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Test du E-MU E4XT Ultra - Le nec plus ultra

Bien décidé à ne pas laisser Akaï reprendre du poil de la bête avec les S5000 et S6000, E-mu présente une ultime série d’Emulator 4. Avec un nouvel hardware et un nouveau software, les E4 Ultra sont bien partis pour occuper le peloton de tête des gros échantillonneurs.

E-MU E4XT Ultra
(4)
E-MU E4XT Ultra
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Si l’échan­tillon­nage existe depuis près de 20 ans, les samplers profes­sion­nels d’aujour­d’hui n’ont plus grand chose à voir avec leurs homo­logues du passé. Pas seule­ment au plan des spéci­fi­ca­tions tech­niques (réso­lu­tion, mémoire, poly­pho­nie et multi­tim­bra­lité), mais aussi et surtout au niveau des possi­bi­li­tés de trai­te­ment post-échan­tillon­nage. Ainsi, les sons une fois conge­lés peuvent subir des trai­te­ments numé­riques très variés bien plus sophis­tiqués qu’une simple tron­ca­ture ou qu’un « bête » filtre passe-bas. On parle main­te­nant de filtres multi­modes, de matrices de modu­la­tion et de proces­seurs multief­fets. En paral­lèle, les écrans graphiques grand format sont deve­nus de précieux assis­tants qui affichent les points de bouclage, les courbes d’en­ve­loppe, les modu­la­tions ou l’en­vi­ron­ne­ment SCSI à la manière d’un moni­teur d’or­di­na­teur. Enfin, les construc­teurs ont bien compris que boucler un échan­tillon et créer un multi­sample n’est ni facile, ni exci­tant.

Ainsi, les machines actuelles sont de plus en plus convi­viales, utili­sant à merveille la puis­sance de leurs DSP et le génie de leur créa­teur pour mettre à la portée de l’uti­li­sa­teur un certain nombre d’ou­tils faci­li­tant le travail : détec­tion de la tona­lité, place­ment des échan­tillons, bouclage entiè­re­ment auto­ma­tiques. La série E4 Ultra fait partie de cette trempe de machines sans compro­mis qui s’ef­facent devant l’uti­li­sa­teur pour se mettre au service de la créa­ti­vité, avec en bonus le son légen­daire E-mu. Sur le plan des spéci­fi­ca­tions, le construc­teur améri­cain n’a pas oublié les stan­dards d’aujour­d’hui : les Ultra peuvent en effet être pous­sés à 128 Mo de Ram, 64 Mo de Rom, 128 voix de poly­pho­nie, 32 canaux Midi et disposent de possi­bi­li­tés d’évo­lu­tion hallu­ci­nantes.

Ultra brite

E-MU E4XT Ultra

La famille E4 Ultra comprend trois modèles dont nous avons testé la version haut de gamme, l’E4XT Ultra (voir enca­dré). Lorsque nous ferons réfé­rence à l’E4, nous parle­rons de l’E4XT Ultra. Or donc, l’E4 reprend le même habi­tacle que ses ancêtres E4 (là, nous parlons des anciens E4, ça commence mal !). Il s’agit d’un rack 3U dont la façade avant est illu­mi­née en son centre par un LCD 240 × 64 pixels. Sur la gauche, l’in­ter­rup­teur marche / arrêt domine un poten­tio­mètre de volume et une prise casque au format jack 6,35. Toute la partie infé­rieure de la machine est réser­vée à un panneau de commandes oblique, hélas pas déta­chable comme sur le S6000 Akaï.

A gauche, on trouve la section de modes de jeux et d’édi­tion (global, disque, programmes et échan­tillons). Vient ensuite une touche d’au­di­tion directe des échan­tillons depuis le disque, surplom­bant deux diodes bien pratiques d’ac­ti­vité Midi et SCSI. A leur droite, 3 touches permettent de passer en mode séquen­ceur, effets ou Sound­sprint et d’as­si­gner 3 autres fonc­tions au choix, en conjonc­tion avec la touche Shift. Sous le LCD, 6 touches logi­cielles permettent de choi­sir direc­te­ment une fonc­tion suivant la page menu, en conjonc­tion avec 4 commandes Exit / page précé­dente / page suivante / Enter et 4 flèches de navi­ga­tion. A noter qu’un mode permet de rebou­cler la navi­ga­tion entre les pages en début ou fin de parcours comme sur un Kurz­weil, bien vu. Enfin, un pavé numé­rique partage la partie droite des commandes juste en-dessous d’un alpha­dial de bonne dimen­sion assisté de deux touches incré­ment / décré­ment. Termi­nons par le lecteur de disquettes dont le rôle est surtout réservé à la mise à jour logi­cielle ou à la sauve­garde de séquences.

