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Test du Dave Smith Instruments Mopho x4 - 4 fois plus irrésistible !

Award Qualité/Prix 2012
2012
Qualité/Prix
Award

Embarquant 4 voix de Mopho dans un clavier 44 touches, le Mopho x4 est conçu pour convaincre les musiciens de la nécessité absolue d’un synthé analogique polyphonique moderne dans leur arsenal. Disons-le tout de suite, difficile d’y résister !

Il y a 10 ans, Dave Smith marquait son grand retour sur la scène du synthé maté­riel avec l’Evol­ver. Aux commandes de la petite entre­prise DSI, il va alors décli­ner son savoir-faire pas à pas, sous forme d’ins­tru­ments hybrides ou analo­giques astu­cieu­se­ment posi­tion­nés et très complé­men­taires : claviers mono­diques ou poly­pho­niques, modules, expan­ders et BAR. Premier point commun de tous ces modèles, un bon rapport perfor­mances/prix, rendant l’ana­lo­gique abor­dable ; second point commun, le moteur audio, propulsé depuis le départ par un circuit inté­gré spéci­fique Curtis PA397 « DSI120 ». Dans la gamme DSI, les synthés analo­giques proposent 2 niveaux de gamme : les Prophet’08, poly­pho­niques 8 voix bour­rés de commandes et les Mopho /Tetra, plus démo­cra­tiques. Le Mopho existe aujour­d’hui sous forme de module et de clavier, tous deux mono­diques ; le Tetra concentre quant à lui 4 voix de Mopho dans la même boîte compacte. Lors de notre test du Tetra, Dave Smith nous avait confié qu’une version clavier n’était pas à l’ordre du jour, car le prix de sortie serait prohi­bi­tif. Après avoir enfin fina­lisé la Tempest avec son pote Roger Linn, Dave a donc un peu recon­si­déré le sujet et nous propose un Mopho x4, une petite bombe en puis­sance. 

Bien conçu…

Dave Smith Instruments Mopho x4

Les gens sont de plus en plus pres­sés… pour eux, Audio­fan­zine innove et présente le résumé du test au début, l’ « Execu­tive Summary » comme on dit dans les milieux auto­ri­sés, évitant de se prendre la tête avec un article complet : donc en résumé, le Mopho x4 est un Mopho Keyboard poly­pho­nique 4 voix, avec un clavier étendu à 44 touches, mais sans l’en­trée audio pour trai­te­ment de sources externes. C’est aussi presque un Tetra avec clavier, mais sans la multi­tim­bra­lité ni les sorties sépa­rées, puisqu’il ne peut produire qu’un son à la fois. Voilà, tout est dit… Pour ceux qui ont un peu plus de temps, lançons-nous à la décou­verte d’un instru­ment atti­rant, atta­chant, car parfai­te­ment dosé. Le Mopho x4 est inté­gra­le­ment construit en tôle, avec les flancs en bois massif, signa­ture des claviers DSI depuis l’ori­gine. La construc­tion méca­nique est robuste, la machine est très rigide et inspire confiance. La mention « made in San Fran­cisco » est d’ailleurs fière­ment mise en avant sur le packa­ging.

Dave Smith Instruments Mopho x4

Une fois n’est pas coutume chez DSI, le panneau avant n’est pas recou­vert de Lexan, mais séri­gra­phié. Il est équipé d’un LCD bleu brillant 2 × 16 carac­tères, parfai­te­ment lisible. Les commandes sont iden­tiques à celles du Mopho Keyboard, même si le panneau est un peu plus large (on pourra d’ailleurs y poser un module Mopho ou Tetra, à droite). On trouve au total 10 enco­deurs à axe plas­tique rigide à jeu limité, 15 poten­tio­mètres à axe métal­lique bien ancrés, 17 boutons rectan­gu­laires, 3 boutons ronds et 38 LED. Ces commandes repré­sentent un avan­tage absolu par rapport aux modules Mopho et Tetra, dont la mani­pu­la­tion sans éditeur externe est prise de tête, néces­si­tant de faire défi­ler les para­mètres via le menu et de les affec­ter aux potards avant édition. Là il n’en est rien, puisque toutes les commandes de synthèse tombent direc­te­ment sous la main.

