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Le guide de la table de mixage - Comment fonctionne une console de mixage

S’il y a quelque chose d’exceptionnel sur nos logiciels de traitement sonore actuels, c’est bien la possibilité de disposer de fonctionnalités qui étaient le propre d’équipements de haut de gamme. Ainsi, la modélisation de la console à l’écran de l’ordinateur en a démocratisé l’utilisation, en n’en conservant visibles que les fonctions usuelles, mais en laissant flous des aspects un peu plus cachés, mais pourtant fondamentaux… Partons donc pour une visite « anatomique » détaillée…

Le guide de la table de mixage : Comment fonctionne une console de mixage

S’il y a quelque chose d’ex­cep­tion­nel sur nos logi­ciels de trai­te­ment sonore actuels, c’est bien la possi­bi­lité de dispo­ser de fonc­tion­na­li­tés qui étaient le propre d’équi­pe­ments de haut de gamme. Ainsi, la modé­li­sa­tion de la console à l’écran de l’or­di­na­teur en a démo­cra­tisé l’uti­li­sa­tion, en n’en conser­vant visibles que les fonc­tions usuelles, mais en lais­sant flous des aspects un peu plus cachés, mais pour­tant fonda­men­taux… Partons donc pour une visite « anato­mique » détaillée…

De nos jours, l’uti­li­sa­tion d’un système de mixage est deve­nue courante. Chacun sait comment bouger un fader, quel sera l’ef­fet produit et comment on pourra agir sur le timbre du signal sonore. Toute­fois, il n’est pas rare qu’ap­pa­raissent des soucis parfois dès le bran­che­ment des équi­pe­ments entre eux, soit parce qu’ils n’uti­lisent pas des connec­teurs compa­tibles, soit parce que les niveaux élec­triques que délivrent ces appa­reils ne corres­pondent pas. De plus, une fois passé le premier enthou­siasme de l’uti­li­sa­tion d’un « jouet neuf », on se rend souvent compte que l’on aime­rait bien attendre de lui des utili­sa­tions un peu plus subtiles que celles d’un simple mélange de sources vers l’am­pli ou l’en­re­gis­treur… Sans jouer les « Mac Giver » des studios, cela ne sera souvent pas impos­sible !

Le schéma synop­tique

La meilleure manière de s’en assu­rer au préa­lable sera d’ana­ly­ser le schéma fonc­tion­nel synop­tique que four­nissent les fabri­cants. Il nous permet de véri­fier et de suivre ce que sera le chemi­ne­ment du signal entre l’en­trée et la sortie, et quelles actions nous pour­rons effec­tuer sur lui, en traver­sant telle ou telle section. Il est à noter que si, pour une console analo­gique, ce schéma est un reflet quasi­ment « à l’iden­tique » de ce qui se passe dans le câblage interne de l’ap­pa­reil, on en est bien loin dans un équi­pe­ment numé­rique, où tous les trai­te­ments et trans­ports de signal se font préci­sé­ment, de manière numé­rique, entre le conver­tis­seur d’en­trée et celui de sortie… Pour­tant, pour des raisons de bonne compré­hen­sion des fonc­tion­na­li­tés offertes, on conserve ce même schéma synop­tique destiné à présen­ter les fonc­tion­na­li­tés de l’ap­pa­reil.

Retrou­ver ses marques…

La présen­ta­tion d’un schéma synop­tique est rela­ti­ve­ment conven­tion­nelle et sa stan­dar­di­sa­tion permet­tra une analyse compa­ra­tive rapide entre deux réfé­rences concur­rentes. Une console peut être consi­dé­rée comme un dispo­si­tif permet­tant la collecte, puis plusieurs types de mélanges de sources d’en­trées diffé­rentes, et la sortie choi­sie de ces mêmes sources, dosées ou sélec­tion­nées. Il y a somme toute, pas mal de simi­li­tudes entre le fonc­tion­ne­ment d’une console et une instal­la­tion de plom­be­rie ! Le schéma préci­sera donc « ce qui peut et comment çà peut entrer » sur la console d’une part et « ce qui sort et vers où on peut sortir », d’autre part … Sur la partie gauche du schéma, on trou­vera les diffé­rents types d’en­trées. Sur la partie droite seront regrou­pées les sorties. La partie centrale mention­nera les « bus », agis­sant comme collec­teurs/distri­bu­teurs des signaux mélan­gés. Lorsque la repré­sen­ta­tion graphique risque d’être trop complexe, on peut la scin­der en deux, au niveau de ces bus. Si le schéma reprend globa­le­ment la répar­ti­tion entrées/à gauche, sorties/à droite d’une console analo­gique, il ne présage en rien de la posi­tion des connec­teurs ou diffé­rents réglages acces­sibles sur la surface de contrôle de la console. Cela peut parfois expliquer le désar­roi de certains tech­ni­ciens habi­tués à l’ar­chi­tec­ture d’un modèle analo­gique lorsqu’ils fran­chissent le pas du numé­rique…

