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Test de l'Opsix de Korg - Bien plus que la FM

8/10

Après la synthèse à séquences d’ondes revisitée, Korg présente un nouveau synthé FM évolué, avec une approche ergonomique pensée pour faciliter l’édition. Allez hop, opérons !

Test de l'Opsix de Korg : Bien plus que la FM

Les prin­cipes de la synthèse FM ont été posés dans les années 70 par John Chow­ning, profes­seur à l’uni­ver­sité de Stan­ford. Démo­cra­ti­sée par le DX7 en 1983, elle a été décli­née dans de nombreux synthés, cartes sons et logi­ciels. Yamaha a évidem­ment déve­loppé le concept, enri­chis­sant son moteur de nouveaux algo­rithmes, ajou­tant des formes d’ondes complexes et passant à la multi­tim­bra­lité. Après une période plus calme, Korg a réin­tro­duit la synthèse FM dans le Kronos, avec une puis­sante version modu­laire capable d’uti­li­ser des samples. Puis ce fut au tour de Yamaha de réin­té­grer un gros moteur FM dans ses dernières stations de travail, Montage et MODX.

Si l’er­go­no­mie du DX7 repré­sente le prin­ci­pal point rebu­tant de la FM, force est de consta­ter que les dernières stations de travail, avec leurs grands écrans tactiles et leurs commandes directes plus nombreuses, n’ont pas tota­le­ment réussi à la vulga­ri­ser, car elles ont aussi amené plus de fonc­tion­na­li­tés et de complexité. Elek­tron a, pour sa part, proposé une boite à groove FM : le Digi­tone. Plus récem­ment, les Français de Kodamo ont jeté un pavé dans la mare avec l’Essen­ceFM, un module très tactile conju­guant à merveille ergo­no­mie et puis­sance, respi­rant l’in­tel­li­gence à chaque étape de l’édi­tion. Au NAMM 2020, Korg avait exposé le proto­type de l’Op­six, un synthé FM dont la taille et la séri­gra­phie n’étaient pas sans rappe­ler un certain DX7. Mais c’est un Opsix beau­coup plus compact que nous venons de rece­voir en avant-première (OS 1.0), embarquant un moteur FM survi­ta­mi­né…

Petit trapu

Opsix_2tof 02.JPGL’Op­six n’est pas un gros guer­rier gaulois mais un petit synthé trapu de même format que le Waves­tate. Très compact, il est consti­tué d’une façade en alu bleuté, vissée à une coque évidée en plas­tique noir. Cela lui permet de ne pas dépas­ser les 3 kg sur la bascule pour 57 × 34 cm, ce qui en fait un bon candi­dat pour le live. La qualité de construc­tion est assez inégale : la coque semble fragile sous les touches, le clavier 3 octaves est mou et claquant. Trans­po­sable sur +/-2 octaves, il répond à la vélo­cité initiale et de relâ­che­ment, mais pas à la pres­sion. Les 7 poten­tio­mètres (non vissés), les 6 curseurs, les 7 enco­deurs et les 40 boutons-pous­soirs offrent une réponse satis­fai­sante, tout comme les deux molettes assi­gnables (pitch­bend et modu­la­tion). Beau­coup de commandes sont rétroé­clai­rées avec des couleurs variables suivant le contexte. Les 16 boutons du séquen­ceur peuvent éblouir, heureu­se­ment que l’on peut régler l’in­ten­sité des LED !

La struc­tu­ra­tion de la façade est assez inha­bi­tuelle : à gauche, une section de mixage à 6 poten­tio­mètres et 6 curseurs permet de régler le pitch (le mode) et le volume (l’onde) des 6 opéra­teurs (fonc­tions secon­daires). Au centre, un écran graphique OLED affiche les para­mètres sous forme de pages menu ; il fait aussi office d’os­cil­lo­scope et d’ana­ly­seur de spectre, très didac­tique.

