Après la guitare (et le guitariste!), l'ampli est sûrement l'élément le plus déterminant dans le son du six-cordiste.
Voici le top 10 des marques d’amplis de guitares électriques, basé sur le vote de nos lecteurs.
#1 Fender
Le constructeur américain, connu pour avoir créé des guitares électriques de référence comme la Telecaster et la Stratocaster dans les années 50, a aussi logiquement accompagné ses inventions par des amplis dès 1948. La première série fut dénommée « tweed » à cause du revêtement caractéristique des caissons des amplis. Parmi les modèles les plus connus du constructeur, on note le fameux Bassman (1952), qui, comme son nom l’indique, était à l’origine destiné aux basses, mais cela n’a pas empêché les guitaristes de se l’approprier. Le Twin (1952), avec ses différentes variations (Twin Reverb notamment) a aussi marqué l’histoire du rock grâce aux Beatles, Jimi Hendrix ou encore Eric Clapton. La gamme d’amplis est assez conséquente (les séries Hot Rod, Champ, Princeton, ou encore Bandmaster) avec comme dénominateur commun des sons clairs qui restent une référence dans le domaine.
#2 Marshall
Difficile de ne pas nommer la marque britannique tant elle reste associée aux plus grands noms du rock, et ce depuis plusieurs décennies. Nous avons tous en tête « les murs de Marshall » qui équipent les scènes de certains groupes ! Contrairement à Fender, le son le plus caractéristique de la marque n’est pas le son clair, mais le « crunch » un peu sableux que l’on retrouve sur certains disques des Who ou d’AC/DC. Les premiers prototypes se contentaient de copier le Bassman de Fender pour peu à peu se trouver une véritable identité. Marshall a notamment décidé de dissocier physiquement la partie amplification du cabinet renfermant les haut-parleurs (4 Celestion de 12 pouces), créant ainsi le fameux « stack ». On note aussi l’utilisation de lampes permettant d’avoir plus de gain et donc plus d’overdrive que sur le Bassman. Cela donna naissance au JTM 45, qui fut suivi par des modèles de légendes, comme les JCM 800 et 900 ou encore les Plexis.
#3 Mesa Boogie
A l’origine, la marque californienne, créée en 1969 par Randall Smith, modifiait, à l’instar de Marshall, des amplis Fender, leur permettant d’avoir plus de gain, et donc plus de distorsion, ce qui ne manqua pas de plaire à Carlos Santana ou Keith Richards. La série Mark fut le fer de lance de la marque jusqu’à l’introduction de la série Rectifier, faisant référence à leur redresseur électrique (qui convertit un courant alternatif en courant continu). Mesa Boogie est sûrement la marque la plus connue après Fender et Marshall, et reste la référence dans le milieu du Métal, notamment grâce à des groupes comme Metallica ou Dream Theater qui utilisent régulièrement leurs produits sur scène et en studio. Plus récemment, Mesa Boogie a introduit la série Atlantic, avec notamment les TransAtlantic TA-15 et TA-30, qui montrent l’intérêt du constructeur pour le marché des amplis « lunchbox ».
#4 Vox
Le premier modèle auquel on pense directement quand on évoque la marque anglaise, c’est forcément l’AC-30 qui est à la base une version deux fois plus puissance de l’AC-15, sorti en 1958 et popularisé par les Shadows. Vox a fortement contribué au son de la vague de groupes anglais du début des années 60, avec parmi eux les Beatles (ils étaient même en contrat avec la marque à leurs débuts), les Rolling Stones et les Kinks, rien que ça. Plus tard, d’autres artistes viendront venir grossir les rangs des inconditionnels de l’AC-30, parmi eux, Brian May de Queen, The Edge de U2, ou encore Radiohead. La marque a été rachetée par Korg en 1992 et si l’AC-30 fait évidemment toujours partie du catalogue, d’autres séries ont vu le jour, comme les Night Train (lunchbox) ou les Valvetronix, embrassant le numérique.
