Bienvenue dans la seconde partie de notre entretien avec Andrew Scheps, le fameux ingénieur son spécialiste du mixage. A présent, Scheps nous donne plus de détails sur ses techniques de mixage et parle des raisons qui l'ont poussé à passer d'une configuration centrée autour d'une console au mixage "in the box".
Si vous avez lu la première partie, vous savez déjà que Scheps est un maître dans l’utilisation de la technique de la compression parallèle et qu’il utilise de nombreuses chaînes de compresseurs et de nombreux bus auxiliaires sur tous ses mixes.
Ici, nous démarrons en parlant de la façon de disposer les éléments d’un mix.
On parle souvent d’une disposition sonore en 3D quand on mixe. La panoramisation se fait de gauche à droite, le volume et l’ambiance avancent ou reculent les éléments, et selon certains l’égalisation permet de monter ou de descendre certaines choses. Partagez-vous cette vision ?
Non, je ne pense pas en ces termes. Parfois, je me dis « j’aimerais bien pouvoir mettre ça en arrière », mais en dehors d’ajouter un delay ou une réverbe je ne vois pas vraiment comment faire. Je peux rester trois heures devant une session en ayant l’impression que je n’ai rien fait alors même que j’ai fait 25 000 petites choses, et puis tout d’un coup je me dis « OK, ça ne sonne plus de façon horrible ». Et là, je suis sur le bon chemin. Donc en fait je n’ai aucune idée de ce que je fais au moment où je le fais. Quand tout se passe bien, c’est comme une sorte de transe créative.
Et concernant l’égalisation ? Pensez-vous en termes de "je creuse les fréquences ici, parce qu’elles chevauchent celles d’un autre élément ?”
Non, je n’adopte ce genre d’approche que s’il y a un problème. Mais parfois je préfère utiliser l’égalisation plutôt que le volume. Si on a beaucoup d’éléments dans le même espace, c’est plus facile de pendre un EQ et de l’utiliser pendant que l’on écoute l’ensemble pour faire ressortir ce qu’il faut. Parce que si vous poussez le volume, ça tend à masquer d’autres éléments.
Pouvez-vous donner un exemple ?
Disons que vous avez un morceau rock très dense, avec un passage en solo. Vous avez tous les éléments que vous aviez déjà dans la partie menant au solo, et tout d’un coup vous avez en plus cette guitare au son massif et il vous faut trouver comment l’intégrer. Donc on a un élément isolé qu’il faut égaliser de façon à l’intégrer au reste, mais la plupart du temps il faut juste trouver un moyen pour que cette piste ressorte. Jouer sur la panoramisation est une autre approche possible.
Donc vous ne vous contentez pas de monter le volume du solo de façon à ce qu’il sonne plus fort que les autres instruments dans le mix ?
Non, je ne fais pas ça, parce qu’alors il arriverait plus fort vers les compresseurs en parallèle et tout le reste disparaîtrait, en quelque sorte. Et je ne veux rien perdre de l’énergie de la batterie. La grosse caisse et la caisse claire doivent conserver toute l’énergie qu’elles avaient sur le refrain précédant le solo, mais maintenant j’ai cette grosse couche de guitare qui dépasse, et que je ne peux pas pousser parce que si je le faisais ça abaisserait le niveau de tout le reste.
Mais tout ne passe pas par la même chaîne de compression parallèle, pas vrai ?
Beaucoup d’entre elles sont partagées. Et aussi, plus elles attaquent fort le mix stéréo et plus elles le poussent. Parce que même en y incluant tel ou tel élément, le mix ne peut pas dépasser un certain niveau, pour peu d’ailleurs que je trouve une place à cet élément. Prenons un solo de guitare par exemple, il va se situer vers le milieu du spectre puisque c’est là que se concentre l’essentiel du signal. Si vous pouvez l’entendre, vous avez un son de guitare qui parait énorme. Sinon, peu importe son volume, il paraitra petit même s’il masque d’autres éléments. Donc tant que vous avez d’autres éléments pour remplir le spectre tout autour, pas besoin de pousser ce qui sonne déjà fort, il suffit que ce soit placé au bon endroit.
