Très dynamique, le marché du synthé regroupe de nombreux modèles, capables de créer des sons du plus classique au plus improbable. Techno, synthèse, format, spécifications, domaines de prédilection, comment choisir son synthé ?

De quoi est fait un synthé ?
Un synthé est destiné à créer et transformer le son. Ainsi, il est composé de deux grandes familles de modules, isolés ou groupés dans un même châssis : les modules audio, qui produisent ou déforment la matière sonore de base, et les modules de modulation, qui modifient cette matière dans le temps. Parmi les premiers, on trouve les générateurs sonores (oscillateurs, ondes courtes, échantillons, tables d’ondes, opérateurs FM, séries harmoniques, Wavefolders, Waveshapers, grains, exciteurs, générateurs de bruit), le modulateur en anneau (multiplication de deux sources sonores), le mixeur, le filtre et l’ampli. Les modules de modulation les plus connus sont le LFO, le générateur d’enveloppe, le générateur de rampe, le Sample & Hold, le sommateur, le multiple, la matrice de modulation, l’arpégiateur et le séquenceur. Évidemment, pour faire se lever les toutes premières mains de la contestation, les modules audio peuvent aussi moduler à basse fréquence et les modules de modulation peuvent travailler dans les fréquences audio, mais ne compliquons pas déjà les choses…
Bref historique du synthé
Mais le début du 21e siècle va voir le retour en force de l’analogique, le vrai, passée l’extase des premiers synthés à modélisation. Le synthé reprend force et vigueur, que ce soit au beau milieu des studios, home studio et scènes de toutes dimensions. Progrès technologiques aidant, la gamme se positionne à des prix beaucoup plus abordables, elle est variée, c’est le retour des potentiomètres et l’avènement des grands écrans tactiles pour le plus grand plaisir de ceux qui aiment triturer le son. C’est aussi la cohabitation des technologies, dans tous les niveaux de gamme. C’est enfin l’explosion des formats, clavier, module, Eurorack ; on en trouve des petits, des moyens, des gros… En revanche, le rack 19 pouces semble avoir fait long feu. Bref, de quoi perdre le débutant, qui doit jongler avec un paquet de critères pour se lancer ; même le confirmé, qui commence à se mélanger les oscillateurs et les enveloppes.
Critères de choix
Le choix d’un synthé est complexe, parce qu’il y a un nombre important de critères : le son, le prix, la marque, la technologie, le format, la puissance, l’ouverture, l’ergonomie, la complexité, les banques-sons disponibles… Ce chapitre n’a pas l’ambition d’être exhaustif, mais vise simplement à développer les principaux critères et paramètres à regarder avant de se lancer.
Avec ou sans clavier ?
Fallait-il faire un guide séparé pour les synthés avec et sans clavier ? C’est un critère comme un autre, donc nous avons préféré tout regrouper pour éviter les allers-retours. Il n’y a pas de règle en la matière, entre empiler les synthés à clavier sur des stands de douze niveaux ou semer à tout vent les modules sans clavier. Le tout est de savoir quel est le rôle du clavier : jouer du Rachmaninov ou du Guetta ? Sergueï ou David ? Ainsi, on trouve des claviers de 25 à 88 touches (2 à 7 octaves). Notre recommandation, c’est d’avoir au minimum un très bon clavier, genre 5 ou 6 octaves, toucher semi-lesté (il y a des petites masses collées sous l’extrémité des touches ou placées à l’intérieur des touches pour les claviers haut de gamme, ce qui rend le jeu plus agréable), sensible à la vélocité (cela permet d’envoyer une modulation en fonction de la vitesse à laquelle on enfonce la touche) et à la pression (cela permet d’envoyer une modulation en fonction de l’écrasement supplémentaire que l’on applique lorsque la touche est enfoncée).
