Vous n’en êtes pas tout à fait à préparer Bercy ou le Zénith, pour lesquels de toute manière, vous ferez appel à un prestataire expérimenté pour la sono… Mais, avant d’en arriver là, il faut répéter !
Et tant qu’à faire, dans des conditions telles que chaque musicien s’entende et se fasse entendre harmonieusement ! Cela passe par des niveaux acoustiques contrôlés et par un équipement de diffusion adapté à la situation. Et la plupart du temps, par l’utilisation bien comprise d’une console…
Si la configuration « Rock garage » avec les amplis guitare, « à fond », sur lesquels sont aussi repris les micros des chanteurs et le clavier, a tout de même permis à de nombreux musiciens de progresser et de passer du stade d’amateurs débutants à celui d’amateurs expérimentés voire, de professionnels, il est toutefois relativement facile de répéter dans des situations plus confortables et plus conformes aux « critères » professionnels ! Nous ne pouvons d’ailleurs qu’encourager chacun à abandonner dès que possible le « système D », qui, s’il a le mérite de permettre rapidement de jouer à plusieurs sans mettre en œuvre d’équipements lourds, n’accordera pas une considération importante de la part des techniciens lors des premières confrontations au « vrai » monde du spectacle ! Les salles de répétitions qui se multiplient dans les communes disposent souvent maintenant d’équipements permettant une pratique musicale compatible avec la protection des oreilles des musiciens et des habitudes de travail des professionnels. Pour un budget raisonnable, il est aussi possible de faire la même chose « à la maison »…
Analyser les besoins en entrée
Le plan de notre groupe « modèle ». On y trouve trois chanteurs, un saxophone alto à sonoriser, ainsi que la batterie numérique, le clavier et l’expandeur. Soit quatre micros, et cinq lignes provenant de sources électroniques. Seuls sont représentés les câblages des entrées. |
La première question à se poser est de savoir si tout sera « repiqué », ce qui est en général le cas sur une vraie scène, ou si certaines sources seulement seront traitées par le système de diffusion. Dans la plupart des cas, quantité d’équipement oblige, c’est la seconde option qui est retenue, au détriment cependant d’une « balance » représentative, pour préparer le spectacle… Nous tenterons donc d’optimiser au mieux ce dont nous disposons, en fonction des besoins ! Les chanteurs seront bien entendu les premiers bénéficiaires de l’équipement, ainsi que le clavier et les éventuels instruments à vent de l’orchestre. On admettra que le bassiste, les guitaristes et le batteur se passeront de reprise ! Si nous considérons comme modèle une formation (Fig.1) composée par exemple, de 2 guitaristes chanteurs, d’une chanteuse, d’un bassiste, d’un clavier utilisant deux instruments, d’un saxophoniste et d’un batteur utilisant une batterie électronique, on aura besoin d’une console disposant d’au moins huit tranches, en supposant la connexion en « mono » des claviers… Lorsqu’on fait le choix d’une console de mixage, il sera indispensable de la choisir avec au moins le tiers de tranches supplémentaires par rapport à celles que l’on utilise. Dans notre cas, une douze voies serait un minimum raisonnable et seize voies un confortable investissement sur l’avenir ! On a toujours l’impression de sur-dimensionner cet équipement… mais on arrive à se trouver ensuite très vite à l’étroit, dès que quelques musiciens supplémentaires rejoignent la formation, ou dès lors que l’on souhaite précisément « reprendre » tous les instruments pour une prestation sur scène…
Et mesurer les impératifs en sortie
L’offre de consoles 16 entrées est particulièrement large et il ne sera pas difficile de trouver l’appareil qui conviendra. Il faudra cependant également évaluer les besoins en sorties éventuellement nécessaires ; une paire de sorties stéréo, pour la diffusion, c’est évidemment le minimum. Mais la chanteuse pourra apprécier un retour, tout comme le batteur, dont la batterie électronique ne produira évidemment pas de sons, sans amplification. Le clavier n’aurait d’ailleurs sans doute rien contre non plus : son expandeur ne dispose pas forcément d’amplification et il ne souhaite pas utiliser un ampli clavier supplémentaire. Si l’on veut enfin éventuellement pouvoir ajouter un peu d’effets sur les voix chantées, il sera avisé que notre console dispose d’un départ auxiliaire post-fader. Si on résume : les sorties principales stéréo, au moins deux retours indépendants, idéalement trois, en départ auxiliaires pré-fader, un départ auxiliaire post fader. Ce sont donc 6 sorties qui seront exploitées sur notre console. Nous avons retenu pour illustrer nos explications le modèle MG166CX Yamaha. Cette petite console analogique offre 8 tranches mono, dont six disposent d’un petit compresseur sur l’entrée « micro », et quatre paires d’entrées stéréo dont deux sont équipées d’une fiche XLR pour une utilisation « micro » et deux de fiches RCA doublant les fiches jack d’entrée « ligne ». Une alimentation « fantôme » commutable globalement permettra l’utilisation éventuelle de micros statiques ou de boîtes de direct. Enfin, la MG166CX propose un effet numérique intégré offrant plusieurs programmes de réverbération, des chorus, flangers et délais. Située dans un budget moyen, rackable et particulièrement légère à transporter, elle sera entre autres concurrents, l’un des outils idéaux de la salle de répétitions.