Quelques éléments de traduc­tion

Un certain nombre de symboles norma­li­sés doivent être connus pour bien comprendre un schéma synop­tique. Il s’agit des repré­sen­ta­tions des connec­teurs, des dispo­si­tifs de réglages (poten­tio­mètres rota­tifs ou linéaires, inter­rup­teurs…), et des sché­ma­ti­sa­tions de certains circuits élec­tro­niques.

 

Nature du symbole
Repré­sen­ta­tion
Commen­taires
Poten­tio­mètre linéaire
potentiomètre linéaire
Linéaire (fader) ou rota­tif, la repré­sen­ta­tion peut être iden­tique. On utili­sera prin­ci­pa­le­ment ce symbole pour le réglage de niveau de la tranche mais aussi pour les niveaux de départ des groupes ou masters…
Poten­tio­mètre rota­tif
Potentiomètre rotatif
Même commen­taire que ci-dessus. Le schéma de droite figure un réglage de pano­ra­mique.
Embase jack symé­trique (TRS)
Entrée jack symétrique
On trouve cette embase pour les entrées « ligne », les départs et les retours d’ef­fets, les sorties « moni­tor »…
Embase jack asymé­trique (TS)
Embase jack asymétrique
Présente sur une prise « foot switch », sur des entrées ou sorties asymé­triques
Embase jack TRS d’in­sert avec coupures
Embase jack TRS d'insert avec coupures
Utili­sée pour la connexion d’in­sert sur les tranches de console et la prise casque.
Câblage d’in­sert
Câblage d'insert
Exemple de connexion d’un insert avec deux embases. On utilise plus fréquem­ment la repré­sen­ta­tion simpli­fiée.
Embase RCA
Embase RCA
Sur la console, permet la connexion d’une source ou d’un enre­gis­treur stéréo type CD, cassette, MD, DAT…
Ampli­fi­ca­teur
Amplificateur
On en rencontre un grand nombre dans la console : asso­ciés aux faders et poten­tio­mètres, avec certaines entrées ou sorties.
Ampli­fi­ca­teur à gain variable
Amplificateur à gain variable
Le gain d’en­trée de la tranche dispose de ce type d’am­pli­fi­ca­teur.
Ampli­fi­ca­teur somma­teur
Amplificateur sommateur
Sur les circuits de sortie, il réalise en sortie le « mélange » des sources A et B.
Circuit symé­tri­seur
Circuit symétriseur
La même source est routée en sortie vers les deux points actifs de la fiche XLR.
Switch multiple inver­seur
Switch multiple=
Il permet la « bascule » de sources stéréo vers deux direc­tions diffé­rentes. Quand le second point n’est pas connecté, il fonc­tionne comme un « mute ».
Switch inver­seur simple
Switch inverseur simple
Même prin­cipe, mais sur une source mono. Il permet, par exemple, la commu­ta­tion d’un même poten­tio­mètre vers deux circuits d’auxi­liaires.
Inter­rup­teur
Interrupteur
Les fonc­tions sont multiples : « by-pass » de l’éga­li­sa­tion, acti­va­tion de l’ali­men­ta­tion fantôme, acti­va­tion du PFL, d’un filtre…
Bouton pous­soir fugi­tif
Bouton poussoir fugitif
Même fonc­tion que l’in­ter­rup­teur, mais non verrouillable. Utilisé sur le circuit de « talk back », par exemple.
Symbole d’in­ver­sion de phase
Inversion de phase
Asso­cié à un switch inver­seur, permet d’in­ter­ver­tir point chaud et point froid sur une entrée symé­trique.
Diode élec­tro-lumi­nes­cente
Diode électro-luminescente
Utili­sée pour indiquer l’ou­ver­ture d’une tranche, l’ac­ti­va­tion du PFL, ou de l’ali­men­ta­tion fantô­me…
Filtre HPF
Filtre coupe bas
Asso­cié à un inter­rup­teur, enclenche un filtre coupe-bas (High Pass Filter), permet­tant d’at­té­nuer les consonnes implo­sives par exemple.
Correc­teur semi-para­mé­trique trois bandes
Correcteur semi-paramétrique
Un schéma « de ce type » indiquera la nature des correc­tions appli­cables sur chaque tranche. (voir partie sur les correc­teurs)
Bargraphe
Bargraphe
Indique les niveaux de sortie du signal.