Un synthé à clavier sera toujours plus pratique à programmer qu’un module, surtout quand le constructeur a la bonne idée de bien espacer les commandes. C’est un critère d’achat important : s’encombrer oui, mais à condition que la place prise en vaille la peine. Si c’est pour acheter un grand clavier et se retrouver avec les commandes serrées comme sur la version module, on peut y réfléchir à deux fois. Par exemple chez Modal, les Argon8 et Cobalt8 sont déclinés en versions clavier à 3 octaves, clavier à 6 octaves et module, les commandes et fonctionnalités étant identiques (ou presque pour le module qui est un poil réduit). Mais attention, ce n’est pas toujours le cas. Par exemple chez ASM, l’Hydrasynth n’a pas les mêmes spécificités suivant le modèle, il faut bien lire les spécifications techniques (commandes directes, connectique, polyphonie et nombre de timbres simultanés). Au sujet des modules, là encore il existe différents formats : desktop (à poser à plat) ou rackable (format Eurorack, voire 19 pouces). Les modules Behringer de type Crave, Neutron, Model D, Pro-1, K-2, Wasp Deluxe, Cat peuvent faire les deux à la fois, moyennant l’achat d’équerres de mise en rack 19 pouces.
Analogique, numérique, hybride ?
Nous ne parlerons pas ici des différences entre les synthés vintage et contemporains, qu’ils soient analogiques ou numériques ; là aussi, les évolutions technologiques pèsent sur le rendu sonore. Si on veut un synthé au son vintage, on prend un vintage, souvent très cher, voire trop cher, avec tous les risques que cela comporte (usure, pannes, obsolescence des pièces détachées). Les synthés contemporains ne sonnent pas comme les synthés vintage, à de rares exceptions près (GrandMother / Matriarch de Moog, Prophet-5 Rev4 / Prophet-10 Rev4 de Sequential), pour des questions de composants et de technologies.
Un mot sur les synthés hybrides, nés au début des années 80, mélangeant des technologies analogiques (en général les filtres et les ampli) et numériques (tout le reste, à savoir les sources sonores et les modulations). Bon nombre de synthés sur le marché sont de cette nature (Quantum et M de Waldorf, Peak et Summit de Novation, Super-6 de UDO Audio, Pro-3, Prophet-12 et Prophet-X de Sequential, MicroFreak d’Arturia) : après le revival analogique, le revival hybride. Manque plus que le revival numérique !
Avec ou sans mémoires ?
Dans la famille des synthés analogiques, certains sont complètement analogiques, c’est-à-dire qu’ils n’utilisent aucune commande numérique (le son passe par les circuits : un potard agit en direct, le son le traverse, plutôt qu’envoyer sa position à un microcontrôleur qui la mémorise et la traduit en valeur de tension pour piloter un autre circuit). Résultat, ils n’ont pas de mémoires, comme les ancêtres d’avant le milieu des 70’s. Aujourd’hui, dans cette catégorie, on trouve tous les synthés au format module de Behringer déjà cités et les petits claviers (MS-1 et Odyssey) en entrée de gamme, le 2600 et les claviers à façade mobile en milieu de gamme (PolyD, MonoPoly). En milieu de gamme également, on trouve le MS-20 Mini de Korg et le MiniBrute2 d’Arturia. On monte en gamme chez Moog, avec le GrandMother et le Matriarch. Sur ces synthés, les commandes ne transmettent pas (ou très rarement, ou seulement pour quelques paramètres) leur position (les fameux CC Midi). De même, ils ne reconnaissent pas les CC Midi entrants.
Mono, poly, para ?
L’adage « qui peut le plus peut le moins » n’est pas vrai en matière de polyphonie. Depuis que les synthés sont synthé, les monodiques (= une seule note à la fois) ont toujours eu plus de patate et de tranchant que les polyphoniques (plusieurs notes indépendantes à la fois). C’est un constat, ils sont meilleurs pour les basses et les leads. Il ne faut donc pas les négliger ou écarter trop rapidement. De même, ils ont souvent plus de possibilités de synthèse et un séquenceur plus élaboré. Là aussi c’est un constat. Certains compositeurs créent des morceaux avec uniquement des synthés mono tournant ensemble. La monodie n’a pas empêché JMJ, DM ou Kraftwerk de connaitre un excellent début de carrière. D’ailleurs on entend souvent que leur meilleure période était au temps des synthés mono !
Aller vite ou aller loin ?