E-MU E4XT Ultra

Passons main­te­nant à la face arrière, fort bien garnie : deux trio Midi pour permettre l’ex­ploi­ta­tion opti­male de 32 canaux, une inter­face SCSI 50 broches, 8 sorties audio analo­giques (Main stéréo + 3 Sub stéréo en jack 6,35 symé­triques, merci !), deux entrées sampling (jack 6,35 symé­triques), une inter­face AES/EBU (entrée / sortie XLR, bravo !), une prise pour clavier ASCII et une inter­face Word Clock (entrée / sortie). L’ali­men­ta­tion est évidem­ment interne et du type à détec­tion de tension et de fréquence auto­ma­tiques et un venti­la­teur se charge d’ex­pul­ser l’air chaud dans le nez de celui qui a monté sa machine à l’en­vers. Enfin, trois slots permettent l’ins­tal­la­tion de cartes d’ex­ten­sion (voir « Ultra Family » ci-dessous). Seul reproche, il manque à notre sens un SCSI Thru pour connec­ter la machine au milieu d’une chaîne, E-mu n’ayant pas repris le design du tout premier E4, mais s’étant contenté de copier les suivants, E6400 et E-Synth. Tout se passe donc à l’in­té­rieur, en hard­ware comme en soft­ware.

 

E6400 Ultra

E-Synth Ultra

E4XT Ultra

Poly­pho­nie de base

Ram de base

Rom de base

Disque dur interne

Inter­face Midi / canaux

Inter­face AES / EBU

Inter­face Word Clock

Inter­face clavier ASCII

64 voix

16 Mo

option

option

In Out Thru / 16

 

option

option

option

64 voix

16 Mo

16 Mo

option

2 x In Out Thru / 32

 

entrée et sortie XLR

entrée et sortie BNC

prise 5 broches

128 voix

64 Mo

option

3 Go

2 x In Out Thru / 32

 

entrée et sortie XLR

entrée et sortie BNC

prise 5 broches

Ultra family

La famille des E4 Ultra compte aujour­d’hui trois membres complè­te­ment évolu­tifs (voir tableau compa­ra­tif ci-dessus), grâce notam­ment à 10 ports d’ex­ten­sions (7 internes et 3 externes). En partant du modèle d’en­trée de gamme, on peut passer progres­si­ve­ment au modèle haut de gamme et même aller au-delà. Ainsi, la poly­pho­nie de l’E6400 Ultra peut passer de 64 à 128 voix par carte interne. Par ailleurs, la carte D-WAM lui donne le second trio Midi, l’in­ter­face numé­rique AES/EBU, la prise ASCII et le Word Clock. Rien n’em­pêche ensuite d’aug­men­ter la Ram initiale (16 Mo) ou d’ajou­ter un disque dur interne Quan­tum Fire­ball de 3 Go. Mieux loti, l’E-Synth Ultra dispose d’ori­gine de la carte D-WAM. De plus, il est équipé d’une Rom de 16 Mo d’échan­tillons perma­nents orga­ni­sés autour de 500 programmes utili­sant à fond les possi­bi­li­tés de synthèse des E4. Rien n’em­pêche d’étendre l’E4XT à son tour au moyen de cette carte Rom. Parmi les options externes dispo­nibles pour les trois modèles, on trouve une carte 8 entrées / 16 sorties ADAT, une carte 8 sorties analo­giques supplé­men­taires au format jack 6,35 symé­trique et une inter­face numé­rique au format proprié­taire E-mu (EDI) permet­tant l’échange de données entre machines équi­pées. En interne, on peut égale­ment étendre la Ram à 128 Mo (2 slots Simm 72 broches), ajou­ter le fameux proces­seur d’ef­fets 32 canaux R-Chip (annoncé pour la rentrée), insé­rer des Flash­Ram 16 / 32 Mo ou encore des Rom 16 / 32 Mo (4 slots internes pour un total de 64 Mo maxi­mum), telles que la Rom 16 Mo compi­lant les sons des modules Orbit et Phatt. A noter cepen­dant que dès qu’une Rom est utili­sée, l’E4 ne gère plus que 64 Mo de Ram. Il est cepen­dant possible de désac­ti­ver l’uti­li­sa­tion de la Rom depuis l’OS, lorsque les 128 Mo sont abso­lu­ment néces­saires. A quand 128 Mo de Ram utili­sables simul­ta­né­ment avec 128 Mo de Rom ? Sur l’E2000 ? Quoi qu’il en soit, avec toutes les options instal­lées, l’E4 n’a rien à envier au S6000. Certes, l’Akaï monte à 256 Mo de Ram, mais il est en revanche inca­pable d’uti­li­ser simul­ta­né­ment des Ram et des Rom, faculté fort inté­res­sante que les utili­sa­teurs de Kurz­weil connaissent bien et que les futurs acqué­reurs du Triton Korg appré­cie­ront. Là où l’E4 met tout le monde d’ac­cord, c’est dans sa faculté de graver des échan­tillons sur Flash­Ram et de les utili­ser sur un Proteus 2000 comme une vulgaire « Rom ». Bien vu ! 