Opsix_2tof 11.JPGÀ droite, 6 enco­deurs lisses permettent d’édi­ter 6 para­mètres contex­tuels par page. Deux touches sont prévues pour navi­guer dans les menus, deux autres pour alter­ner les opéra­teurs. On peut aussi appe­ler 12 ensembles de pages avec 6 boutons dédiés (opéra­teurs, modu­la­tions, filtres, effets, séquences, global, etc.). En bas, la rangée de 16 touches permet de program­mer les pas du séquen­ceur. Les fonc­tions de retour au programme d’ori­gine, initia­li­sa­tion, créa­tion aléa­toire (programmes et/ou séquences, avec de nombreux critères et filtres) sont présentes, mais pas la compa­rai­son, dommage. Globa­le­ment, l’er­go­no­mie est très bonne, mais cela reste moins sexy que chez Kodamo.

La connec­tique est regrou­pée sur le panneau arrière. Plutôt mini­ma­liste, elle comprend une prise casque stéréo (jack 6,35), une paire de sorties stéréo (jacks 6,35 symé­triques, la classe !), une entrée pour pédale de main­tien (jack 6,35), une prise USB-B (class-compliant MIDI mais pas audio, hélas), les entrée/sortie MIDI DIN, un inter­rup­teur secteur et une borne pour alimen­ta­tion externe (12 V DC à centre posi­tif avec bloc à l’ex­tré­mité, toujours aussi cheap). Exac­te­ment comme sur le Waves­tate, en somme…

Terri­toires sonores

Opsix_2tof 05.JPGIl faut envi­ron 10 secondes à l’Op­six pour démar­rer, ce qui est très correct. Il est livré avec 250 programmes d’usine (dont des gaba­rits pour ne pas partir de zéro) et 250 mémoires utili­sa­teur. Chaque programme mémo­rise ses propres séquences. Korg a pensé aux adeptes de la scène, en prévoyant 4 banques de 16 favo­ris. La taille mémoire est donc ici figée, contrai­re­ment à celle du Waves­tate. L’Op­six ne peut pas expor­ter ses banques en Sysex, il doit passer par un biblio­thé­caire dispo­nible sur le site Korg (format de fichier proprié­taire, dommage). L’Op­six peut en revanche impor­ter direc­te­ment des banques de 32 programmes de DX7 via Sysex. Elles se chargent dans la mémoire interne à partir d’un index défini à chaque opéra­tion. Les para­mètres du moteur de synthèse de l’Op­six étant pour certains diffé­rents de ceux du DX7, la repro­duc­tion n’est pas toujours iden­tique et néces­site parfois de retra­vailler un peu les sons (suivis de clavier, enve­loppes).

L’écoute des sons démontre des niveaux de sortie très variables d’un programme à l’autre, mais la plupart du temps très corrects. Aucun bruit de fond n’est à déplo­rer, même à l’autre bout du stade, merci à la connec­tique symé­trique. On constate assez vite toute l’éten­due du panel sonore : non seule­ment des sons typés FM (pianos élec­triques cris­tal­lins, cuivres expres­sifs, guitares pincées, cloches de toute taille, orgues doux ou satu­rés, percus­sions accor­dées ou sans fonda­men­tale, bruits, effets spéciaux…), des imita­tions de synthés analo­giques (basses réso­nantes, nappes profondes, strings amples, Super­saw tech­no…), mais aussi des sons plus inha­bi­tuels (formants de voix, mouve­ments sonores évolu­tifs, tables d’ondes type PPG, ryth­miques complexes façon beat box). Certaines sono­ri­tés ont un carac­tère orga­nique très singu­lier. Grâce aux commandes directes, on peut agir sur les opéra­teurs avec effet immé­diat, sans passer par les menus, et ainsi géné­rer rapi­de­ment de nombreuses décli­nai­sons plus ou moins éloi­gnées du son initial. C’est impres­sion­nant l’éten­due sonore possible avec quelques retouches de-ci de-là. L’idéal aurait été une fonc­tion de prises de vue instan­ta­nées à la volée.