Et quelques règles de câbla­ge…

Noeud simple
Noeud simple
Indique la « connexion » de deux « fils », permet­tant le partage du signal élec­trique.
Noeuds multiples
image_22.png
Dans la console, plusieurs câblages peuvent être iden­tiques. On n’en repré­sente alors qu’un seul sur le schéma. Les connexions se font sans angle droit.
Cava­liers
Cavaliers Internes à la console, permet lors de la mise en fonc­tion, de confi­gu­rer certaines fonc­tion­na­li­tés.
1 : Liai­son A -> C effec­tive.

Trans­for­ma­teur

Transformateur
Peut être utilisé dans certains cas pour l’iso­la­tion, ou la symé­tri­sa­tion du signal.

 

Faites entrer le signal

Afin de mettre à profit ces infor­ma­tions, nous vous propo­sons de décor­tiquer le schéma synop­tique de deux consoles repré­sen­ta­tives du milieu de gamme actuel, la EFX12 Sound­craft et la Onyx 1640 Mackie. Ces deux modèles analo­giques disposent d’un certain nombre de carac­té­ris­tiques simi­laires, mais aussi de quelques diffé­rences que nous analy­se­rons en détail. La Mackie affiche des perfor­mances (et un prix!) supé­rieurs à la Sound­craft et certaines fonc­tions seront de fait, trai­tées diffé­rem­ment sur les deux produits. Toute­fois, la compa­rai­son des sché­mas synop­tiques permet­tra préci­sé­ment de savoir quelle est la plus adap­tée à nos besoins. Dans nos pages concer­nant la connec­tique, nous avions évoqué deux diffé­rents niveaux : le niveau micro (en géné­ral en connec­tique XLR) et le niveau ligne (utili­sant en géné­ral une conec­tique jack). Les consoles peuvent donc en géné­ral accep­ter en entrée chacun de ces niveaux, soit en utili­sant le connec­teur « combo » Neutrik, soit avec deux embases spéci­fiques (XLR + Jack).

Le spectre de l’ali­men­ta­tion fantô­me…


On a dit beau­coup de choses souvent erro­nées sur l’ali­men­ta­tion fantôme propo­sée par les consoles écono­miques : certaines proposent une commu­ta­tion globale, alors que d’autres disposent d’une acti­va­tion par tranche. Il a été dit qu’il ne fallait pas connec­ter un micro­phone dyna­mique sur une fiche XLR où circu­lait une alimen­ta­tion fantôme, au risque de le détruire ; il n’en est rien, aucune tension para­site ne circule dans un micro de ce type, et seuls les trans­duc­teurs statiques recon­naî­tront cette tension qui leur est utile. Toute­fois, tout n’est pas aussi simple… Si certains micros se satis­font d’une tension d’une dizaine de volts, d’autres néces­sitent vrai­ment les 48 volts régle­men­taires ! Et si l’on prévoit d’uti­li­ser plusieurs micros de ce type, il se peut que ce soit l’ali­men­ta­tion qui s’ef­fondre et ne permette pas de four­nir la tension requise partout ! La possi­bi­lité d’ac­ti­ver l’ali­men­ta­tion fantôme tranche par tranche permet ainsi, d’une part, d’évi­ter les déper­di­tions en ligne sur les tranches où l’ali­men­ta­tion n’est pas utile et d’autre part, de répar­tir éven­tuel­le­ment la distri­bu­tion du 48 volts entre les diffé­rentes consoles d’une instal­la­tion, par exem­ple… Evidem­ment, un circuit par tranche coûte plus cher qu’une acti­va­tion globale et on ne trou­vera que rare­ment une acti­va­tion sélec­tive en entrée de gamme… En revanche, évitez de bran­cher un micro avec une connec­tique asymé­trique sur du 48 V sous peine de le griller.