Leur orga­ni­sa­tion spatiale est très claire : tout ce qui module est situé en partie supé­rieure de la façade : arpé­gia­teur, séquen­ceur (avec potard dédié et LED pour le tempo), enve­loppes, LFO (avec choix direct des formes d’ondes) et matrice de modu­la­tion ; tout ce qui produit le son est en partie infé­rieure : oscil­la­teurs, mélan­geur à feed­back et filtre. Les fonc­tions les plus utiles ont égale­ment leurs commandes directes, ce qui vient parfaire l’er­go­no­mie : trans­po­si­tion d’oc­tave, Tap Tempo, Write, Compare, incré­ment/décré­ment. En fait, seuls les para­mètres système néces­sitent de passer par le menu, via le mode Global ; la mani­pu­la­tion est immé­diate, avec un enco­deur pour faire défi­ler les para­mètres et un autre pour modi­fier la valeur. Dernier point d’er­go­no­mie, dès qu’on bouge une commande, sa valeur est immé­dia­te­ment affi­chée à l’écran, ainsi que la valeur stockée, parfait ! Les enco­deurs sont en prise directe et les potards peuvent agir en mode saut, rela­tif ou seuil. Bravo !

… et bien construit

Dave Smith Instruments Mopho x4

En haut à gauche du panneau fron­tal, au-dessus du clavier, on trouve les 2 molettes de pitch et modu­la­tion assi­gnable, permet­tant au Mopho x4 de conser­ver une largeur très compacte, idéale pour les trans­ports fréquents. L’an­crage de ces molettes est égale­ment excellent, comme nous avons pu le véri­fier en ouvrant la bestiole. Dans ses entrailles, on découvre 2 circuits impri­més : un pour les commandes, vissé à la façade, et l’autre pour l’au­dio, vissé au fond métal­lique ; ce PCB est un peu plus long que celui du Tetra, notam­ment pour prendre en compte la connec­tique addi­tion­nelle, comme les entrées pour pédales. Les compo­sants sont montés en surface (CMS), on recon­nait aisé­ment les 4 circuits inté­grés Curtis PA397 qui produisent le son analo­gique (nous y revien­drons). Le clavier 44 touches sensibles à la vitesse et la pres­sion est très agréable à jouer.

Dave Smith Instruments Mopho x4

Sur l’ar­rière, on trouve pratique­ment la même connec­tique que sur un Mopho Keyboard : une paire de sorties stéréo jack 6,35mm asymé­triques, une sortie casque en jack 6,35mm TRS, 2 prises pour pédales (l’une de type inter­rup­teur affec­table au Sustain ou à l’ar­pé­gia­teur, l’autre de type contrô­leur continu assi­gnable à diffé­rentes desti­na­tions), une prise USB 2.0 de type B (Midi over USB, mais pas audio), 3 prises Midi (In, Out/Thru et Poly­chain, cette dernière permet­tant de chaî­ner plusieurs Mopho X4 pour accroître la poly­pho­nie lorsque plus de 4 voix sont néces­saires) et une borne pour alimen­ta­tion externe univer­selle (type bloc à l’ex­tré­mité, beurk !). Le bouton marche/arrêt est bien présent, mais pas l’en­trée audio pour trai­ter une source externe ; au-delà de l’as­pect coût, il semble que DSI n’ait pas voulu se prendre la tête avec l’as­si­gna­tion multiple des voix analo­giques (néces­saire lorsqu’on veut réser­ver une voix aux trai­te­ments audio externes), condam­nant de ce fait le Mopho x4 à rester mono­tim­bral.