Ultra moderne

E-MU E4XT Ultra

Sous ses appa­rences simi­laires aux précé­dents modèles, l’E4 est une nouvelle machine à part entière. A commen­cer par la carte mère où trône un proces­seur RISC 32 bits. Résul­tats immé­dia­te­ment percep­tibles pour ceux qui ont l’ha­bi­tude de mani­pu­ler des échan­tillon­neurs, la machine va vrai­ment très vite. Que ce soit la rapi­dité de mani­pu­la­tion des grosses banques, la célé­rité des trai­te­ments DSP (notam­ment la compres­sion tempo­relle), la réac­ti­vité aux commandes Midi (notion impor­tante lorsqu’il s’agit de pilo­ter 128 voix sur 32 canaux) ou encore le temps de rafraî­chis­se­ment du LCD, l’E4 répond présent à la vitesse de la lumière sur tous les tableaux. Fran­che­ment, cette faculté donne à la machine un confort d’uti­li­sa­tion sans égal, la concur­rence restant loin derrière.

L’autre grande nouveauté réside dans l’OS, baptisé EOS (pour Emula­tor Opera­ting System) qui passe à sa version 4.00. Celui-ci permet, entre autres, un place­ment assisté des échan­tillons sur le clavier, des points de bouclage, la synchro­ni­sa­tion audio des boucles et un séquen­ceur 48 pistes. Nous aurons l’oc­ca­sion d’y reve­nir en détail. La bonne nouvelle pour les proprié­taires des premiers E4 et descen­dants, c’est qu’ils peuvent sans problème passer à l’EOS 4.0 avec leur machine. Cette péren­nité de la gamme est à l’image de ce que fait Kurz­weil avec les K2500, garan­tis­sant à l’uti­li­sa­teur de rester à la page pendant de nombreuses années. Mais là où E-mu va plus loin, c’est dans la possi­bi­lité lais­sée aux utili­sa­teurs d’an­ciennes versions de chan­ger leur carte mère. Ainsi, moyen­nant finances réduites, ils peuvent se mettre complè­te­ment à niveau. On applau­dit le construc­teur de toutes nos mains (jusqu’à 26 pour jouer 128 voix de poly­pho­nie !) d’avoir permis cette faculté de mise à jour tant maté­rielle que logi­cielle.

L’uti­li­sa­tion de l’EOS 4.00 est d’une faci­lité décon­cer­tante, contrai­re­ment à ce que lais­se­rait présa­ger la vue du manuel dédié de 400 pages. On voyage faci­le­ment dans les pages écran, il y a assez peu de niveaux d’ar­bo­res­cence (2 en moyenne) et le design des pages est très clair (affi­chage des pages adja­centes, courbes d’en­ve­loppes, formes d’onde, clavier Midi pour assi­gna­tion des échan­tillons, édition matri­cielle lorsque les para­mètres sont nombreux). Une réus­site que seuls les S5000 et S6000 Akaï peuvent contes­ter avec leur écran géant (déta­chable sur le S6000) et leur édition géniale à double sens. Mais E-mu a plus d’un para­mètre dans sa Ram !

Ultra sons

E-MU E4XT Ultra

L’E4 est livré avec 2 Go de sons sur 9 Cdrom, bien­ve­nue chez les pro ! 18 ans d’ex­pé­rience dans la produc­tion d’échan­tillon­neurs et de banques de sons, ça se sent. On est loin des quatre malheu­reuses disquettes four­nies par Akaï avec ses S5000 et 6000. Les 8 premiers CD sont puisés dans la librai­rie légen­daire de l’EIII et le 9ème est un backup du disque dur interne Quan­tum Fire­ball 3 Go (stan­dard sur le XT). Jetons donc un petit coup d’oreille à cette énorme librai­rie. Les CD 1 et 2 sont une compi­la­tion des 10 premières années d’Emu­la­tor. On y retrouve des instru­ments acous­tiques, élec­triques et des choeurs. Certaines banques sont des trans­ferts numé­riques de l’Emula­tor II, avec une bande passante limi­tée mais un vrai grain, contras­tant avec les banques 16 bits déve­lop­pées sur EIII. Le CD 3, dédié aux sons orches­traux, contient 46 banques d’ex­cel­lente qualité couvrant l’es­sen­tiel des sono­ri­tés clas­siques. Certaines existent en 2, 4 et 8 Mo, ce qui illustre les soucis de capa­cité mémoire à l’époque de l’EIII (plus de 10 ans déjà !). Le CD 4 contient 28 banques d’ef­fets spéciaux stéréo de très bonne facture, allant des ambiances de trafic aux vents violents, en passant par les vagues, les bruits de moteurs et de la maison (cuisine, aspi­ra­teur, rasoir…).