Parlons un instant d’ergonomie. Historiquement, les synthés étaient couverts de commandes, potentiomètres, curseurs, sélecteurs, boutons… l’expression consacrée est « un bouton / une fonction ». Quand le DX7 est sorti en 1983, il y avait tellement de paramètres que les développeurs ont choisi une conception avec des sélecteurs de paramètre, un curseur unique pour les éditer un par un et un petit écran pour contrôler tout cela. Les constructeurs se sont enfoncés dans la brèche, notamment Roland avec la série Alpha-Juno (Alpha étant le petit nom de l’encodeur rotatif, « l’Alpha-dial »). Cela a permis de multiplier le nombre de paramètres accessibles tout en réduisant la taille et le poids des synthés… au détriment de leur ergonomie. Puis les écrans se sont agrandis, les menus aussi, le nombre de paramètres par page également. Lorsque les premiers synthés à modélisation analogique sont apparus (le Nord Lead 1 de Clavia), l’accent a été remis sur les commandes directes.
Qualité de fabrication
Cela devrait être un critère clé pour tout ce qu’on achète dans la vie : alimentation, synthés, vêtements, synthés, véhicules, synthés, électroménager, synthés, instruments de musique, synthés… Ce n’est pas toujours facile de détecter toutes les pannes prévisibles, mais il y a des signes avant-coureurs. Dans nos tests de synthés, nous avons toujours le même protocole : est-ce que le synthé se déforme quand on appuie dessus ou quand on le tort à chaque extrémité ? Idem pour les touches des claviers. Est-ce que l’ancrage des potentiomètres est bon, est-ce que les curseurs sont stables ou se tordent, est-ce que les boutons sont francs ? Si le synthé utilise un écran, quelle est sa nature, sa pérennité (les OLED sont fragiles), sa réponse (écrans tactiles résistifs ou capacitifs, mono ou multitouch) ?
Bien connecté ?
Il est curieux de constater, au travers de nos tests, que la générosité de la connectique n’est pas toujours en rapport avec le niveau de gamme. Outre la qualité et le type de prises déjà évoqué, il faut regarder le nombre. Sorties audio (mono, stéréo, individuelles, auxiliaires stéréo), entrées audio (vers le filtre, vers les effets ?), entrées pour pédales (interrupteurs ou continues, fixes ou assignables ?), entrées et sorties CV/Gate (indispensables pour piloter les synthés purement analogiques). Sur le plan des prises numériques, on regarde ce qui est prévu pour le Midi (DIN, USB) et l’audio (USB). Plus précisément, on cherche ce que transmet l’interface USB : CC Midi, Sysex, banques, OS, audio multipiste, stockage de données ? Un synthé analogique n’est pas censé avoir une interface audio USB, par contre c’est un plus sur un synthé numérique, cela évite une double conversion N/A – A/N.
Choix du type de synthèse
Nous avons partiellement abordé ces questions plus tôt, lorsque nous avons parlé des éléments constitutifs d’un synthé. Aujourd’hui, les synthés du marché peuvent être regroupés en plusieurs catégories sur ce point : synthèse soustractive (analogique, hybride, virtuelle analogique, lecture d’échantillons + filtrage souvent appelée « S+S » pour « Sampling + Synthesis » par les américains), FM/modulation de phase, modélisation physique, séquences ou tables d’ondes, additive, vectorielle, granulaire… Mis à part les synthés analogiques purs ou les synthés à modélisation analogique (= synthèse soustractive), la plupart des synthés cumulent différents types de synthèse. Il n’est pas rare de trouver des synthés à générateurs FM, multisamples, tables d’ondes ou grains qui utilisent ensuite des filtres pour traiter le signal. Ils couvriront forcément des territoires sonores plus étendus, mais réussiront moins bien à restituer un son analogique (réel ou modélisé) fidèle.
Effets intégrés
S’il y a des effets, il faut, en plus de la qualité sonore, voir comment ils s’intègrent aux programmes, s’ils sont capables de simuler des effets vintage sur les synthés analogiques ou VA, s’ils peuvent traiter séparément deux parties sur un synthé bitimbral, si on peut leur injecter l’entrée audio, si les paramètres peuvent être modulés via une éventuelle matrice ou un séquenceur de mouvements et surtout, comment est le son quand on coupe les effets. Mais ils ne doivent à notre avis pas constituer un critère rédhibitoire sur un synthé.
