Laura Escudé, plus connue en tant qu'artiste sous le nom d'"Alluxe", a su se construire une carrière aussi réussie qu'éclectique dans le monde de la musique, à la fois en tant que productrice, musicienne et programmeuse. Elle est aussi experte dans le domaine d'Ableton Live, et fut d'ailleurs la première spécialiste reconnue des produits Ableton sur la côte ouest des États-Unis, de même que l'une des premières personnes détentrices du titre d'expert certifié de la marque dans le monde.
Escudé travaille régulièrement pour des musiciens en tournée afin de programmer les systèmes qu’ils utilisent en concert et les aider à gérer les pistes de playbacks, le lancement des samples et la direction musicale. Parmi les artistes pour qui elle a oeuvré sous cette casquette, on trouve Kanye West, Jay-Z, Herbie Hancock, Bon Iver, Silversun Pickups, et même le Cirque du Soleil. En tant qu’artiste, sous le nom d’Alluxe, sa dernière oeuvre en date est l’EP Contrast sorti en 2016.
Vous avez démarré comme musicienne classique, c’est ça ?
Oui. J’étais violoniste. J’ai commencé à jouer vers six ans, grâce à mon église. J’ai vu une petite fille qui jouait du violon, et j’ai décidé que je voulais faire comme elle. Du coup, j’ai commencé à prendre des leçons et j’ai suivi le parcours tout tracé de la musique classique. J’ai joué dans des orchestres durant toute mon enfance. Je suis allée à divers camps d’été dont Interlochen, et ensuite je suis entrée au conservatoire.
Où avez-vous grandi ?
Un peu partout à travers les États-Unis. Mon père était dans la Marine, du coup j’ai vécu un peu à Guam, puis dans le Connecticut, à Rhode Island, dans le Maryland… Un peu partout, donc. Mais je dirais que mes années les plus formatrices, je les ai vécues dans le nord-est, dans le Connecticut et à Rhode Island.
Quand vous êtes-vous mise à la musique électronique, à l’université ?
Oui. Je suis allée à l’Université Vanderbilt à Nashville pendant un an. J’y ai passé de bons moments, mais je ne me sentais pas raccord avec la scène musicale locale. Je voulais me diversifier et aller ailleurs, là où il y avait une scène plus variée. J’ai donc fini par me faire transférer à l’Université d’Etat de Floride pour y faire ma deuxième année. Là-bas, je me suis laissé embarquer dans des concerts de musique électronique, par l’intermédiaire d’une amie dont le copain était DJ. Et je suis rentrée à fond dans cette musique et la culture qui allait avec, et j’ai commencé à essayer de jouer du violon par dessus ce genre de musique.
Comment en êtes-vous venue à utiliser Live ?
J’ai déménagé à Los Angeles et j’ai trouvé un boulot au support technique chez M-Audio. Et justement, à cette époque, Ableton Live était distribué par M-Audio, et chaque produit M-Audio était livré avec une version « light » d’Ableton Live. Du coup, j’ai commencé à faire du support technique pour Ableton, les gens appelaient en disant « on a ce programme et on n’a aucune idée de comment l’utiliser », et moi je leur répondais, « écoutez, je n’en ai aucune idée moi non plus, donc il va falloir que je m’y mette » [rires]. Ça a été le catalyseur, j’ai en quelque sorte été obligée d’apprendre à l’utiliser. Et une fois que j’ai commencé à être vraiment dedans, j’ai pensé "waow, c’est vraiment un super programme". J’en suis tout simplement tombée amoureuse et j’ai commencé à l’utiliser de plus en plus.
Est-ce que vous avez toujours été du genre technicienne ?
Dès que j’ai commencé à jouer du violon pour des productions électroniques, j’ai commencé à apprendre comment fonctionnaient les logiciels. J’ai beaucoup appris par moi-même, et en demandant à des gens de me montrer. Et j’ai commencé à donner des cours sur Pro Tools, Reason, la synthèse et des trucs comme ça quand j’étais en Floride. Ensuite, je suis partie à L.A. et j’y ai trouvé du boulot au support technique. Mais avant cette période, je ne me considérais pas comme une technicienne, pas du tout.