Les CD 5 et 6 offrent un voyage à travers le monde, avec des instru­ments et des percus­sions des quatre coins de la planète. Le CD 7 est dédié à 19 grands crus E-mu et autres célé­bri­tés, Proteus 1/ 2 / 3, Procus­sion et claviers Vintage (B3, Mello­tron, CP-70, Cham­ber­lain). Ce CD, né après la sortie de l’EIIIX, contient de superbes banques de 32 Mo. Le CD 8 est un opus à 12 pres­ti­gieuses marques de machines Vintage : Hammond, Fender, Wurlit­zer, ARP, Moog, Prophet, Oberheim et Jupi­ter y côtoient des guitares Vintage et des percus­sions élec­tro­niques analo­giques. Enfin, l’écoute de la banque E4 native (400 Mo) est très signi­fi­ca­tive du passage à la quatrième géné­ra­tion d’Emu­la­tor : beau­coup de multié­chan­tillons, une stéréo large bande, de multiples niveaux de vélo­cité et une program­ma­tion souvent très pous­sée. Coup de chapeau au grand piano stéréo (30 Mo, triple vélo­cité). Pour termi­ner, nous féli­ci­tons l’ab­sence totale d’ar­te­fact de trans­po­si­tion vers le bas et d’alia­sing vers le haut, grâce à une puce géniale datant de l’Emax II auto­ri­sant une trans­po­si­tion parfaite sur une plage de –6 à +4 octaves. La qualité sonore parfaite est assu­rée de part en part, depuis les conver­tis­seurs d’en­trée A/N 16 bits avec suréchan­tillon­nage DS 128 fois jusqu’aux conver­tis­seurs de sortie N/A 20 bits, en passant par le proces­seur d’ef­fets travaillant sur 2 canaux 24 bits sans la moindre conver­sion analo­gique. Du beau travail !

Ultra frais

Dans la plus pure lignée des précé­dentes versions, l’E4 est un échan­tillon­neur basé sur la simpli­cité d’uti­li­sa­tion, depuis la capture du signal jusqu’aux trai­te­ments ulté­rieurs. La numé­ri­sa­tion se fait sur une réso­lu­tion de 16 bits linéaires suivant 2 fréquences dépen­dant de l’hor­loge numé­rique de la machine : 22,05 / 44,1 kHz lorsque l’hor­loge est réglée à 44,1 kHz et 24 / 48 kHz lorsqu’elle est sur 48 kHz. Les échan­tillons sont stockés dans un format proprié­taire, ce qui ne va pas dans le sens de la stan­dar­di­sa­tion. La Ram de base contient 64 Mo, cela est suffi­sant pour bien débu­ter dans la vie. On pourra la pous­ser à 128 Mo, au moyen d’une seconde barrette Simm stan­dard 72 broches.

E-MU E4XT Ultra

L’échan­tillon­nage s’opère en appuyant sur la commande « New Sample » depuis le mode « Sample Manage ». Dans la page qui appa­raît alors, on règle le seuil de déclen­che­ment, la source audio, les niveaux d’en­trée, le Dither, la longueur, la note racine, le moni­to­ring, la fréquence d’échan­tillon­nage (22/44 kHz ou 24/48 kHz en analo­gique – 32, 44 ou 48 kHz en numé­rique). Il est même possible de rééchan­tillon­ner les sorties en numé­rique. Dans ce cas, un judi­cieux réglage de la réso­lu­tion est permis sur 16, 18 ou 20 bits, les 2 dernières valeurs étant préfé­rables pour obte­nir une réserve de dyna­mique supplé­men­taire lors du rééchan­tillon­nage d’em­pi­lages sonores. Il ne reste plus qu’à armer l’E4.

L’échan­tillon­nage démarre alors suivant le mode de seuil (audio, Midi, forcé). Bien évidem­ment, il peut être arrêté en cours de route. Mais la bonne surprise vient des fonc­tions auto­ma­tiques mises à notre dispo­si­tion une fois le son capturé. Il s’agit d’une tron­ca­ture auto­ma­tique (au début, à la fin ou les deux), d’une auto norma­li­sa­tion (abso­lue ou rela­tive), d’un auto place­ment et d’un bouclage auto­ma­tique. Dans l’avant-dernier mode, il convient de préci­ser au préa­lable la longueur de boucle, à choi­sir parmi les valeurs 1 (boucle entière), 1/2, 1/4 et 1/8, avec ou sans Cross­fade. Les résul­tats obte­nus sont très variables, allant de « chouette, toujours ça à ne pas faire soi-même » à « il va falloir que je me tape la boucle à la pogne », après quelques tenta­tives restées infruc­tueuses. Comme quoi l’homme est encore supé­rieur à la machine. Dans le dernier mode, les échan­tillons sont placés au sein d’un multi­sample en fonc­tion de la note Midi choi­sie comme réfé­rence et du nombre total d’échan­tillons conte­nus. L’E4 nomme même les échan­tillons auto­ma­tique­ment suivant le nom du programme et la note de réfé­rence. Mieux, on peut égale­ment choi­sir une éten­due de tessi­ture à respec­ter. Ces fonc­tions permettent vrai­ment de gagner un temps consi­dé­rable. On a presque envie de sampler soi-même (si, si !) et on se prend à rêver d’une machine regrou­pant les possi­bi­li­tés de navi­ga­tion des S5000 / 6000 et les auto­ma­tismes de l’E4. Enfin, les échan­tillons peuvent être nommés, copiés, effa­cés, « dumpés » et expor­tés aux formats EIIIX, E4 (EOS), WAVE ou AIFF. Un utili­taire permet même de défrag­men­ter la mémoire pour recou­vrer de l’ef­fi­ca­cité. 