Quid de l’ambiance, sur les voix par exemple ? Avez-vous une approche particulière pour ça ?
Je n’en fais pas beaucoup. Je pense qu’à force d’avoir mixé pendant tant d’années pour Rick Rubin qui aime les pistes vraiment « sèches » (sans effet), j’en ai un peu perdu l’habitude. Et puis parfois je reçois des morceaus dans lesquels la session est construite autour de voix déjà pleines d’effets et ça sonne vraiment bien, du coup je les garde et éventuellement j’ajoute un truc ou deux. Mais en général je me contente d’un slap delay à 110 ms, d’une réverbe courte de type plate ou room (ou autre chose qui sonne de façon naturelle), et puis un delay stéréo très court avec un tout petit peu de pitch shifting. Et même avec tout ça dans le mix, vous pourriez croire que la voix est totalement dépourvue d’effet, mais mettez-là en solo, enlevez tous ces éléments et là vous vous direz « ah, OK, bon là effectivement c’est une voix sans rien ». J’aimerais tant être meilleur dans l’utilisation de réverbes sur les voix, parce que quand c’est bien fait le résultat est vraiment incroyable. Mais j’ai vraiment du mal, et à chaque fois que je le fais je trouve que ça sonne de façon artificielle.
Avant le nouveau plug-in Parallel Particles, vous aviez collaboré ave Waves sur un autre plug-in, le Scheps 73 qui émulait une tranche de console Neve 1073. Comment ce projet s’est-il concrétisé ?
C’est arrivé parce qu’à l’époque ils faisaient tous ces plug-ins de la gamme Artist Series, avec Jack Joseph Puig, Chris Lord-Alge et tous les autres. Ils m’ont donc approché pour en réaliser un, et j’avais vraiment très envie de faire un truc autour de ma façon d’utiliser la compression parallèle. Parce que je pense que le fait d’utiliser et de partager autant de compresseurs en parallèle est une technique bien plus répandue maintenant qu’elle ne l’était il y a peut-être dix ans. Mais il s’est avéré que c’était quasiment impossible techniquement à réaliser dans le cadre d’une suite de plug-ins, parce que ça nécessitait des plug-ins en insert en contrôlant d’autres sur les voies auxiliaires. C’était vraiment compliqué à faire, et on n’a jamais vraiment réussi à trouver comment s’y prendre. Et puis ensuite, ils ont décidé de revenir en arrière pour modéliser à nouveau l’égaliseur Neve. Ils avaient déjà réalisé le V-EQ des années auparavant, je crois que ç'avait été l’un de leurs premiers projets de modélisation et de façon évidente la modélisation avait beaucoup progressé depuis.
Mais pourquoi la 1073 ?
Ils savaient que j’étais un grand fan de Neve, et que j’en avais dix plus une BCM10, et puis qu’est-ce qu’on avait envie de bosser dessus ! Et c’est ce qu’on a fait. Et c’était cool, parce que je ne suis pas arrivé en disant « voilà ma 1073 préférée, faites-moi un plug-in qui sonne exactement pareil », ce sont eux qui m’ont dit qu’il y en avait une qu’ils trouvaient géniale et je leur ai dit « super, mais moi j’en ai dix et je les adore toutes, et je ne sais pas si j’en préfère une aux autres alors faites en sorte que votre modélisation sonne comme toutes les miennes ».
Waow, dix 1073 !
Donc au lieu de se baser sur un seul exemplaire potentiellement capricieux voire carrément défaillant, on a je pense pu avoir une vision vraiment représentative de la 1073 avec la façon dont le transformateur d’entrée salit le son, la façon dont le préampli salit le son, cette distortion harmonique que vous obtenez quand vous poussez vraiment le volume… Bref, c’était vraiment super, ils sont incroyablement bons dans ce qu’ils font. Ils ont dû m’envoyer quelque chose comme 500 versions différentes du plug-in pour tester, et à un moment ils m’ont dit « OK, oublie les 498 autres, ce sont ces deux-là qu’on a besoin que tu explores à fond pour nous communiquer les réglages que tu aimes ». J’ai fait ça, et on a réglé la distortion harmonique, et toutes les harmoniques.