Opsix_1audio 01 FM EPiano
00:0000:39
  • Opsix_1audio 01 FM EPiano00:39
  • Opsix_1audio 02 Hybrid Bass00:14
  • Opsix_1audio 03 Slap Bass00:34
  • Opsix_1audio 04 MS Bass00:57
  • Opsix_1audio 05 Slider Organ100:54
  • Opsix_1audio 06 Slider Organ201:00
  • Opsix_1audio 07 FM Pad00:52
  • Opsix_1audio 08 Razor Clav00:52
  • Opsix_1audio 09 FM Guitar101:07
  • Opsix_1audio 10 FM Guitar200:58
  • Opsix_1audio 11 Big Saw00:55
  • Opsix_1audio 12 Holly Choir00:52
  • Opsix_1audio 13 Deep Throat00:43
  • Opsix_1audio 14 Soft Pads02:02
  • Opsix_1audio 15 Huge Things00:39
  • Opsix_1audio 16 Mave­rick Bells00:48
  • Opsix_1audio 17 There­mo­ri­cone00:31
  • Opsix_1audio 18 Drum & Bass01:05
  • Opsix_1audio 19 Beat Box00:41
  • Opsix_1audio 20 Lunar Mood01:42

Au-delà de la FM

L’Op­six est un synthé numé­rique mono­tim­bral, capable de produire 24 à 32 voix de poly­pho­nie suivant la puis­sance solli­ci­tée. Chaque voix fait appel à 6 opéra­teurs orga­ni­sés en algo­rithmes (40 Presets et un program­mable, voir ci-après). L’al­go­rithme défi­nit à la fois l’or­ga­ni­sa­tion des opéra­teurs (arbo­res­cence) et leur rôle (porteur ou modu­la­teur).

Opsix_3diag 00 Synoptique.JPGOn connait bien la synthèse type DX avec ses opéra­teurs FM à ondes sinus. L’Op­six va beau­coup plus loin, puisqu’il permet de chan­ger le type de synthèse de chaque opéra­teur, en propo­sant la modu­la­tion de phase (FM clas­sique), la modu­la­tion en anneau, le filtrage simple (12 types de filtres), le filtrage FM (12 types iden­tiques) et le repliage d’onde. Pour mieux comprendre la struc­ture de chaque type de synthèse, on pourra se repor­ter aux sché­mas joints au test. Tout cela ouvre immé­dia­te­ment des hori­zons bien plus vastes que la « simple » FM. Mieux, on peut choi­sir une forme d’onde pour chaque opéra­teur, parmi 21 types : sinus, sinus 12 bits, sinus 8 bits, triangle, dent de scie, dent de scie HD, carrée, carrée HD, addi­tive Saw3, addi­tive Sqr3, addi­tive Tri3, addi­tive 12345, addi­tive 1+2, addi­tive 1+3, addi­tive 1+4, addi­tive 1+5, addi­tive 1+6, addi­tive 1+7, addi­tive 1+8, bruit S/H et bruit blanc. De quoi chan­ger radi­ca­le­ment le spectre sonore !

Suivant le type de synthèse, on accède à des para­mètres supplé­men­taires, tels que la largeur d’onde, le feed­back, la profon­deur de modu­la­tion en anneau, le type de filtre, la fréquence de coupure, la réso­nance, le seuil de repliage d’onde, le déca­la­ge… tout cela est modu­lable en temps réel, comme nous le verrons plus tard. Pour chaque opéra­teur, on peut régler la fréquence (trans­po­si­tion, gros­sière, fine) en ratio (fréquence variable) ou en valeur abso­lue (fréquence fixe), les modu­la­tions de fréquences directes (LFO1, enve­loppe 1, vélo­cité), le niveau (valeur abso­lue, enve­loppe ADSR dédiée avec courbe ajus­table sur les segments DR, suivi de clavier avec point central et courbes variées) et les modu­la­tions directes du niveau (LFO1 avec source de contrôle d’in­ten­sité, vélo­cité). On a même trouvé un para­mètre de verrouillage de phase par opéra­teur (zéro, libre, aléa­toire), histoire d’ajou­ter un peu plus de piment.