Je branche où ?
Fig.2 Un extrait de la baie de connexions de la petite Yamaha. Notez les entrées « micro » en XLR, les entrées « ligne » en jack, et sur les entrées 1 à 8, les prises d’insert permettant la connexion éventuelle d’un effet dynamique. |
Voyons un peu plus en détail les connexions de nos équipements. Les micros seront bien entendu connectés aux entrées XLR des tranches. Pour les sources « ligne », on utilisera les entrées « Jack » asymétriques (Fig.2). A noter les fiches d’insert sur les tranches 1 à 8, permettant l’utilisation d’un effet extérieur de type dynamique (compresseur, limiteur, noise-gate…). Les tranches 9/10 et suivantes sont stéréo (Fig.3). On pourra donc y connecter les sorties de la batterie électronique et pourquoi pas, les sorties de claviers. Toutefois, le constructeur a prévu que l’on pourrait si besoin, y connecter également un micro supplémentaire en XLR. Mais dans ce cas, nos tranches « stéréo » deviennent « mono » ! Ce n’est donc pas une « vraie » console 16 voies que nous propose Yamaha avec la MG166, mais une… 12 voies micros et 4 voies lignes. Il faudra en tenir compte au moment de faire son choix !
Fig.3 Les entrées stéréo. Les tranches 9 /10, et 11/12 permettent la connexion d’un équipement stéréo, ou une utilisation, (sur la 9 et la 11 uniquement) avec un micro en XLR. Sur les tranches 13/14 et 15/16, également stéréo, plus d’entrée XLR, mais les entrées jack sont doublées d’entrées en RCA. A noter également l’entrée « 2 tracks In », permettant le raccordement d’une source supplémentaire, affectée directement et sans réglages sur le bus « Mix ». |
Il n’existe pas d’a priori de câblage sur les tranches de consoles, dans la mesure où elles sont interchangeables. Toutefois, on trouve assez conventionnellement de gauche à droite, les tranches de batterie, de basse, de guitare, et ensuite, tous les autres instruments selon leur emplacement sur scène, afin de faciliter le repérage par le technicien. En répétition, cela perd évidemment de son intérêt. Dans notre cas, toutes les tranches ne sont pas identiques. Il pourra donc être judicieux de réserver les tranches disposant d’un compresseur aux chanteurs et pourquoi pas, d’y affecter la batterie, en « ligne » ou en XLR (Fig.4). Dans ce dernier cas, il faudrait utiliser deux « boîtes de direct » (DI boxes) dont la fonction sera de symétriser le signal, d’apdapter l’impédance et de mettre au niveau micro (Fig.5), comme nous l’avons fait, à fin d’exemple, pour la sortie du clavier. Dans le cas d’une installation en salle de répétition, les longueurs de câbles étant assez limitées, l’utilisation d’une boîte de direct n’est pas indispensable et peut même être considérée comme un luxe. Toutefois, en cas de problèmes de « ronflettes » et autres « buzz », notre petite « boîte magique » a toutes les chances de solutionner le problème…
Fig.4 Le branchement de nos équipements en entrées. Les sources « instruments » sont ici, toutes branchées en jack sur les entrées lignes. |
Fig.5 La boîte de direct est un petit boîtier destiné à adapter un niveau ligne asymétrique haute impédance en un niveau micro symétrique basse impédance. D’un point de vue simplement « pratique », la boîte de direct fait l’adaptation entre la sortie en jack (niveau ligne) d’un instrument et l’entrée en XLR (niveau micro) de la console. Son utilisation sur scène est indispensable, afin de limiter les risques de perturbations du signal liés à une grande longueur de câble. En salle de répétition, elle peut presque être un luxe… |
Pour faire du bruit
Fig.6 Extrait de la « zone » des auxiliaires de la synoptique. Deux auxiliaires sont directement accessibles (le 3ème est affecté à l’effet intégré). Le premier est pré-fader, le second est commutable pré ou post. |