Ultra complet

E-MU E4XT Ultra

Une fois les échan­tillons fraî­che­ment captu­rés, il ne reste plus qu’à les tritu­rer indi­vi­duel­le­ment avant de les assem­bler au sein de multi­samples. Pour ce faire, l’E4 dispose de la section de trai­te­ments numé­riques la plus perfor­mante du marché. A 18 ans, l’Emu­la­tor est une machine majeure et vacci­née ! Pour toutes les fonc­tions qui vont suivre, on dispose des opéra­tions de copie / coupure / collage, avec Cross­fade réglable (taille et type). De plus, une fonc­tion Undo / Redo peut être acti­vée dès lors que l’E4 est relié à un disque dur. Il est même possible, dans la plupart des éditeurs, de « Scru­ber » avec la molette de Pitch pour loca­li­ser rapi­de­ment l’em­pla­ce­ment de l’échan­tillon à éditer. L’af­fi­chage graphique permet de zoomer les formes d’onde indé­pen­dam­ment sur les axes de temps (hori­zon­tal) et d’am­pli­tude (verti­cal). Pour éditer une boucle, on peut fixer la corré­la­tion des points (départ / longueur) ou les lais­ser libres (départ / fin). Ensuite, la portion bouclée peut être compres­sée, histoire de se débar­ras­ser des diffé­rences d’am­pli­tude dans le signal. Idéal pour boucler les sons à déclin de la vie courante (piano, guitare). L’échan­tillon peut alors être tronqué après le point de fin de boucle, histoire de récu­pé­rer de la mémoire (128 Mo, c’est si peu !). Enfin, un Cross­fade permet d’at­té­nuer les boucles récal­ci­trantes, soit en mode linéaire, soit en ampli­tude constante. Il ne manque que les modes sinus, expo­nen­tiel ou mixage pour ravir les plus diffi­ciles que nous sommes.

Autre grand absent, le bouclage bidi­rec­tion­nel souvent très utile sur les échan­tillons de balayages de filtre, de modu­la­tion de largeur d’im­pul­sion ou de tables d’onde. Une fois bouclé, le son peut être accordé numé­rique­ment (avec filtre anti-alia­sing, merci !), converti en fréquence, recal­culé (pour effec­tuer un bouclage mono­cy­clique), recen­tré (par filtrage de la compo­sante de courant continu de la forme d’onde), inter­verti (canaux gauches et droite), inversé (sens de lecture), converti (stéréo en mono et mono en pseudo-stéréo). Mais E-mu ne s’est pas arrêté en si bon chemin.

Ultra dense

Comme si cela n’était pas assez, l’E4 permet aussi de chan­ger le gain des échan­tillons (avec Cross­fade), de les compres­ser (attaque, seuil, ratio, relâ­che­ment), de les égali­ser (EQ para­mé­trique mono­bande), de les trai­ter avec un filtre multi­mode à phase linéaire (créant moins de distor­sion qu’un filtre dyna­mique clas­sique) et de les embel­lir avec un célèbre proces­seur d’es­pace acous­tique. Il s’agit ni plus ni moins de l’Aural Exci­ter de chez Aphex, permet­tant de rendre un échan­tillon très coupant et beau­coup plus présent dans un mix surchargé.

E-MU E4XT Ultra

Pour termi­ner, voici une dernière série d’ou­tils toujours plus impres­sion­nants : « Trans­form Multi­pli­ca­tion » multi­plie deux échan­tillons, accen­tuant les fréquences communes et dimi­nuant les autres. Cette fonc­tion, créée il y a 12 ans sur l’Emax SE, est une forme de synthèse à part entière et extrê­me­ment puis­sante. « Doppler » crée un effet du même nom, c’est-à-dire capable de faire évoluer un son dans le spectre audio avec action sur la fréquence, comme lorsqu’une ambu­lance au Klaxon rava­geur nous passe à côté. L’E4 y ajoute la 3D grâce à 12 algo­rithmes parti­cu­liè­re­ment spec­ta­cu­laires.