Consi­dé­rons main­te­nant l’étage d’en­trée de nos deux consoles. Les simi­li­tudes sont assez flagrantes. On trouve une embase XLR symé­trique (pour le niveau micro) et une embase jack TRS (pour le niveau ligne) sur chacune, ainsi qu’une alimen­ta­tion fantôme sur l’en­trée XLR. À noter que la Mackie dispose d’une diode indiquant, par tranche, son acti­va­tion. La mise en fonc­tion de l’ali­men­ta­tion fantôme sur la Soud­craft est globale et signa­lée par une diode unique. (voir enca­dré nº 1). En revanche, seule la Sound­craft fait état d’un atté­nua­teur sur l’en­trée ligne, avant le réglage du gain. Sur la Mackie, seule l’échelle de gain diffé­rente pour les niveaux micro et ligne permet de suppo­ser la présence d’un PAD caché sur l’en­trée ligne. Noter aussi sur cette dernière le prélè­ve­ment du signal vers la sortie Fire­Wire, sur les tranches 1 et 2.

Nos deux équi­pe­ments sont plutôt à consi­dé­rer dans les produits écono­miques : la commu­ta­tion de connexion entre les entrées ligne et micro se fait par l’in­ser­tion d’une fiche jack dans une embase à coupures qui coupera la source connec­tée sur la fiche XLR. Cela inter­dit tout câblage perma­nent par le biais d’un patch, par exemple. Nous verrons plus loin comment s’af­fran­chir de cette contrainte.

Les deux sché­mas sont globa­le­ment iden­tiques, et le seraient pour n’im­porte quel type de console, analo­gique ou numé­rique : élec­trique­ment, il faut bien que le signal entre dans l’ap­pa­reil ! Ce n’est qu’après cette étape que l’on trai­tera, soit le signal analo­gique, soit que l’on le conver­tira en numé­rique.

Voici l’étage d’en­trée de la Sound­craft suivi de l’étage d’en­trée de la Mackie. Notez la diffé­rence entre les entrées 1 et 2 (prélè­ve­ment vers la sortie Fire­Wire) et les suivantes.

Etage d'entrée

 

Un peu de maquillage

Le signal entré dans la console traver­sera une section de correc­tions. Si on veut faire les choses bien, on pourra dispo­ser d’un inter­rup­teur qui « by-passera » cette section, afin d’une part de permettre une compa­rai­son rapide entre signal traité et signal d’ori­gine et d’autre part, d’évi­ter de tran­si­ter par des circuits dont on n’a pas l’uti­lité. Seule la Mackie dispose de cette fonc­tion bien pratique. En géné­ral, en amont de la section égali­sa­tion, on trou­vera le point d’in­sert permet­tant un dérou­te­ment de l’in­té­gra­lité du signal vers un effet dyna­mique (compres­seur, limi­teur…). Il s’agit soit, d’un jack TRS à coupure, c’est le cas de nos deux consoles modèles, soit d’une paire de jacks TS ou TRS selon que le dispo­si­tif est asymé­trique ou symé­trique. Dans le cas du dispo­si­tif sur coupure, le départ/retour d’in­sert est asymé­trique. On utilise alors un câblage du type de celui de la figure ci-dessous.

Câble d'insert

En insé­rant un jack TRS dans l’em­base d’in­sert de la console, la pointe (Tip) de celui-ci corres­pon­dra au point chaud du jack « send », envoyé vers l’en­trée de l’ef­fet. La sortie de l’ef­fet sera ré-injec­tée sur la ligne par le jack « return » et revien­dra sur la bague (Ring) du jack TRS. On utilise une masse commune. Le schéma synop­tique de la Sound­craft utilise la repré­sen­ta­tion simpli­fiée alors que celle de la Mackie figure en détail l’em­base à coupure. On note sur la Mackie la présence d’un filtre coupe-bas commu­table (HPF), dont l’objec­tif prin­ci­pal est d’at­té­nuer les consonnes occlu­sives (p, b t, k…), qui créent souvent un « plop » désa­gréable dans les encein­tes…

L’étage de correc­tion propre­ment dit est de type semi-para­mé­trique trois bandes sur la Sound­craft et semi-para­mé­trique 4 bandes sur la Mackie, comme le schéma le mentionne. La sché­ma­ti­sa­tion est un peu « libre », selon les construc­teurs, mais dans un cas comme dans l’autre, on peut véri­fier la présence des deux filtres « à plateau » (Baxen­dall) des graves et des aigus, et qu’il est possible de faire varier la fréquence du/des filtres centraux (indi­ca­tion « Sweep », balayage, pour la Sound­craft et mention des plages d’ajus­te­ment des fréquences pour la Mackie). (voir partie suivante sur les égali­seurs)