Fig.8 Le commutateur pré/post pour l’auxiliaire doit être activé en « pré » pour une utilisation en retour. |
Les sorties à prévoir sont au nombre de cinq ou six, comme nous l’avons évoqué plus haut ; les deux sorties stéréo, et trois circuits de retours. Force est de constater que… ça va « coincer », puisque notre console ne nous offre que 2 auxiliaires… (Fig.6). Elle dispose en revanche d’un multi-effet intégré. Le premier auxiliaire est systématiquement pré-fader, et le second est commutable pré ou post. Il faudra donc le configurer en pré-fader. Puisque nous avons besoin de trois points de diffusion, il sera judicieux de grouper deux d’entre-eux. Le plus judicieux serait de grouper clavier et batterie et de conserver isolé le retour chant. (Fig.7). Les prises « stereo out » de la console sont doublées, XLR ou jack. Compte tenu des faibles distances probables, dans une salle de répétitions, entre console et ampli, le câblage pourra être sans problèmes être réalisé en jacks. Pour les retours, on branchera les entrées des deux canaux d’amplificateur (ou les entrées des enceintes amplifiées) sur les « Aux Send » 1 et 2, sans omettre de commuter l’auxiliaire 2 en pré-fader (Fig.8). Si vraiment, il est indispensable de séparer les deux retours clavier et batterie, il existe une solution alternative un peu moins « pro », mais fonctionnelle : on peut utiliser ainsi un départ de groupe pour le retour batterie, après affectation des tranches sur le bus « Group 1 », par exemple (Fig.9). Il ne sera cependant pas possible dans un tel cas de mixer les niveaux des pistes affectées sur le groupe différemment de ce qui est « envoyé » vers la diffusion de façade. Dernière solution enfin, là, on est à la limite du « bricolage », au cas où les groupes seraient déjà utilisés ou absents sur la console : on peut utiliser l’écoute monitoring, ajustée par un bouton rotatif et qui reprend, là aussi, le même « dosage » que ce qui est envoyé au mix… La figure 10 représente une connexion sur un groupe.
Fig.7 Les retours batterie et claviers seront « linkés » (associés !) sur le même canal d’ampli, et le retour chant reste isolé et spécifique. |
Fig.9 On peut, dans certaines limites, utiliser un départ de groupe pour servir de retour. On doit alors affecter la tranche sur le groupe à l’aide du commutateur. Le niveau de départ du retour sera ajusté depuis le fader de sortie de groupe. |
Fig. 10a Connexion des sorties. Elles sont ici toutes réalisées en jack. Notez le départ vers un troisième retour, prélevé sur un groupe. |
Fig. 10b |
Un peu de vernis
Fig.11 Le multi-effet intégré à la console. Le gros bouton rotatif permet la sélection du programme, alors que le bouton à cabochon blanc situé en-dessous ajuste le paramètre de l’effet. Notez que l’on peut affecter l’effet sur les auxiliaires : les chanteurs apprécieront dans les retours… |
La MG166CX dispose d’un multi-effet qui offre 16 presets correspondant aux besoins les plus fréquents (Fig.11). Il apparaît sur la console sous forme d’une tranche supplémentaire, nommée « Effect Return », le haut rassemblant les fonctions de réglage et le bas se présentant comme une tranche conventionnelle, avec son fader et son sélecteur d’assignations. En premier lieu, on trouvera 8 programmes de réverbération qui pourront être appliqués sur les sources connectées à la console. La voix de nos trois chanteurs bénéficiera avec bonheur de ce traitement. Chacune des tranches dispose d’un départ vers cet effet, placé sous les auxiliaires et identifié par un bouton blanc. (Fig.12). Le dosage de ce bouton précisera la quantité de signal envoyé vers l’effet, qui recevra