Viennent ensuite les algo­rithmes de compres­sion / expan­sion tempo­relle et son alter ego chan­ge­ment de tona­lité, qui donnent des résul­tats excel­lents, ce que l’on fait de mieux aujour­d’hui. Pour­sui­vons avec le réduc­teur de bit, qui permet de salir le son par pas de 1 bit. « Last but not least » comme on dit chez E-mu, le Beat Munger (traduc­tion française approxi­ma­tive inter­dite) permet de jouer avec des boucles ryth­miques de manière inédite. La machine commence par analy­ser le signal, en déter­mine les points hauts dans la courbe d’éner­gie (donc les batte­ments) et en déduit auto­ma­tique­ment le tempo. Ensuite, il suffit de jouer le son analysé et d’en régler les para­mètres en temps réel (il faut quelques secondes avant que les résul­tats ne se réper­cutent), à savoir le tempo, la divi­sion tempo­relle, le swing ou encore les points de bouclage (par sauts calés sur la mesure). Superbe ! Tous ces calculs sont extrê­me­ment rapides sur l’Ul­tra, grâce au proces­seur RISC 32 bit au cœur du système. Pas de doute, E-mu a frappé très fort sur cette section de trai­te­ment.

Ultra rapide

Les échan­tillons peuvent être très faci­le­ment assem­blés par place­ment direct, copie ou import depuis d’autres multi­samples. On accède alors aux réglages de volume, pano­ra­mique, accord, note origi­nelle, note basse, Fade bas, note haute et Fade haut pour chaque échan­tillon, et la même chose pour le multi­sample global (avec réglage de trans­po­si­tion remplaçant celui de la note origi­nelle). Ces réglages se font en un éclair, de façon matri­cielle (échan­tillons en ligne et para­mètres en colonne). Sur le même prin­cipe, l’E4 affiche graphique­ment la tessi­ture et les Cross­fades. Là où la machine écrase la concur­rence, c’est dans la manière de trai­ter les voix avec ses modules dyna­miques, à savoir les filtres, les enve­loppes, les LFO et la matrice de modu­la­tion. En fait, toute voix peut être trai­tée indé­pen­dam­ment ou grou­pée à plusieurs autres (jusque 32 groupes par programme). Les voix d’un même groupe sont alors éditées simul­ta­né­ment. Ceci rend les trai­te­ments dyna­miques tota­le­ment indé­pen­dants des tessi­tures de voix, ce qui permet, par exemple, d’avoir un pano­ra­mique à gauche sur le Do 3, un filtre fermé sur le Do#3, un LFO rapide sur le Ré3, etc…

Pour chaque voix (seule ou grou­pée), le signal passe d’abord par une section « Tuning » : on y règle les para­mètres de trans­po­si­tion, d’ac­cor­dage, de chorus (doublant le nombre de voix de poly­pho­nie utili­sées), de délai, d’Off­set de démar­rage, de porta­mento, de mode solo et de groupe exclu­sif. Vient ensuite une page « Ampli / Filtre », dans laquelle on para­mètre le volume (avec +10dB de gain), le pano­ra­mique, l’ac­tion de l’en­ve­loppe de volume, la sortie (paire stéréo prin­ci­pale ou l’une des 3 paires sépa­rées), l’en­ve­loppe de volume (6 temps et 6 niveaux), le type de filtre, la fréquence, la réso­nance et l’en­ve­loppe de filtre (6 temps et 6 niveaux). Le filtre dispose de 21 algo­rithmes compre­nant des filtres multi­modes réso­nants et des profils Zplane, pouvant monter jusqu’à 6 pôles. Dans le cas de filtres Zplane, le réglage de fréquence fait varier la posi­tion entre les deux profils et le réglage de réso­nance agit soit sur le Boost / Cut lorsqu’il s’agit d’un filtre EQ para­mé­trique, soit sur la profon­deur de modu­la­tion sur un filtre Flan­ger / Chorus, soit sur la taille de la cavité buccale lorsqu’il s’agit d’un filtre à formant de voix. Superbe ! 

Ultra modu­lable

E-MU E4XT Ultra

Pour casser davan­tage ses voix, l’E-mu 4 dispose de modu­la­tions extrê­me­ment complètes. A commen­cer par la section « LFO / Aux enve­loppe » permet­tant les réglages de 2 LFO distincts et d’une 3ème enve­loppe libre iden­tique à ses collègues. Très complets, les LFO possèdent 17 formes d’ondes ainsi que des réglages de délai, de vitesse (avec calage Midi), de varia­tion et de synchro­ni­sa­tion de note. On y trouve égale­ment deux atté­nua­teurs (Lag) permet­tant d’adou­cir des signaux abrupts entrants en calcu­lant leur fonc­tion inté­grale (un signal constant est ainsi trans­formé en rampe). On peut ainsi faire appa­raître progres­si­ve­ment un LFO à partir d’un simple inter­rup­teur au pied.