Filtres modé­li­sés

Opsix_3diag 04 Osc FM Filter.JPGLe filtre de l’Op­six est dérivé de celui du Waves­tate. Il s’agit d’un filtre multi­mode réso­nant numé­rique. On trouve les modes LPF/BPF 2 et 4 pôles, BP/BR 1 et 2 pôles, MS-20 LPF/HPF 2 pôles et Poly­six LPF 4 pôles. Suivant le mode, la fréquence de coupure varie de 6 Hz à 24 kHz (filtres géné­riques) ou de 13 Hz à 21 kHz (filtres modé­li­sés MS-20 et Poly­six). La préci­sion n’est pas indiquée mais on décompte envi­ron 200 pas, donc cela s’ap­pa­ren­te­rait à du demi-ton compte tenu des plages de fréquences. C’est insuf­fi­sant pour éviter les esca­liers sur les mouve­ments très lents d’en­co­deur, mais il semble plus que probable qu’un algo­rithme de lissage soit présent en tâche de fond, produi­sant une réponse parfai­te­ment fluide sur les mouve­ments rapides. Les filtres modé­li­sés sur le MS-20 sont évidem­ment capables d’auto-oscil­ler de manière outran­cière comme on les aime, le filtre du Poly­six étant, quant à lui, beau­coup moins turbu­lent.

La fréquence de coupure peut direc­te­ment être modu­lée par une enve­loppe dédiée (avec contrôle d’in­ten­sité par une source tierce), un suiveur (deux pentes autour d’un point central), un LFO dédié (avec contrôle d’in­ten­sité par une source tierce). La compa­rai­son avec le Waves­tate s’ar­rête là, puisqu’il n’y a pas de filtre à morphing, d’ajus­te­ment des graves, de compen­sa­tion de la réso­nance ou de dosage des niveaux en entrée/sortie. En sortie de filtre, le signal passe dans les effets (nous y revien­drons). Il existe égale­ment une enve­loppe de volume simpli­fiée spéci­fique (AD/R) curieu­se­ment placée dans la page Home/Algo­rithme, ainsi qu’un réglage de feed­back et un mode basse réso­lu­tion (produc­tion d’alia­sing comme sur les synthés FM deve­nus vintage). Quelques mots rapides sur l’as­si­gna­tion des voix (poly, mono, mono legato), le porta­mento (continu avec réglage de temps) et l’unis­son (2 à 8 voix, avec désac­cor­dage et élar­gis­se­ment stéréo pour des sons bien épais). Ah tiens, nous n’avons pas trouvé de réglage de tempé­ra­ment clavier, dommage pour les adeptes du micro­to­nal et des gammes exotiques.

Modu­la­tions matri­cielles

Chaque voix offre 3 LFO, 3 enve­loppes (en plus des enve­loppes indi­vi­duelles de niveau des opéra­teurs et de l’en­ve­loppe de volume) et une matrice de modu­la­tion. Les LFO possèdent chacun 23 formes d’ondes variées (dont un vibrato type guitare, des ondes en esca­lier, des ondes posi­tives et des géné­ra­teurs aléa­toires en temps ou niveau). La vitesse varie de 0,01 à 100 Hz ou de 1/48 à 4/1 (en mode synchro­ni­sa­tion). Il existe plusieurs manières de redé­clen­cher le cycle : par voix, globale ou libre. De même, on trouve les para­mètres de phase et de fondu (0 à 5 secondes). Le premier LFO est préas­si­gné aux pitchs (global et par opéra­teur) et aux niveaux (par opéra­teur), le deuxième au filtre (fréquence de coupure), alors que le troi­sième est libre d’as­si­gna­tion.