Signa­ture sonore

Dave Smith Instruments Mopho x4

Le Mopho x4 possède le grain DSI, rien de nouveau dans ce compar­ti­ment par rapport aux Tetra / Prophet’08, comme on s’y atten­dait. Pour ceux qui n’ont pas envie de se prendre la tête en partant de zéro, le Mopho x4 est livré avec 4 banques de 128 programmes en Rom, en plus des 4 banques de 128 programmes utili­sa­teur. Évidem­ment, on perd les combi­nai­sons multi­tim­brales du Tetra et les Splits/Layers du Prophet’08. Les enco­deurs Param1 et Param2 permettent de navi­guer rapi­de­ment entre les programmes et les banques, respec­ti­ve­ment, palliant de ce fait l’ab­sence de pavé numé­rique. Les banques cumulent les sons des Prophet’08, Mopho et Tetra.

En parcou­rant les sons propo­sés, nous avons trouvé une belle variété de timbres : des basses arron­dies à coup de ferme­ture de filtre, des basses bien grasses avec simu­la­tion de drift et des infra­basses utili­sant les Sub DC0 pour enfon­cer le clou, des fois que le cais­son de graves s’en­dor­me… Mais l’in­té­rêt du Mopho X4, c’est la poly­pho­nie : à nous les Poly­synths, Brass et Strings bien typés 80’s, avec un clin d’œil à certains patches de Prophet vintage (cuivres de Pophet-5 et Strings de T8), des Brass cuivrés façon Oberheim et des séquences poly­pho­niques jouables en accords ou en effet Chase. Quelques effets spéciaux utilisent les possi­bi­li­tés de modu­la­tions audio tandis que certains solos font un usage abusif du feed­back, permet­tant de couvrir un groupe Hard-Rock un peu bour­rin (quoi, comment ça, c’est un pléo­nasme !?). Nous avons véri­fié que les enve­loppes étaient très poly­va­lentes, claquant bien sur les temps courts tout en étant capables d’of­frir de longs segments pour les modu­la­tions lentes.

Bass and FB
00:0000:20
  • Bass and FB 00:20
  • Bass Impact 00:20
  • Bass Moogish 00:22
  • Bass Sub 00:18
  • Bass Wet AT 00:24
  • Brass Dark 00:24
  • Brass OBish 00:18
  • Brass Soft 00:22
  • Drift Sim1 00:18
  • Drift Sim2 00:22
  • Lead Res 00:33
  • Mod Audio 00:18
  • Organ Click 00:17
  • Pad Orgish 00:20
  • Pad Sweep 00:25
  • Pad Wagne­rian 00:29
  • Pad Wha 00:27
  • Strings Solina 00:16
  • Strings T8 00:25
 

Curtis inside

Dave Smith Instruments Mopho x4

Comme évoqué précé­dem­ment, chaque voix d’un instru­ment DSI est équi­pée d’un ou deux circuit(s) inté­gré(s) Curtis PA397 « DSI120 », ce depuis l’ori­gine. Il s’agit d’un compo­sant de type « synth in a chip », inté­grant 2 DCO + 1 VCF + 1 VCA stéréo. Le Mopho x4 n’échappe pas à la règle, avec 4 de ces compo­sants dans ses entrailles. Chaque voix du Mopho x4 est en tout point iden­tique à une voix de Tetra. On commence par les 2 DCO (des oscil­la­teurs analo­giques dont la fréquence est pilo­tée par une horloge numé­rique, comme sur un Roland JX-3P, un Elka Synthex ou Schmidt Eight­voice). Ils travaillent sur 10 octaves et s’ac­cordent du demi-ton au centième de demi-ton. Chacun offre 4 formes d’onde non mixables : dent de scie, triangle, dent de scie + triangle et impul­sion à largeur variable de 0 à 100 %. Les 2 DCO peuvent se synchro­ni­ser, mais il n’y a pas de modu­la­tion en anneau. Chaque DCO dispose d’un Glide à vitesse ou pente constante. S’y ajoutent 2 Sub-DCO géné­rant des ondes carrées à respec­ti­ve­ment 1 et 2 octaves en dessous des DCO. Leur volume est réglable sépa­ré­ment. Vient ensuite la section Mixer permet­tant de régler la balance des DCO et le niveau du bruit blanc. C’est égale­ment à ce stade que l’on peut doser la réinjec­tion en sortie de VCA (canal audio gauche) avant filtrage, pour des effets de feed­back plus ou moins déli­cats.