Mais qu’est-ce qui rend le son de la 1073 si séduisant ?
L’EQ en lui-même est vraiment très, très musical. En dehors du filtre passe-haut, c’est le genre d’égaliseur sur lequel je ne baisse jamais les fréquences, je ne fais que les booster. Et toutes les fréquences ont été choisies par des musiciens. Chaque modèle chez Neve était commandé sur mesure, et pour la 1073, je ne sais pas avec qui ils bossaient à l’époque mais Abbey Road et les studios de l’époque qui leur commandaient des consoles disaient « oui, je veux cet égaliseur mais je veux la limite de fréquences à 12 kHz au lieu de 10,5 kHz, et j’aimerais mieux 360 [Hz] comme limite inférieure des médiums ». Et en fait, ce qu’ils ont modélisé c’est un 1078, c’est-à-dire exactement la même chose qu’un 1073 mais avec 10 kHz dans la bande des médiums. Et ça, ça date d’avant les égaliseurs paramétriques. Il fallait donc choisir les fréquences dont vous pensiez que vous auriez toujours besoin pour égaliser, et il se trouve qu’elles ont été sacrément bien choisies. Genre, « je veux égaliser les mediums sur le piano »: l’une des deux fréquences médianes sera toujours idéale pour n’importe quel piano que vous voudrez égaliser.
C’est cool.
C’est ça qui est génial. Et la forme du filtre en cloche, les limites de fréquences… tout est conçu pour sonner de façon musicale. Et cerise sur le gâteau, c’est un préampli qui sonne très bien. Évidemment, avec un plug-in, impossible de brancher un micro pour bénéficier du gain, mais vous pouvez reproduire la distorsion harmonique, et c’est ça que j’aime bien. Quand j’enregistre sur la version hardware, je pousse toujours le préampli du micro un cran au-dessus de là où l’on devrait s’arrêter, parce que c’est là qu’on commence vraiment à percevoir « le son Neve ».
Et le plug-in vous donne ce son ?
Ouais, tout est là. On y a inclus le préampli de façon à ce qu’au fur et à mesure que vous augmentez le réglage, vous amenez la distortion harmonique mais pas le volume. Donc vous ne vous faites pas avoir en pensant que ça sonne mieux parce que c’est plus fort, vous pouvez réellement faire un test A/B avec ou sans la section de préamp et décider si vous préférez avec ou sans. Et puis vous avez aussi l’option de le mettre en mode « entrée micro » (mic input) mais en y introduisant un signal au niveau ligne, de façon à obtenir un son vraiment très ronflant, bizarre et distordu. Ce n’est pas le préampli dont je préfère la distortion, mais c’est un son particulier et si c’est que que vous recherchez vous l’avez.
Quels autres plug-ins utilisez-vous beaucoup quand vous mixez ?
Beaucoup. Ces temps-ci, j’utilise beaucoup le Kramer HLS de Waves, l’égaliseur Helios. Parce que c’est un égaliseur qui sonne de façon totalement différente, vous avez à peine à y toucher et il résonne à la fréquence à laquelle il est réglé. J’adore ses médiums pour les guitares. J’aime aussi toujours beaucoup l’EQ III de Pro Tools.
Vraiment ?
Je l’utilise tout le temps. Pour une égalisation chirurgicale, et pour pouvoir mettre très rapidement une bande en mode solo. Et puis il ne nécessite que très peu de ressources DSP avec un temps de latence faible, et puis il sonne exactement comme il faut. Et si vous avez besoin de filtres passe-haut et passe-bas neutres, ils sont très bons. Si vous voulez des filtres plus « sales », j’adore le FilterBank F202 de McDSP, parce qu’il possède une résonance séparée de la pente. Ainsi, vous pouvez avoir une pente très douce sur votre filtre passe-bas, mais une résonance à fond. Ça vous donne une grosse bosse, mais tout en laissant de la place dans le haut du spectre. Ça vous donne presque deux courbes en une.
Quoi d’autre ?
Les plug-ins émulant le 1176. Tous.
Trouvez-vous que la plupart sont vraiment fidèles à l’original ?