Sound­craft : Inserts et correc­teurs

Correcteurs

 

Les correc­teurs de tona­lité

Il faudra bien qu’un jour, on comprenne défi­ni­ti­ve­ment que l’on ne peut rien attendre de magique des correc­teurs dont la fonc­tion prin­ci­pale sera surtout de limi­ter les défauts inhé­rents aux problèmes de la prise de son, du choix ou de posi­tion­ne­ment du micro, ou aux contraintes de la salle. Le « on verra au mixage » n’a vrai­ment pas bien de sens, et un filtre ne sera pas capable d’ajou­ter des compo­sants harmo­niques qui n’existent pas ou encore, de rendre gran­diose un son seule­ment très moyen… Si l’étage de correc­teurs est présent sur tous les équi­pe­ments, il peut cepen­dant prendre des allures bien diffé­rentes selon les appa­reils : de la mixette d’en­trée de gamme jusqu’aux grosses numé­riques, il y a donc une sérieuse marche…

Le basique…

Dans certains cas, les besoins en correc­tions sont minimes, voire inexis­tants. Il ne sera donc pas éton­nant de ne pas trou­ver de correc­teurs sur les mélan­geurs ligne. Les mixettes et les petites consoles de premiers prix propo­se­ront souvent deux étages de correc­tion, de type « Baxen­dall », corri­geant les basses et les aigus du spectre. (fig.1), qui défi­nissent une zone de recou­vre­ment dans le médium. Pas forcé­ment génial, si l’on veut boos­ter les basses et atté­nuer les aigus, pour les fréquences concer­nées par les deux filtres…

Baxendall

Figure 1 : les correc­teurs d’un modèle d’en­trée de gamme.
L’axe hori­zon­tal figure le signal sans correc­tion, et les deux courbes indiquent les plages d’ac­tion +/- n dB de part et d’autre. Notez la zone de recou­vre­ment dans le médium.

Le mini­mum syndi­cal est toute­fois sans doute de béné­fi­cier d’un filtre médium inter­mé­diaire (fig.2). Ce dernier peut-être à fréquence fixe, il recouvre alors partiel­le­ment les deux Baxen­dall, et permet de rattra­per des fréquences du spectre médium. Idéa­le­ment, on pour­rait appré­cier que ce filtre soit ajus­table en fréquence : on parlera alors de correc­teur semi-para­mé­trique (fig.3). Le confort sera de dispo­ser de deux filtres medium semi-para­mé­trique (fig.4)

Correcteur 3 bandes

Figure 2 : un étage de correc­tion avec un filtre medium fixe.

Correcteur semi-paramétrique

Figure 3 : un étage de correc­tion avec un filtre semi-para­mé­trique central. La grosse flèche indique la plage d’ajus­te­ment de la fréquence du filtre.

Correcteur semi-paramétriques

Figure 4 : un correc­teur avec deux semi-para­mé­triques centraux.

Le luxe sera de dispo­ser d’un ou plusieurs correc­teurs quali­fiés de para­mé­triques. Ce dernier se diffé­ren­cie du semi-para­mé­trique par le fait qu’en plus du gain et de la fréquence ajus­tables, on peut modi­fier la largeur de la plage d’ac­tion. On parle de sélec­ti­vité ou du « facteur Q ». (fig.5). Ce réglage permet par exemple d’at­té­nuer une fréquence para­site précise que les condi­tions de place­ment du micro n’ar­rivent pas à résou­dre…

Paramétrique

Figure 5-a : la plage d’ac­tion « normale » d’un correc­teur de Cubase.

Petit Q

Figure 5-b : le même correc­teur, avec un facteur Q faible.

Gros Q

Figure 5-c : le facteur Q, autre­ment dit, la sélec­ti­vité, est réglée au maxi­mum.

Assez complexes et surtout onéreux à mettre en œuvre, on ne trou­vait des correc­teurs para­mé­triques que sur les consoles analo­giques de haut de gamme, justi­fiant l’uti­li­sa­tion de modules en racks spéci­fiques. La numé­ri­sa­tion a consi­dé­ra­ble­ment démo­cra­tisé leur utili­sa­tion, que ce soit de manière logi­cielle ou sur les équi­pe­ments hard­ware.

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