Le signal ainsi mixé attaque un filtre passe-bas réso­nant commu­table en 2 ou 4 pôles, travaillant sur 13 octaves avec un codage assez moyen de 164 pas. En mode 4 pôles, le filtre peut entrer en auto-oscil­la­tion ; c’est dans ce mode qu’il a le plus de carac­tère (ques­tion de goût), le mode 2 pôles nous semblant plus timide et peu colo­rant. La fréquence de coupure peut être affec­tée par le suivi de clavier et par le DCO1 ; dans ce dernier cas, la modu­la­tion audio crée des effets métal­liques de type cloche. La coupure du filtre est égale­ment modu­lable par une enve­loppe dédiée et la vélo­cité clavier. En sortie de filtre, le signal termine sa course dans le VCA stéréo, avec possi­bi­lité d’élar­gis­se­ment stéréo entre les voix, très utile sur les pads. Le mode unis­son quant à lui permet d’agir sur 1 ou 4 voix avec désac­cor­dage plus ou moins prononcé. Pour rendre un peu moins parfait l’ac­cor­dage strict des DCO, une fonc­tion Slop permet d’injec­ter une sorte d’aléa simu­lant le drift des VCO.

Modu­la­tions géné­reuses

De nos jours, les proces­seurs sont suffi­sam­ment puis­sants pour gérer les para­mètres, les commandes et les modu­la­tions avec une réso­lu­tion et une rapi­dité de trai­te­ment accrues. Ceci permet, d’une part, d’at­té­nuer ou élimi­ner les phéno­mènes de pas, d’autre part, de géné­rer des enve­loppes rapides et des vitesses de LFO élevées, et enfin, d’évi­ter les arte­facts numé­riques lors de modu­la­tions à niveau audio. Le Mopho x4 se comporte très bien dans ce domaine et ce n’est que sur des assi­gna­tions extrêmes que la nature numé­rique de ses modu­la­tions fait surface. On commence par 4 LFO dont la fréquence varie entre 0,033 et 261 Hz (niveau audio) et peut se synchro­ni­ser à tout ce qui bouge dans la machine via l’hor­loge interne ou le Midi. Ils offrent des formes d’ondes clas­siques : triangle, dent de scie, rampe, carré et S&H. Le cycle du LFO peut être forcé à chaque nouvel appui de touche, mais il manque le délai et les fade in/out en accès direct : l’ob­ten­tion de ces effets pourra se faire en consom­mant une enve­loppe et un patch de la matrice de modu­la­tions.

Dave Smith Instruments Mopho x4

Viennent ensuite 3 enve­loppes DADSR, assi­gnées pour les 2 premières à la fréquence de coupure du filtre et au volume, respec­ti­ve­ment. Comme nous l’avons laissé suppo­ser, ces enve­loppes sont rapides et permettent la confec­tion de percus­sions sans aucun problème. Enfin, le Mopho x4 offre une magni­fique matrice de modu­la­tions, comme toujours chez DSI. On dispose de 4 cordons pour relier 20 sources à 48 desti­na­tions avec quan­tité de modu­la­tion bipo­laire sur plus ou moins 127 pas. Dans la liste des sources, les 4 LFO, les 3 enve­loppes, les 4 lignes du séquen­ceur, les contrô­leurs physiques/Midi et le géné­ra­teur de bruit. Parmi les desti­na­tions, les para­mètres des DCO (fréquences, volumes, largeur d’im­pul­sion de l’onde Pulse), les Sub-DCO, la fréquence de coupure du filtre, sa réso­nance, diffé­rents para­mètres des LFO, les segments des enve­loppes et la largeur du place­ment des voix dans le champ stéréo. En plus de ces 4 cordons virtuels, on peut assi­gner chaque contrô­leur physique (molette droite, vélo­cité, pres­sion, contrô­leur de souffle et pédale – en supplé­ment, pour cette dernière, au routage en mode Global) à l’une des desti­na­tions de la liste. Que de progrès effec­tués en 35 ans, depuis le Poly­mod d’un certain Prophet-5… 