Vous devez avoir une aptitude naturelle pour les logiciels de musique si vous avez commencé à donner des cours de Pro Tools et de Reason si vite après avoir commencé la musique électronique. Est-ce que les logiciels musicaux ont quelque chose d’intuitif pour vous ?
À l’époque, je ne pensais pas ça. J’ai lu beaucoup de manuels et beaucoup travaillé en autodidacte, en avançant pas à pas. En fait, je commençais par accepter n’importe quel boulot ou n’importe quel défi en disant « ouais, pas de problème, je sais faire », et ensuite, je lisais le manuel pour comprendre comment faire. J’avais ce genre d’attitude…
Sur le fil du rasoir…
Oui, clairement.
Quand êtes-vous devenue formatrice certifiée Ableton ?
Après M-Audio, j’ai travaillé chez Ableton. Je suis devenue leur première spécialiste produit de la côte ouest en 2007. Au bout d’un an, j’ai eu ma certification et je me suis lancée à mon compte en montant ma propre entreprise, Electronic Creatives, et j’ai commencé à tourner avec d’autres artistes, en faisant plein de programmations, de design sonore et d’autres choses.
Vous avez travaillé avec Kanye West, Herbie Hancock et d’autres grands noms. Quels genres de choses faisiez-vous pour eux ? Étiez-vous sur scène ou en coulisses ?
C’était différent pour chaque artiste. Herbie Hancock était un peu un cas à part, dans le sens où lui contrôlait son propre matériel depuis la scène. Je lui ai amené mon set Live et je lui ai dit « personnellement, voilà ce que je fais, comment peut-on l’adapter à ce que tu fais ? ». Donc on a en quelque sorte juste modifié ce que j’avais fait. Il avait plein d’idées et les a construites autour de la façon dont il avait travaillé dans le passé. Et puis il a des espaces différents sur scène, et il a son vocodeur, et sa Keytar. En gros, j’ai aidé à intégrer tous ces différents éléments dans son set live, et on a fait les boucles, différents effets et les sons de synthé, et tous les trucs de ce genre.
Herbie a toujours une longueur d’avance sur le plan technologique. Je me souviens qu’un jour où je devais interviewer Dave Hampton, son ingénieur du son, j’étais allé le voir en répétition avant un concert et ils avaient une espèce de sono en surround qu’ils utilisaient pour la tournée. Je suppose que ça a dû être très amusant de travailler avec quelqu’un comme lui ?
Ouais, c’était incroyable. Il me montrait des trucs. Je crois qu’on essayait de faire les arrangements de Rockit, j’essayais d’utiliser la timeline de Live pour mettre différents instruments sur des boucles et je me demandais, « mais c’est quel tempo, ça ? », et lui m’a répondu « ça doit être à peu près tant, mais tout a été joué à la main ». Et j’ai répondu "hein, quoi?" [rires]. Aujourd’hui, on fait plein de choses à partir de boîtes à rythmes, ou bloquées sur un tempo, donc c’était sympa de voir comment il avait travaillé dans le passé, et comment les choses ont évolué. Donc oui, il était d’une curiosité sans limite, et toujours à la pointe. C’était super de bosser avec lui. Ça tenait plus du partenariat, chacun rebondissait sur les idées de l’autre. Donc ça a donné un scénario bien différent comparé à de nombreux artistes avec lesquels j’ai bossé et qui se fichent de ce que je fais ou de comment je le fais, tout ce qui leur importe c’est le résultat. Ils ne pilotent rien depuis la scène, c’est moi seule qui m’en occupe. Ils se contentent d’apporter des idées, « tiens, je veux ce son-là », ou « ce son-là », ou juste une transition, ou je ne sais quoi. Et mon boulot, c’est de faire en sorte que ça prenne forme. Ça, ou une sorte d’effet sur la voix, ou une sonorité particulière sur la batterie…
La batterie justement, en général, vous utilisez des triggers dessus ?