Opsix_2tof 12.JPGLes enve­loppes sont de type ADSR. La première est préas­si­gnée au pitch (par opéra­teur), la deuxième au filtre (fréquence de coupure), alors que la troi­sième est libre d’as­si­gna­tion. Un para­mètre de courbe permet de défor­mer les segments DR (11 valeurs allant de linéaire à expo­nen­tiel). Les temps varient de 0 à 90 secondes, ce qui est vrai­ment énorme comme plage. On déplore juste l’ab­sence de bouclage de segments, une prochaine fois peut-être ?

Passons à la matrice de modu­la­tion. Bapti­sée Virtual Patch, elle propose 12 cordons pour connec­ter une source à une desti­na­tion, ainsi qu’une source tierce contrô­lant l’in­ten­sité de modu­la­tion (bipo­laire). Parmi les sources, citons les contrô­leurs physiques, le numéro de note, la vélo­cité initiale, la vélo­cité de relâ­che­ment, les enve­loppes, les LFO, la pres­sion (MIDI) et les CC (posi­tifs / bipo­laires). Parmi les sources tierces (modu­la­tion d’in­ten­sité), citons les contrô­leurs physiques, le clavier, les enve­loppes et les LFO. Pour les desti­na­tions, on a droit à presque tous les para­mètres de synthèse (globaux ou par opéra­teur), le pitch, le volume, le pano­ra­mique, le tempo, le porta­mento, l’unis­son, les enve­loppes, les LFO, les para­mètres d’ef­fets, les para­mètres d’ar­pège et le swing du séquen­ceur… une longue liste !

Triples effets

Depuis long­temps, Korg intègre de bons effets à ses synthés, quel que soit le niveau de gamme. L’Op­six est doté de 3 multief­fets placés en série à la sortie du filtre. Chacun offre 30 algo­rithmes variés avec 4 para­mètres éditables par effet. On trouve des effets d’en­semble (chorus, unis­son, phaser, auto­pan, flan­ger, haut-parleur tour­nant), wah-wah, exci­teur, EQ, distor­sion, simu­la­teur d’am­pli, déci­ma­teur, compres­seur, diffé­rents délais et diffé­rentes réverbes. Certains effets basés sur les temps sont synchro­ni­sables au tempo, merci ! Suivant le type d’ef­fet, le premier para­mètre éditable est souvent un dosage sec/mouillé ou un niveau d’ef­fet. Comme évoqué précé­dem­ment, les para­mètres d’ef­fets sont assi­gnables à des sources via la matrice de modu­la­tion. Au global, cette section est moins puis­sante que celle du Waves­tate, mais somme toute solide.

Arpèges et séquences

Opsix_2tof 06.JPGPour animer le son, l’Op­six propose un séquen­ceur et un arpé­gia­teur. Le séquen­ceur est placé en amont de l’ar­pé­gia­teur, ce qui permet au premier d’agir sur le second, bien vu ! L’ar­pé­gia­teur, assez basique, offre 7 motifs : ordre joué, haut, bas, pendu­laire, alterné avec répé­ti­tion, aléa­toire et trig­ger (accords stac­cato). Outre la divi­sion tempo­relle de l’hor­loge globale / MIDI, on peut régler le temps de porte et la plage de trans­po­si­tion (1 à 4 octaves). Un mode Latch est prévu pour faire tour­ner l’ar­pège tout en relâ­chant les notes, ce qui permet de boire un coup en se grat­tant la tête. Mauvaise nouvelle, les notes arpé­gées ne sont pas trans­mises en MIDI, on attend une correc­tion rapide sur ce point…