Pas forcément, mais ce n’est pas grave parce que ça reste le même type de compression. Et niveau hardware, j’adore le 1176, je l’ai beaucoup utilisé donc je le connais bien et ça me permet d’avoir le même genre de trucs. Une fois dans les réglages extrêmes, ils sonnent tous différemment mais les exemplaires hardware aussi sont différents les uns des autres, donc ça va. Même s’ils sonnent différemment, ça reste dans la même famille de compression. Et je ne cherche pas à copier le résultat que j’obtiendrais avec un modèle hardware, juste à obtenir un son.
Et les réverbes ?
J’adore AltiVerb, parce que j’y ai beaucoup de choses que j’ai samplées, et en plus leur bibliothèque est immense et ne fait que grandir. C’est inspirant de voir qu’à chaque fois que vous lancez le plug-in, il y a davantage d’IR qui sont disponibles. Vous pouvez trouver des trucs cools. J’ai pas mal utilisé TrueVerb de Waves récemment, parce que je cherche une réverbe de type room qui soit vraiment courte mais pas trop dense tout en sonnant naturelle. L’UAD EMT 250 est vraiment bonne, je l’aime bien. Les réverbes Valhalla sont vraiment bien, la Shimmer est extraordinaire. Mais comme je disais, je n’utilise pas tant que ça de réverbes.
Et sur d’autres éléments que les voix, la batterie par exemple ?
J’adore les réverbes à ressorts. J’adore la Spring Reverb de Softube, elle est vraiment bonne. Mais pour mes sons de batterie je créée les sensations d’une salle dédiée, avec de la distortion. J’utilise le plug-in Trash d’iZotope avec beaucoup d’égalisation avant et après, donc au final ça sonne comme une pièce mais ça n’en est pas une. Quand je mets de la réverbe quelque part, ça sonne comme de la réverbe.
Utilisez-vous des plug-ins qui créent de la distorsion harmonique, du genre simulations de bande ou autres ?
De temps en temps. En général je les utilise sur un élément spécifique. Je ne veux pas l’utiliser sur le mix ou passer par une émulation de console complète. C’est un peu comme HEAT sous Pro Tools, je trouve que c’est vraiment excessif. Sur console, je m’efforçais toujours de garder mes mixes aussi propres que possible parce que je récoltais trop de distortion harmonique. Donc s’en débarrasser est en fait vraiment cool. Du coup, je n’en mets vraiment que là où je veux qu’il y en ait. Par exemple j’utilise Lo-Fi, d’ailleurs Lo-Fi est un de mes plug-ins préférés. Et je l’utilise sur tout un tas de choses, mais juste un petit peu, et uniquement là où je veux. C’est presque une prolongation de la phase d’enregistrement, quand je fais sonner un instrument en particulier de la façon dont j’ai envie qu’il sonne. Mais une fois que je commence à les superposer, tout ce que je veux c’est qu’ils continuent à sonner comme je l’ai décidé. Je ne veux pas récupérer tout un tas de couleurs sonores au fur et à mesure de la sommation, mais ce n’est qu’une préférence personnelle, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire à ce niveau.
Beaucoup d’ingés sons spécialisés dans le mixage disent qu’il manque quelque chose au mix « in the box », qu’il n’est pas assez tridimensionnel. Ils sont obligés de passer par une sommation analogique via un ampli ou une console pour obtenir le son qu’ils veulent. Que leur répondez-vous ?
[Rires] Bon, c’est un sujet à controverse visiblement. Je suis passé dans [le webcast] Pensado’s Place il y a un an en disant « maintenant je mixe in-the-box », et derrière il y a eu un sujet de 25 ou 30 pages sur Gearslutz. Certains disaient que je mentais et que je mixais toujours sur console et que je prétendais mixer in the box pour vendre des plug-ins, j’ai trouvé ça très drôle. Ma théorie, c’est que j’ai commencé à m’éloigner des consoles pour des raisons de logistique. Mais il y avait aussi des raisons de limites sonores que je cherchais à repousser, parce que mes mixes sonnent vraiment très fort et le matériel analogique a vite tendance à mal réagir quand vous le poussez dans ses retranchements, ce qui n’est pas le cas dans un mix à virgule flottante où vous pouvez vous contenter de baisser le niveau juste après le passage posant problème. Et vous pouvez résoudre le problème où qu’il se trouve sur le trajet de votre signal, tout en conservant cette compression dingue que vous aviez au début de la chaîne mais en faisant en sorte que le tout tiendra sur le bus de mix plus tard. Vous ne pouvez rien faire de tout ça dans le monde de l’analogique.