Parfois, quelqu’un d’autre s’occupe des triggers et je me contente de l’édition sonore pour que ça sonne bien, histoire de les faire sonner comme l’artiste le veut. Et puis d’autres fois, je fais le triggering moi-même, sur scène, à la manière d’un DJ. Par exemple, j’ai beaucoup tourné avec Miguel l’an dernier et j’ai fait la DJ avec lui, j’avais en charge toute la partie programmation et édition, et tous les trucs de ce genre. Ça dépend vraiment de l’artiste, de sa vision créative, de l’apport qu’il souhaite de notre part et de ce qu’on peut lui apporter.
Quand vous êtes sur scène avec un système de MAO, l’idée d’un crash ou d’une panne ne vous inquiète jamais ? On sait tous le temps qu’on perd en studio rien qu’à résoudre les problèmes techniques, mais vous, il ne vous est jamais arrivé de trucs dingues sur scène, comme une panne soudaine ?
C’est pour ça qu’on double notre système informatique. On a deux ordinateurs, sur scène ou en coulisse, ça dépend. Et souvent, c’est pour ça qu’il y a une personne qui ne fait que ça, qui peut être moi ou quelqu’un de mon équipe, de façon à ce qu’on puisse surveiller le système. On a un système qui permet de basculer automatiquement de l’un à l’autre, donc si une config plante tout est automatiquement transféré vers la sauvegarde.
C’est cool.
Mais ça n’arrive quasiment jamais. Ce n’est pas vraiment un problème. Pour les plus gros shows, on n’essaie pas de pousser l’enveloppe sonore avec des plug-ins de malades et des trucs comme ça, en général il n’y a que de la musique. Si on a des plug-ins de dingues, des instruments et autres, je les sépare du playback principal, du coup, dans le pire des cas, si un plug-in de synthé ou d’effet plante, il ne nous crashe pas tout le show au passage, les pistes de playback continuent de tourner. Le groupe peut continuer de jouer sur le playback, entendre le clic et tout ça. Donc j’essaie de garder toutes ces choses-là bien séparées, autant que possible.
Tous ceux qui ont regardé la télé lors dernier Nouvel An savent que les choses peuvent mal tourner avec les playbacks dirigés par ordinateur lors d’un show en direct. C’était violent, ce qui est arrivé à Mariah Carey. Cela dit, je pense que c’était plus un problème de monitoring…
Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, mais ce genre de scénario me rappelle pourquoi il est important d’avoir pu répéter et d’être entouré d’une équipe qui sache ce que vous voulez, autant que possible. Ça dépend des circonstances, mais en général, si vous avez votre équipe au plus près de vous et que vous répétez, on peut espérer que ce genre de chose n’arrivera pas. Ceci dit, j’ai vu des trucs déments où tout était hors de contrôle avec des problèmes purement techniques.
Quel est le pire plantage technique auquel vous ayez dû faire face ?
J’étais en Australie avec Kanye, on était à un festival qui s’appelle le Big Day Out Festival, et il a commencé à tomber des trombes d’eau, juste avant notre concert.
C’était une scène couverte ?
La majorité de la scène l’était, mais la console de contrôle ne l’était pas entièrement et elle a été littéralement inondée, une vraie catastrophe ! Tout mon matos y était connecté, et il a fallu tout changer et refaire les vérifs. Ça s’est bien terminé, mais c’était très stressant. Mais en général, je travaille avec les meilleurs, et les personnes les plus professionnelles qu’on puisse trouver dans le métier. Et j’ai eu la chance que presque tout se soit toujours bien passé.
Parlons un peu de votre propre musique. Votre nouvel EP s’appelle Contrast, je suppose que vous avez programmé et joué tous les instruments qui sont dessus?
Oui.
Donc, vous jouez aussi du clavier...
Oui.
Quand Contrast est-il sorti?