Arpèges et séquences

Dave Smith Instruments Mopho x4

Tradi­tion DSI, le Mopho x4 est équipé des mêmes arpé­gia­teur et séquen­ceur que ses prédé­ces­seurs. L’ar­pé­gia­teur est assez clas­sique, avec 4 modes de jeu (haut, bas, alterné, selon l’ordre joué) et une action sur 1, 2 ou 3 octaves. Il se para­mètre rapi­de­ment dans la section « divers » acces­sible en façade. Avan­tage de poids par rapport au Tetra, un ensemble de commandes directes simples mais ô combien précieuses : départ, arrêt, mode Latch… ça change la vie ! Le mode Latch permet à l’ar­pé­gia­teur de pour­suivre son jeu après relâ­che­ment total des touches, les nouvelles notes venant s’ajou­ter ou rempla­cer les notes en cours selon un réglage défini en mode Global. Ce mode peut égale­ment être déclen­ché à partir d’une pédale externe. La vitesse de l’ar­pé­gia­teur est une divi­sion tempo­relle program­mable de l’hor­loge globale, tout comme celle du LFO (lorsqu’il est forcé en synchro) et celle du séquen­ceur dont nous allons parler sans tran­si­tion.

Ce dernier s’ins­pire des séquen­ceurs analo­giques à pas, où chaque pas défi­nit une valeur de CV suivant la posi­tion du potard corres­pon­dant. Dans le Mopho x4, on dispose de 4 lignes de 16 pas, donc 4 desti­na­tions de modu­la­tions assi­gnables via la matrice. Le séquen­ceur s’ac­tive avec un bouton dédié en façade et se pilote avec le clavier ou le bouton « Push It ! ». Contrai­re­ment aux Prophet’08 et Poly­Evol­ver, on n’a pas d’ac­cès direct aux pas avec 16 potards dédiés, mais avec 2 potards (numéro de pas et valeur) ; c’est beau­coup moins pratique mais pas rédhi­bi­toire. Un pas corres­pond à une valeur de modu­la­tion abso­lue ou rela­tive. Une ligne de séquence peut être bouclée avant la fin des 16 pas indé­pen­dam­ment des autres lignes, permet­tant des séquences non répé­ti­tives. Sur la première ligne, on peut program­mer des pas « vides », afin de ne pas déclen­cher les enve­loppes. Le séquen­ceur ne se borne pas à déclen­cher des notes, on peut ne créer que des lignes de modu­la­tions. A l’ins­tar des proces­seurs de Lag origi­nel­le­ment mis au point sur les synthés modu­laires, on peut adou­cir les modu­la­tions géné­rées par les lignes n° 1 et 3, à l’aide d’une fonc­tion Slew, qui au passage consomme les lignes n° 2 et 4. Cela aurait été sympa de pouvoir inver­ser le sens de lecture de certaines lignes ou de les forcer à se redé­clen­cher en temps réel, comme sur l’Acce­le­ra­tor de Radi­kal ou certains séquen­ceurs de modu­laires. 