la somme de tous les « envois » de chaque tranche. La fonction du réglage de niveau situé sous le sélecteur d’effet (tranche « Effect Return ») est donc primordial pour éviter la saturation en entrée. Le fader permettra le dosage dans le « mix » global de la sortie de l’effet après traitement de toutes les voies sur lesquelles il aura été sélectionné. Judicieux pour la réverb, car on pourra ainsi bénéficier d’un traitement « global » qui uniformisera les trois voix de nos chanteurs, mais dangereux dès que l’on voudra utiliser un effet tel flanger, auto-wha ou distorsion qu’il faudra mieux réserver à un seul instrument… On notera également que notre réverb peut être envoyée dans les retours, puisque la tranche de l’effet dispose, comme les autres, d’un départ auxiliaire 1 et 2. Nos chanteurs apprécieront, car ils pourront ainsi s’entendre avec un son plus flatteur…
Fig.12 Chaque tranche dispose sous les départs d’auxiliaires d’un départ d’effet (effect) dosable assignant le signal de la tranche vers le multi-effet de la console. |
Fig.13 Le compresseur. Plus basique, c’est difficile ! Un seul bouton de réglage, sur les tranches 1 à 6. Le réglage rotatif ajuste le gain et « joue » en même temps sur le seuil et c’est tout ! |
Fig.14 Le correcteur trois bandes de la console. Le médium est semi-paramétrique (fréquence plus gain) et permet de retravailler efficacement les voix. |
L’utilisation du compresseur (Fig.13) sera aussi précieuse sur les voix. Nous ne sommes pas en présence du « nec plus ultra » en terme de gestion dynamique du signal, mais ce sera une première approche pédagogique intéressante de l’appareil. Le taux de compression est fixe, et le seul bouton rotatif agit à la fois sur le gain et le seuil. Il faudra faire plusieurs essais en fonction du style de chant du groupe : les niveaux ne seront pas les même dans une pièce de « lounge music » chantée ou le hard trash metal… Il pourra aussi être intéressant de l’appliquer sur la batterie électronique, ce qui justifie la connexion de cet instrument sur les tranches 1 et 2. En passant, ne pas oublier d’écarter les panoramiques au maximum, afin de profiter d’une image stéréo satisfaisante.
Les tranches « mono » disposent d’un étage de correction trois bandes, avec un médium semi-paramétrique (Fig.14). Cela pourra être précieux pour ciseler le timbre des chanteurs et affiner celui du saxophone. Mais attention, on parle bien de correcteurs, et non, d’égaliseurs ! Ce qui veut dire que leur utilisation devra se limiter à compenser d’avantage les imperfections du micro et du local de captation plus que celles du chanteur ! Dans l’ensemble, pour la voix, on aura tendance à atténuer un peu le bas-médium.
Les combines
Fig.15 Le réglage « 2 tracks In » permet de connecter en RCA une source hi-fi ou toute source au niveau « ligne ». |
Nous venons de décrire le cadre de l’utilisation « normale » de notre console. Mais… les conditions de répétition peuvent demander quelques besoins complémentaires plus ou moins occasionnels. Premier cas de figure possible, l’arrivée inopinée de nouveaux musiciens : on reportera bien entendu les sources susceptibles d’entrer dans la console au niveau « ligne » sur les tranches 13 et suivantes. S’il en « manque » encore, deux paires supplémentaires « cachées » au niveau ligne sont encore disponibles : un « stereo return », affectable sur le Mix ou sur les deux auxiliaires, qui dispose d’aucun réglages, et le « 2 tracks in » (Fig.15) affectable au Mix et dont les connecteurs sont en RCA, mais permettent la connexion d’un appareil stéréo au niveau ligne. On pourrait par exemple, y brancher le matériel d’un DJ, ou un instrument stéréo au moyen d’adaptateurs jack/RCA.