Passons au séquen­ceur à pas. Mémo­risé dans chaque programme, il se limite à 16 pas. La lecture est lancée par la touche idoine ou le clavier. Dans ce dernier cas, la séquence est trans­po­sable en temps réel. Le hic, c’est qu’elle repart systé­ma­tique­ment au début à chaque note jouée, ce qui en restreint l’usage. On a diffé­rents sens de lecture : en avant, en arrière, alterné avec répé­ti­tion, symmé­trie vers le centre, notes paires/impaires, aléa­toire. Très bien ! Sans oublier le petit coup de swing. La program­ma­tion peut se faire en pas à pas ou en temps réel, sur chacune des 6 pistes de notes (avec un peu d’as­tuces sur les opéra­teurs FM, on peut créer des motifs de type beat box). Elle concerne le numéro de note, le déca­lage de lecture au sein du pas, la vélo­cité et le temps de porte (de 0 à la liai­son). Les notes séquen­cées sont cette fois trans­mises en MIDI. Mieux, le séquen­ceur offre 6 pistes de mouve­ments, program­mables / éditables en temps réel / pas à pas, avec des fonc­tions utili­taires fort… utiles. Les valeurs modu­lables sont nombreuses : tous les para­mètres de synthèse y compris ceux de l’al­go­rithme utili­sa­teur, les effets, l’ar­pé­gia­teur, le séquen­ceur, le MIDI. Il est possible de lisser les valeurs entre les pas suivant diffé­rentes courbes, si on n’aime pas les esca­liers. Un bon séquen­ceur auquel il ne manque qu’un mode de trans­po­si­tion au clavier sans retour en début de motif et le double de pas.

Verdict

L’Op­six est arrivé au studio discrè­te­ment, sur la pointe des opéra­teurs. Dès l’al­lu­mage, on en a pris plein les mirettes, avec toutes ces diodes multi­co­lores parfois violentes. Une fois atté­nuées, nous avons décou­vert une surface de contrôle bien pensée, permet­tant d’agir au cœur du réac­teur, en obte­nant rapi­de­ment une grande variété des timbres sortant des sentiers battus de la FM. Les réglages directs des opéra­teurs à gauche et les commandes contex­tuelles à droite, combi­nés à une navi­ga­tion intui­tive et des repré­sen­ta­tions spec­trales didac­tiques, invitent à pous­ser ce moteur FM survi­ta­miné à base de modu­la­tion en anneau, de filtre FM et de repliage d’ondes. Ajou­tons à cela un bon filtre multi­mode, une section effets géné­reuse et un séquen­ceur à mouve­ments bien pensé. On regrette toute­fois la mono­tim­bra­lité du moteur, la qualité du clavier et la connec­tique un poil chiche. Ceci posé, l’Op­six nous fait décou­vrir bien plus que la FM sous un angle nouveau. Il réveillera avan­ta­geu­se­ment un set un peu trop orienté analo­gique.

Tarif conseillé : 699 € TTC

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Notre avis : 8/10

  • Vastes territoires sonores couverts
  • Timbres dynamiques, qualitatifs et expressifs
  • Ergonomie bien pensée
  • Plusieurs synthèses simultanées
  • Création d’algorithmes utilisateur
  • Différents filtres avec modélisations
  • Enveloppes claquantes
  • Matrice de modulation
  • Effets qualitatifs et modulables
  • Arpégiateur intégré
  • Séquenceur à mouvements
  • Émission / réception de CC MIDI
  • Sorties audio symétriques
  • Analyseur de spectre + oscilloscope temps réel
  • Prix abordable
  • Monotimbral
  • Pas d’audio via USB
  • Notes arpégées non transmises en MIDI
  • Séquenceur limité à 16 pas et réinitialisé à chaque note jouée
  • Qualité moyenne et taille réduite du clavier
  • Fragilité de la coque plastique sous les touches
  • Connectique minimaliste
  • Alimentation externe cheap

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