Pour termi­ner, comme tout produit E-mu qui se respecte, l’E4 est équipé d’une matrice de modu­la­tion surpuis­sante, grâce à laquelle on peut, au moyen de 24 cordons, relier 64 sources à 60 desti­na­tions. Pour chaque cordon, la quan­tité de modu­la­tion est bipo­laire. Parmi les 64 sources, on trouve, en plus des clas­siques (enve­loppes, LFO, vélo­cité, After­touch), le numéro de note Midi, 8 contrô­leurs Midi A à H, les proces­seurs de Lag, du bruit blanc ou rose ainsi que des fonc­tions mathé­ma­tiques. Parmi les desti­na­tions, en plus des routages clas­siques (pitch, cutoff, ampli), on dispose de la réso­nance du filtre, des points de départ et de boucle des échan­tillons, du pano­ra­mique, des temps et niveaux des enve­loppes, des vitesses des LFO et des mêmes fonc­tions mathé­ma­tiques. Ces dernières permettent, entre autres, de mélan­ger deux cordons (somme, inver­sion, inter­rup­tion…) ou de défor­mer le signal entrant (gain x4, diode, valeur abso­lue…). Tout cela, c’est pour une voix ou un groupe de voix. On comprend mieux que la mémoire programme réside sur une Flash Ram sépa­rée de 8 Mo ! Un même programme peut conte­nir plusieurs multié­chan­tillons et l’E4 permet même de lier un nombre illi­mité de programmes. Dans ce mode « Links », on règle la tessi­ture, la fenêtre de vélo­cité, le volume, le pano­ra­mique et la trans­po­si­tion. Il est même possible de filtrer une série de 11 contrô­leurs Midi pour les liens externes. Ceci remplace en partie le manque de mode de combi­nai­son de programmes sans toute­fois nous conso­ler entiè­re­ment. 

Ultra dry

L’E4 dispose de deux proces­seurs d’ef­fets 24 bits stéréo iden­tiques à celui du Proteus 2000, mémo­ri­sés soit en mode global, soit avec chaque programme. Le premier proces­seur est dédié aux effets d’am­biance, avec 44 algo­rithmes de réver­bé­ra­tion (Room, Hall, Plate, Gate…), de délai (Panning, Multi­tap) et des combi­nai­sons délai + réver­bé­ra­tion. Le second s’at­tache aux effets de modu­la­tion, avec 32 algo­rithmes de chorus, de délai et de distor­sion (seule ou combi­née). Les deux proces­seurs sont connec­tés en paral­lèle et on dispose en plus d’un réglage d’en­voi du second dans le premier. En termes de para­mètres, c’est le strict mini­mum, à savoir déclin et absorp­tion des hautes fréquences pour le premier proces­seur, Feed­back, vitesse du LFO et temps de délai pour le second. Chaque multief­fets dispose en plus de 4 bus corres­pon­dant à des dosages diffé­rents de départ. Hélas, cette section échappe inté­gra­le­ment à la modu­la­tion dyna­mique. La qualité est certes au rendez-vous, mais on attend de pied ferme le R-CHIP et ses 32 canaux audio.

Ultra léger

E-MU E4XT Ultra

Grâce à un sympa­thique séquen­ceur 48 pistes, l’E4 est une machine auto­nome sur scène. Le séquen­ceur partage sa mémoire (400 000 notes) avec les programmes. Ainsi, 50 séquences peuvent rési­der en mémoire (vola­tile sauf si une Flash Ram est instal­lée). La machine auto­rise la quan­ti­sa­tion jusqu’au trio­let de quadruple croche, l’ex­trac­tion de canaux Midi et le remixage (volume, pano­ra­mique, mix) et répond au MMC. Sur chaque piste, elle peut agir sur des portions d’en­re­gis­tre­ments (Couper/Copier/Coller), mais ne permet ni l’édi­tion micro­sco­pique, ni l’en­re­gis­tre­ment en pas à pas. Voilà ce qui manque pour en faire un séquen­ceur digne d’une machine de cette trempe. Par railleurs, une fonc­tion Juke­box permet d’en­chaî­ner 7 séquences. On peut égale­ment lire et expor­ter des Midi­files ainsi que des Sysex. Enfin, notons la présence d’un arpé­gia­teur très limité, à des années lumières de celui de l’Audity 2000 et très loin de celui de l’Emax de 1986. Les seuls para­mètres sont le tempo, la tessi­ture, la direc­tion (4 types) et la divi­sion tempo­relle. Pire, il n’est même pas possible d’en mémo­ri­ser les réglages avec chaque programme, diantre ! Heureu­se­ment, les notes arpé­gées peuvent être enre­gis­trées en temps réel dans le séquen­ceur. E-mu a frôlé la correc­tion­nelle ! 