En novembre. Je travaille actuellement sur un autre EP. J’ai fait une tournée européenne en novembre lors de laquelle j’ai donné des conférences et des concerts. J’en ai fait d’autres à New York et à Boston en mars, avec des concerts à New York et des conférences destinées aux étudiants de la Berklee School of Music à Boston dans le cadre de leur journée d’orientation.
Parlons de la production de votre chanson, On My Own…
On My Own est née en tant que remix pour l’artiste pop Fergie. C’était dans un esprit complètement différent, et chez Interscope ils ont décidé de ne pas l’utiliser. J’ai fini par enlever les voix, changer quelques trucs et le réenregistrer avec une artiste du nom de Tatiana.
C’est elle qui a fait les voix ?
Oui. Elle est venue à mon studio, on a fait une session et on a échangé quelques idées, et elle a fini par enregistrer quelques pistes scratch. Elle est aussi ingé son et productrice. Elle est venue chez moi et on a un peu affiné le résultat, puis elle les a réenregistrées et me les a envoyées. J’ai ajouté quelques effets à sa voix, j’ai beaucoup utilisé Guitar Rig de Native Instruments, et joué sur le pitch pour donner des effets bizarres à sa voix. C’est une chanson assez simple. Je crois que pour les synthés, j’ai utilisé Serum et Reaktor. Et tout ça s’est assemblé comme il fallait. C’est quelqu’un avec qui il est facile de travailler. Elle écrit beaucoup de chansons, ce qui n’est pas mon fort, je suis meilleure pour la prod et pour faire des choses instrumentales, et elle, elle écrit les paroles, donc c’était sympa de pouvoir collaborer avec quelqu’un d’aussi complémentaire.
Quelle est votre config de studio ? Est-elle centrée autour d’un ordinateur portable ou d’un système plus complet ?
Elle est basée autour d’un portable. J’ai quelques contrôleurs. J’ai quelque peu rationnalisé ma config, vu que je voyage beaucoup et que je n’emmène que quelques éléments avec moi. J’ai un contrôleur Ableton Push, un contrôleur Komplete de chez Native Instruments. Je viens aussi de prendre un Roli Seaboard, que j’adore…
Les Roli, ce sont des contrôleurs hybrides, c’est bien ça ?
Oui. En gros, ils ont toutes sortes de capteurs liés au toucher qu’on peut configurer. Donc ce n’est pas un simple clavier ordinaire. Ils sont sensibles à la pression, et tout. Ça les rend plus expressifs, avec plus de configurations possibles. Dans le film La La Land, il y a un moment où le gars fait un solo sur ce clavier et j’ai pensé, « mon Dieu, c’est incroyable, je connais ce truc! » Donc le Roli Seaboard, et puis j’ai le Roland AIRA System 1, le TR8 et le TB3. Et j’ai le MicroBrute d’Arturia. J’utilise une MOTU Ultralite, c’est mon interface préférée avec toutes ses entrées/sorties et sa taille réduite. On l’utilise beaucoup en tournée. En studio, j’utilise l’Apollo d’Universal Audio, que j’adore. J’ai le modèle Twin, mais ensuite je me suis pris une OctoPre de chez Focusrite et je les connecte en LightPipe. J’ai tous mes contrôleurs Roland et mon hardware qui transitent vers l’Apollo.
Vous utilisez beaucoup de synthés logiciels ?
Ouais. J’adore Omnisphere. Serum est aussi l’un de mes préférés ces temps-ci. J’utilise le bundle Arturia pour différentes choses, et des trucs de chez Rob Papen aussi. Il y en a tellement que j’adore… Et puis évidemment, il y a Reaktor de Native Instruments, qui est vraiment le premier vers lequel je me tourne parce qu’il offre tellement de supers sons et instruments…
Est-ce qu’il vous arrive de travailler sur Max/MSP ?
J’utilise Max pour des trucs dans Live. Il y a un ou deux ans, j’ai commencé à apprendre à programmer, et puis je me suis dit que je préférais faire de la musique plutôt que de passer cinq heures à apprendre comment faire un signal sinusoïdal [rires]. Je laisse ça à ceux dont c’est le métier.
Est-ce que vous mixez vos propres morceaux ?