Seq 1
00:0000:43
  • Seq 1 00:43
  • Seq 2 00:37
  • Seq Echoes 00:34
  • Seq Square 00:39
  • Seq FX 00:26
 

Rela­tions exté­rieures

Dave Smith Instruments Mopho x4

Le Mopho x4 peut commu­niquer avec le monde exté­rieur via ses inter­faces Midi/USB. Ainsi, les commandes physiques trans­mettent des CC Midi et NRPN, ce dernier format permet­tant de repro­duire la réso­lu­tion réelle des para­mètres au-delà des 128 valeurs Midi ; réci­proque­ment, le Mopho x4 reçoit des CC Midi et NRPN, ce qui permet une auto­ma­tion totale via un séquen­ceur ou une station exté­rieure Midi. Dans la lignée, le Mopho x4 est capable de dumper ses programmes/banques dans diffé­rents formats, natif, Mopho module, Tetra, Prophet’08, qui ont chacun une archi­tec­ture sonore légè­re­ment diffé­rente : par exemple le Mopho module ne mémo­rise pas les réglages de gain de feed­back, le Prophet’08 ne gère pas les Sub-DCO ni le feed­back ; par contre, le Mopho x4 ne peut impor­ter que la couche A des programmes à double timbre (split ou layer) des Prophet’08 et Tetra.

Pour ceux qui ne peuvent se passer d’un écran et d’une souris ou qui veulent inté­grer le Mopho x4 dans un envi­ron­ne­ment DAW pour l’au­to­ma­tion des para­mètres notam­ment, il existe un éditeur spéci­fique (non testé), déjà dispo­nible, déve­loppé par Sound­to­wer (http://www.sound­to­wer.com/Mopho x4/). La version LE, gratuite, permet un accès complet aux para­mètres ; pour une poignée de dollars, les versions PRO (Stand-Alone et PlugSE aux formats AU, VST et bien­tôt RTAS) en rajoutent une couche : biblio­thé­caire, édition complète visuelle du séquen­ceur et fonc­tions de géné­tique sonore (hybri­da­tion, mélange de program­mes…). Inté­res­sant pour aller plus loin, mais pas indis­pen­sable vu l’ex­cel­lente ergo­no­mie de la machine seule et la pléthore de commandes en façade. 

Prime méri­tée

Au final, le Mopho x4 est une excel­lente surprise. Certains pour­ront prétendre que ce n’est qu’un Mopho clavier à 4 voix, ce qui est en grande partie vrai. D’autres feront des calculs visant à compa­rer le prix par voix à un duo Mopho Keyboard + Tetra. Mais l’in­té­rêt de la machine est d’of­frir dans un seul instru­ment abor­dable, fiable, robuste, compact et trans­por­table un véri­table synthé analo­gique poly­pho­nique à mémoires, avec la signa­ture sonore carac­té­ris­tique DSI. La prise en main est immé­diate et la joua­bi­lité maxi­male, avec un clavier dyna­mique suffi­sant pour s’écla­ter avec plusieurs doigts. Certes, on peut repro­cher le manque de multi­tim­bra­lité, de sorties sépa­rées et d’en­trées audio, mais le tarif n’au­rait pas été le même. Ces choix permettent égale­ment au Mopho x4 de se posi­tion­ner au sein d’une gamme complète, dans laquelle tout le monde peut trou­ver son bonheur, sans faire d’ombre à ses copains. Nous avons devant nous le compa­gnon idéal des fondus de musique élec­tro­nique, du musi­cien de scène au produc­teur de studio, quel que soit son niveau. Pour 1200€ envi­ron, nous lui décer­nons l’Award du rapport qualité/prix 2012 !

Télé­char­gez les fichiers sonores : flac article

Award Qualité/Prix 2012
2012
Qualité/Prix
Award
  • Rapport performance/prix
  • Véritable analogique polyphonique
  • Qualité sonore
  • Prise en main aisée
  • Commandes directes complètes
  • Modulations nombreuses
  • Connectique suffisante
  • Clavier dynamique
  • Facile à transporter
  • Construction robuste
  • Monotimbral
  • Pas d’entrée audio
  • USB limité au Midi
  • Alimentation externe cheap

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