Arpégiateur
Les paramètres importants pour un arpégiateur sont les suivants : type de motifs (simple, complexe, monodique ou polyphonique), nombre maximal de notes mémorisées pour créer l’arpège, possibilité de créer ses propres arpèges, nombre d’octaves de transposition, réponse à la vélocité, intégration de facteurs aléatoires (notes, Ratchets). L’Hydrasynth d’ASM dispose de l’un des arpégiateurs les plus originaux et faciles à contrôler en temps réel.
Séquenceur
Le séquenceur peut être un élément important suivant la nature du synthé, mais à notre sens pas déterminant. On parle bien ici de synthés et pas de groovebox ou de BAR, qui entrent dans une autre catégorie. Une groovebox est construite autour d’un séquenceur, que ce soit en matière d’ergonomie, de programmation ou de jeu live. Elle a donc une organisation pensée comme telle (commandes, arborescence des programmes…). Un synthé peut offrir un simple séquenceur à pas pour lancer quelques motifs transposables en live, éventuellement l’enregistrement de mouvements des potentiomètres. Il favorise les paramètres de synthèse.
Notre sélection de synthétiseurs à moins de 300 €
Claviers
Dans cette catégorie, on trouve essentiellement des synthés analogiques monodiques à mini-clavier ou membrane tactile. Chez Korg, retenons le Volca Modular, orienté synthèse West Coast. Plus classique, le Monologue est un très bon choix pour qui recherche un petit synthé pas cher à mémoires. Les récentes annonces de Behringer concernant des micro et mini-synthés programmables à touches capacitives vendus 50 et 100 € viendront peut-être un jour amender cette liste.
Modules
Notre sélection de synthétiseurs de 300 à 500 €
Claviers
Modules
Pour entrer dans le monde quasi modulaire, le 2600 de Behringer est un excellent compagnon, clone très réussi de l’ARP2600 des années 70. Pour ceux qui aiment les synthés analogiques purs, avec un tas de modules à patcher et des sons historiques (les basses fermées de JMJ ou la voix de R2D2). Enfin, pour les amateurs du gros son de basse Taurus des années 70, la Minitaur de Moog offre le son spécifique de l’ancêtre en petite boîte, des commandes directes (pas toutes, hélas) et surtout des mémoires ; un grain inimitable !
Notre sélection de synthétiseurs de 500 à 1000 €
Claviers
Parmi les trois claviers compacts de Korg, le Modwave allie le meilleur rapport puissance/ergonomie ; un synthé polyphonique multitimbral très profond, pour les amateurs de sons évolutifs à faire soi-même. Pour ceux qui cherchent un synthé mono (et paraphonique) analogique très complet, le Uno Synth Pro d’IK Multimédia offre un son puissant et de nombreuses possibilités de synthèse soustractive, modulations, séquenceur, effets (cf. la « petite » version au paragraphe précédent). Enfin, le GrandMother de Moog apporte l’expérience authentique et surtout le gros son signature des ancêtres vintage monodiques de la marque américaine. Pour aller droit au but et sans mémoires !
Modules
Au-dessus des 500 € avec l’option d’import de samples, Le Blofeld de Waldorf offre 25 voix sur 16 canaux multitimbraux (énorme !). C’est un concentré de Microwave XT et de Q, offrant modélisation analogique, tables d’ondes, filtres multimodes puissants, grosse matrice de modulation et arpégiateur multitimbral. La section effets est un peu décevante, tout comme l’ergonomie matricielle (beaucoup de menus !). Le niveau sonore est parfois un peu faible, mais la machine en donne énormément pour le prix demandé.