Fig.16 Le sélecteur d’assignation de la tranche. Le routing se fait à la fois sur une piste paire (droite) et impaire (gauche). En basculant totalement le bouton de panoramique d’un côté ou de l’autre, on peut choisir de n’envoyer le signal que sur l’une des deux. |
La répétition était réussie et un enregistrement de contrôle serait le bienvenu… Si comme c’est le cas ici, la console dispose de connecteurs « Record Out », l’affaire est entendue. On disposera d’un enregistrement stéréophonique reprenant les dosages du Mix en reliant aux embases RCA un enregistreur Mini-Disc, CD ou l’entrée de la carte-son de l’ordinateur. Tiens, au fait : si vous aviez opté pour la 166-USB, vous auriez pu directement connecter la console à l’une des entrées USB de votre ordinateur et enregistrer directement le Mix sur votre Cubase AI 4 livré avec ! Cela suppose évidemment que l’on ait installé une paire de micros supplémentaires, destinés à capter « en bloc » les instruments qui ne sont pas directement branchés à console – les guitares et la basse, dans notre exemple -, ou que l’on reprenne chacun d’eux séparément. On préférera d’ailleurs dans ce dernier cas utiliser pour la basse une boîte de direct intercalée entre l’instrument et l’ampli d’une part et la console d’autre part, plutôt qu’un micro. Précaution : il faudra réduire le niveau de diffusion au minimum utile afin d’éviter que les micros ne captent trop ce qui « sort » des enceintes et risquent de générer un superbe Larsen…
Fig.17 « check-list » pour la répétition. Une aide peut-être pratique pour ne pas perdre trop de temps… |
Oui, mais voilà… la carte son dont dispose l’ordinateur propose huit entrées et on souhaite enregistrer tout le monde en même temps ! C’est un peu dommage de ne pas en profiter, tout en exploitant en même temps le compresseur des tranches et les correcteurs de la console… La combine que nous vous proposons va faire frémir d’horreur les « pros », mais… en répétition, on fait parfois ce qu’on peut ! Si l’on admet pour l’occasion, de réduire l’écoute retour à une seule enceinte et de se passer des effets que l’on pourra ajouter sur l’ordinateur, on va pouvoir disposer précisément de huit sorties ! Les quatre groupes sont en effet sélectionnables individuellement, grâce au sélecteur. (fig.16) et l’on peut, en utilisant le panoramique, décider de « router » le signal sur une sortie individuelle. Les sorties « Mix » se comporteront exactement de la même manière, et deux de plus ! On peut, sur notre console, « récupérer » le bus utilisé par l’effet : en insérant un jack dans la prise « Effect » (Fig.10), on court-circuite le multi-effet interne et on peut utiliser ce départ vers une direction extérieure. Il s’agira d’un départ « post-fader », mais « à la guerre comme à la guerre » ! Une sortie de plus… Il suffira ensuite d’utiliser celui des deux départs pré-fader non utilisé pour arriver à nos huit sorties. Toutes seront parfaitement autonomes et permettront de charger 8 pistes d’enregistreur simultanément, presque… aussi (pas tout à fait quand même !) facilement qu’en utilisant une console disposant d’une interface FireWire… Mais là, c’est une autre histoire…
Si les besoins techniques ne sont pas, à moins de préparer la tournée du siècle, aussi conséquents en répétition que sur scène, il est toutefois important que ce temps de partage musical se déroule bien, sans difficultés majeures susceptibles d’en perturber le déroulement dans le respect de la qualité musicale et de la protection des oreilles des participants ! Une bonne répétition ne sera donc pas forcément celle où « on aura joué le plus fort « ! Il sera judicieux de la préparer un peu, afin d’éviter de trop perdre de temps : à la maison, ce n’est pas forcément grave, dans des locaux extérieurs, il y a les « suivants » qui attendent derrière. Rationaliser et prévoir à l’avance l’utilisation des équipements, même si, comme nous l’avons abordé plus haut, on s’en sert de manière parfois pas tout-à-fait « conventionnelle : on ne découvre pas un appareil en arrivant à la répétition ! A toutes fins utiles, la synoptique (entrées et sorties) de notre console figure dans ce dossier. Prévoir le câblage utile avant de démarrer et prévoir la place de chaque musicien. La petite « check-list » (Fig.17) jointe pourra peut-être vous aider !