C’est sûr.
Et j’ai vraiment commencé à avoir du mal quand mes mixes ne passaient plus dans ma chaîne d’effets du bus de mix, qui comportait des compresseurs Neve et une paire d’égaliseurs Lang. Les Lang ne pouvaient tout simplement pas supporter un tel niveau. Mais j’ai essayé énormément d’autres égaliseurs et aucun autre ne me plaisait. Alors ce n’est pas que j’ai rejeté ce monde merveilleux, mais mon processus de travail ne marchait pas. Il y avait plein de problèmes contre lesquels je devais lutter. Sans même parler du fait qu’une console sonne différemment chaque jour, et que quand vous faites un rappel des paramètres les boutons ne reviennent jamais là où ils devraient, et ça ne sonne jamais mieux mais toujours moins bien, quelle qu’en soit la raison. C’est donc tout ça qui m’a décidé à me convertir à la MAO, mais je ne l’aurais pas fait si je ne trouvais pas que ça sonne aussi bien. Et je trouve que mixer in the box est très bien sur le plan sonore. Actuellement il n’y a rien qui pose problème. Et j’ai mixé in the box pendant des années avant d’avoir une console, et entre deux j’ai eu une Mackie analogique à 8 bus et une numérique à 8 bus, et toutes les sortes de configs possibles. Ensuite j’ai continué in the box avec des inserts analogiques, puis j’ai acheté une Neve et je me suis dit « super, maintenant j’ai une console ».
Pourquoi pensez-vous que certaines personnes n’aiment pas mixer in the box ?
Je pense qu’il y a deux raisons : certains de ceux qui sont contre le sont parce qu’ils ne connaissent pas assez bien Pro Tools (ou leur STAN quelle qu’elle soit). Quand vous l’utilisez comme un enregistreur avec des plug-ins, inutile de le connaître en profondeur. Il suffit de le connaître un peu. Mais si vous voulez mixer in the box, il vaut mieux le connaître à fond. Parce qu’il y a des millions de petits trucs qui vont vous compliquer l’existence si vous ne les connaissez pas, et peuvent même détruire votre mix si vous ne les comprenez pas.
Comme quoi ?
Comme la façon dont fonctionne l’architecture à virgule flottante, et le fait de pouvoir utiliser le fader « Master » de votre mix stéréo pour diminuer un problème qui a sa source sur la piste de grosse caisse une cinquantaine de faders avant. Vous voyez, ce genre de trucs. Ça en fait partie. Pour ces histoires de sommation analogique, certains adorent ça, tant mieux. J’ai essayé, j’ai essayé sur ma Neve, j’ai essayé avec des sommateurs passifs et avec des sommateurs actifs, et je n’ai pas trouvé ça mieux ni même aussi bien que sans rien utiliser de tout ça. Ma théorie du moment, c’est qu’une fois que c’est dans la boîte, inutile de l’en faire ressortir. Je ne veux pas passer à travers des convertisseurs N/A, parce que les convertisseurs N/A impactent le son et embarquent aussi tous les problèmes audio que j’ai créés jusque-là. Tout clipping sortant de ce convertisseur restera à jamais du clipping.
Bonne remarque.
S’il y a du clipping en sortie du mixeur de Pro Tools, baissez-le et il n’y a plus de clipping. Et puis, avec la sommation analogique, vous avez votre mix qui sonne fort et là il faut qu’il passe l’épreuve du convertisseur A/N. Donc même en oubliant le côté numérique, vous êtes aussi au pied du mur du côté du signal analogique. Tout cela dégradera autant la qualité de votre signal que la distorsion harmonique apportée par le sommateur aura pu l’améliorer, et au final pour moi le jeu n’en vaut pas la chandelle. Je me suis dit que j’avais une meilleure qualité de signal en restant in the box.