facom concernant l’outillage.
Le bon étain
L’autre point crucial pour obtenir des soudures impeccables concerne les caractéristiques de l’étain. En effet, les bobines qui respectent la norme RoHS possèdent des qualités écologiques certaines, mais ne permettent pas de faire de bonnes soudures qui durent. Ainsi, il est préférable d’acheter de l’étain dit « SN 60 » (contenant 40 % de plomb, à mettre donc hors de portée des enfants qui pourraient s’intoxiquer en le portant à la bouche), le prix d’une petite bobine étant négligeable compte tenu du service rendu.
Et le reste
Que vous vouliez faire une petite soudure vite fait ou un grand chantier de rénovation instrumental, un fer et de l’étain ne suffisent pas. Ainsi, il vous faudra rassembler :
- Du matériel pour dessouder, avec deux alternatives : la pompe aspirante, facile à utiliser ou la tresse qui fonctionne par capillarité
- Une troisième main pour une ergonomie accrue
- Un aérosol pour contacts électriques comme le F2
- Des tournevis, principalement cruciformes de différentes tailles pour éviter de « foirer » les vis au montage ou au démontage
- Une pince coupante en bon état
- Du scotch papier, comme celui qu’on utilise pour protéger les plinthes lorsqu’on peint, car il ne laisse pas de traces de colle
- Du tissu en coton comme un vieux tee-shirt ou autre, assez grand pour recouvrir entièrement le corps de la guitare, mais aussi la table sur laquelle vous vous installerez
- Un multimètre basique pour vérifier ses soudures avant de brancher
Bien sûr, on pourrait ajouter plein d’autres accessoires utiles, mais vous devriez pouvoir vous en sortir avec cette petite liste dans la majorité des cas.
Maintenant que nous avons fait le point sur le matériel, nous verrons dans la deuxième partie comment se servir de toutes ces belles choses à l’aide d’un exemple concret.