Notre sélection de synthétiseurs de 1000 à 2000 €
Claviers
On monte en tarif avec le Matriarch de Moog, un synthé analogique pur et dur, sans mémorisation, duophonique ou paraphonique 4 voix, permettant de retrouver le gros son vintage généreux de la marque (un quasi double Grandmother). Enfin, le Summit de Novation, un synthé hybride polyphonique 16 voix et bitimbral très bien construit, racé, polyvalent, au son raffiné, doté d’une ergonomie remarquable, pour ceux qui veulent aller à la fois vite et loin avec un maximum de contrôle direct sur le son. C’est grosso modo un double Peak doté d’un grand clavier dynamique.
Modules
Côté synthé polyphonique hybride, le Waldorf M reprend le flambeau des Microwave et Microwave XT, deux célèbres synthés qui ont rendu célèbre la marque, dans le sillage de la synthèse à table d’ondes de la firme PPG. Les commandes essentielles sont situées en façade, pour manipuler simultanément deux tables d’ondes, des filtres multimodes résonants et différentes modulations. On revient aux synthés analogiques avec deux puissants modules polyphoniques signés Sequential, les REV2–8 et REV2–16 (8 et 16 voix, bitimbraux) : un son solide, des commandes directes, de nombreuses possibilités de modulation, des effets numériques, un arpégiateur, un séquenceur à pas et quand même quelques menus. Deux synthés polyphoniques encore abordables dans la gamme Sequential, qui existent également en format clavier, logiquement plus chers.
Notre sélection de synthétiseurs de 2000 à 3000 €
Claviers
On passe à un synthé hybride au son large bande et à la construction exemplaire : le Super-6 de UDO Audio. Il offre 6 voix stéréo ou 12 voix mono, produites par deux oscillateurs numériques stéréo passés dans un VCF stéréo puis un VCA stéréo. De subtiles modulations de phase entre les voix gauches et droites permettent une spatialisation remarquable du son. On trouve aussi une matrice de modulation, des effets magnifiques mais limités, un arpégiateur et un séquenceur. On peut aussi importer ses propres formes d’ondes. L’ergonomie se veut exemplaire, de type une fonction / un bouton. Dommage que la mémoire de programmes soit limitée. Le Super-6 existe aussi au format module (Super-6 Desktop), dans la même tranche de prix.
Modules
Enfin, pour les puristes du son analogique vintage du Prophet-5, Sequential a sorti des rééditions modernisées de haute volée, où l’accent est mis sur la spontanéité et l’authenticité : les Prophet-5 Rev4 et Prophet-10 Rev4 au format module. Le premier offre 5 voix, le second 10 voix et la bitimbralité. On peut passer du 5 au 10 en ajoutant une carte voix, le tarif final revient au même. Un bon choix pour ceux qui veulent rester sous la barre des 3000 €, en acceptant de sacrifier la taille et l’espacement des commandes (et aussi la beauté magique des modèles à clavier).
Notre sélection de synthétiseurs à plus de 3000 €
Dans cette catégorie, les prix flambent. Il s’agit de synthés de luxe très spécifiques, Difficile donc de les comparer. Tous sont dotés d’un clavier haut de gamme à touches semi-lestées. La qualité de fabrication est exceptionnelle, certains sont des instruments de lutherie. Nous avons retenu les Prophet-5 Rev4 et Prophet-10 Rev4 pour la qualité sonore authentiquement vintage, l’interface idéale, la modernisation des fonctionnalités et la beauté intemporelle. Tout aussi exceptionnel, le Quantum de Waldorf rassemble différentes formes de synthèse, certaines originales (synthèse granulaire), une combinaison de filtres analogiques et numériques très souple, de nombreuses possibilités de modulation et une interface homme-machine moderne avec un grand écran tactile et des graphismes particulièrement soignés (cf. Iridium).
Conclusion
Nous voici arrivés au terme de ce guide synthés, un peu épique mais, nous l’espérons, pas trop indigeste. Le marché du synthé est dynamique, il y a plus d’une centaine de références actuellement disponibles. Nous avons tenu à regrouper tous les formats de synthés, qu’ils soient petits ou gros, avec ou sans clavier, analogiques ou numériques, car pour un budget donné, le panel est très varié. Nous n’avons pas traité les synthés modulaires, qui méritent une approche différente, mais nous avons cité les principaux modules qui constituent un synthé intégré. De même, les workstations et groovebox font l’objet d’un traitement distinctif.