Avant, je mixais tout ce que je faisais, maintenant je le mixe jusqu’à un certain stade et certaines personnes avec qui je travaille m’aident à finir le boulot. Tout simplement parce que j’aime bien avoir une deuxième paire d’oreilles sur le projet. Et ils ont toujours des idées sympas, et ça m’aide aussi à travailler plus vite. Je dis « j’ai cette chanson, là, quand est-ce que tu peux bosser dessus ? », on me répond « OK, j’ai un créneau à tel moment », et en gros ça me donne une date butoir.
Ce qui est une bonne chose, on sait tous à quel point il est possible de s’acharner sur un mix jusqu’à l’obsession…
Absolument.
J’ai vu sur l’une de vos vidéos que vous faisiez des boucles en live avec votre violon. Est-ce que vous utilisez beaucoup le violon lors de vos concerts ?
Oui, tout à fait. Je fais des boucles en direct. J’ai différents pédaliers que j’utilise pour ça. J’utilise le Pok, qui est un modèle sans fil. J’utilise aussi l’iRig BlueBoard d’IK Multimedia.
Parlons de Live d’Ableton. Selon vous, qu’est-ce qui en fait un aussi bon logiciel ? Est-ce que c’est cette possibilité de lancer des échantillons sonores qui fait toute la différence ?
C’est sa flexibilité. Le fait de pouvoir faire des choses à la volée, et de pouvoir importer en « glisser/déposer » alors que la session est lancée. Et parfois, on doit faire ce genre de choses. Tout simplement, pouvoir bosser de façon très rapide, et avoir la flexibilité au moment où on y pense. Et puis, il est très stable.
Quelle fenêtre utilisez-vous le plus, « Session » ou « Arrangement » ?
Je commence avec la vue du clip, puis la vue Session, et je finis avec la vue Arrangement quand je suis en phase de production. Histoire d’avoir quelques éléments dans la timeline. Mais en live, je me contente des clips.
Mais quand vous créez, vous vous servez des clips comme inspiration ?
Oui, ou alors je construis, je fais des boucles et je vois comment tout ça marche ensemble, et une fois arrivée à un certain point alors je bascule vers la vue en mode arrangeur.
Avez-vous une astuce d’utilisation à partager concernant Ableton ?
Une chose que j’aime faire et que certaines personnes ne connaissent peut-être pas, c’est appuyer sur le bouton « Enregistrement » en haut quand je suis en vue « Session », en faisant ça on s’enregistre pendant que l’on improvise, qu’on essaie différentes boucles et qu’on associe les éléments. On peut utiliser les filtres, les délais et tous nos effets, et bouger les potards. Et une fois l’enregistrement terminé, en allant sur la vue de l’arrangeur, en gros tout ce qu’on vient de faire est là, enregistré.
Sur des pistes séparées.
Oui, tout sur des pistes séparées. Ensuite on peut aller y faire du ménage. Et je trouve que c’est beaucoup plus marrant que d’utiliser un arrangeur de façon traditionnelle, parce qu’on se laisse entraîner à improviser par dessus des éléments qui sont déjà là, et on se dit « OK, il faut que je fasse tel type de structure ». On a davantage la pression de cette façon-là. J’aime faire comme ça, et ensuite nettoyer un peu le résultat pour en faire une chanson.
Qu’elle est l’histoire autour de cette vidéo réalisée par Papaya Films dans laquelle vous êtes dans le désert avec une voiture ?
C’était un court-métrage dans lequel le réalisateur Elias Ressegatti m’avait proposé de tourner. C’était très amusant à faire, et ça a donné un très bon clip pour ma chanson On My Own.
On sent que la prise d’image était vraiment bonne.
Oui, ils avaient un drone, C’était la première fois que j’avais l’occasion de travailler avec un de ces engins ! Ils ont fait un super boulot.
Merci de nous avoir accordé un peu de votre temps.
De rien !
[La photo de prévisualisation de l’article montrant Laura Escudé en contexte de DJing a été réalisée par Candice Rukes]