#5 Orange
Une marque anglaise, encore. Celle-ci n’a généralement pas de mal à se faire remarquer, grâce à ses amplis tout d’orange vêtus. Les premiers modèles virent le jour à la fin des années 60 avec la série OR et les premiers adeptes furent les Britanniques de Fleetwood Mac, suivis de près par un certain Jimmy Page… Le son crunchy et les médiums sont caractéristiques de la marque et les endorsements prestigieux ont même permis à Orange de dépasser Marshall dans les 70's. Dans les années 90, Noel Gallagher d’Oasis reste le plus gros représentant d’Orange et a même participé au développement de la tête OTR. Début 2011, la marque a surpris son monde en sortant l’OPC, une station de travail pour musicien (en fait, un PC et un ampli dans la même boîte).
#6 ENGL
Une fois n’est pas coutume, la marque n’est ni anglaise, ni américaine, mais allemande. ENGL est spécialisé dans l’ampli à lampes orienté hi-gain et métal, avec entre autres comme illustres utilisateurs Ritchie Blackmore et Steve Morse (Deep Purple), Alexi Laiho (Children of Bodom) et Chris Broderick (Megadeth). Les deux guitaristes jouant et ayant joué dans Deep Purple possèdent d’ailleurs des modèles signatures, aux côtés des séries Powerball, Fireball, Classic, ou encore Invader.
#7 Blackstar
Que pourraient faire quatre anciens de chez Marshall ? Eh bien créer leur propre marque, par exemple ! Leur gamme d’amplis présente à la fois des modèles câblés à la main (série Artisan), mais aussi des amplis utilisant des technologies numériques (ID:series). À ces Anglais nous devons l’ISF, qui n’est pas un impôt sur la fortune, mais un réglage qui permet de passer progressivement d’un son américain à un son anglais. Malgré la jeunesse de l’entreprise (fondée en 2004), on retrouve pas mal d’artistes associés à la marque, comme Silenoz (Dimmu Borgir) ou James Dean Bradfield (Manic Street Preachers).
#8 Bogner
Comme beaucoup d’autres, l’allemand Reinhold Bogner (né à Ulm, tout comme la lampe EL84 !) commença par modifier des amplis Fender. Sauf que le monsieur a réussi, depuis la création de son entreprise en 1989 à Los Angeles, à se faire un nom dans le monde de l’amplification guitare. Il doit son succès à des modèles comme l’Ecstasy (100A et 100B, A pour American avec des lampes 6L6 et B pour British avec des lampes EL34). Dans son carnet d’adresses, on retrouve notamment Steve Stevens et Steve Vai (il faut obligatoirement s’appeler Steve pour être son copain, apparemment).
#9 Laney
Lyndon Laney, qui créa sa marque d’ampli en 1967 à Birmingham (Angleterre) alors qu’il jouait dans un groupe avec John Bonham et Robert Plant, peut se targuer d’avoir parmi ses premiers clients, un certain Tony Iommi (Black Sabbath). Le modèle LA100BL conquiert le coeur de pas mal de guitaristes Heavy Metal, tandis que le KLIPP se veut plus polyvalent. La série AOR (Advanced Overdrive Response) offre toujours plus de gain, et la réputation de la marque ne cesse de grandir au fil des décennies. Dans les rangs des inconditionnels, on retrouve Ace Frehley (Kiss) et Mark Knopfler (Dire Straits).
#10 Peavey
Hartley Peavey, après avoir construit son premier ampli en 1957, décide de monter son entreprise en 1965. Il est depuis à la tête d’une des plus grosses entreprises d’équipement audio du monde. La collaboration avec Eddie Van Halen, afin de donner naissance au fameux 5150, reste dans les mémoires. En 2004, leurs chemins se séparent et la marque est obligée de renommer son ampli en 6505. Notons, dans un tout autre style, la présence de la série Classic, née dans les années 70 (elle s’appelait alors « Vintage »), qui a fait et fait toujours le bonheur des guitaristes blues, jazz et rock. La marque a aussi sorti des amplis à transistor (série Bandit) et plus récemment à modélisation (série Vypyr).
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