Ultra plat

Une qualité requise des échan­tillon­neurs est leur faculté de jongler avec les galettes internes et externes. En mode disque, l’E4 affiche les unités SCSI connec­tées, puis les banques et les fichiers sous forme d’icônes. Un disque est découpé en banques, elles-mêmes décou­pées en fichiers. Un fichier comprend les programmes, les échan­tillons et les séquences. Hélas, si l’E4 permet de char­ger en mémoire fichiers et échan­tillons grou­pés ou uniques, il ne sauve­garde que des banques entières. Cette tradi­tion, de longue date chez E-mu, empêche la machine de gérer indé­pen­dam­ment échan­tillons et programmes. Impos­sible égale­ment de créer des hiérar­chies multiples (réper­toires / sous réper­toires), ce qui alour­dit la gestion de la librai­rie, en parti­cu­lier lorsqu’elle atteint plusieurs Go. Heureu­se­ment que l’E4 dispose de fonc­tions d’au­di­tion directe sur disque et de recherche par chaîne de carac­tères. Par contre, nous n’avons pas réussi à expor­ter des échan­tillons WAVE et AIFF sur un disque SCSI (reconnu par la machine) formaté MS-DOS. Quel est alors l’in­té­rêt de cette fonc­tion ?

E-MU E4XT Ultra

Autre manque de souplesse dont souffrent égale­ment les derniers Akaï, impos­sible de gérer plusieurs fichiers à la volée (char­ge­ment, dépla­ce­ment, suppres­sion, backup, taille mémoire). De ce côté-là, les K2K Kurz­weil sont large­ment supé­rieurs. Le ving­tième siècle n’ayant pas été réputé pour la stan­dar­di­sa­tion des formats d’échan­tillon­nage, on appré­cie d’au­tant plus une machine offrant une certaine compa­ti­bi­lité. Les E4 sont compa­tibles Akai S1000 / S1100 / S3000 et Roland S-700. La gestion des para­mètres de programme des échan­tillons stéréo Roland est peu souple, l’E4 appliquant les mêmes réglages aux canaux gauche et droit. Par contre, le dernier E-mu est à notre sens ce qui se fait de mieux pour relire les banques Akaï. En effet, non contente d’im­por­ter les échan­tillons, les boucles et les Keygroups, la machine retrans­crit égale­ment les données de program­ma­tion mieux que le S6000 himself !

Ultra ému

Au final, la nouvelle série Ultra est une évolu­tion marquante de la gamme E4. Non seule­ment l’EOS 4.00 présente d’im­por­tantes amélio­ra­tions, mais le hard­ware est tout nouveau. Le proces­seur RISC 32 bit permet un pilo­tage Midi très précis sur les 32 canaux, un délai de réponse des 128 voix très réduit et des temps de calcul des fonc­tions DSP très courts. En dehors du son d’ex­cel­lente qualité et des perfor­mances excep­tion­nelles, on appré­cie surtout les fonc­tions de pilo­tage auto­ma­tique, très pratiques pour rendre le travail moins pénible, ainsi que la batte­rie de trai­te­ments numé­riques mise à notre dispo­si­tion. L’E4 est pro jusqu’au bout des jacks. Autre point de satis­fac­tion, le fait que l’on puisse passer progres­si­ve­ment du « petit » modèle au gros et même d’al­ler au-delà, au fur et à mesure que l’on fran­chit les éche­lons du Top 50. Cette modu­la­rité exem­plaire fait de l’E4 une machine de choix pour l’ave­nir. Un avenir où l’on aime­rait toute­fois voir certaines fonc­tions ajou­tées : une gestion disque plus souple, un mode multi­tim­bral à mémoires, un arpé­gia­teur sauve­gardé avec les programmes et une section effets plus musclée. Nul doute qu’E-mu est déjà en train de satis­faire, dans un coin de la Cali­for­nie, ces demandes tout à fait légi­times. Mais cela doit encore rester ultra secret !

Glos­saire

Horloge numé­rique : fréquence d’échan­tillon­nage de la sortie numé­rique, prenant souvent les valeurs 44,1 et 48 kHz.

Défrag­men­ta­tion : opéra­tion d’op­ti­mi­sa­tion consis­tant à réuti­li­ser les espaces lais­sés vides (frag­ments) dans la mémoire.

Dither : ajout de bruit aux bits les moins signi­fi­ca­tifs pour amélio­rer le sampling de sources à réso­lu­tion supé­rieure.

  • Qualité sonore
  • OS clair et limpide
  • Polyphonie 128 voix
  • Ram + Rom extensibles à 128 Mo
  • 32 canaux Midi
  • Possibilités d’extension
  • Connectique professionnelle
  • OS en mémoire Flash
  • Rapidité d’exécution et de réponse
  • Filtres Zplane résonants
  • Traitements automatisés des échantillons
  • Section DSP très musclée
  • Modulation matricielle poussée
  • Séquenceur 48 pistes intégré
  • Compatibilité ascendante Emax II, EIII
  • Excellente conversion S1000
  • Gravure de FlashRam compatibles Proteus 2000
  • Librairie sonore fournie

  • Une seule mémoire de Multimode
  • Gestion disque peu souple
  • Echantillons sauvegardés avec les programmes
  • Arpégiateur peu performant et global
  • Processeur d’effets limité
  • Une seule prise SCSI
  • Pas de mode microscope sur le séquenceur
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